Crisis Tokyo, et si on detruisait encore une ville ?

[Citadelles : Troisième édition][Crisis Tokyo][King of Tokyo][Magic l’Assemblée]

Parmi les grands méchants du jeu en ce moment, on trouve les zombies et les vampires mais les Kaijus (monstres géants japonais) tentent une petite percée dans l’imagerie ludique. « Crisis Tokyo » n’a besoin que de son titre et ses graphismes mangas pour cerner son iconographie même si contrairement à « King of Tokyo » il n’est pas uniquement ici question de choses en latex de mille kilomètres de haut qui piétinent des immeubles en carton en attendant l’arrivée du héros et/ou de son équipe.

« Crisis Tokyo » est un jeu de cartes format « Citadelles » créé par la partie ibérique de Edge. Sa version française devrait sortir prochainement bien qu’aucune date précise ne soit encore connue.

Les joueurs vont jouer le rôle de méchants qui vont s’efforcer une fois de plus de bousiller cette bonne vieille ville de Tokyo. Je n’aimerais pas être le maire !

Pour cela, des cartes : des cartes Quartier qui représentent donc différents quartiers de la ville. Tiens il n’y a pas Ikebukuro… Ouf ! Ces cartes indiquent le nom du quartier, sa résistance et si besoin des règles spéciales.

Les cartes personnages représentent des Méchants et des Gentils. Ces cartes sont doubles. Chaque carte propose donc deux Personnages différents.

Chacun d’eux possède une capacité spéciale et des Sphères de Pouvoir. On revient là-dessus tout de suite.

La dernière sorte de carte est l’Événement. Là aussi se sont des cartes doubles. On trouve trois sortes d’événement : L’incident, le Complot et l’Avantage.

Si vous avez déjà joué à « Magic » les Incidents se sont les instants. Ils se jouent tout de suite et disparaissent. Le Complot est une carte qui, une fois jouée, reste à la vue de tous. La règle indiquée sur la carte visible est valable pour tous les joueurs. Si on joue un nouveau Complot, il viendra remplacer le précédent qui disparaitra.

Les Avantages sont des renforcements de cartes Personnages. On peut les jouer sur ses persos mais aussi ceux des adversaires.

En début de partie, on tire 5 cartes Quartiers qui représentent les premières cibles. Chaque joueur va recevoir 3 cartes Personnage et 3 cartes Événement.

Le tour de jeu est simple. On dispose de 2 actions à son tour.

Avec une action, on peut :

Piocher une carte
- Recruter un Héros
- Jouer un Événement
Utiliser un talent

後は,野となれ山となれ

Se cacher la tête et laisser les fesses au dehors

- Proverbe japonais

Enfin on peut attaquer un quartier mais cela consomme les deux actions.

Piocher une carte se dispense d’explication. Il vous suffit juste de savoir que la main d’un joueur est limitée à 7 cartes.

Jouer un héros c’est poser une carte de Gentil devant soi en vu de protéger Tokyo ultérieurement. La limite est de 3 héros par joueur.

Jouer un Événement est aussi simple que son nom l’indique.

Jouer un Talent, c’est user d’un des Talents disponible d’un de ses Héros en réserve.

Enfin attaquer Tokyo c’est désigner son quartier cible et jouer une ou deux cartes Menace de sa main.

Pour dévaster un Quartier, il faut cumuler plus de Sphères de Pouvoir que la résistance du Quartier.

Comme dans un autre jeu bien connu, il existe 5 Sphères de Pouvoir : le combat à mains nues, l’armement technologique, les attributs monstrueux, la puissance de feu et les pouvoirs mystiques. Chaque type est classé dans un cercle Ouroboros. Chacun des 5 pouvoirs est supérieur aux deux qui le suivent.

Cette supériorité permet d’ajouter un score de 2 Sphères en combat.

Seulement voilà, comme nous sommes plusieurs à vouloir dévaster la ville, il peut arriver qu’après une déclaration d’attaque, un joueur décide de défendre le Quartier.

Le défenseur utilise alors un ou plusieurs des Héros qu’il a mis de côté devant lui. Pendant les combats qui vont suivre, les joueurs pourront utiliser une carte Événement, user des talents des Personnages ou passer. Quand les deux joueurs passent, on regarde le résultat de l’affrontement.

Dans tous les cas, les cartes de l’attaquant seront défaussées en fin de tour. L’attaquant pourra conserver ses Héros uniquement s’il remporte le combat. Si l’attaquant le remporte, il peut tenter de ravager le quartier dont il gagnera la carte en cas de réussite.

Ce Quartier sera remplacé par un autre pioché au hasard.

Dès qu’un joueur a capturé 4 cartes Quartiers, il remporte la partie.

Default

Vous l’aurez compris, « Crisis Tokyo » est un jeu de combats avec une composante de hasard mais non dépourvu de bluff. Va t-on laisser ces petits amis lutter contre un joueur gourmand au risque que tout le monde le laisse faire. Prendra t-on le risque de se démunir un peu trop rapidement ?

Vous savez tout ou presque !


“Crisis Tokyo”
Un jeu de Ramón Torrente et Sebastián Torrente
Illustré par David Ardila
Publié chez Edge
Distribution France : Millennium
Pour 2 à 5 joueurs dès 14 ans
Public : Amateurs
Durée de partie : Environ 60 min
Disponibilité : bientôt
Prix indiqué : moins de 20€


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