Coloretto, 10 ans chez Oya !

[Coloretto : 10 Jahre Jubiläumsausgabe][Kardinal & König][Zooloretto]

Je pourrais commencer cet article en claironnant à tue-tête qu’un jeu qui fête ces 10 ans de ventes sans relâche et qui a du coup droit à sa réédition spécial anniversaire doit forcément être un excellent jeu. Mais ce serait trop facile. Oui. Parce que des exemples de « produits » qui ont des années de succès, des éditions spéciales qui fêtent des tonnes de choses et qui sont en fait tout pourris, il y en a des paquets. Il est amusant de constater que finalement il y a peu de corrélation entre le niveau d’appréciation général, les chiffres de ventes, le long terme et les qualités intrinsèques d’une chose, d’un objet, d’une idée… un beau devoir de philosophie que, même si notre mission sur Tric Trac est de rajouter de la valeur à nos articles, nous de tenterons pas tout de suite parce nous n’avons pas le temps et puis vous êtes venu là cherchez des infos sur « Coloretto » vu que vous avez cliquez à la lecture du titre et/ou parce que l’image vous a plu…

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10 ans déjà.

Mickael Schacht proposait en 2003 un tout petit jeu de cartes, simple, efficace, addictif, répondant au nom de « Coloretto ». Ce fut, commercialement, son premier vrai succès. L’homme avait bien commis quelques merveilles comme « Kardinal & König » (qui entre nous est toujours une merveille), mais avec « Coloretto », l’auteur touchait LE public, celui qui transforme les choses en « classique ». Car « Coloretto » est devenu un classique, la preuve, depuis 10 ans les ventes roulent, sans creux, tranquille.

Coloretto c’est comme Zoloretto ?

Pas du tout. C’est ce que l’on peut croire quand on se laisse aller à la facilité de l’analyse rapide. Même genre de typo, même genre de nom qui finit en TTO, même couleur verte dominante, des animaux, du succès… Oui, mais mécaniquement cela n’a pas grand-chose à voir, même s’il est couramment admis que l’un a inspiré l’autre. « Zoloretto », qui a eu le Spiel des Jahres et qui est lui aussi devenu un classique à succès populaire (en Allemagne surtout), est un jeu avec un peu de gestion, du matériel, tout ça… Alors que « Coloretto » est un tout petit jeu de cartes basé quasi uniquement sur le principe du « Stop ou Encore ». « Le quoi ? » murmurent les plus incultes.

« Stop ou Encore ».

Le principe de cette mécanique est simple et basé sur votre résistance à l’envie. Oui. L’envie d’avoir plus, encore plus, en prenant peut-être le risque de tout perdre. Mince. Un principe qui vous fait lâcher irrémédiablement cette petite phrase « Zut, je le sentais, j’aurais dû m’arrêter là ! Je le savais… Je suis con ! », ce à quoi vos amis répondent systématiquement « Oui, on le sait… Tu es con ! ». Ambiance, tout ça…

Piocher ou ramasser, tel sera votre dilemme !

Comment ça marche alors ?

Le jeu se compose de cartes de couleur décoré avec des caméléons qui prennent habilement la couleur du fond de la carte, hooooo. De 10 cartes « +2 », de 1 carte « dernière manche », de 3 cartes jokers et de 5 cartes « Rangée ».

En début de partie, chaque joueur choisi une carte de couleur, différente des précédentes choisies, qu’il place devant lui, et une carte aide de jeu. Le reste des cartes couleur est mélangé afin de former un talon. Talon dans lequel on aura placé la carte « Fin de manche » aléatoirement dans les 15 dernières.

Seront placées au centre de la table autant de cartes « rangée » que de joueurs.

Dans le rang !

À son tour, le joueur actif doit choisir entre 2 actions possibles :

1/ piocher une carte du talon et la ranger, face visible, dans l’une des rangées. Il ne peut y avoir au maximum que 3 cartes “couleur” devant chaque carte « rangée ». Si toutes les rangées comportent 3 cartes, le joueur actif ne peut donc pas choisir cette action.

2/ prendre une rangée de cartes, y compris la carte « rangée » et la poser devant lui après avoir pris le soin de trier les couleurs. Un joueur qui a pris une rangée ne participe plus à la manche.

Fin de la Manche.

La manche prend fin lorsque tous les joueurs ont pris une rangée et trié les cartes « couleur » devant eux. Les cartes « rangée » sont alors replacées au centre de la table et une nouvelle manche commence. Le joueur ayant pris la dernière rangée devient le joueur actif.

Fin de la partie.

La carte « dernière manche » piochée, la fin de partie est proche. La manche en cours se terminera normalement, mais il n’y en aura pas d’autres, puisque c’est la dernière. Le joueur piochant cette carte aura le droit, bien sûr, de tirer une nouvelle carte pour jouer son tour normalement.

Oui, d’accord, mais comment je gagne ?

Une fois la partie terminée, chaque joueur décide de la couleur finale de ses cartes jokers et compte ses points.

D’abord, on calcule la valeur de chacune de ses couleurs. 1 carte dans une couleur rapporte 1 point, 2 dans une couleur rapportent 3 points, 3 rapportent 6, 4 rapportent 10, 5 = 10 et 6 ou plus 21 !

Une fois les valeurs de vos couleurs connues, vous en choisissez 3 qui vous additionnez afin d’avoir un total positif. Les autres valeurs seront soustraites de ce total positif. Et, pour finir, vous rajouterez un +2 pour chaque carte « +2 ».

Le joueur ayant le plus haut total sera déclaré “Grand Vainqueur” !

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Et l’édition spéciale ?

Les règles n’ont pas bougé, ce serait une erreur parce que c’est terriblement efficace comme cela. Par contre, les graphismes ont été confiés à Oksana Svistun, un artiste russe. La boîte est donc différente et les cartes aussi, mais c’est une différence légère. L’auteur a juste rajouté une carte dorée, une carte qui oblige le joueur à rajouter à sa collection le sommet de la pioche. Bien, mal, vous le saurez en essayant.

Le retour.

Le truc, c’est que cette version « anniversaire », parue il y a quelques semaines en allemand et en anglais, arrive là, aujourd’hui, maintenant de tout de suite, dans les boutiques françaises avec une règle en français puisque c’est Oya qui s’en occupe. Nous seulement le plus vieux bar à Jeux de Paris s’occupe de la distribution, mais il devient aussi l’éditeur français de ce « Coloretto : 10 ans déjà » puisque son logo est sur la boîte. Le prix public annoncé, et conseillé, est de 12€. Si vous ne connaissez pas…


« Coloretto : 10 ans déjà »
Un jeu de Mickael Schacht
Pour 2 à 5 joueurs
à partir de 8 ans
Illustré par Oksana Svistun
edité par Oya
Distribué par Oya
Prix public conseillé : 12 €
Sortie : le 29 août 2013


3 « J'aime »

excellent ! c'est effectivement un des tous meilleurs petits jeux de cartes que je connaisse !

3 « J'aime »

En effet!Ce jeu est un bijou d'intelligence et de simplicité.Un achat obligatoire pour qui ne le possède pas.

1 « J'aime »

Ah mince trop tard, je me suis déjà acheté la version allemande il y a quelques semaines de cela.

je le trouve en vente nul part (même en ligne) =/ il est bien sur les étals ?

Y a t'il les extensions "Limit cards", "2 joueur" et "Extra Cards" dans cette version ?