Après diverses enquêtes dans une absolue discrétion, nos agents très spéciaux ce sont dirigés cette fois vers la Belgique voisine pour essayer d’en savoir plus sur les nouveautés à venir de l’éditeur Pearl Games, célèbre pour ses jeux core gamers.
Alors visiblement, monsieur Sébastien Dujardin travaille d’abord à roder les mécaniques des jeux avant d’entamer le travail d’illustration. Nous en sommes donc quittes, en ce début d’année, pour ne pas avoir de jolies images à vous présenter. Mais qu’à cela ne tienne ! D’abord nous reviendrons plus précisément sur chacun des jeux et puis nos agents spéciaux ont quand même mis la main sur des règles qui vont nous en apprendre un peu plus.
L’auberge Rouge ! Oui Rouge !
Connaissez-vous l’affaire de l’auberge de Peyrebeille ? Non ? Alors direction l’Ardèche du XIXe siècle où a eu lieu une terrible histoire pleine d’horreur et de cadavres comme on aime s’en effrayer dans les chroniques judiciaires de faits divers.
Plus connue désormais sous le nom de « L’auberge rouge » qui devrait donner son nom au jeu si la société de production portant ce nom l’autorise, L’auberge de Peyrebeille est tenue pendant près de trois ans par Pierre et Marie Martin, aidés de leur domestique Jean Rochette dit « Fétiche ». L’auberge est située sur une route de pèlerinage et accueille donc de nombreux voyageurs malgré sa situation reculée.
Si l’histoire reste encore aujourd’hui sujette à de nombreuses interprétations plus romanesques que prouvées, il semble que les propriétaires coquins aient tiré parti de leur isolement fréquenté pour faire disparaître quelques voyageurs en conservant leurs biens. Une pratique pas vraiment chrétienne mais plus lucrative que la vente de repas et de nuitées. Mais tout est bien qui fini bien ! Enfin… Bref les tenanciers et leur valet eurent la tête coupée. Depuis quelques historiens émettent quelques doutes sur les témoignages et autres preuves mais là c’est un peu tard.
Afin de rendre l’histoire plus intéressante, l’opinion publique agrémenta la chose en multipliant les meurtres (en fait un seul a été retenu), faisant de l’endroit le vestibule de l’enfer. Et sans compter les traces de sang dégoulinantes et les morceaux de chair humaine que servaient les affreux dans la soupe locale. Brrrr !
Le crime paye
Comme vous le voyez, nous sommes bien loin de la gentille construction de bâtiments car dans le prochain Pearl Games nous allons interpréter un des coquins dans le but de s’en foutre plein les fouilles sans se faire prendre par la maréchaussée !
Alors nous allons coopérer vous dîtes-vous ! Que nenni ! Chacun pour soi et le diable pour tous. Occire son prochain n’est pas à la portée du premier malandrin venu et seul la ou le meilleur sera le vrai méchant. Bref la ou le plus riche.
À noter que d’après les premières règles, le jeu prendra appui non pas sur le fait criminel historique mais sur le film de Claude Autant-Lara de 1951 avec Fernandel. Celui de Gérard Krawczyk de 2007 avec Gérard Jugnot, Balasko et Clavier pouvant être oublié.
Le plateau de jeu représentera l’auberge avec ses chambres et une piste de scores. Des cartes représenteront les différents voyageurs. On y trouvera des commerçants, des artisans, des forces de l’ordre, des religieux et des nobles. Chacun possèdera un rang qui indiquera à la fois la difficulté à le faire passer de vie à trépas mais aussi sa capacité à nous filer un coup de main dans notre sinistre affaire si nous parvenons à le corrompre.
Prototype prototypal du jeu sous sa forme prototypique
Nous pourrons ainsi avoir des complices propres à nous aider à trucider du gros gibier mais aussi à construire des annexes à l’auberge qui offriront des bonus en cours de partie ou des points à la fin et qui seront également autant d’endroits où enterrer les corps. Quand même ! Un peu de construction !
Alors évidemment les forces de l’ordre risquent de poser quelques soucis. Non seulement, ils ne nous aideront pas mais en plus, ils peuvent nous mettre dans l’embarras si nous avons quelques corps trainant négligemment de ci delà.
Pas de coupage de tête dans ce jeu sans morale, car nous aurons la possibilité de changer d’identité plutôt que de finir sur l’échafaud. Par contre en terme de jeu, cela veut dire continuer un peu tout nu. De quoi perdre du temps et c’est mauvais pour les affaires.
Les pèlerins possèdent aussi une valeur représentant leur richesse possédée qui en fera des cibles plus ou moins convoitées.
La partie sera rythmée par l’arrivée des pèlerins qui s’abriteront (inconscients qu’ils sont) à l’auberge avant de partir vers leur destination. Impossible de tous les coincer ! Heureusement, ces derniers repasseront par là au retour. Braves gens ! Si fidèles !
Durant leur tour, les joueurs pourront donc : Corrompre un client, construire une extension, tuer un client ou enterrer un cadavre. On peut ne peut faire que deux actions. Attention, les compères corrompus ne sont que des alliés temporaires. Certains resteront un peu mais souvent ils fileront après leur premier mauvais coup.
Le jeu pourra se pratiquer également en solo. Là le joueur devra s’efforcer de faire le meilleur score et le comparera à une échelle de résultats qui l’évaluera comme « misérable cancrelat », « vénérable brigand », « tueur redouté » ou « numéro 1 du crime ».
Les règles proposeront également différents scénarios qui sont en fait des niveaux de difficultés différentes pour les tueurs aguerris.
Le jeu est signé Nicolas Robert. Il se destine de 1 à 4 joueurs et devrait voir le jour aux alentours de … bon on verra.
Deus ille noster Dujardin
Le second projet que nous avons pu découvrir se nomme « Deus » en hommage au groupe de rock belge. Oui mais pas seulement. D’après ce que nous en avons compris, ce serait un jeu de civilisation signé Sébastien Dujardin himself. Le jeu semble mélanger de la gestion de main (cartes) avec une mécanique de valorisation de la défausse (cartes je vous dis…). Il va falloir développer sa civilisation sur une carte de jeu en construisant (haaaaa !) différents type de bâtiments : commerces, armée, exploitation de ressources …
Le jeu serait d’après les notes très simples à jouer. Des parties de une heure et des decks d’initiation utilisables par un public familial. Nous avons hâte de voir cela.
La problématique du moment de l’éditeur semble être de proposer un maximum de decks dans la boîte sans qu’elle ne coûte un bras.
La trinité est de retour
Parmi les autres documents photographiés, jetez donc un coup d’œil à ce fatras de matériel. Là-dessus nous ne savons quasiment rien si ce n’est que c’est un proto top secret signé Xavier G., Alain O. et Sébastien D.
Mais qui peuvent donc bien être ces gens ? Mmm ça donne envie… Le projet est prévu pour… 2015. Non c’est rayé. 2016 ? Rayé aussi. 2024 ? Non les gars ! Là vous exagérez carrément !
Bruxelles ma belle, je reviendrais…
Une autre note nous apprend que « Bruxelles 1893 » a été tellement bien accueilli que la première édition est épuisée. Un reprint sera donc disponible en mars 2014. Ha ! Mince ! Ils vont rater le Festival des Jeux de Cannes… Je vous paris qu’ils en ont gardés quelques boîtes sous le coude. Tiens… En parlant de ça. Nous sommes également tombé sur quelques obscures notes pouvant laisser penser à une extension. Oui oui oui !
Bon alors vous faites comme si de rien n’était et vous n’avez rien entendu ! Chtttt !