Hanabi et Ikebana sont arrivés en boutique

[Hanabi]

Fleurs et feux d’artifice sont au rendez-vous

Hanabi et Ikebana sont arrivés en boutique

Cela fait maintenant quelques jours que le nouveau jeu d’Antoine Bauza -enfin les nouveaux jeux d’Antoine Bauza-, “Hanabi & Ikebana” est arrivé sur les étals édité par les XII singes.

Soyons francs, au premier abord, la chose ne fait pas super envie, avec sa boite plastique un peu cheap et sa couleur vert d’eau. Mais cela vaut la peine de franchir le pas car le jeu est plutôt intéressant (oui, les jeux !). “Hanabi” est le jeu coopératif et “Ikebana”, par opposition, “compétitif”. Un joli tour de force pour deux jeux qui utilisent le même matériel, à savoir 55 cartes et des jetons de couleur.

Les 55 cartes du jeu représentent des motifs floraux dont la valeur va de 1 à 5 et de cinq couleurs différentes. Sauf les cinq dernières qui sont multicolores.

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“Hanabi”, c’est l’art du feu d’artifice au Japon. Dans ce jeu coopératif, les joueurs vont devoir tenter de reconstituer cinq feux d’artifice, c’est à dire cinq suites de cartes de même couleur dans l’ordre croissant de 1 à 5.

Chaque joueur dispose d’une main de quatre ou cinq cartes (en fonction du nombre de joueurs) à cette particularité près qu’ils ne peuvent prendre connaissance des leurs. Comme dans “Coyote”, ce sont les autres qui peuvent voir les cartes d’un joueur. C’est pourtant avec le siennes qu’il va falloir jouer !

À son tour, un joueur doit réaliser une action parmi trois possibles : donner une information à un autre joueur, se défausser d’une carte ou jouer une carte. Donner une information se fait de façon définie : il faut indiquer à un partenaire combien il a de cartes d’une même couleur ou valeur et où elles sont dans sa main. Le problème, c’est que les joueurs ne peuvent en abuser. Ils disposent d’une réserve de huit jetons et à chaque fois qu’ils informent, ils doivent en retirer un. Heureusement, il est possible d’en récupérer un en se défaussant d’une carte et en piochant une nouvelle. Mais tout est alors à refaire… Bref, il faut faire des choix et, à la différence de nombreux coopératifs, difficile d’avoir un leader à la table qui dicte la conduite des autres joueurs.

La dernière action possible est de jouer une carte de sa main. Il faut que celle-ci puisse être posée, c’est à dire commencer un nouveau feu d’artifice (en posant un 1) ou en continuant un déjà existant. En cas d’erreur, l’équipe récupère un “warning” et au bout de trois, perd la partie. Elle se finit forcément dans ce cas mais peut aussi s’achever si les cinq feux d’artifice sont réussis ou lorsque la pioche est épuisée. Il faut alors compter le score de la partie et recommencer pour essayer de l’améliorer !

Enfin un jeu coopératif où tout le monde joue, pense, agit véritablement par lui-même, sans l’aide des autres joueurs.

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“Ikebana” est le deuxième volet de ce diptyque. Après les feux d’artifice, place aux bouquets de fleurs. Si les artificiers sont gentils et travaillent de concert, les fleuristes, eux, se mettent des bâtons dans les roues. Le but du jeu va être d’accumuler le plus de prestige possible en composant, en quatre manches, autant de bouquets composés de cinq cartes.

A son tour, un joueur effectue une action, au choix, parmi deux. Il peut piocher une carte ou en acheter une chez un autre joueur. Piocher peut être moins cher mais est aussi très aléatoire. Lorsqu’il tire une carte, il peut soit la poser, soit la refuser. Malheureusement, ceci a un coût. Pour défausser une première carte, il faut payer un point de prestige au joueur immédiatement à sa gauche. En défausser une deuxième oblige à en payer deux au joueur suivant, etc. Jusqu’à jouer une carte, par choix ou pas. Il est aussi possible d’acheter une carte à un autre joueur. C’est plus rapide et le prix est connu à l’avance. Il suffit de prendre la carte au-dessus de la pile de défausse d’un joueur et d’en payer un prix égal à sa valeur. Il faut donc avoir des cartes dans sa défausse pour s’en faire acheter et donc perdre des points de prestige pour en regagner…

Au bout de cinq tours de table, la manche se termine car tous les joueurs ont un bouquet devant eux. Il faut alors faire les comptes pour savoir combien de prestige ils vont rapporter. Le système de points fait penser à celui du Mah-Jong. Une paire rapporte deux fois sa valeur, un brelan trois fois, etc. Une suite de quatre cartes offre huit ou 12 points et une grande suite, 15 points. Il y a ensuite des multiplicateurs liés aux couleurs. Un bouquet bicolore double ses points, un unicolore les triple et un multicolore les quadruple.

Toutes les cartes sont alors mélangées et la manche suivante débute. Au fur et à mesure de la partie, les échanges de points sont de plus en plus nombreux et les bouquets de plus en plus beaux.


> Le site d’Antoine Bauza


“Hanabi & Ikebana”
un jeu de Antoine Bauza
pour 2 à 5 joueurs
à partir de 8 ans
édité par Les XII Singes
disponible en boutique

La version coopérative m'a tellement emballé que je l'ai proposée aujourd'hui en formation de profs.

Dingue ? Non. Juste d'une très grande richesse pour nous adultes mais aussi pour travailler avec de jeunes adolescents.

Convaincu, oh oui ! L'assemblée d'une vingtaine de profs de maths non forcément "joueurs" aussi !!

Et les cartes ? Toilées ? Pas toilées ?

Aie Aie Aie

Je suis embêté, je suis certain que le concept tourne super bien mais j'arrive pas à me faire à la ligne graphique :'(

@Kalen , oui mais une fois dépassée cette austerité on ne retient que le trés bon de ce double jeu (dont aucun n'est au rabais) , une vraie belle reussite pas excessive pour les economies.

marrant cette histoire de design car moi au contraire je le trouve très élégant et prendrait aussi le jeu pour ça. Les goûts et les couleurs ... (c'est le cas de le dire :-) )

Ce double jeu a l'air vraiment énorme. Je sens que je vais faire un petit tour chez mon vendeur préféré!

Oui, j'ai beaucoup aimé ma première partie sur ces deux jeux (voir mon avis) et je vous les conseille.

Pour répondre à Amazone, après examen, je n'ai pas l'impression que les cartes soient toilées..

J'aime bien ce design. Il réussi le tour de force de représenter à la fois des fleurs et un feu d'artifice: bravo.

pour l'avoir testé le week end dernier, très séduit par hanabi, vraiment excellent (mais bonjour les méninges), moins emballé par Ikebana, mais l'avoir ne même temps qu'hanabi ne coûte rien :)