[Fief 2]
Pas facile la vie de château !
<img src=“https://cdn.trictrac.net/documents/formats/news_xlarge/documents/originals/2c/58/ee4e1f089716ee1ef9208380c8edaf21bf28.jpeg” alt=““Fief”, le retour du grand ancien”/>On peut dire qu’il était attendu celui-là.
D’abord par ceux qui étaient là au début de la nouvelle ère du jeu de société au début des années 80, ensuite par ceux qui se sont fait totalement et volontairement moubourrés par ces derniers.
“Fief” est avant tout un jeu de gestion. Pas un jeu d’ouvriers mais une gestion du pouvoir façon moyen-âge occidental avec une volonté de son auteur, Philippe Mouchebeuf de coller non pas à l’histoire dans son sens chronologique mais dans l’évocation de comment pouvait s’organiser le pouvoir dans la société féodale.
Chaque joueur va donc prendre en main une famille de la noblesse pour … devenir le plus influent, prendre le pouvoir car cela est bon même si le chemin pour y arriver pique un peu quand même.
Le pouvoir c’est en fait des pouvoirs. Il y a celui des seigneurs avec leurs terres et leurs armées mais aussi celui de l’église. Ainsi chaque village appartient à la fois à un fief et un évêché. D’ailleurs, pour se protéger l’évêché était souvent fermé de l’intérieur…
De plus, l’ascenseur social, s’il se fait en partie à grands coups d’épée reste néanmoins politique car il y a peu de chance que vous remportiez une victoire sans alliance. Et qui alliance dit mariage !
Voilà un jeu sympathique où entre deux guerres, il vous faudra passer la bague au doigt de l’un des personnages d’un adversaire.
Rien ne dit d’ailleurs que le mariage survive aux tracasseries de la vie politique car là où l’épée se fait bruyante, le poison peut se révéler efficace.
Comme vous le voyez, “Fief” est un jeu coopératif plein de camaraderie et d’entraide.
Alors quoi de différent dans cette version ?
Premièrement la chose la plus évidente est le ravalement de façade et le drainage des douves qui étaient un peu vaseuses.
Incroyable ! On ne jouait donc pas dans les années 80 comme aujourd’hui ?
Pas vraiment non. D’abord le public étant plus restreint et spécialisé (et en moyenne plus jeune et étudiant qu’aujourd’hui), on ne rechignait pas à passer des heures autour d’une table avec des règles dont on devait se débrouiller pour gérer les nombreux point non abordés. Avant l’époque de l’Internet et du texto, les gens pouvaient jouer à des jeux un peu différents d’une ville à l’autre avec une même boîte.
Coup de jeune donc sur le “Fief” qui a consisté essentiellement à accélérer certaines phases de jeu notamment l’installation (il pouvait se passer du temps avant qu’on commence à entrer dans le vif du sujet) grâce à un nouveau plateau de jeu revisité.
Toute la difficulté consistait à garder l’esprit si particulier et la liberté que possède les joueurs tout en proposant plus de fluidité.
Ainsi, plutôt que des négociations secrètes longues et libres, le “Fief” moderne ne permet que de discuter de tout mais sans quitter la table et sans messe basse.
Seul quelques secrets d’alcôves pourront être échangés de manière très parcimonieuse et limitée durant les parties.
Le “Fief” nouveau a été tiré. Vous pouvez donc pratiquer avec ou sans Beaujolais dans la limite du raisonnable et revenir nous raconter ce que vous en pensez.
Et puis dans quelques temps, le “Fief” dans la Tric Trac TV c’est forcé !
Et pour vous faire une idée plus sûre; voyez donc les règles de cette nouvelle mouture en cliquant ici.
Nous en parlions déjà ici (12/2010)
Et même foufous que nous sommes nous en parlions ici aussi (10/2011)
Un survol en vidéo avec l’auteur
“Fief”
La nouvelle version de “Fief”
Un jeu de Philippe Mouchebeuf
Illustré par Patrick Dallanegra
Publié chez Asyncron games
Distribué par Blackrock
Pour 3 à 6 seigneurs à partir de 12 ans
Durée estimée de partie : 2 heures
Accessibilité pour joueurs avertis
Disponible depuis quelques temps aux environs de 50€