[Fief 2]
Un dinosaure médiéval
<img src=“https://cdn.trictrac.net/documents/formats/news_xlarge/documents/originals/9a/f8/66c5d5aa33dd392f89fa318b798c78788e22.jpeg” alt=““Fief” le retour est pour bientôt”/>
“Fief” est assurément un jeu qui a marqué la génération des années 80, juste après le premier grand boum des jeux modernes initié par la revue mythique “jeux et Stratégie” et relayé par les Relais Descartes naissants.
Malheureusement, et entre autres considérations, l’époque était aussi celle d’une nouvelle pratique ludique, le jeu vidéo, dont la révolution allait nous accaparer pendant plusieurs plusieurs années.
L’informatique individuelle a connu une évolution permanente avec des allers et retour entre une accessibilité de plus en plus grande et des développeurs de jeux de plus en plus ingénieux.
Et voilà que le renouveau du jeux de société qui paraissait si éclatant va donc continuer mais un peu plus loin des feux de la rampe.
Il aura fallu la popularité du jeu de rôle vite absorbée par celle des jeux de cartes à collectionner puis les petits jeux de cartes plus à collectionner pour arriver un nouvel âge d’or quasi incomparable : Là de tout de suite maintenant d’aujourd’hui.
Alors pas question de rentrer ici dans les détails de l’évolution des pratiques ludiques du XXe mais plutôt de vous parler d’une renaissance attendue : celle du jeu “Fief”.
“Fief” c’est un jeu de plateau car il en a un de plateau certes, mais c’est aussi une simulation politique des pouvoirs dans le moyen-âge occidental avec comme toile de fond Maurice Druon et sa célèbre fresque des roi maudits qui servait de livre de chevet à cet étudiant en histoire qu’était alors Philippe Mouchebeuf.
“Fief” c’était aussi (presque) un jeu de rôle avec cette lignée de personnages dont vous présidiez au destin, ses naissances, ses mariages, ses alliances et ses complots.
“Fief” c’est aussi un jeu de diplomatie avec une certaine liberté d’action et de négociation qui pouvaient rendre les parties très animées et très longues. Ce qui a l’époque était une qualité !
C’est avec cette culture ludique en tête que (paf!) en 2008 monsieur Olivier Chanry, grand fan devant l’éternel, rencontre monsieur Philippe Mouchebeuf au festival de Parthenay.
Vous imaginez facilement la suite et voilà le début d’une collaboration destinée à faire revivre “Fief” dans le siècle suivant.
L’objectif est la fois simple et difficile à réaliser; dépoussiérer le jeu des mécanismes qui pourraient rebuter les joueurs modernes tout en conservant l’âme du jeu et ce qui, en lui, nous plaisait alors.
Pas question de toucher à l’aspect diplomatique ni aux intrications entre les pouvoirs civils et religieux. Pour réduire le temps de jeu à quelque chose de plus raisonnable, le plateau a été retravaillé pour accélérer la phase d’implantation des forces sur le terrain afin de rentrer plus vite dans le cœur du sujet.
Exit les débats hors des oreilles indiscrètes qui étaient particulièrement chronophages. Enfin… elles n’ont pas complétement disparues mais seront limitées et il faudra en user avec parcimonie et efficacité.
3 minutes de discussion privée 3 fois par partie.
Les combats, éléments essentiels quand la persuasion verbale a atteint ses limites sont quant à eux toujours bien présents avec là encore quelques rénovations modernisantes.
Et puis toujours ce plaisir ineffable de pouvoir devenir évêque…
Et pour vous faire une idée plus sûre; voyez donc les règles de cette nouvelle mouture en cliquant ici.
Nous en parlions déjà ici (12/2010) Un survol en vidéo avec l’auteur
“Fief”
La nouvelle version de “Fief”
Un jeu de Philippe Mouchebeuf
Illustré par Patrick Dallanegra
Publié chez Asyncron games
Distribué par Blackrock
Pour 3 à 6 seigneurs à partir de 12 ans
Durée estimée de partie : 2 heures
Accessibilité pour joueurs un peu avertis
Disponible fin octobre aux environs de 50€