“Fabula”, le prochain jeu Libellud, signé Jean-Louis Roubira et Régis Bonnessée sortira en septembre. Si tout va bien il sera présent au Monde du jeu, le salon parisien du jeu de la rentrée.
“Fabula” nous vous en avions déjà parlé en long et en large (cliquez là). Mais si vous voulez vraiment savoir comment fonctionne le jeu pour de vrai, avec les mots choisis par les deux auteurs, rien de plus facile. L’éditeur vient de mettre la règle en ligne. Un énorme pdf. Oui. 68 pages ! Un truc de ouf. Total. Hoooo, allez, n’ayez pas peur, c’est qu’elle est en plein de langue la règle. Oui. Comme le petit éditeur est maintenant connu partout dans le monde avec « Dixit », qu’il est distribué à l’international à fond, il fait dans le multilingue afin que tout le monde puisse en profiter. Oui.
En fait d’en vrai, la règle est courte. Deux pages de rien du tout en fait. Ce qui prend de la place ce sont les « histoires », car le jeu est basé sur des contes…
L'impression à l'issue des brèves était que Libellud cherchait à refaire un Dixit sans avoir sous la main d'idée géniale telle que celle qui avait prévalu à sa création (finalement introduire la poésie d'une splendide illustration dans le principe du jeu du dictionnaire).
La lecture des règles renforce pour moi cet effet : ça fait un brin artificiel tout ça non ? Je lis un bout de texte tout fait, vous prenez un objet et me dites un bout de phrase qui prolonge ce que je viens de lire, je distribue des bons points puis on recommence. Certes le matériel à l'air encore une fois de toute beauté (plus encore ?) mais j'avoue que, n'arrivant pas à faire jouer sérieusement plus d'une personne sur dix à Il était une fois, dont l'objectif apparait pourtant identique et le déroulement on ne peut plus fluide (normalement), je me permets d'émettre quelques réserves quand à la jouabilité (sans parler de l'intérêt) de ce Fabula.
un peu la même impression que @Martinmanuel. Si j'ai bien compris la règle, en gros le joueur "Grimm" va donner ses bons points selon les prestations de chacun, c'est en gros à la tête du client (désolé d'être si terre à terre) ? Là où Dixit (ou Cyrano) proposait un subtil mélange imagination/jeu de point, Fabula n'a pas de ressort de point je trouve. Autant enlever toutes ces règles et simplement se raconter une histoire sur ces graphismes magnifiques non ?
Ben pour l'avoir essayé en mai dernier quand Jean-louis Roubira est venu nous le présenter chez Chamboultou, je ne peux qu'avoir hâte d'avoir dans mes mains la boite! Le jeu est très beau, et on s'est régalés à créer les histoires. Même certains joueurs peu adeptes de ces jeux où l'imagination et la créativité priment sur un mécanisme huilé ont été séduit. Un bon, assurément, et je me réjouis de sa sortie prochaine!
Je dois malheureusement me joindre à la morosité ambiante.
Étant maître de jeu à Grimm, le jeu de rôle (qui a fait que ce jeu a du s'appeler Fabula), ainsi qu'un grand amateur de Dixit, je suis assez déçu en lisant cette règle car j'attendais Fabula avec impatience.
On se retrouve avec une espèce de "Il était une fois" tout plat et dirigiste avec un gagnant désigné par un joueur (là on se rapproche de "Oui, Seigneur des Ténèbres"). Pas vraiment de quoi se mettre sous la dent.
Des jolies illustrations ne font pas tout.
C'en est presque à se dire qu'on va garder le matériel et faire un autre jeu avec.
Par contre, pour des enfants, ça peut le faire. C'est simple, balisé et même si on part en sucette sur un chapitre, le chapitre suivant est remis à zéro tout beau tout propre.
Mes tentatives de jouer à il était une fois et oui seigneur des ténèbres ont souvent tourné au n'importe quoi, et je crois que c'est d'avantage du aux règles qu'au principe de narration. C'est justement parce que Fabula cadre mieux le principe qu'il sera bien plus jouable, avec moins de chances de partir en n'importe quoi. De plus si je me souviens bien les règles, chacun donne une version plutôt que donner suite à ce qui a été dit par un autre joueur, même s'il est aussi possible de rebondir. et chacun n'intervient qu'une fois. Très peu d'interruptions et de rebondissements farfelus, donc. c'est l'occasion de passer un bon moment à se raconter des histoires. L'idée forte de Fabula c'est d'imposer les "noeuds dramatiques" mais pas la façon d'y parvenir.
Les illustrations sont magnifiques et j'ai hâte de le tester !
