[Zertz]
On continue notre découverte des jeux du projet Gipf avec le numéro 3 qui est Zèrtz (oui désolé je ne possède pas Tzaar, qui est le numéro 2), sorti initialement en 2000. On délaisse les pions plats pour passer aux billes et aux cercles de plastique. Sous-titré l’art des sacrifices, on va vérifier si Zèrtz est aussi un jeu à sacrifier…
Je te capture
Le but du jeu va être de capturer les pièces adverses pour remporter la partie. Il faudra alors posséder 3 billes de chaque couleur ou 4 billes blanches, ou 5 billes grises, ou encore 6 billes noires pour remporter la partie.
On commence par disposer 37 des 49 anneaux en hexagone sur la table. Les 6 billes blanches, les 8 grises et les 10 noires forment la réserve. À son tour le joueur à deux possibilités, soit placer une bille sur le plateau et ensuite retirer un anneau libre en extérieur de la zone, soit capturer une ou plusieurs billes, ce qui est obligatoire si à votre tour vous en avez la possibilité. Pour cela, il vous suffira de sauter par-dessus une autre bille vers un emplacement libre, d’ailleurs rien ne vous empêche de faire plusieurs sauts à la suite. Vous conservez ces prises de votre côté par la suite. Vous pourrez aussi capturer des billes en les isolants de la partie principale du plateau.
La partie prend fin dès que l’un des joueurs a atteint le but désigné au début.
Une fois habitué aux règles, vous pourrez ajouter les anneaux supplémentaires. Dans la version tournoi, on joue avec le grand plateau en ajoutant les Potentials, soit 12 anneaux en plus, pour un total de 61 anneaux. La version Blitz réduit le plateau à 37 anneaux et propose de jouer avec un anneau de moins dans chaque couleur, avec un objectif de capture amoindri pour remporter la partie.
Perds pas la boule
Fini les palets plats et place aux billes de 3 couleurs différentes ici, sans oublier les anneaux pour les maintenir en place. Les billes sont lourdes et de bonne facture. Par contre le plateau noir proposé en plus dans la boite n’est pas vraiment utile. Pas de graphisme ici, car nous sommes dans un jeu abstrait, l’édition de la boite étant très minimaliste, tout tenant dans une boite carrée et pratique à ranger. Par contre la mise en place est plus contraignante avec la pose des anneaux en début de partie. Une belle édition qui va bien avec cette gamme complète Gipf. Rien à redire.
On avait parlé de sacrifice non ?
Autant, vous l’avouez de suite, Zèrtz est le jeu du projet Gipf que j’aime le moins, peut être est-ce dû à sa parenté avec le jeu de Dames, jeu que je n’ai jamais vraiment apprécié, il faut bien l’avouer, ou bien, car je le trouve plus restrictif et sans pitié. Je ne saurais pas vraiment le définir, car je vois sans mal ses qualités, mais celles-ci me parlent moins. Comme je le disais, la prise rappelle beaucoup le jeu de Dames, mais le fait de retirer des anneaux à chaque fois que l’on pose de nouvelles billes change beaucoup la donne, car vous aurez aussi bien à gérer les prises, que la zone de jeu qui va se réduire au fur et à mesure. Vous devrez donc en permanence voir sur plusieurs coups, pour ne pas laisser trop de billes à votre adversaire, à cause d’une erreur de concentration. Zèrtz est donc assez exigeant et aucune erreur n’est pardonnée. Vous voilà prévenu !
Les règles étant vraiment simples, il pourra être proposé à un large public, toujours 13 ans selon la boite, mais bien avant selon moi. Les parties sont assez courtes, comptez moins de 30 minutes. Je ne vous ferais pas par l’affront de vous parler du thème ni de la durée de vie, qui vous vous en doutez bien est très bonne.
Même si Zèrtz est le jeu que j’apprécie le moins dans cette gamme, il reste un très bon jeu, fin prenant et exigeant. Si vous aimez vous mettre au défi et faire fumer votre cerveau n’hésitez pas à découvrir Zèrtz.
