Critique de Joraku

[Joraku]



Oui encore le Japon, mais que voulez-vous lorsqu’on aime, on ne compte pas. Bien entendu, vous allez retrouver les fameux samouraïs et tenter de devenir … Daimyo. Classique. Mais pour le moment concentrons-nous sur ce qui nous attend dans Joraku.



Renfort et escarmouche



On place les grosses tuiles pour former la zone de jeu, puis chaque joueur prend un set de pions en bois et une carte Résumé. On mélange toutes les cartes Daimyo et on en distribue une face visible à chacun, celui qui possède la plus forte prend la carte Kachidoki et place son pion dans la zone correspondante au Daimyo, la partie peur débuter.
Une partie est constituée de 3 tours, eux-mêmes séparés en 3 phases : le recrutement où les joueurs vont recevoir des cartes Escarmouche desquelles ils ne garderont que 2 pour donner les cartes restantes à leur voisin, on passe ensuite à l’escarmouche, où dans le sens du tour les joueurs vont jouer une carte et résoudre son effet, puis on détermine le vainqueur de cette escarmouche. On recommence cette partie-là, jusqu’à épuisement des mains des joueurs. Lors de la phase d’escarmouche, après que le premier joueur est joué, les autres doivent jouer une carte de la même couleur, et d’une autre couleur seulement s’ils n’en possèdent pas. La dernière phase étant celle de prestige, où en commençant pat Shinano, les joueurs vont comparer leur influence dans chaque zone pour remporter des points. La partie prend fin après 3 manches, le joueur avec le plus de points de prestige l’emporte.



Daimyo en bois



Une petite boite avec coincée à l’intérieur, car pile à la bonne taille, des tuiles épaisses pour la zone de jeu et des pions en bois (dont le très joli Daimyo) accompagné par des cubes et bien entendu des cartes. Qui dit jeu d’inspiration japonaise, dit forcément un style graphique proche de l’estampe et du parchemin, Joraku n’y échappe pas, mais ça reste joli, harmonieux et surtout bien lisible. Une édition condensée de qualité !



Kachidoki



Allez je vais commencer par la nomenclature. Vous pourrez jouer à Joraku à 3 et 4 joueurs, donc n’espérez pas des escarmouches géantes, ici, on reste dans l’intimiste. La boite indique 14 ans pour plus de sécurité, mais vous pourrez mettre des enfants débrouillards dessus avant sans souci. Quant à la durée d’une partie comptez entre 45 et 60 minutes, un chiffre important au vu de la taille de la boite, faisant de Joraku un petit jeu de stratégie dont il ne faut pas se fier à sa taille. Vous l’aurez d’ailleurs compris nous sommes face à un jeu de stratégie et de guessing, où il faudra jouer les bonnes cartes au bon moment afin d’ajouter ou de retirer de l’influence sur le plateau de jeu. Grâce au draft, il sera possible de prévoir ses coups et de tenter de deviner les actions de ses adversaires, cependant le fait de devoir jouer la même couleur sera aussi bien une contrainte qu’une manière de savoir les cartes qui seront jouées, malin et assez fin comme façon de faire, c’est bien vu. Donc si vous aimez la stratégie et les jeux de plis, Joraku est tout désigné pour vous ! Pour autant l’utilisation de ces deux mécaniques : draft et majorité restent assez simples, mais combinées ensemble elles proposent une expérience originale. Au niveau de la durée de vie, le hasard va jouer, mais la courbe d’apprentissage n’est pas énorme, on a vite fait de comprendre comment il tourne, et les parties ont tendance à se ressembler un peu ,mais ça reste un petit jeu de tactique plaisant. Quant au thème, celui-ci ne ressort pas forcément, si ce n’est l’évocation en début de partie et la partie graphique, pour le reste ça reste du conflit et un jeu de majorité.



Pas d’Hara kiri



Joraku est un jeu aux règles assez simples et l’utilisation maline de ses deux mécaniques de jeu, lui permet de sortir son épingle du jeu. Les grands amateurs de jeux de stratégie lourde seront un peu déçus, mais les autres découvriront un jeu bien fichu, un gateway pourquoi pas, qui propose une expérience divertissante.

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