Clash of Cultures - Civilisations : un cheval, sa trompe

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Clash of Cultures - Civilisations : un cheval, sa trompe

Dans quelques jours tout sera réglé, les éléphants auront repris apparence humaine animale. Après toute une série d’attentes et de rebondissements comme le narrait rapidement ici le rongeur du Docteur Mops, les aficionados de jeux de civilisation, particulièrement celui de Christian Marcussen, vont pouvoir profiter de cette nouvelle extension (au moins ceux qui ne l’avaient pas acheté en avant-première très limitée à Essen 2014) et d’autres joueurs vont pouvoir découvrir ce jeu format 4X. Bienvenue dans cet affrontement, ce choc des cultures… bienvenue à

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Clash of Cultures est donc un jeu d’eXploration, d’eXpansion, d’eXploitation et d’eXtermination (d’où le 4X) qui permet à 2, 3 ou 4 mentors d’élever leur civilisation à son apogée chez F2Z (Z-Man Games et Filosofia, entre autres) édité en 2012. Comme dans les classiques du genre, la carte est à découvrir au fur et à mesure du jeu, il faut exploiter les 4+1 (l’or étant un joker) ressources ainsi que la culture et l’humeur de votre population. Etendre l’influence de votre civilisation est toujours une bonne idée ainsi que cogner sur les voisins qui ne comprennent décidément rien au bonheur que votre culture pourrait leur apporter, même si ça ne fait pas forcément gagner.

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Comment passer de la barbarie à la décadence ?

Avec Clash of Culture – Civilisations, on remets la table (de jeu) avec de nouveaux éléments. Comme c’est de plus en plus souvent le cas, cette boite contient plusieurs modules qui peuvent bien sûr se mélanger à volonter. Du coup, petit tour d’horizon :

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Le contenu de l’extension (crédit photo : C. Marcussen)

1) Les pirates des mers viennent apporter un peu de piment à l’exploration maritime. Lorsqu’une région avec deux cases Mer est révélée, un bateau pirate noir y est déposé. Pour ceux qui ne sont pas « anti -», des autocollants sont fournis pour marquer ces tuiles spécifiques, à la manière des barbares dans le jeu de base.

Impossible de récolter à proximité des eaux infestées de pirates, ils bloquent même les routes commerciales ! S’il n’y avait que ça, mais non, ils peuvent déclencher des raids contre les villes côtières… voilà qui mériterait la corde, ou la planche ! ça sent les combats en pleine mer…

2) De nouvelles cartes “Evènement” et “Objectif” complètent les cartes de bases, certaines nécessitant de jouer avec les éléments de l’extension. Cinq cartes viennent en remplacement de la version du jeu de base, comme la carte Action Milice ou la carte Objectif Art de la Guerre.

3) Deux nouvelles unités Armée s’ajoute au jeu : Les Cavaliers et les Eléphants. Là où les armées « de base » coûtaient 1 nourriture et 1 minerai, les éléphants coutent deux nourritures et les cavaliers 1 nourriture et 1 bois. Chaque cavalier bonifie chaque infanterie d’un +1 à la valeur de combat d’une armée. Chaque éléphant permet d’annuler une « blessure » grâce à un 1 ou 2 sur votre jet de combat. Si vous le faites, ce 1 ou ce 2 ne comptera pas dans votre valeur de combat

4) Trois nouveaux bâtiments viennent compléter les 4 bâtiments initiaux.

  • Le marché qui nécessite le Troc pour être construit permet de recruter des éléphants et des cavaliers dans cette ville. De plus, chaque fois qu’un adversaire utilise une route commerciale passant par vos villes fournies en marché, vous toucherez 1 Or.
  • L’obélisque est immunisé contre l’influence culturelle (qui permet normalement de remplacer un bâtiment dans une ville voisine par un à sa couleur). De quoi garder pied dans une ville en toute circonstance.
  • Enfin l’échoppe d’apothicaire demande le développement Mathématiques pour être constructible. Elle permet de « soigner » les unités terrestres perdues lors d’un combat ou par les effets d’une carte Evènement au prix d’1 nourriture ou d’1 or.

Une ville, en plus de la colonie « centrale », ne peut toujours contenir que 4 bâtiments, mais maintenant, vous aurez le choix, pour ces derniers, entre 7 bâtiments différents. La lecture de la carte, du positionnement des adversaires et des stratégies s’en trouvent renforcés.

5) Enfin, ce qui donne nom à l’extension : les civilisations.

Vous trouverez 14 civilisations, avec pour chacune trois leadeurs emblématiques (oui, écrit comme ça, parfaitement). Chaque civilisation vient avec son petit plateau qui s’ajoute au plateau Joueur contenant les développements et échelle de comptabilisation. Ce petit plateau donne 4 développements spécifiques et uniques disponible pour le joueur jouant cette culture. Enfin, un des leadeurs viendra rejoindre la partie sous la forme d’une carte aux deux capacités. Ainsi, Ithobaal le Phénicien rend automatiquement « heureuse » une ville sous son influence culturelle qu’il capture. De plus, en tant que prêtre d’Astarté, son armée gagne +2 lorsqu’elle se trouve à 2 cases ou moins d’une de ses villes avec un temple.

S’incarnant sur le plateau par une figurine translucide, elle pérégrinera ainsi dans votre royaume. Vous pouvez même décider de vous passer de ses services pour remplacer votre leadeur par l’un des deux autres de votre civilisation, mais ce changement est définitif. Comme l’est également la mort de ce dernier en combat, rapportant du même coup 2 points de victoire au responsable de ce coup d’éclat.

Excusez-moi, la Gaule, c’est à gauche ?

Jules César, 59 et quelques jours avant JC

En fait, c’est un peu comme le nez de Cléopâtre…

Pfiouh, plus de souplesse, plus de profondeur et surtout plus d’Histoire, voilà ce que fournit cette extension Clash of Culture – Civilisations. Certains diront même que le module « Civilisations » aurait dû se trouver directement dans la boite de base, là où d’autres seront ravi d’avoir pu apprendre à jouer en douceur au jeu de Christian Marcussen, plutôt riche, sans ces couches supplémentaires.

Ce qui est sûr, c’est que l’extension donne une toute autre dimension au jeu, le rapprochant presque ultimement de ce qu’on attend d’un jeu de civilisation justement. Si les pirates et les nouvelles cartes apportent du renouvellement pour ceux qui ont “usé” le jeu de base, les nouvelles troupes, les nouveaux bâtiments et les civilisations font entre le jeu et l’établissement de stratégies dans une nouvelle dimension. D’autant qu’entre les cartes aléatoires, les 14 civilisations et les trois leadeurs pour chaque… les configurations deviennent nombreuses. Une des preuves d’un grand jeu : lorsque les joueurs autour de la table se refont la partie à la fin de celle-ci… et s’en reparlent encore pendant les suivantes… le plaisir de se faire des histoires avec l’Histoire, quoi !

Attention, nous restons dans un jeu pour joueurs velus comme on dit par ici, prêts à s’attabler 3 à 4 heures autour d’une table. A noter tout de même que le jeu peut être plus court grâce à cette extension au sens où les nouvelles capacités, bien que représentant plus de règles et d’éléments à prendre en compte, ajoutent de la « puissance », diront-nous, aux joueurs, rendant les parties plus incisives. L’indication de 180 minutes sur la boite de l’extension au lieu des 240 minutes sur la boites de base pourrait abonder dans ce sens. Une fois encore, ce sont les joueurs autour de la table qui feront la partie, bien sûr !

Pour finir, à Essen était distribué une civilisation et ses leadeurs « goodies »: les Aztèques. Sera-t-elle encore disponible maintenant que l’extension arrive ? Sous quelle condition ? le geek qui sommeille en nous est impatient de le savoir, sous peine d’invoquer Quetzalcoatl le dieu-Serpent à plume qui sera très fâché… et “senor, quand il est fâché, lui toujours faire ainsi…”

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Clash of Culture : Civilizations
Une extension de Clash of Cultures
Par Christian Marcussen
Illustré par Chris Quilliams
Publié par Z-Man Games
2 à 4 joueurs
A partir de 12 ans
Langue de la règle: Française
Durée: 240 minutes
Prix: 29,99 €


4 « J'aime »

Oy !

Belle présentation ;)

Par contre, vous en faites rapidement référence, mais qu'est-ce que c'est que ce délire avec "Leadeur" ? Je trouve ça plutôt... ahurissant, énervant, étrange, moche (au choix, voire les 4).

Remarquez, ce n'est pas plus bête que "Bogue", "Cédé", ou "mél", qu'on croise par-ci par-là (et qui m'énervent tout autant !)

Ludiquement,

1 « J'aime »

Le goodies était dispo à Cannes, il y a fort à parier qu'on le trouvera à d'autres occasions !

@Maruk : Pour la traduction de Leadeur c'est tout simplement une traduction Québecoise (Filo'). Les Québecois ont une façon de traduire différente et un vocabulaire différents aussi.

(tu as déjà vu le très bon Fiction Pulpeuse de Tarantino ? :-) )

Tout comme dans le jeu de base avec "entreposage", qu'on aurait traduit en France par entrepôt ou en franglais par stock.

voilà tout. Ce n'est pas très grave.

boubou

@Maruk

Même avis que Maruk.

Mais la vraie question est : ça sort quand ???

1 « J'aime »

@sten

Et bien voilà ce que c'est, on en oublie des informations. Normalement, c'est à partir du 27 mars en boutique... quelque chose comme la semaine prochaine ! ;)

Amusez-vous bien, cher chevalier de la lune !

@boubouriket

Wah, j'ai dû faire un coup de google pour vérifier le "Fiction Pulpeuse". Merci pour cette franche rigolade :)

Et vous avez complètement à 100% totalement raison : ce n'est pas grave ! Et je n'avais pas pensé à une traduction Québécoise.

(mais ça n'en reste pas moins [insérer l'un des adjectifs que j'ai précédemment utilisé pour décrire la chose] ^^)