Castellion : Château - Solo - Bobo

[Castellion][Onirim][Sylvion]

Être architecte dans l’Onivers, ça n’a rien d’une sinécure, j’peux vous le garantir ! Tout est question d’essais, encore et encore, d’échecs avant de trouver le positionnement quasi-parfait qui vous permettra d’organiser, et surtout d’optimiser, une construction défensive à toute épreuve ! Mais s’il n’y avait que ça, vos neurones pourraient encore se concentrer sur la tâche… mais non, les traîtres sortent toujours au moment le plus inopportun, faisant grandir la menace d’un échec cuisant ! Est-ce que vos nerfs tiendront ?

Shadi Torbey et Elise Plessis, c'est maintenant un univers ludique organisé, une histoire commune au service d'une gamme ludique plutôt luxueuse pour des jeux en solitaire mais pas que... Bienvenue à Castellion, qui après le retour d'Onirim suivi de Sylvion, poursuit les "triturages corticoïdés" d'un chanteur - auteur - rêveur.

Retourne à ta pelle et ton seau !

Dans Castellion, vous allez simplement, l'une après l'autre, tirez des tuiles que vous placerez dans votre château, la zone de jeu, pour le construire et tenter de répondre à des Épreuves appelés Examens pour le niveau d'initiation, Simulacres d'attaques pour le jeu de base, avant de passer Amiral Expert et faire face à la vraie Menace.

Ces exigences sont représentées par des cartes, et il y en a plus que de besoin. Vous ne jouerez qu'avec trois d'entre elles, fonction du niveau choisi, à chaque partie. En plus de la pioche, ces cartes renouvelleront donc vos parties, surtout lorsque, en mode Expert, elles seront préalablement jouées face cachée.

Avant de piocher une tuile, vous devrez décider de le faire depuis le paquet "sûr" qui ne contient aucun traître mais qui est très restreint (12 tuiles) ou du paquet "standart" qui, sur 72 tuiles, contient 12 traitres dont certains à bord noir. Les autres, les Défenseurs, sont en quatre familles (couleurs) et de trois motifs architecturaux (triangle, carré, cercle).

Poser une tuile se fait en suivant des contraintes de constructions :

- toujours au contact orthogonalement d'une autre tuile ;

- toujours reposant sur une autre tuile (pas de tuile "volante"), à l'exception de la première ligne ;

- jamais à côté d'une tuile qui a le même motif architectural, à l'exception de la première ligne ;

- jamais plus grand que 6 tuiles par 6 tuiles pour le château ;

Vous pourrez alors former vos défenses suivant trois principes avec 4 tuiles de même couleur : le Bastion en carré ; la Ligne de défense en... ligne ; la Tour en colonne. Seulement, attention : Une seule tuile adjacente à ce groupe, de la même couleur, et la formation ne compte plus ! La vie d'architecte de château, ce n'est pas une sinécure, nous vous avions prévenu !

Si vous ne pouvez pas suivre ces règles, défaussez la tuile, tout simplement !

S'il s'agit d'un traître, placez cette dernière vers la plus petite carte Épreuve encore en jeu. Si le nombre de tuiles Traître requis est atteint, l'épreuve est déclenchée. Vérifiez votre château car il doit comporter les formations défensives exigées... sinon, c'est l'échec !

Si tout va bien, continuez et réussissez les deux cartes Épreuve suivantes et c'est gagné ! Ouf !

Ici, il y a une ligne de défense...

mais les fondations du château n'ont pas 6 tuiles... ce n'est toujours pas valide, glups !

Passez ensuite au béton armé !

Lors du deuxième niveau de règle, l'Académie des Amiraux, les tuiles défaussées gagnent un effet particulier : Échange de position entre deux tuiles affranchies de la troisième règle de pose pour les jongleurs là où les voyantsrévèlent 4 tuiles pour que vous puissiez les jouer en toute connaissance de cause. Les Caméléons vous permettent de récupérer une tuile de la défausse pour la jouer ensuite. Enfin, les Pyroniensdétruisent une tuile du château et en déplacent une autre sans la contraintes des motifs architecturaux.

Les Traitres peuvent également être détruits pour gagner du temps mais emportent 4 tuiles de votre château avec leur destruction. Les Épreuves se déclenchent toutes les trois tuiles Traître.

En mode expert, toutes les deux tuiles Traître déclencheront une épreuve, qui sont en plus, face cachée. Ne pas réussir une épreuve ne met pas fin au jeu mais l'avatar de la Menace détruira une partie du château. Espérons juste qu'il vous restera de quoi assurer votre fondation de 6 tuiles après ça.

Heureusement, les formations défensives acquièrent un pouvoir spécial. La Ligne de défense amoindri le coût de défausse d'une carte Traitre ; La Tour révèle à son achèvement la prochaine carte Épreuve ; le Bastion réduit de 4 tuiles celles qui sont détruites par l'avatar.

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Avec une Tour, une Ligne et deux Bastions, ça commence à faire du beau château !

Et bien non, car une tuile de la même couleur en trop et hop, tout est annulé !

Résultat : Une seule tour validée !

En plus de ces trois modes, la figurine de la Menace (chaque opus comporte une petite figurine) permet de rendre, pour chaque niveau, le jeu plus facile ou plus difficile, pour 9 niveaux de difficultés, au final.

Le jeu à deux joueurs permet de gérer en coopératif chacun son château, avec des épreuves à réussir alternativement... et si ça ne suffit pas, l'extension Garde-Manger et ses 6 tuiles ajoute une contrainte d'approvisionnement pour votre château ! Re-Ouf derechef !

Shadi, il doit être shadique !

Castellion, après le tower defense qu'était Sylvion, propose un défi plutôt relevé de type casse-tête. Et de fait, les trois niveaux sont bienvenus pour apprendre en douceur et sentir que le challenge est possible. Les différentes contraintes de constructions doivent se marier aux formations défensives, bien que, parfois, un tirage malchanceux peut abattre le meilleur des plans. À vous de voir si vous acceptez les sacrifices de bouts de château si patiemment mis en place pour éviter ces traitres qui semblent toujours trop nombreux pour l'emporter.

L'édition est toujours aussi agréable avec les illustrations d'Elise Plessis, toujours inspirée, qui colle tellement avec l'univers, pardon, l'onivers. La boite, avec ses paravents, sa pièce majeure et son petit thermoformage installe une ambiance de jeu particulière... et nous nous prenons à rêver d'un jeu, d'une histoire qui, faisant le pont entre tous les jeux de la gamme, les unifieraient dans cette univers... Monsieur Shadi, une idée ?

En attendant, découvrez Castellion dans la TricTrac TV avec deux p'tits malins... enfin, à malin, malin et demi !

Et la partie, pour les abonnés, n'est pas loin !

4 « J'aime »

Ce jeu est vraiment très bon et surtout très différents des précédents opus :slight_smile:

Par contre, la légende suivante:

" Là, avec une Tour, une Ligne et deux Bastions…
ça commence à faire du beau château !"

dénote une mauvaise lecture des règles.

En effet, le commentaire de cette formation à la page 8 est le suivant:

3-Les huit tuiles bleues se nuisent entre elles, car elles ne permettent de créer ni deux bastions ni deux lignes".

Sinon, c’est vraiment trop facile :smiley:

2 « J'aime »

Bon, je ne peux plus éditer mon précédent message :frowning: mais après une bonne nuit de sommeil, la ligne de pyroniens est également annulée à cause du pyronien ajouté en haut à gauche.
:wink:

Cher monsieur Jacob101O,

je pensais que les déplacements suite à utilisations de pouvoirs pouvaient expliquer cet état de fait, mais, s’ils permettent bien de s’affranchir de la contrainte du “motif architectural”, effectivement, une tuile de même couleur juxtaposée à une formation défensive en annule bien la fonction.
Merci pour votre oeil d’aigle, je corrige de ce pas et rassurez-vous, nous jouons bien avec les bonnes règles.

Bonnes constructions

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