[TOP 3] Les 3 auteurs surestimés

Je pense que si Rosenberg revient si souvent, c’est parce que les gens s’arrêtent à sa période “Agricola-like”. Et, si tu n’es pas fan du genre, tu trouves l’auteur sur-estimé parce que ça ne te correspond pas. C’est quelque chose qui peut arriver facilement pour des auteurs ayant un style assez marqué. C’est pour cette raison, je pense, qu’on retrouve facilement Cathala, Rosenberg, Feld ou Lacerda dans ces listes.
Cependant, comme je l’ai dit plus haut, pour Rosenberg, c’est aussi une méconnaissance de la variété de son oeuvre. A la sortie d’Agricola, Rosenberg était déjà un grand auteur assez connu. Certes, c’était plus ou moins son premier gros jeu, en plus chez un éditeur pas très connu, mais il avait déjà sorti des jeux assez incroyable. Jusqu’à Agricola, c’est un artiste qui explorait des mécaniques ludiques nouvelles et essayait des choses. Après 10 ans, il a décidé de passer à l’opposé : explorer une mécanique, la défricher en allant le plus loin possible, en essayant de voir ce qu’il est possible d’en faire. Une démarche artistique assez poussée. On peut ne pas aimer le résultat, mais ces jeux ont vraiment essayé d’apporter quelque chose. C’est moins fort que de créer une nouvelle mécanique, mais ça reste un vrai travail de fond.

Pour Friese, je ne le vois quasiment jamais cité parmi les auteurs majeurs. A partir de là, difficile de penser qu’il puisse être sur-estimé. Pour ça, il faut qu’une part importante du public vous voit comme un grand auteur. Ce qui ne me semble pas être le cas. Pour moi, c’est même carrément l’inverse : Friese est sous-estimé par rapport à la qualité, l’originalité et la créativité de ses créations. Au-delà de Funkenschlag, cet homme a créé Fische Fluppen Frikadellen, un jeu de commerce malin, proposant une option de jeu permettant de jouer sur 3 tables simultanément jusqu’à 15 joueurs. Qui a fait ça ?
Il a créé Fiese Freunde, fette Feten, un jeu d’interaction sociale, où, derrière un humour décalé, il traite aussi des problèmes de dépendance à l’alcool, ou à la drogue, parle des problèmes d’anorexie, aborde la question du mariage homosexuel. En 2002, dans une vraie création ludique, pas juste une ressuscée de mécaniques existantes. Qui a fait ça ?
Il a créé 504, un Dominion de règles de jeux. Un OLNI absolu qui a nécessité des années de travail pour un truc complètement hallucinant, qui fonctionne quand on le prend pour ce qu’il est : un exercice de style artistique offrant une expérience ludique nouvelle si on se penche sur la finalité de cette oeuvre hors du commun.
Il a créé les mécaniques Fabulosa, apportant une nouvelle approche à la mode des Legacy. Des jeux où le matériel est modifié pour modifier les règles à chaque partie sans destruction de matériel. Il a décliné cette idée dans de nombreux jeux, avec plus ou moins de réussite, certes, mais là aussi, c’est un travail de fond, un travail d’artiste.
Il cherche à apporter quelque chose de neuf sur le fond, il cherche à explorer les différentes facettes du monde ludique. Et contrairement à beaucoup de créateurs, il est au courant de ce qui se fait. Fremde Federn (ou Copycat en anglais) en est un parfait exemple : il arrive à créer quelque chose en s’appuyant sur des créations existantes (avec l’accord des auteurs concernés (Vaccarino, Chvàtil et Rosenberg pour les principaux de ce projet)) avec une référence aux fables d’Esope et une mise en abîme sur le thème de la politique. Qui d’autre fait ça ?

Ce type est sûrement le plus grand artiste de la chose ludique en activité. Je pense qu’aucun auteur ne va aussi loin dans la démarche de création artistique dans le milieu ludique. Je vois mal comment un artiste aussi incroyable dans son approche de la création ludique, pourrait être sur-estimé.
Alors oui, on peut ne pas apprécier le résultat, oui, on peut considérer que la chose ludique n’est que du divertissement et n’a pas forcément de portée culturelle et encore moins artistique et donc passer à côté de ce que raconte Friese. Mais, quand on est sensible à ces choses, qu’on pense que le jeu peut apporte autre chose que juste du divertissement, quand on pense qu’un artiste ludique peut travailler avec un certain recul sur sa pratique, alors force est de constater que Friedemann Friese est un auteur majeur, un auteur à nul autre pareil.

el payo dit :
TTWD dit : Mais oui jetable, c'est excessif. oubliable est plus approprié. 

Dispensable ?
 

Parfait :-)

loïc dit :Je pense que si Rosenberg revient si souvent, c'est parce que les gens s'arrêtent à sa période "Agricola-like". Et, si tu n'es pas fan du genre, tu trouves l'auteur sur-estimé parce que ça ne te correspond pas. C'est quelque chose qui peut arriver facilement pour des auteurs ayant un style assez marqué. C'est pour cette raison, je pense, qu'on retrouve facilement Cathala, Rosenberg, Feld ou Lacerda dans ces listes.
Cependant, comme je l'ai dit plus haut, pour Rosenberg, c'est aussi une méconnaissance de la variété de son oeuvre. A la sortie d'Agricola, Rosenberg était déjà un grand auteur assez connu. Certes, c'était plus ou moins son premier gros jeu, en plus chez un éditeur pas très connu, mais il avait déjà sorti des jeux assez incroyable. Jusqu'à Agricola, c'est un artiste qui explorait des mécaniques ludiques nouvelles et essayait des choses. Après 10 ans, il a décidé de passer à l'opposé : explorer une mécanique, la défricher en allant le plus loin possible, en essayant de voir ce qu'il est possible d'en faire. Une démarche artistique assez poussée. On peut ne pas aimer le résultat, mais ces jeux ont vraiment essayé d'apporter quelque chose. C'est moins fort que de créer une nouvelle mécanique, mais ça reste un vrai travail de fond.

Pour Friese, je ne le vois quasiment jamais cité parmi les auteurs majeurs. A partir de là, difficile de penser qu'il puisse être sur-estimé. Pour ça, il faut qu'une part importante du public vous voit comme un grand auteur. Ce qui ne me semble pas être le cas. Pour moi, c'est même carrément l'inverse : Friese est sous-estimé par rapport à la qualité, l'originalité et la créativité de ses créations. Au-delà de Funkenschlag, cet homme a créé Fische Fluppen Frikadellen, un jeu de commerce malin, proposant une option de jeu permettant de jouer sur 3 tables simultanément jusqu'à 15 joueurs. Qui a fait ça ?
Il a créé Fiese Freunde, fette Feten, un jeu d'interaction sociale, où, derrière un humour décalé, il traite aussi des problèmes de dépendance à l'alcool, ou à la drogue, parle des problèmes d'anorexie, aborde la question du mariage homosexuel. En 2002, dans une vraie création ludique, pas juste une ressuscée de mécaniques existantes. Qui a fait ça ?
Il a créé 504, un Dominion de règles de jeux. Un OLNI absolu qui a nécessité des années de travail pour un truc complètement hallucinant, qui fonctionne quand on le prend pour ce qu'il est : un exercice de style artistique offrant une expérience ludique nouvelle si on se penche sur la finalité de cette oeuvre hors du commun.
Il a créé les mécaniques Fabulosa, apportant une nouvelle approche à la mode des Legacy. Des jeux où le matériel est modifié pour modifier les règles à chaque partie sans destruction de matériel. Il a décliné cette idée dans de nombreux jeux, avec plus ou moins de réussite, certes, mais là aussi, c'est un travail de fond, un travail d'artiste.
Il cherche à apporter quelque chose de neuf sur le fond, il cherche à explorer les différentes facettes du monde ludique. Et contrairement à beaucoup de créateurs, il est au courant de ce qui se fait. Fremde Federn (ou Copycat en anglais) en est un parfait exemple : il arrive à créer quelque chose en s'appuyant sur des créations existantes (avec l'accord des auteurs concernés (Vaccarino, Chvàtil et Rosenberg pour les principaux de ce projet)) avec une référence aux fables d'Esope et une mise en abîme sur le thème de la politique. Qui d'autre fait ça ?

Ce type est sûrement le plus grand artiste de la chose ludique en activité. Je pense qu'aucun auteur ne va aussi loin dans la démarche de création artistique dans le milieu ludique. Je vois mal comment un artiste aussi incroyable dans son approche de la création ludique, pourrait être sur-estimé.
Alors oui, on peut ne pas apprécier le résultat, oui, on peut considérer que la chose ludique n'est que du divertissement et n'a pas forcément de portée culturelle et encore moins artistique et donc passer à côté de ce que raconte Friese. Mais, quand on est sensible à ces choses, qu'on pense que le jeu peut apporte autre chose que juste du divertissement, quand on pense qu'un artiste ludique peut travailler avec un certain recul sur sa pratique, alors force est de constater que Friedemann Friese est un auteur majeur, un auteur à nul autre pareil.

Dont acte pour Friese. Le point de vue exposé est très juste. Il est plutot underground un peu maintenant. Donc peut etre pas un artiste surestimé. je devrais l'enlever de ma liste. Mais je suis un vieux de la vieille et beaucoup à l'époque ne juraient que par funkeschlag par exemple.

Loic La démonstration est parfaite...
Mais je n'ai effectivement pas trop aimé ses créations meme si je le reconnais qu'elles furent assez innovantes peut etre.

el payo dit :
TTWD dit : Mais oui jetable, c'est excessif. oubliable est plus approprié. 

Dispensable ?
 

Poubellisable ? 

Plus sérieusement, monsieur Zep (pseudo de qualité au passage cool), a résumé la situation très clairement.

Ici, on ne juge qu'une seule personne : soi-même et pourquoi sommes-nous dans l'indifférence ou le rejet d'un style de jeux d'un auteur qui pourtant est reconnu par une très large majorité des joueurs. Pour qui sait regarder, il est évident qu'aucun auteur cité ici n'est mauvais, pas même moyen. Tous sont des auteurs de haute volée, et c'est bien nous-même que nous jugeons, avec un brin de dérision et de chamaillerie à l'aune de NOS RESSENTIS.

Une intervention précédente parlait " d'avis bien trop sujbectif " .
Mais un avis est par essence subjectivé. Sinon, avis, il n'est plus. Cette lapalissade écrase toute forme de débat, et pour qui aura lu pleinement ce fil de discussion, il y aura quelques interventions fortes intéressantes et instructives à retenir et même une proposition de variante. 
En terme de débat peu constructif, où chacun affiche un beau sourire de façade dans un consensus mou du genou, où personne ne se questionne pleinement, mais où tout le monde cultive et rumine un vague ressentiment par devers soi, j'ai vu trop souvent bien pire ici comme ailleurs, dans des sujets où on aurait pu entendre une mouche voler...

De plus, être auteur (de n'importe quelle forme d'art et divertissement), c'est l'acceptation de laisser son enfant à des mains qui ne sont plus les siennes, et laisser ainsi sa création vivre à travers le prisme émotionnel de l'autre. Le principe d'appropriation par autrui et la résilience qu'il nécessite de la part du créateur est un processus connu par tous ceux qui ont eu à exposer une création quelconque (de mon experience propre, je parlerai des musiciens, ils comprendront de quoi je parle, pas de doute).

Pour terminer, je vais être très clair et intransigeant sur un point, il n'y a aucun jugement porté ici sur un auteur en tant que personne et il me semble bien tordu de pouvoir en tirer une telle conclusion. Et vu la qualité des auteurs cités, ce n'est même pas leurs créations qui sont jugées, mais nous même par introspection : pourquoi suis-JE différent? Qu'est-ce qui M'échappe (à moi, pas aux autres) ?

Je doute fort qu'un des auteurs cités et lisant ces messages soit à ce point naïf et inexpérimenté pour ne pas prendre tout ça avec la hauteur qui trivialement en découle.

Bref, l'offense est rapide, facile, elle est aisée à invoquer. Mais stérile, un peu à la manière de la fameuse " défense Chewbacca " . Quant à lui, l'exercice du débat est exigent et n'est pas synonyme de consensus. Sans oublier la pointe de légèreté que je me suis pourtant attacher à souligner dès les premiers messages, histoire de dépassionné un peu tout ça, on ne parle " que " de jeu.

Je laisse le soin à d'autres de me rétorquer le poncif : la critique est facile, l'art est difficile, je précise d'avance que c'est le seul message que je posterai en ce sens. Je n'entrerai pas plus avant dans le " débat " à la mode, celui où tout ressenti doit être considéré puis traité selon une seule grille de lecture et à la même échelle de valeur, et où toutes critiques quelles que soit leur provenance se doivent de soulever l'indignation pourvu qu'on ait l'offense. Je vous lirai mais ne répondrai pas. Merci bien de votre compréhension, je retourne à mes débats le cœur remplit de légèreté, j'ai déjà deux réponses de retard à écrire suite à des messages bien intéressants.

Puis, voilà, Uwe, les thèmes, merde... Tu déconnes... 😁

loïc dit :Je pense que si Rosenberg revient si souvent, c'est parce que les gens s'arrêtent à sa période "Agricola-like". Et, si tu n'es pas fan du genre, tu trouves l'auteur sur-estimé parce que ça ne te correspond pas. C'est quelque chose qui peut arriver facilement pour des auteurs ayant un style assez marqué. C'est pour cette raison, je pense, qu'on retrouve facilement Cathala, Rosenberg, Feld ou Lacerda dans ces listes.
Cependant, comme je l'ai dit plus haut, pour Rosenberg, c'est aussi une méconnaissance de la variété de son oeuvre. A la sortie d'Agricola, Rosenberg était déjà un grand auteur assez connu. Certes, c'était plus ou moins son premier gros jeu, en plus chez un éditeur pas très connu, mais il avait déjà sorti des jeux assez incroyable. Jusqu'à Agricola, c'est un artiste qui explorait des mécaniques ludiques nouvelles et essayait des choses. Après 10 ans, il a décidé de passer à l'opposé : explorer une mécanique, la défricher en allant le plus loin possible, en essayant de voir ce qu'il est possible d'en faire. Une démarche artistique assez poussée. On peut ne pas aimer le résultat, mais ces jeux ont vraiment essayé d'apporter quelque chose. C'est moins fort que de créer une nouvelle mécanique, mais ça reste un vrai travail de fond.
 

Ou alors, on connait la diversité de son oeuvre et malgré tout, on le considère sur-estimé.
Pourquoi remettre en question les autres quand ils ont un ressenti différent ? Tout çà reste relatif et parler à la place des autres ou tenter de discréditer (ou parler de méconnaissance) leur avis personnel sous prétexte de raisonnement philosophique, je trouve çà dommage, moi.

limp dit :

Ou alors, on connait la diversité de son oeuvre et malgré tout, on le considère sur-estimé.
Pourquoi remettre en question les autres quand ils ont un ressenti différent ? Tout çà reste relatif et parler à la place des autres ou tenter de discréditer (ou parler de méconnaissance) leur avis personnel sous prétexte de raisonnement philosophique, je trouve çà dommage, moi.

Oui, c'est possible. Maintenant, Rosenberg a surtout été critiqué pour sa période Agricola-like (Agricola, Le Havre, Ora et Labora, Terres d'Arle,...) et beaucoup de joueurs ne le connaissent que pour ça. Certes, il existe quelques joueurs qui connaissent l'ensemble de son oeuvre, mais comme peu de personnes explicitent leur propos, difficile de savoir.
Avant Agricola, Rosenberg était déjà un peu connu, mais pas autant.
De plus, il y a eu un questionnement sur le pourquoi "Rosenberg" revient si souvent, et j'apporte un éclairage. Evidemment qu'on peut aussi contester cet éclairage, mais, quand on a un avis et qu'il est contesté, on essaye d'apporter des arguments. Comme dit plus haut, tous les avis ne se valent pas.
J'ai bien compris que toi, tu le trouvais surestimé, avec des arguments. Mais les autres ne s'étant pas exprimé, et connaissant un peu le forum, je continue à penser que s'il est cité aussi souvent, c'est, la plupart du temps, à cause la surexposition de cette partie de son oeuvre, qui a une excellente critique et dans laquelle il est facile de ne pas se retrouver. Mais c'est aussi un prisme déformant.

limp dit :
loïc dit :Je pense que si Rosenberg revient si souvent, c'est parce que les gens s'arrêtent à sa période "Agricola-like". Et, si tu n'es pas fan du genre, tu trouves l'auteur sur-estimé parce que ça ne te correspond pas. C'est quelque chose qui peut arriver facilement pour des auteurs ayant un style assez marqué. C'est pour cette raison, je pense, qu'on retrouve facilement Cathala, Rosenberg, Feld ou Lacerda dans ces listes.
Cependant, comme je l'ai dit plus haut, pour Rosenberg, c'est aussi une méconnaissance de la variété de son oeuvre. A la sortie d'Agricola, Rosenberg était déjà un grand auteur assez connu. Certes, c'était plus ou moins son premier gros jeu, en plus chez un éditeur pas très connu, mais il avait déjà sorti des jeux assez incroyable. Jusqu'à Agricola, c'est un artiste qui explorait des mécaniques ludiques nouvelles et essayait des choses. Après 10 ans, il a décidé de passer à l'opposé : explorer une mécanique, la défricher en allant le plus loin possible, en essayant de voir ce qu'il est possible d'en faire. Une démarche artistique assez poussée. On peut ne pas aimer le résultat, mais ces jeux ont vraiment essayé d'apporter quelque chose. C'est moins fort que de créer une nouvelle mécanique, mais ça reste un vrai travail de fond.
 

Ou alors, on connait la diversité de son oeuvre et malgré tout, on le considère sur-estimé.
Pourquoi remettre en question les autres quand ils ont un ressenti différent ? Tout çà reste relatif et parler à la place des autres ou tenter de discréditer (ou parler de méconnaissance) leur avis personnel sous prétexte de raisonnement philosophique, je trouve çà dommage, moi.

Hum... 🤔

Il me semble que les remarques de loic revêtent une forme de pertinence malgré tout.
J'appréciais Rosenberg jusqu'à Le Havre, et trouvé le goût de Patchwork plutôt agréable. Il me semble que ta culture ludique dépasse d'assez loin la mienne également.
Je ne vois pas dans le message de loic un discrédit envers tous joueurs n'appreciant pas Uwe, mais plutôt une mise en garde : Rosenberg, ce n'est pas qu'Agricola et ses déclinaisons.
Et c'est d'ailleurs à ce titre que je lui ai octroyer ma première place, à la manière d'un coup de gueule. Je deplore la perte du Rosenberg d'avant, celui qui m'a tant fait passer d'heures à planter des haricots (et pas que) ... Et j'aimerais le retrouver.
Je me reconnais totalement dans tes propos, quand tu évoques cette impression d'anti-ludisme dans la direction qu'on prise ses créations, je n'ai plus l'impression de jouer, j'ai l'impression de fixer un bug, de redresser une donnée... D'être au taf, quoi.
Évidemment certains apprécient, et ce sont des performances créatives.

Là où je rejoins loic, c'est de ne pas s'intéresser au Rosenberg des débuts sous prétexte qu'on ne connaît que le Rosenberg des années 2010.
 

Oui, difficile de savoir. D’où ton raisonnement que tu appuies presque comme une vérité absolue qui est un peu dérangeant, je trouve.

Et je ne suis pas d’accord sur ton raccourci. de façon générale, expliquer le choix des autres ou parler à leur place, c’est toujours malvenu et non neutre.

loïc dit :
limp dit :

Ou alors, on connait la diversité de son oeuvre et malgré tout, on le considère sur-estimé.
Pourquoi remettre en question les autres quand ils ont un ressenti différent ? Tout çà reste relatif et parler à la place des autres ou tenter de discréditer (ou parler de méconnaissance) leur avis personnel sous prétexte de raisonnement philosophique, je trouve çà dommage, moi.

Oui, c'est possible. Maintenant, Rosenberg a surtout été critiqué pour sa période Agricola-like (Agricola, Le Havre, Ora et Labora, Terres d'Arle,...) et beaucoup de joueurs ne le connaissent que pour ça. Certes, il existe quelques joueurs qui connaissent l'ensemble de son oeuvre, mais comme peu de personnes explicitent leur propos, difficile de savoir.
Avant Agricola, Rosenberg était déjà un peu connu, mais pas autant.
De plus, il y a eu un questionnement sur le pourquoi "Rosenberg" revient si souvent, et j'apporte un éclairage. Evidemment qu'on peut aussi contester cet éclairage, mais, quand on a un avis et qu'il est contesté, on essaye d'apporter des arguments. Comme dit plus haut, tous les avis ne se valent pas.
J'ai bien compris que toi, tu le trouvais surestimé, avec des arguments. Mais les autres ne s'étant pas exprimé, et connaissant un peu le forum, je continue à penser que s'il est cité aussi souvent, c'est, la plupart du temps, à cause la surexposition de cette partie de son oeuvre, qui a une excellente critique et dans laquelle il est facile de ne pas se retrouver. Mais c'est aussi un prisme déformant.

Ah bah ca valait bien la peine que je me fatigue à écrire un pavé pour dire la même chose... 

Ok, je vous entends. Mais ce que vous dites sur Rosenberg, on peut le dire sur la quasi totalité des auteurs cités ici, selon moi.

Laidzep dit :


Je ne vois pas dans le message de loic un discrédit envers tous joueurs n'appreciant pas Uwe, mais plutôt une mise en garde : Rosenberg, ce n'est pas qu'Agricola et ses déclinaisons.
 

Merci cheeky. C'est tout à fait ça.
limp dit :Ok, je vous entends. Mais ce que vous dites sur Rosenberg, on peut le dire sur la quasi totalité des auteurs cités ici, selon moi.

Je ne pense pas non. Après, je serai intéressé de voir ça. Perso, j'ai essayé d'expliquer pourquoi je pensais que certains auteurs cités n'étaient pas sur-estimés. C'est évidemment mon avis, que j'ai argumenté. Chacun y souscrit ou non, mais je pense avoir suffisamment de recul sur la chose ludique pour écrire des arguments intéressants même s'ils ne parlent pas à tous.
Et, justement, j'ai bien expliqué que je comprenais très bien les citations de Lacerda ou Feld, justement par le fait qu'ils font des jeux dans des styles très marqués. Et que, lorsque le style ne plait pas, ses auteurs peuvent paraître sur-estimés. Et, en effet, sur ces auteurs, je ne pourrais pas faire un "défense" aussi intéressante que pour Rosenberg, car ils n'ont pas eu cette créativité de Rosenberg. 
Donc, non, je pense que, pour beaucoup d'auteurs, ce serait plus difficile de développer autant. Mais je peux me tromper évidemment.

Quand je te lis, et malgré le fait que je sais que tu connais beaucop de jeux & Co, je ne peux que penser “mais quel melon !”, désolé. Ca transpire.

Même pas envie de disserter là-dessus et montrer que Cathla, Feld, ou Bauza ont des créations bien plus diversifiées que Rosenberg (ou Lacerda, en effet), SELON MOI et sans laisser sous-entendre que si les autres pensent ceci ou celà, c’est bien probablement par une méconnaissance que moi, je n’ai pas…

Le Zeptien dit :
Rodenbach dit :

Personne me demande quel troisième auteur j'ai peur de citer, aussi je vais vraiment pas le faire, sinon j'en connais ici qui vont me sauter à la gorge, alors que déjà que pour Uwe, c'était 'achement dangereux...heart

Mon Zep', moi du moment que tu ne t'en prends pas à Kramer et Kiesling tu peux y aller.
Et Dominique Ehrhard. 

Non, non, t'inquiète pas, ni Kramer-Kiesling et encore moins Kramer-Ulrich...

...par contre... heu... tu as vu juste sur un point, je pensais bien en fait à un duo d'auteurs...mais c'est vraiment dangereux, je ne peux pas, ou alors je dois d'abord m'assurer que mes proches seront en sécurité...no

Pour Dominique Erhard, franchement, je sais pas... je connais surtout Méditerranée dont j'ai été un joueur autrefois (et j'ai toujours la boite), et puis j'ai joué sur Serenissima, la réédition de Méditerranée chez Ystari en 2012 avec de nombreux changements bien trouvés d'ailleurs... mais il y a toujours ce qui reste selon moi un défaut de fin de partie. J'y joue pas sans une variante.  

Un duo de quelle nationalité ?
🤔

Dominique Ehrhard c'est aussi condottiere et boomerang pour citer ceux que j'ai déjà ma ludo. En plus je pense qu'il faut recontextualiser ses œuvres. Méditerranée premier du nom, ça date. Après je comprends que c'est un problème que Serenissima ait encore des soucis de design après être passé par le team ystari vers 2010.
​​​​​​ Après faut aimer les jeux d'enchère, c'est sa spécialité.

On peut très bien aimer (et même beaucoup) des jeux fait par un auteur que l’on pense surestimé. C’est mon cas pour Matt Leacock. Pas qu’il fasse de mauvais jeux (pandémie est très bon) mais j’ai juste l’impression qu’il a fait l’essentiel de sa carrière sur une mécanique de jeu: le système pandémic, qu’on ressent même un peu dans l’île interdite et ses suites.

Après, c’est vrai que uwe rosenberg a fait un certain nombre de jeux se ressemblant (sa série polyomino, sa gestion agricole…) mais il en a fait tellement que ça force le respect.

Faidutti on en parle ?
a part Citadelles y’a eu quoi de mémorable ?


​​​​​​Enfin en y repensant et en lisant son blog et ses articles, je me demande si c’est pas plutôt l’auteur qui se surcote lui-même en fait …

Il est pourtant intéressant son blog… je trouve que Bruno Faidutti, qu’on soit d’accord ou non avec tout ou partie de ses analyses, tire sérieusement le domaine ludique vers le haut en le considérant sous l’angle culturel et en contribuant à la production sur le sujet. 

Et puis il a quand même une expérience qui apporte de la valeur à ses propos.

Quoiqu’il en soit moi je l’apprécie justement pour ça (et à une époque plus lointaine pour sa ludothèque idéale, véritable phare dans la nuit pour le joueur des années 90, avec le bon goût de mettre en valeur y compris des jeux dont il n’était pas lui-même grand fan et, plus généralement, pour sa contribution à faire connaître le jeu de société moderne).

Après ludiquement je ne suis pas très intéressé par ses jeux (enfin j’aime bien Citadelles et Mission Planète Rouge et j’aime beaucoup Raptor… bon j’adore aussi l’idée de Tempête sur l’Échiquier mais je ne crois pas que le jeu en lui-même ait un réel public), sans pour autant penser qu’il est sous-estimé. C’est surtout que les genres auxquels il a principalement contribué ne sont pas trop ma came.

EDIT : Mince alors, je m’étais pourtant dis que je ne participerai pas à ce topic angry

En accord avec ce que tu dis, mais il n’empêche qu’au vu de sa production en tant qu’auteur de jeu, thème du topic, je le trouve surcoté.

Bah moi, j’ai cité au moins un de ses jeux dans le topic des jeux sous-estimés. Du coup, forcément, il m’a semblé difficile de le citer ici.

Bon et à quand le Top 3 des joueurs qui se surestiment au point de trouver que des auteurs sont surestimés ?

Pour moi les seuls auteurs surestimés sont ceux qui plagient et/ou volent carrément les idées des autres.

Cœur avec les doigts pour tous les auteurs cités ici