Reconnaissance des auteurs de jeux

Bonjour,
Asmodee vient de sortir un catalogue :



Et, comme d’habitude hélas, aucun jeu n’est crédité.

On parle souvent de reconnaissance du jeu en tant qu’objet culturel mais est-ce possible si l’on ne mentionne pas le nom des auteurs?
On n’imagine pas un catalogue de romans avec juste la couverture, un rapide résumé mais pas le nom de l’auteur.
Je suis toujours “choqué” de voir que même pour des jeux “classiques” (Monopoly, Cluedo, Scrabble…) il n’y ait toujours pas, des décennies plus tard, le nom des auteurs sur la boite.

Tout le monde connait l’auteur des Misérables, pourquoi ne serait-ce pas le cas pour Monopoly ?

Suis-je le seul à trouver anormal qu’un catalogue de jeux ne mentionne pas le nom des auteurs dans le descriptif ?
Cela me semble autrement plus important que de décerner des prix par exemple.

Cordialement.

100% d’accord avec toi Thierry Lefranc. C’est même étonnant car Asmodee est plutôt en pointe sur cette question.

Yep entièrement d’accord, ça rejoint la discussion précédente sur “le jeu un produit culturel”

Tout à fait d’accord. Un oubli curieux, surtout que certains noms sont “vendeurs” et donc au final un argument de vente supplémentaire même si chaque auteur, connu ou inconnu, mérite d’être cité.

A force de lire que le jeu est un objet culturel, ce à quoi je souscris, j’aimerai juste préciser que cela signifie juste qu’il fait partie et définit notre culture, c’est à dire notre façon de vivre. Cette culture, c’est ce qui nous différencie d’une autre culture, dans le temps (la paysannerie au Moyen Age), ou dans l’espace (là, vue l’uniformisation de nos sociétés, c’est déjà plus dur à trouver).

A contrario, être un objet culturel ne lui accorde surement pas le statut d’objet d’art.

Donc culture oui, Culture non. Bruno Cathala, Wolfgang Amadeus Mozart.

Le jeu de société est un objet artisanal dans la conception, produit en quantité industrielle.

A partir de là, cela ne me choque pas que l’on oublie de citer les auteurs de jeu et je souris quand le catalogue IKEA cite les créateurs de ses commodes, ou de ses lampes (et pourtant l’art déco est, lui, bien rentré au musée).

Sansdétour dit :A force de lire que le jeu est un objet culturel, ce à quoi je souscris, j'aimerai juste préciser que cela signifie juste qu'il fait partie et définit notre culture, c'est à dire notre façon de vivre. Cette culture, c'est ce qui nous différencie d'une autre culture, dans le temps (la paysannerie au Moyen Age), ou dans l'espace (là, vue l'uniformisation de nos sociétés, c'est déjà plus dur à trouver).

A contrario, être un objet culturel ne lui accorde surement pas le statut d'objet d'art.

Donc culture oui, Culture non. Bruno Cathala, Wolfgang Amadeus Mozart.

Le jeu de société est un objet artisanal dans la conception, produit en quantité industrielle.

A partir de là, cela ne me choque pas que l'on oublie de citer les auteurs de jeu et je souris quand le catalogue IKEA cite les créateurs de ses commodes, ou de ses lampes (et pourtant l'art déco est, lui, bien rentré au musée).
Qu'on l'appelle culturel ou artisanal, un JDS, c'est quand même autre chose qu'un tabouret. Et il est clair que dans le monde du JDS, l'auteur a son importance, comme dans la littérature ou la musique. C'est un fait. Dès lors, il semble normal que le nom de l'auteur apparaisse.
Selguer dit :
Sansdétour dit :A force de lire que le jeu est un objet culturel, ce à quoi je souscris, j'aimerai juste préciser que cela signifie juste qu'il fait partie et définit notre culture, c'est à dire notre façon de vivre. Cette culture, c'est ce qui nous différencie d'une autre culture, dans le temps (la paysannerie au Moyen Age), ou dans l'espace (là, vue l'uniformisation de nos sociétés, c'est déjà plus dur à trouver).

A contrario, être un objet culturel ne lui accorde surement pas le statut d'objet d'art.

Donc culture oui, Culture non. Bruno Cathala, Wolfgang Amadeus Mozart.

Le jeu de société est un objet artisanal dans la conception, produit en quantité industrielle.

A partir de là, cela ne me choque pas que l'on oublie de citer les auteurs de jeu et je souris quand le catalogue IKEA cite les créateurs de ses commodes, ou de ses lampes (et pourtant l'art déco est, lui, bien rentré au musée).
Qu'on l'appelle culturel ou artisanal, un JDS, c'est quand même autre chose qu'un tabouret. Et il est clair que dans le monde du JDS, l'auteur a son importance, comme dans la littérature ou la musique. C'est un fait. Dès lors, il semble normal que le nom de l'auteur apparaisse.

Cher Monsieur,

L'exemple du tabouret est amusant. Oui. Je pense que dans le milieu du design, chez les amateurs de tabourets, je pense qu'il y a des objets qui portent le nom des gens qui les ont dessiné, conçu... :o) Dans la musique, je me demande si on peut mettre sur le même plan Mozart et Tenue de soirée... Du coup, la chose est vraiment délicate. Encore un débat intéressant en perspective. 

Ceci étant, cet oubli dans ce catalogue est vraiment regrettable.

Bien à vous

Monsieur Phal

Monsieur Phal dit :
Selguer dit :
Sansdétour dit :A force de lire que le jeu est un objet culturel, ce à quoi je souscris, j'aimerai juste préciser que cela signifie juste qu'il fait partie et définit notre culture, c'est à dire notre façon de vivre. Cette culture, c'est ce qui nous différencie d'une autre culture, dans le temps (la paysannerie au Moyen Age), ou dans l'espace (là, vue l'uniformisation de nos sociétés, c'est déjà plus dur à trouver).

A contrario, être un objet culturel ne lui accorde surement pas le statut d'objet d'art.

Donc culture oui, Culture non. Bruno Cathala, Wolfgang Amadeus Mozart.

Le jeu de société est un objet artisanal dans la conception, produit en quantité industrielle.

A partir de là, cela ne me choque pas que l'on oublie de citer les auteurs de jeu et je souris quand le catalogue IKEA cite les créateurs de ses commodes, ou de ses lampes (et pourtant l'art déco est, lui, bien rentré au musée).
Qu'on l'appelle culturel ou artisanal, un JDS, c'est quand même autre chose qu'un tabouret. Et il est clair que dans le monde du JDS, l'auteur a son importance, comme dans la littérature ou la musique. C'est un fait. Dès lors, il semble normal que le nom de l'auteur apparaisse.

Cher Monsieur,

L'exemple du tabouret est amusant. Oui. Je pense que dans le milieu du design, chez les amateurs de tabourets, je pense qu'il y a des objets qui portent le nom des gens qui les ont dessiné, conçu... :o) Dans la musique, je me demande si on peut mettre sur le même plan Mozart et Tenue de soirée... Du coup, la chose est vraiment délicate. Encore un débat intéressant en perspective. 

Ceci étant, cet oubli dans ce catalogue est vraiment regrettable.

Bien à vous

Monsieur Phal

Je parlais de tabouret puisqu'Ikea avait été évoqué, sans aucune intention de dénigrer les amateurs de Design. Du reste, le message auquel je répondais précise bien que cette chaîne d'ammeublement indique le nom des créateurs des produits qu'elle vend.

Après, évitons les faux débats: il s'agit ici de discuter de l'importance du nom des auteur de JDS, c'est tout. Et je pense, comme d'autres, qu'il est bien que leur nom soit diffusé dans un catalogue spécialisé (cad Asmodée, je comprends que Toys R Us ou Carrefour ne le fasse pas). De là à être "choqué" que ce ne soit pas le cas, je n'en suis pas à ce point là.

@ Mr Phal, puisque l'occasion m'en est donnée, je vous remercie pour Tric Trac. C'est un site très agréable où l'on se divertit mais où on apprend aussi, et les vidéo sont à la fois utiles et plaisantes. Bonne continuation !

Le livre est un objet culturel, même les guides de bricolage pour apprendre à réparer les tabourets, ce ne sont pas pour autant des œuvres d’art. laugh


Pourtant là t’as le nom de l’auteur !  

Rimsk dit :
Pourtant là t'as le nom de l'auteur !  

Oui, mais ce Monsieur passe à la TV: c'est donc un argument de vente et pas des moindres

Le jour où Martin Wallace réparera des tabourets à la TV, on aura peut-être son nom dans le catalogue ? no

J’aurai tendance à distinguer la boîte du jeu et un catalogue de produit, autant sur une boîte ça me parrait obligatoire de spécifier le nom de l’auteur, autant sur un catalogue produit le nom de l’auteur (des auteurs) est il un argument de vente decisif ? Peut on declancher des ventes sur ce critère ? Les informations sur un catalogue sont souvent réduite au minimum vital du discours commercial car la place y est limité.
Enfin il faut bien identifier la cible de ce catalogue dans cette démarche. Un catalogue asmodee touche t il un publique de spécialiste ou le tout venant ? Est il choquant de ne pas voir l’auteur dans un catalogue jouet club ? 

Ça ne me choque pas en tant que consommateur car je n’ai pas les réponses à ces questions, en tant que passionné non plus car je connais les auteurs. Si je met à la place des auteurs je peux comprendre que certains n’apprecient pas.

Difficile de juger juste à partir d’un catalogue. Mais peut on parler de “reconnaissance” uniquement pcq le nom ou les noms des auteurs (voir studio ou illustrateurs) ne sont pas spécifiés sur un catalogue ?

Rianne dit :sur un catalogue produit le nom de l'auteur (des auteurs) est il un argument de vente decisif ? Peut on declancher des ventes sur ce critère ?

Probablement pas, mais ça n'a rien à voir.
Il est très probable que les noms des maisons d'édition figurent en bonne place dans ce catalogue, alors qu'elles ne sont probablement pas davantage un argument de vente que le nom de l'auteur. (Si on ne s'y connaît pas, je ne vois pas pourquoi on achèterait davantage un Libellud qu'un Days of Wonder sur le seul nom de l'éditeur).

Pourtant, au fond, je suis comme toi : ça ne me choque pas outre mesure qu'un nom d'auteur ne soit pas présent sur un catalogue. Mais c'est bien une preuve qu'il faut que les mentalités changent parce que ça DEVRAIT me choquer.

Au-delà de se poser la questions de savoir si la création de jeu est une activité artistique, c'est le statut de créateur de jeu qui est en question. Si les auteurs de jeu veulent prétendre à une rémunération "en droits d'auteur" il faut effectivement que ce genre de pratique devienne une habitude. Et peut-être qu'un jour, comme pour les romans, on verra apparaître en très grand sur la boîte BRUNO CATHALA et en très petit le nom du jeu.

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Sinon on s'orienterait vers un modèle ou il n'y a pas un "auteur" de jeu mais une batterie de game designers qui seraient simples salariés d'une maison d'édition, comme on peut imaginer que c'est le cas chez FFG où il y a sûrement une palanquée de gens qui bossent sur leurs JCE. On remarque que l'auteur d'une carte à jouer n'est jamais crédité sur les cartes de Netrunner / SdA JCE, alors que l'illustrateur si.

Mais si on veut s'orienter sur un modèle effectivement plus proche de la bande dessinée, où des auteurs sont édités par des éditeurs, avec une notion de propriété intellectuelle d'un design de jeu, il faut commencer à se poser des questions sur certaines pratiques et effectivement, ça devrait devenir une bonne habitude que de mettre systématiquement les noms d'auteur, y compris dans un catalogue commercial.

Chakado dit :
Rianne dit :sur un catalogue produit le nom de l'auteur (des auteurs) est il un argument de vente decisif ? Peut on declancher des ventes sur ce critère ?

Probablement pas, mais ça n'a rien à voir.
Il est très probable que les noms des maisons d'édition figurent en bonne place dans ce catalogue, alors qu'elles ne sont probablement pas davantage un argument de vente que le nom de l'auteur. (Si on ne s'y connaît pas, je ne vois pas pourquoi on achèterait davantage un Libellud qu'un Days of Wonder sur le seul nom de l'éditeur).

Pourtant, au fond, je suis comme toi : ça ne me choque pas outre mesure qu'un nom d'auteur ne soit pas présent sur un catalogue. Mais c'est bien une preuve qu'il faut que les mentalités changent parce que ça DEVRAIT me choquer.

Au-delà de se poser la questions de savoir si la création de jeu est une activité artistique, c'est le statut de créateur de jeu qui est en question. Si les auteurs de jeu veulent prétendre à une rémunération "en droits d'auteur" il faut effectivement que ce genre de pratique devienne une habitude. Et peut-être qu'un jour, comme pour les romans, on verra apparaître en très grand sur la boîte BRUNO CATHALA et en très petit le nom du jeu.

45f94c2188b63707648d691008e75f158c02.jpe



Sinon on s'orienterait vers un modèle ou il n'y a pas un "auteur" de jeu mais une batterie de game designers qui seraient simples salariés d'une maison d'édition, comme on peut imaginer que c'est le cas chez FFG où il y a sûrement une palanquée de gens qui bossent sur leurs JCE. On remarque que l'auteur d'une carte à jouer n'est jamais crédité sur les cartes de Netrunner / SdA JCE, alors que l'illustrateur si.

Mais si on veut s'orienter sur un modèle effectivement plus proche de la bande dessinée, où des auteurs sont édités par des éditeurs, avec une notion de propriété intellectuelle d'un design de jeu, il faut commencer à se poser des questions sur certaines pratiques et effectivement, ça devrait devenir une bonne habitude que de mettre systématiquement les noms d'auteur, y compris dans un catalogue commercial.

Je suis d'accord avec toi sur la démarche évidemment (d'ailleurs je me demande bien qui n'est pas d'accord) mais stephen king par exemple est un argument décisif à la vente quelque soit le public donc normal qu'il prenne la plus grande place. Dans la littérature l'auteur est souvent autant vendeur que le titre de l'oeuvre (ce qui explique généralement la taille similaire des deux pour certaines oeuvres).

Que l'éditeur soit en gros dans un catalogue, cela me parait également normal vu que c'est la où est le pognon lié au jeu (faut bien faire de la pub) mais aussi cela permet de classer les jeux. Il arrive de voir des petit catalogue où sont référencé des film en bluray ou dvd avec la maison de prod, la jaquette, mais pas le nom du réalisateur (ca reste qd même rare).

Il ne faut pas oublier qu'un catalogue est un outil de vente produit et de communication. Il n'y a pas de notion de reconnaissance sauf si ca sert la vente.
Quand un cathala en gros sur une boite permettra de vendre le jeu directement sans même regarder le titre, je suis persuadé que les jeu seront même classé par auteur dans les catalogue ^^ (ce qui se fait parfois en BD qd le dessinateur est assez vendeur)

Tu souleves un point interessant sur l'évolution du jdp/jds, ne va t on pas a terme s'orienter vers des studios de production de jeux sans y adjoindre un nom précis comme dans les JV mais plus un éditeur ? Ou vers un model à la mangas avec des studios regroupés sous un nom connu mais qui ne fait parfois rien ?

En fait les noms des auteurs sont présents à 90% vu qu’il y’a une photos de la boite pour chaque jeu présenté.
De plus je lis pour la description de Hit Z Road “Un jeu de survie par Martin Wallace… blabla”. Alors c’est sans doute l’exception,  je ne me suis pas amusé à refeuilleter tout le catalogue (il est dans mes toilettes et c’était que la petite commission) mais on doit pouvoir nuancer le propos initial à on humble avis.

eldarh dit :
je ne me suis pas amusé à refeuilleter tout le catalogue (il est dans mes toilettes et c'était que la petite commission)

Et ben, il doit y en avoir partout sur les murs. 

Merci Enpassant, si tu la faisais pas je la faisait ^^