Que se passerait-il si vous arrêtiez de fumer tout de suite?

J'avais une collègue à Paris qui ne supportait vraiment la fumée.
A cette époque la loi Evin n'était que très peu appliquée.

Elle avait toujours sur elle une bombe de déodorant pour chiotte avec des parfums assez tenaces (pin des landes, brise marine et fleur de lotus)

Quand elle était au contact d'une fumée qu'elle jugeait inoportune, elle vaporisait comme une tarée.

En général elle s'arrêtait de vapôriser quand le fumeur arrêtait ou se cassait. Au resto, je l'ai vu vider la moitié de la bombe, ce qui a vidé la moitié du resto (et nous avec car le patron n'a pas vraiment apprécié)

Au début je trouvais ça très drôle mais pour elle, c'était une sorte de croisade et elle vaporisait même dans la rue.

C'est con, mais ce genre de parfum me gene tout autant que la fumée.

Fadest dit:C'est con, mais ce genre de parfum me gene tout autant que la fumée.

C'était le but.

Toujours dans la bonne humeur

Richard dit:
Fadest dit:C'est con, mais ce genre de parfum me gene tout autant que la fumée.

C'était le but.

Ben oui, mais je ne fume pas moi :pouicboulet:

En fait, la plupart des parfums (et tous au delà d'une certaine dose), les odeurs chimiques, les fumées me gènent énormément (rendent malade en fait). Je traverse en apnée les rayons parfumeries, cochonneries parfumée chez Casa & co...

Que Choisir a montré la toxicité de pas mal de parfums (bougies, encens, bombes). :arrow: ici
D'un autre côté, Que Choisir a montré qu'une bonne partie de ce qu'on consomme est toxique et on continue comme des c***...

Mon père disait souvent à certains qui cocotaient "je te fais chier avec ma fumée, tu m'emmerdes bien avec ton parfum"... Il fumait non-stop du matin au soir jusqu'à la fin des années 80, la pipe par exemple (avec le bon tabac qui sent bon)...

Kouynemum dit:
Gaffophone dit: Après quand je lis ça "en ce qui me concerne, leur liberté individuelle, les fumeurs, ils l'ont bel et bien aliénée en fumant" j'avoue ne pas comprendre: cela signifie qu'à partir du moment où on utilise notre liberté pour quoi que ce soit, elle est aliénée ? bien sûr que oui, et alors ?

si c'était si simple de choisir entre fumer et ne pas fumer quand tu es fumeur, cet échange n'aurait pas lieu.
la liberté, c'est pouvoir choisir.
quand on est dépendant du tabac, on n'est plus libre, parce qu'on ne choisit plus.


C'est bien ce que j'avais compris mais je trouve juste que c'est un raccourci trop direct, trop facile quoi. Tout n'est pas noir ou blanc, c'est comme ça que je vois les choses ;)

Sinon nous sommes tous d'accord pour dire que l'intelligence c'est quand un fumeur ne dérange pas les autres, ce qui est quand même la majorité des cas, en tout cas de plus en plus souvent non ?
Alors bien sûr il reste toujours des exceptions et des fumeurs qui se foutent de ceux qu'ils dérangent et des non-fumeurs moralisateurs à outrance qui polluent l'esprit des fumeurs pourrait-on dire.
M'enfin bon, je pars du principe que ce sont des abrutis qui, si le tabac n'existait pas, trouverait facilement n'importe quel thème pour emmerder le monde.

Après il reste le problème du fumeur qui fout sa santé en l'air et là je ne suis plus du tout, mais alors du tout d'accord avec cette chasse aux sorcières qui n'a selon moins aucun fondement tellement les fumeurs sont avertis du risque qu'ils courent.
Qu'on "chasse" les fumeurs potentiels pour éviter qu'ils ne tombent dans la piège, je suis le premier à le faire. Mais pitié, à partir du moment où je fume dans mon coin sans provoquer de tabagisme passif, de quel droit viendrait-on me dire que je ne peux pas disposer de cette liberté !?

Gaffo

Gaffophone dit: tellement les fumeurs sont avertis du risque qu'ils courent.

Est-ce vraiment le cas ? Connaissent-ils les probabilités de ce risque ? Ne pensent-ils pas TOUS qu'ils seront hors de ces probabilités, qu'il ne s'agit que d'un risque, sous-entendu un risque faible voire très faible ?
Gaffophone dit:Mais pitié, à partir du moment où je fume dans mon coin sans provoquer de tabagisme passif, de quel droit viendrait-on me dire que je ne peux pas disposer de cette liberté !?

C'est la même chose que de parler avec quelqu'un qui pense au suicide, il fait ce qu'il veut, mais on a envie de tout faire pour qu'il n'y pense plus.
On pense que l'auto-destruction en général peut être évitée par la raison.
Il est plus facile de parler à un fumeur, l'enjeu à court-terme est moins net, le risque d'échec est moins élevé.

Sauver une vie c'est sauver l'humanité toute entière.

MrGirafe dit:Il est plus facile de parler à un fumeur, l'enjeu à court-terme est moins net, le risque d'échec est moins élevé.


Parler oui, harceler non !

Et le simple fait d'avoir pour la énième fois lancé un sujet 1000 fois lancé comme celui-ci prouve bien le harcèlement.

Alors deux choses:

- soit on prend les fumeurs pour des cons qui comprenent vite mais à qui il faut expliquer longtemps
- soit c'est de l'acharnement

Je ne vois pas d'autre explication (comme diraient les deux autres :mrgreen: )

Gaffo

Attention, il faut bien comprendre que la situation a très fortement évoluée depuis la publication des :arrow: dernières études européennes de 2006!
Le monde n'est plus comme avant ! On ne peut plus continuer à faire semblant.

Gaffophone dit:Et le simple fait d'avoir pour la énième fois lancé un sujet 1000 fois lancé comme celui-ci prouve bien le harcèlement.

On ne peut pas parler d'harcèlement sur un forum, chacun ne lit que ce qui lui plait...
Par ailleurs, sur un forum, on ne parle pas spécialement aux individus (à part par MP) on a plutôt des discussions générales, des points de vue universels, sauf lorsque la conversation ou le message est clairement orienté expérience personnelle.

Harceler : (1) Tourmenter (une personne ou un animal) en le poursuivant sans cesse et en lui faisant subir d'incessants désagréments physiques.
(2) Fatiguer quelqu'un par des demandes, des questions, des prières, des sollicitations, des attentions réitérées.
(3) Exhorter continuellement quelqu'un pour le faire agir et progresser.


Ensuite, on ne peut pas catégoriser une population, les fumeurs, de quelque façon que ce soit. Il y en a surement des cons à qui il faut expliquer longtemps, mais cela ne peut être en aucun cas général.

Il y a un certain nombre d'arguments de "fumeurs outragés par l'impossibilité de fumer en lieu clos" qui ont facilement une parade, universelle et dificilement contestable... Alors quand l'argument est dit, on ne peut que croire que le fumeur ne sait pas que son argument est mauvais, et on ne peut que répéter, pour informer un fumeur de plus !
Au moins il sait, ensuite, il fait avec sa conscience, mais il ne peut plus utiliser cet argument... Parfois, il n'y a qu'à assumer :

"ma chérie, mes enfants, papa assume, il fume à la maison, il sait que c'est mauvais pour vous et que par sa faute vous vivrez moins longtemps avec certitude, mais il estime que c'est sa liberté individuelle que vous devez respecter. Par ailleurs, avec certitude, vous aurez votre père, votre mari, moins longtemps auprès de vous et il profitera moins de vos sourires et de vos étonnements, mais il préfère sa clope et il l'assume complètement. Peut être même mourrez vous de sa clope avant lui, c'est un risque que vous acceptez puisque vous m'aimez et que papa assume."

Voila voila... Un joli message de fin de journée :pouicbravo:

Mon cher MrGirafe, on peut dire que tu as l'art de dériver pour avoir le dernier mot :roll:

Quant au harcèlement, je ne pensais pas seulement aux sujets sur les forums qui ne représentent qu'une infime partie d'un quotidien au sein duquel les fumeurs voient partout des messages qui leur rabâchent qu'ils ne sont que des drogués (ce qui cadre bien avec la définition que tu nous sors, histoire de voir si on comprend bien le français... c'est bien connu, la cigarette ça rend idiot)

Enfin concernant ton exemple du père qui fume à la maison en pourrissant sa famille par la même occasion, il n'a aucun intérêt je pense car tout le monde ici sera d'accord pour dire que c'est un abruti égoïste, qu'on soit fumeur ou non-fumeur.

Bref, nous on aspire et on souffle de la fumée mais je trouve que de ton côté, tu brasses de l'air (ceci dit sans animosité, c'est juste un constat :wink: )

Gaffo

Gaffophone dit:Enfin concernant ton exemple du père qui fume à la maison en pourrissant sa famille par la même occasion, il n'a aucun intérêt je pense car tout le monde ici sera d'accord pour dire que c'est un abruti égoïste, qu'on soit fumeur ou non-fumeur.

Il suffit d'une fois et ça marche aussi avec des amis, des inconnus etc. Nous sommes d'accord, c'est évident, il n'y a pas de clivage fumeurs/non-fumeurs.
Maintenant on sait : on ne fume pas en lieu clos.

eh ben moi, Gwaîlo, sur les deux qui restent, je prends la boulette de chocolat que j'ai dans ma poche bien au chaud, me brule les bouts des doigts en la cramant, roule un p'tit stick de rien du tout :oops:, l'allume et le passe à mon dernier compère.
Au bout de quelques instants, nous sommes de notre point de vue nettement plus rigolo que les fumeurs du dehors, sans etre importunés, parce que, les petards, c'est comme les cigarettes au chocolat, ça compte pas :mrgreen:

regarde dans quel état vous avez mis kouynemum :

Gaffophone dit:Sinon nous sommes tous d'accord pour dire que l'intelligence c'est quand un fumeur ne dérange pas les autres, ce qui est quand même la majorité des cas, en tout cas de plus en plus souvent non ?
Non, je suis vraiment pas d'accord : j'ai 3 collègues fumeuses au bureau, elles se gênent pas pour fumer au resto avec nous quand c'est autorisé ; elles n'hésitent pas non plus à fumer dans la cuisine en ouvrant en grand les fenêtres même si on leur dit qu'après, ça caille (et ça pue quand même...). Combien de bars connais-tu dans lesquels on puisse respirer librement ? Au restaurant, est-ce si rare de voir des fumeurs s'en griller une alors qu'il y a plein de personnes autour, voire même des enfants ? Baisse la tête dans la rue, et compte le nombre de mégots que tu vois... Je pourrais continuer longtemps comme ça, je ne fais que constater ce que je vois tous les jours, et je ne pense pas être un intégriste : j'estime juste que si les fumeurs faisaient réellement attention aux autres, je ne serai qu'exceptionnellement gêné par la cigarette, et du coup je m'en fouterais... Mais là c'est pas le cas, la cigarette est une nuisance quotidienne pour moi, et pas seulement à cause de mes collègues (qui sont des gens très bien au demeurant).
Gaffophone dit:Mais pitié, à partir du moment où je fume dans mon coin sans provoquer de tabagisme passif, de quel droit viendrait-on me dire que je ne peux pas disposer de cette liberté !?
C'est vrai ça, pis les alcooliques, une fois qu'ils sont alcoolos, ben qu'on les laisse tous crever d'une cyrrhose, après tout ils savent bien ce qu'ils risquent... :? Tu oublies que la cigarette est avant tout un problème de santé publique, et que derrière ton cas individuel, il y a un phénomène de société qui coûte très cher au budget de la santé... Et ça les non fumeurs le paient aussi... :roll: (et je ne suis pas certain que les taxes que tu paies toute ta vie sur tes clopes couvrent les dépenses de la Sécu engendrés par tous les problèmes liés à la cigarette... Un cancer peut mettre très longtemps à t'achever... :? )

Mattintheweb dit:Tu oublies que la cigarette est avant tout un problème de santé publique, et que derrière ton cas individuel, il y a un phénomène de société qui coûte très cher au budget de la santé.

Ca, c'est l'étape suivante... Il faut d'abord que les fumeurs prennent conscience qu'ils influent fortement sur notre état de santé... Une fois qu'ils auront cette prise de conscience, on pourra parler gros sous...
Chaque chose en son temps !
Pas besoin de l'argument financier pour qu'ils comprennent :)

Pour certains, si on touche à leur confort, à leur plaisir et à leur porte-monaie en même temps.... Ils vont se refermer comme des huîtres et ne seront plus ouverts à la moindre argumentation ! On a déjà du mal à faire accepter l'évidence sans parler argent...

MrGirafe dit:Ca, c'est l'étape suivante... Il faut d'abord que les fumeurs prennent conscience qu'ils influent fortement sur notre état de santé... Une fois qu'ils auront cette prise de conscience, on pourra parler gros sous...
Ben si tu veux, mais là le monsieur dit qu'il comprend ceux qui le laisse pas fumer dans son coin... s'il fume vraiment dans son coin (ça serait bien le seul... :? ), il nuit effectivement qu'à se propre santé, mais ça n'empêche qu'il participe à un phénomène de santé publique néfaste pour notre société... :roll:
Mais bon, je suis d'accord, c'est pas tout à fait le même débat... ;)

MrGirafe dit: Il faut d'abord que les fumeurs prennent conscience qu'ils influent fortement sur notre état de santé...

C'est effectivement là que le bas blesse, je pense. Les fumeurs que je connais, on une capacité hors du commun à se voiler la face.
J'ai eu dans ma famille plusieurs personnes décédés à cause de cancers (liés ou non au tabac) et lors de discussion pour le moins musclée avec les fumeurs en question, je leur ai décris avec un luxe morbide de détails les souvenirs que j'avais d'une chimio ou d'une trachéotomie.
Et là, on te répond, oui mais moi, c'est pas pareil, je ne fume pas autant, etc, etc...
C'est à se taper la tête contre un mur. Finalement, ce qui les touchent le plus ce n'est pas le risque potentiel sur leur santé, mais quand je leur dis que j'ai moyennement envie de revivre ce genre de chose avec eux.

J'ai lu le reste du topic en diagonale mais le passage sur les bombes parfumantes m'a fait sourire (même si c'est un peu excessif). Pour ma part, il est vrai que je suis relativement tolérante, c'est à dire quand les fumeurs y mettent les forment. Mais une fois, avec mon Doudou, j'ai grave pêter un boulon : j'étais déjà couché, et monsieur jouait à la console. En fait, il a joué jusqu'au milieu de la nuit, et il a voulu s'en griller une avant de se coucher, mais, hélas, trois fois hélas, il n'a pas fermé la porte de la chambre et la fumée m'a réveillée à 3 heures du mat. Je l'ai traité de tout, évidement, et comme il me disait que je ralais pour pas grand chose, je me suis recouchée grommelante en lui disant que je lui rendrais la monnaie de sa pièce. Le lendemain matin, relativement tôt, je me suis levée, j'ai mis mon manteau, j'ai ouvert toutes les fenêtres (on était en Janvier), j'ai allumé la télé, la chaine, et j'ai fait un boucan d'enfer avec un plaisir non dissimulé. Ma loutre d'amour a quand même mis plusieurs minutes à se réveiller, et à faire la relation de cause à effet.
Depuis, il a drôlement diminuer la clope (j'ai bon espoir), et après plusieurs mois ne fume plus dans l'appart, mais dans la cour intérieur. Et il se marre en repensant à cet épisode.

Bon, comme c'est fatigant de redire 50 fois les mêmes choses (on s'essouffle vite quand on fume) je vais faire court:

- l'argument financier (pour la société) a maintes fois été démonté et il a plusieurs fois été prouvé qu'entre les taxes sur le tabac et les fumeurs qui disparaissent prématurement avec tout ce que ça entraine (retraites en moins par exemple), les fumeurs coûtent moins cher à la société que les autres...

- les exemples de fumeurs qui vous dérangent peuvent être systématiquement contrebalancés par des exemples de fumeurs respectueux (moi le premier) alors c'est totalement stérile !

Gaffo

Gaffophone dit:les exemples de fumeurs qui vous dérangent peuvent être systématiquement contrebalancés par des exemples de fumeurs respectueux (moi le premier) alors c'est totalement stérile !
Gaffo

Le terme "dérangent" ne convient guère, car tu conviendras qu'il y a une atteinte au niveau de la santé. Au dela, du confort il subsite quand même le tabagisme passif.
Enfin, je crains que malgré l'amélioration très net ces dernières années du comportement des fumeurs, il y aura encore et toujours des cas de figure où les noms fumeurs subissent les fumeurs. Par exemple, tout les matins, du RER à mon lieu de travail, je zizague entre les nuages de fumée, et je suis navrée mais je ne vois pas pourquoi on me pollue systématiquement les petits matins frais. Alors on pourra me dire que je devrais aussi râler contre la pollution des voitures qui elle aussi est nocive et incommodante (c'était un argument d'Anémone à la télé y'a une dizaine d'année) mais, quoique je n'aime pas cela non plus, jusqu'à preuve du contraire la voiture a tout de même une utilité. (je précise que je n'ai pas de voiture)

Ceci étant dit la discussion est sans fin je crois...