La non-mixité dans les jeux de société, un progrès ou une régression ?

Mes grands mères et ma chère maman se seraient elles battues pour rien ?

https://gusandco.net/2022/01/29/ludotheque-soiree-jeux-non-mixte-polemique/

Aujourd’hui il parait que c’est féministe de faire des ateliers non mixtes car ces dames ne pourraient profiter pleinement de leurs soirées jeux en présence d’hommes! Ha non, en présence d’hommes cisgenres… L’article ne le dit pas, mais est ce que blanc entre aussi dans la balance ???

Donc si je fais un petit récapitulatif, hier les femmes se battaient pour accéder aux même écoles que les hommes en parfaite mixité, et aujourd’hui les féministes réclament des ateliers non mixte ? C’est ça pour vous le progrès ?
Les féministes d’aujourd’hui (ou petites bourgeoises aisées en ce qui me concerne) oublient (ou ne savent pas car ne l’ont jamais vécue) qu’il y a à peine 30ans, les femmes devait lutter pour accéder aux mêmes classes que les hommes, se battaient pour obtenir la mixité au sein des classes… (ma mère ayant subi cette discrimination, car elle n’a pas pu faire une école d’ingénieur car c’était une femme, et ce malgré un bac E et un profil d’élève brillante).

Décidément, le féminisme d’hier et celui d’aujourd’hui n’ont rien à voir. Rien!

Puis, comme il est facile de penser, imaginez ce même concept repris par des hommes blancs cisgenres. Bah ce n’est plus de progrès mais un retour en arrière, un scandale, une preuve de plus que l’homme blanc cisgenre est le mal (et pas le mâle)…

Peut on penser raisonnablement que ce genre d’initiative est symptomatique d’un échec (un de plus) de notre société ? et des féministes?

Interdire certains comportements.  Ça je peux très facilement le comprendre.

Mais cela demande des efforts.  De l’éducation et des interventions en cas de “dérapage " pour recadrer.


C’est beaucoup plus difficile et demande plus d’investissement que de séparer sur un critère physique etc.

Vivre ensemble cela demande des efforts et des apprentissages. Cela provoque aussi des tensions parfois, des désaccords parfois.

Il est possible de les diminuer, d’apprendre à mieux les gérer.  Mais vouloir les éviter en restant uniquement qu’avec " les gens comme moi” est la pire des réponses et une erreur.

Si on pouvait déjà déplacer le sujet dans les douves on gagnerait du temps…

Nicky Larson dit : [...]il y a à peine 30ans, les femmes devait lutter pour accéder aux mêmes classes que les hommes, se battaient pour obtenir la mixité au sein des classes... (ma mère ayant subi cette discrimination, car elle n'a pas pu faire une école d'ingénieur car c'était une femme, et ce malgré un bac E et un profil d'élève brillante).
 

Il y a 50 ans plutôt que 30 ans, non ? Et on parle peut-être de l'école militaire, il y avait d'autres écoles.

Celles qui entraient en école d'ingénieurs il y a 30 ans ont la cinquantaine aujourd'hui.

Sinon c'est plus une question de milieu, c'était mal vu pour les femmes de faire des études dans la grande bourgeoisie. Il n'y avait pas cette restriction dans les milieux populaires, de classe moyenne et aristocratiques.

jwel_01 dit :Si on pouvait déjà déplacer le sujet dans les douves on gagnerait du temps....

Oui complétement d'accord,encore un sujet à polémique stérile;
J'ai une question quand même (ou plusieurs)
Qui est ce qui créer les sujets ? il ya un comité qui se regroupe ? un calendrier à tenir ? un échéancier des débats à l'ordre du jour ?
 

Ah bah je pensais que c’était Paulala qui l’avait créé. Mais Nicky Larson ayant été blacklisté sur le sujet Ludigaume, il lui fallait allumer un contrefeu.

Tric Trac

Toujours compliqué ce genre de choses, et le post initial n’aide pas à créer une discussion productive en caricaturant des groupes derechef, le sujet en lui-même est intéressant.

Même si je suis en général pour l’inclusivité, je pense que dans ce genre de discussion il faut nuancer les choses:

- des évènements à public séléctionné existent toujours : il suffit de voir des événements adressés à certaines tranches d’âge, comme des enfants ou adolescents, sans que cela ne suscite une quelconque polémique, car ces individus ne sont pas au même niveau qu’un adulte lambda, et ont des besoins spécifiques

- en partant du cas précédent, il faut voir que si un groupe de personnes est en situation d’oppression, on peut parfaitement envisager de lui aménager des espaces leur permettant de développer une activité de façon plus épanouissante sans les entraves habituelles.

Je pense que ça vaudrait la peine de discuter de pourquoi ces femmes demandent de jouer sans les hommes, plutôt que d’en rester aux opinions de chacun sur le fait que c’est bien ou pas bien de limiter l’accès à un événement dans un espace publique.

Personnellement je trouve que c’est intéressant, car ça montre que il y a un public de femmes qui s’intéresse au jeu de société, mais qui voit son vécu affecté par la présence d’hommes. Est-ce que c’est par ce que les hommes dominent les discussions, contrôlent ce qui est joué, font des remarques aux femmes (ou est-ce leur simple présence). Je serais vraiment intéressé de savoir en quoi la présence d’hommes est pesante dans les soirées de jeu publiques d’une ludothèque, pour que des femmes fassent publiquement la demande de soirées exclusivement féminines, ce qui me semble loin d’être anodin.

En gros j’éviterais de tirer sur le messager.

Si un environnement devient toxique pour un groupe de personnes, faut-il les critiquer de vouloir se protéger?

Ainsi par exemple en Inde les faits de violence contre les femmes, notamment écolières, a atteint un tel niveau que les compagnies publiques de transport ont commencé à créer des wagons réservés aux femmes. Faut-il critiquer les compagnies de transport pour la création de ces espaces, où la société en général qui permet une telle violence face aux femmes?

Bref, il vaudrait mieux respirer un coup avant d’attaquer les victimes…

Mouais. Sur le fond, je serai plutôt d’accord avec Nicky là-dessus, mais je pense que tu idéalises bien trop les relations humaines.
Les “soirées entre filles”, ça existe depuis longtemps, et partout. Ca n’a jamais choqué personne. Le but, ici, n’est pas de créer des lieux de non-mixité, mais des moments de non mixité. Et je comprends très bien pourquoi.
Il faut quand même faire preuve d’une certaine naïveté pour penser que les conversations en milieu mixte ou non-mixtes, seraient les mêmes. Penser qu’il n’existe jamais de sexisme lorsqu’il y a des hommes et des femmes au même endroit, c’est assez idéaliste comme vision des choses.
Je ne vois pas bien où est le problème dans l’organisation ponctuelle de soirée non-mixte. Ca peut permettre à des personnes ne venir dans des lieux où elle ne viendrait pas, ce qui, par la suite, pourrait les amener à venir dans les mêmes lieux, mais à d’autres moments.

Les soirées entre filles, c’est une réalité.

Il n’y a pas de problèmes quand une soirée à thème est organisée au loup blanc rue des lombard entre barbus ventripotent.

Il n’y a pas non plus de soucis quand des bonnes sœurs s’organise une activité où elle peuvent enlever leur cornette* sans le regard désapprobateur du prêtre (on s’inquiète un peu qu’elles soient coupées de la société, mais ça s’arrête là).

Ça fait réagir quand il y a des fonds publics en jeu, sous forme de locaux,  financement ou subventions.

Comme dit loïc, les soirées entre filles ça existe. Pour moi le débat se situe sur la dépense publique.

Je pense que ça aurait été un bar à jeu plutôt qu’une ludothèque les réactions auraient  été différentes.

*N.B. Je sais, elles n’ont plus de cornette, c’est pour l’analogie de ce qui peut motiver une soirée entre filles

Iskander dit :En gros j'éviterais de tirer sur le messager.
Certes, mais on ne peut faire abstraction de ses antécédents...

C’est un sujet réellement intéressant.
Merci à Iskander ou d’autres de l’aborder avec, il me semble, un esprit constructif.

Mais je ne me risquerai pas à engager le débat lorsqu’il est lancé au départ d’une façon, polémique et inutilement agressive  de mon point de vue.

Donc au revoir :wink:

l’égalité ne serait-il pas d’avoir le droit d’organiser des soirées entre elles sans que cela ne fasse autant jaser…(les hommes en font depuis des centaines d’années…)

les femmes ont demandé à être payer comme les hommes pour leur job, à être sélectionnés sur des postes grâce à leur compétences comme les hommes, à pouvoir voter comme les hommes, etc

mais là il y a une soirée jeux entre filles…attention : menace sur le Y…et du coup elles sont des méchantes pas belles qui parlent…





pour l’argent publique, les ludothèques sont subventionnées en suisse ? Peut être est elle privée ? N’a t-on pas en France des ministères qui agissent (argent publique) pour des minorités (enfin des groupes sous représentés dans la société…) ?

edit la frontière va être très mince/poreuse entre l’intérêt du groupe et de la société…
Poncif que l’on verra surement…
“cela ne changera rien, c’est bien ainsi”
“c’est votre idéologie”
“c’est du militantisme”
“vous êtes des SJW”
“vous pensez à cela alors que des bébés humains meurent de faim”
“ca dessert la/votre cause”
« si vous vous sentez exclu c’est de votre faute »
« vous répondez à l’affect »

J’en ai rien à foutre.

Cordialement,

Didier

On est ce qu’on est.
un peu comme lors des discussions politiques personne n’arrive à convaincre personne.
Il faut faire confiance aux consciences collectiveS.

La seule chose à combattre sont les gens qui essaient de nous imposer une idéologie dans un sens comme dans l’autre…c’est cela le véritable danger source de division.

Si des filles ont envie de jouer entre elles qu elles le fassent, si des hommes le font qu’ils le fasse.t. ils/elles ne changeront pas d’avis du jour au lendemain et encore moins sous la contrainte. Comme beaucoup, j ai horreur qu’on me dise quoi faire. Ce que je suis, ce que je pense est le fruit de mes expériences passées et c’est ainsi qu’on évolue. Toute modification brutale n’est pas pour moi le signe d’une évolution. Une maison ne tient pas sans des fondations solides et cela prend du temps.

Il n’y a que moi qui trouve ça drôle un gars qui s’appelle Nicky Larson et qui comprend pas que les femmes ne veulent pas de lui dans leurs soirées ?

Pour moi, tout est dit. :smiley:

jwel_01 dit :Si on pouvait déjà déplacer le sujet dans les douves on gagnerait du temps....

Attendons au moins la deuxième page. 

Acathla dit :[...]

pour l’argent publique, les ludothèques sont subventionnées en suisse ? Peut être est elle privée ? N’a t-on pas en France des ministères qui agissent (argent publique) pour des minorités ?
 

Celle-là a l'air d'être au moins subventionnée (site de la ludothèque sur celui de Genève, pas de cotisation) je ne sais pas comment retrouver les statuts d'une organisation suisse.

Pour la dépense publique en France, il y a toujours une notion d'intérêt général : subventions aux agriculteurs pour la sécurité alimentaire, à une compagnie de théâtre pour la diffusion large de la culture, à un commerce pour garder un peu de vie au village, refuge pour les femmes battues ou les adolescents homosexuels, réinsertion en prison, etc.

Ça grince quand un parc est fermé pour un anniversaire, et ça gueule quand on installe une statue de Saint Michel, place Saint Michel devant une église Saint Michel sans justification artistique.

Une aide pour une association qui irait initié aux jeux modernes en prison (unisexe, rappelons le pour ceux s'endorment au fond) ne fait pas scandale.

De même que l'exposition d'une crèche artistiquement notable passe crème.

Une dépense dans le seul intérêt d'un groupe, potentiellement au détriment d'un autre, ça risque de tiquer.

N.B. attention aux taxes para-fiscale, ce n'est pas strictement de l'argent public, et certaines sont clairement limites. C'est de l'argent récolté par l'État (et pas gracieusement) pour le compte de groupes privés, suite à des accords sectoriels plus ou moins légitimes.

Comme je revendique le droit de faire des soirées entre mecs, sans momes ni filles, ( même si je n’utilise pas ce droit je l’ai), je ne comprends pas qu’on puisse s’offusquer que des filles fassent des soirées sans mecs ni momes (ma femme à ce droit et parfois l’utilise en acceptant des invitations de ce type dans un cercle de copines). 

Le simple fait que cela soit une question qui se pose, au 21e me siecle, en Europe, me laisse un peu sur le cul. 


Mais il suffit de survoler l’article pour se rendre compte qu’il s’agit simplement d’un shitstorm de pauvres types qui, internet aidant, ont réussi à imposer leur point de vue obtus. 

Berf, l’info n’est pas « une soirée féminine » mais « une bande de pauvres types arrive a faire annuler une soirée entre fille ».