Frais de douane hors UE, révoltes sociales en Chine...


Hausse du prix des matières premières et de transport, allongement du temps de transport, taxes à l’importation (récents pour les achats hors UE)…mais aussi inflation, révoltes sociales, augmentation des salaires, pénurie de main d’oeuvre, revendications sociales (oui oui en Chine!).

https://m.youtube.com/watch?v=TWuP5Ysi1XM

https://m.youtube.com/watch?v=4Z6MaPG0YKo

On va être contraints de jouer à notre pile de jeu encore sous blister   

Tu veux dire qu’on va inverser les rôles avec la Chine ?

Encore faudrait-il qu’on ait le savoir-faire en Europe…

Petit intermède musical

The Doors - The End (Original Version)

afin que ce fil serve quand même à quelque chose :slight_smile:

Cette histoire de savoir faire a toujours été un prétexte et un semblant d’excuse pour expliquer les délocalisations.

On peut juste faire une exception avec les produits de très haute technologie à usage civil et encore, c’est vraiment d’ordre structurel.

La véritable raison des délocalisations, c’est évidemment la course au profit maximum.

Le second élément de langage concernant les raisons de la délocalisation, c’est que produire localement coûte plus cher au consommateur.

Bien sur que ça coûte plus cher puisque produire en Chine revenait à profiter d’une main d’oeuvre à très bas coût et à des conditions fiscales royales. Mais les choses changent et la pandémie a amplifié ce phénomène de retournement.

Sauf que, maintenant, pour relocaliser, il faut investir massivement.

Investir pour former les gens.
Investir pour la recherche.
Investir pour créer des structures de production.

Or, à part quelques tentatives de retour à la maison, les grandes multinationales qui contrôle les plus importantes usines dans le monde sont plus que réticentes, pariant sur un retour à la normale et font le dos rond, surtout que les dividendes continuent à pleuvoir.

Pour sortir du cercle infernal : petit pouvoir d’achat entraîne achat au moindre coût entraîne délocalisations entraîne perte d’emploi entraîne petit pouvoir d’achat, il faut une politique claire d’investissement massif de l’Etat ou de l’Europe pour favoriser le retour des multinationales ou la création de nouvelles entreprises ou groupement d’entreprises.

Alors, on a aussi des contraintes liées à notre régime social, la nécessaire prise en compte de l’environnement et notre train de vie pour faire simple.

Mais ce sont en fait des atouts importants : la production locale est une consommation locale pour la part la plus importante, du fait d’un bon pouvoir d’achat et de temps de loisir disponible.

En gros, là, on part quand même d’une friche dont il faut réinventer un modèle de vie sociale qui convient à tout le monde.

Ce n’est pas gagné.

Pour en revenir au jeu de société, qui est quand même une toute petite partie de la production, l’adaptation est quand même, à mon humble avis, beaucoup plus facile et rapide, justement à cause de cette taille réduite des structures.

Si on part du constat de ce qui existe en matière locale, au niveau de l’Europe, on peut déjà faire des jeux. Alors il y aura peut être moins de matériel, moins de plastique ou de métal mais on ne va pas retourner à l’âge de pierre, quand même.

Comment réagira le public ? Très chouchouté ces derniers temps, il a pris l’habitude du luxe et du confort. Mais il ne faut pas non plus trop exagérer dans cette voie, l’important a toujours été que c’était la qualité des jeux qui entrainaient l’adhésion.

Quand je parlais du Livre Blanc des éditeurs, réfléchissants sur les nouveaux aspects à prendre en compte pour produire des jeux, je pensais qu’on n’en était déjà plus là, qu’on n’avait plus le temps de ces longues tables rondes interminables et que l’action devenait l’axe prioritaire. Malheureusement, les faits récents me donnent raison et je crains qu’on ait quelques années difficiles devant nous.

PS : je n’achète pas Descent finalement… la raison l’emporte sur la passion et j’ai encore plein parties de Saga à faire, par exemple et que je n’ai pas envie que les jeux dorment trop longtemps. Le Heroquest Hasbro sera sans doute mon dernier jeu neuf de cette importance. Pour le reste, j’ai quelques Emmaüs pas trop loin :wink: Et rigolez pas, j’ai trouvé un Space Crusade plus que complet il y a quelques jours :wink:

Gabriel Ombre dit :Cette histoire de savoir faire a toujours été un prétexte et un semblant d'excuse pour expliquer les délocalisations.

La véritable raison des délocalisations, c'est évidemment la course au profit maximum.
 
Tes 2 arguments se percutent.
On délocalise pour des questions de coûts.
On ne relocalise pas pour des raisons de coût, de courage politique et de savoir-faire. Sans même parler de nos capacités de production qui sont, factuellement, très inférieures à celles de la Chine (et par extension du continent asiatique.)

Et le consommateur, soi disant très concerné par la question écologique, dès que ça touche son portefeuille il tourne casaque.
SDO dit :Encore faudrait-il qu'on ait le savoir-faire en Europe...

Ne pas produire (ou moins produire) en Chine ne signifie pas forcément produire en Europe.

Dans certains cas, c'est pertinent (cas de Salomon dans la vidéo), dans d'autres, ce sera dans d'autres pays...

Après, voilà, plusieurs facteurs vont dans le même sens.

Personnellement, j'ai reçu une commande de Chine. Et j'ai du payer la taxe douanière pour les achats hors UE (20% du montant). Alors, en entendre parler c'est une chose, la payer en est une autre. Et j'avoue que c'est assez dissuasif.

Un bon compte rendu bien detaillé de l’histoire des délocalisations et du comment la Chine a pu attirer les investisseurs à partir des années 1970 devrait être un livre de chevet pour tout homme politique ambitionnant de gouverner.

Je ne sais pas trop se qui se télescope dans mon raisonnement, SDO, mais c’est justement la situation actuelle qui doit être amenée à changer, sans s’appesantir de l’inertie propagée par ceux qui ne voient pas d’espoir.

Pour avoir touché un peu au sujet, trouver une imprimerie qui sait produire des planches de pions prêts à dépuncher avec la découpe qui va bien … en Europe il n’y en a quasiment pas ! 

Alors oui, je suis d’accord avec Gabriel Ombre, pour relocaliser ce genre de choses, il faut investir, former.  C’est un choix politique mais qui appartient aussi au consommateur.  Et c’est un peu le problème de la poule et de l’œuf.

Lymon Flowers dit :Pour avoir touché un peu au sujet, trouver une imprimerie qui sait produire des planches de pions prêts à puncher avec la découpe qui va bien … en Europe il n'y en a quasiment pas ! 

Alors oui, je suis d'accord avec Gabriel Ombre, pour relocaliser ce genre de choses, il faut investir, former.  C'est un choix politique mais qui appartient aussi au consommateur.  Et c'est un peu le problème de la poule et de l'œuf. 

Je dirais même plus : des entreprises qui répondent à tes demandes de devis... puis qui sont capables de produire correctement (au moins aussi bien qu'en Chine).

Il y a clairement un savoir-faire qu'on n'a pas (ou plus) et surtout une envie de bosser qui semble manquer, tout simplement.
Tu fais une demande de devis avec un partenaire chinois : tu as le devis le lendemain... Tu fais pareil avec un français, ben tu peux attendre un moment.

Lymon Flowers dit :C'est un choix politique mais qui appartient aussi au consommateur.

L'argument du pouvoir du consommateur revient régulièrement, sur plein de sujets de production/consommation, mais dans les faits, comment ce pouvoir peut-il s'exercer ?
Et tout particulièrement lorsqu'il n'y a justement pas d'alternative proposée pour certains produits (pas de production plus locale, etc.) ?

Il y a quelques années, Ludo Fakt produisait moult boites en Allemagne (et évidemment beaucoup moins que l’ensemble des usines chinoises)

Quelqu’un sait si ils ont réduit la voilure ou même fermé boutique ?

On en demande beaucoup trop aux gens, comme si c’étaient de leur faute tout ce qui arrive alors qu’ils sont justement les victimes de l’action politique de leurs dirigeants.

Le pouvoir du consommateur est limité, du moins quand il est isolé. Une représentation au sein d’un syndicat, d’une association de défense, a déjà plus de poids car ce qui a vraiment du pouvoir, c’est le nombre et même cette masse critique qui fera que les décideurs tiendront compte de leurs remarques.

Mais ne les mettons pas sur le même plan. Le pouvoir décisionnaire appartient quasi exclusivement aux dirigeants, ceux qui ont le pouvoir de changer la donne.

Ou alors le peuple casse tout dans un élan révolutionnaire bien sanglant et on reprend depuis le début.

Le consommateur n’a souvent pas le choix, c’est vrai, et surtout ce choix est limité par ses contraintes économiques.

Il voudrait manger mieux mais le mieux coûte vraiment beaucoup plus cher, il voudrait rouler propre mais on lui a tellement raconté de mensonges pour faire passer le diesel et la maison de campagne qu’il n’est plus prêt à avaler n’importe quoi et surtout de se sentir puni alors qu’il a subi.

Et puis, il y a le message envoyé. Le premier auquel on veut croire car c’est sur lui qu’on a construit sa vie et le second qui dit : mais pourquoi vous avez fait ça ? Ce n’est pas bien !

Le savoir faire, c’est une fumisterie. Comme si on ne savait pas faire ! Comme si on n’avait pas l’outil éducatif pour justement savoir faire ! Les Européens sont des mollusques ?

C’est juste que le pouvoir, pour des raisons très intéressées, ne souhaite pas qu’on fasse et qu’il ne donne pas les moyens d’exploiter ce savoir faire.

On n’a pas assez d’entreprises de petite et surtout de taille moyenne, on n’a clairement pas assez d’investissement industriel parce que la priorité est aux dividendes.

Et cela, tous les économistes un peu responsables et pas inféodés le disent depuis des lustres.

Gabriel Ombre dit :On en demande beaucoup trop aux gens, comme si c'étaient de leur faute tout ce qui arrive alors qu'ils sont justement les victimes de l'action politique de leurs dirigeants.

Le pouvoir du consommateur est limité, du moins quand il est isolé. Une représentation au sein d'un syndicat, d'une association de défense, a déjà plus de poids car ce qui a vraiment du pouvoir, c'est le nombre et même cette masse critique qui fera que les décideurs tiendront compte de leurs remarques.

Mais ne les mettons pas sur le même plan. Le pouvoir décisionnaire appartient quasi exclusivement aux dirigeants, ceux qui ont le pouvoir de changer la donne.

Ou alors le peuple casse tout dans un élan révolutionnaire bien sanglant et on reprend depuis le début.

Le consommateur n'a souvent pas le choix, c'est vrai, et surtout ce choix est limité par ses contraintes économiques.

Il voudrait manger mieux mais le mieux coûte vraiment beaucoup plus cher, il voudrait rouler propre mais on lui a tellement raconté de mensonges pour faire passer le diesel et la maison de campagne qu'il n'est plus prêt à avaler n'importe quoi et surtout de se sentir puni alors qu'il a subi.

Et puis, il y a le message envoyé. Le premier auquel on veut croire car c'est sur lui qu'on a construit sa vie et le second qui dit : mais pourquoi vous avez fait ça ? Ce n'est pas bien !

Le savoir faire, c'est une fumisterie. Comme si on ne savait pas faire ! Comme si on n'avait pas l'outil éducatif pour justement savoir faire ! Les Européens sont des mollusques ?

C'est juste que le pouvoir, pour des raisons très intéressées, ne souhaite pas qu'on fasse et qu'il ne donne pas les moyens d'exploiter ce savoir faire.

On n'a pas assez d'entreprises de petite et surtout de taille moyenne, on n'a clairement pas assez d'investissement industriel parce que la priorité est aux dividendes.

Et cela, tous les économistes un peu responsables et pas inféodés le disent depuis des lustres.

Le pouvoir politique a justement décidé et mis en oeuvre une taxe douanière sur les e-achats hors UE.
20% (TVA ?), c'est assez dissuasif. Et au pire, ça nourrit quand même un peu le budget de l'État.

Le système mis en place le 1er juillet 2021 ?

Il régularise les situations de ceux qui achetaient hors la loi des produits hors CEE auprès de plate formes qui ne reversaient pas la TVA.

La TVA sur ce type de produit a toujours existé. Il existait une tolérance pour les achats jusqu’à 22 euros mais c’est terminé pour éviter les achats fractionnés.

Pour faire simple, les achats sur Internet hors CEE, c’est le Far west. Les règles existent mais elles ne sont pas respectées par certaines plate formes.

Du coup, il va y avoir une bonne pression sur ces plateformes pour les inciter à s’inscrire pour payer les taxes des ressortissants européens sinon les douaniers seront de plus en plus enclins à contrôler leurs paquets et appliquer les taxes au consommateur.

Donc en fait ça ne change pas grand chose pour ceux qui commandaient sur des plateformes qui étaient déjà dans les clous.

Pour les autres, il y a le risque de voir son colis saisi par la douane et de devoir payer une taxe.

C’est pas le prix C’est la marge qui est importante pour une entreprise.

Et dans le cas des grosses multinationales il faut de grosses marges pour payer les gros et haut salaires des dirigeants et les dividendes.

Ce n’est pas forcément le coût des ouvriers qui est toujours la plus grosse dépense.

Ensuite si on appliquait les lois et règles douanières cela éviterait également une distortion de concurrence.

Empêcher la spéculation ( artificielle rt manipulée) sur les matières premières calmerait aussi beaucoup les choses.

Quant au “choix” du consommateur.
Pour choisir ilfaut des informations et des propositions vraiment différentes. Tu as 20 marques de lessives mais derrière uniquement 2 ou 3 entreprise et finalement des approches quasi identique oú est le.choix?

De plus entre les infos que l’on n a pas et celle que l’on ne comprend pas. Cela amène à une prise de décision sur des critères limités et pas forcément pertinent.

Pikaraph dit :
Lymon Flowers dit :Pour avoir touché un peu au sujet, trouver une imprimerie qui sait produire des planches de pions prêts à puncher avec la découpe qui va bien … en Europe il n'y en a quasiment pas ! 

Alors oui, je suis d'accord avec Gabriel Ombre, pour relocaliser ce genre de choses, il faut investir, former.  C'est un choix politique mais qui appartient aussi au consommateur.  Et c'est un peu le problème de la poule et de l'œuf. 

Je dirais même plus : des entreprises qui répondent à tes demandes de devis... puis qui sont capables de produire correctement (au moins aussi bien qu'en Chine).

Il y a clairement un savoir-faire qu'on n'a pas (ou plus) et surtout une envie de bosser qui semble manquer, tout simplement.
Tu fais une demande de devis avec un partenaire chinois : tu as le devis le lendemain... Tu fais pareil avec un français, ben tu peux attendre un moment.

Pardon Pikaraph, mais là tu te doutes bien que c'est assez caricatural. Des malfaçons et des retards de livraison de produits venant de Chine, ça existe aussi. Questions jeux par exemple, des cartes qui puaient les produits chimique, on en a parlé ici.  

Les "délocaliseurs" qui se sont justifiés pendant des années en invoquant le savoir-faire, la rapidité ou l'efficacité en Chine (ou ailleurs) sont des hypocrites : Ils ont délocalisés pour des raisons purement financières, histoire de réduire les couts et gagner toujours plus de sous. Ils sont allés là ou les ouvriers sont les moins chers. Le malheur, c'est qu'ils ont entraîné ensuite d'autres boîtes qui n'ont pas eu le choix car ne trouvant plus d'unité de fabrication à proximité.

C'est un exemple que j'ai souvent cité (il y a pas longtemps d'ailleurs sur un autre topic), mais il m'avait marqué car parfaitement révélateur : j'entendais un jour à la radio un journaliste qui interrogeait un entrepreneur français qui avait délocalisé sa production de lingerie féminine en Tunisie. Sans jamais parler de coût (évidemment), il parlait de flexibilité du travail, du savoir-faire des travailleurs tunisiens, de la facilité de trouver les matières premières, etc...Quand le journaliste lui a demandé si éventuellement il pourrait un jour relocalisé en France, il a donné la réponse suivante :
- "Ah ben non, plus personne ne sait travailler ce genre de produit en France !"

...et là, je me souviens avoir lâché spontanément un "Mais la faute à qui c****** !?"

Pourquoi des gens iraient ce former pour un métier qui n'existe même plus dans leur pays ? Ce ne sont pas les gens qui voulaient plus travailler ou qui ne savaient plus faire, ce sont les détenteurs des biens et moyens de productions qui se sont barrés ailleurs et en transmettant en plus le savoir-faire.  Et pour rattraper ça maintenant, c'est pas gagner hein...

Ce sujet :

a) devient inutilement polémique, sans qu’il soit possible d’y apporter une solution ou qu’une réponse - censée - soit donnée
b) prend une connotation “gilets jaunes”
c) adopte une tournure zémouriste (ou zémourienne, je ne sais pas comment on dit, alors je vous laisse choisir pour éviter d’être taxé de quoi ou qui que ce soit)
d) ne traite pas d’Obi-wan Kenobi

Choisissez la bonne réponse !

Finalement, c’est une énième resucée de tous les lieux communs qui se lisent partout désormais, sans réel intérêt.



Le Zeptien dit :
Pikaraph dit :
Lymon Flowers dit :Pour avoir touché un peu au sujet, trouver une imprimerie qui sait produire des planches de pions prêts à puncher avec la découpe qui va bien … en Europe il n'y en a quasiment pas ! 

Alors oui, je suis d'accord avec Gabriel Ombre, pour relocaliser ce genre de choses, il faut investir, former.  C'est un choix politique mais qui appartient aussi au consommateur.  Et c'est un peu le problème de la poule et de l'œuf. 

Je dirais même plus : des entreprises qui répondent à tes demandes de devis... puis qui sont capables de produire correctement (au moins aussi bien qu'en Chine).

Il y a clairement un savoir-faire qu'on n'a pas (ou plus) et surtout une envie de bosser qui semble manquer, tout simplement.
Tu fais une demande de devis avec un partenaire chinois : tu as le devis le lendemain... Tu fais pareil avec un français, ben tu peux attendre un moment.

Pardon Pikaraph, mais là tu te doutes bien que c'est assez caricatural. Des malfaçons et des retards de livraison de produits venant de Chine, ça existe aussi. Questions jeux par exemple, des cartes qui puaient les produits chimique, on en a parlé ici.  

Les "délocaliseurs" qui se sont justifiés pendant des années en invoquant le savoir-faire, la rapidité ou l'efficacité en Chine (ou ailleurs) sont des hypocrites : Ils ont délocalisés pour des raisons purement financières, histoire de réduire les couts et gagner toujours plus de sous. Ils sont allés là ou les ouvriers sont les moins chers. Le malheur, c'est qu'ils ont entraîné ensuite d'autres boîtes qui n'ont pas eu le choix car ne trouvant plus d'unité de fabrication à proximité.

C'est un exemple que j'ai souvent cité (il y a pas longtemps d'ailleurs sur un autre topic), mais il m'avait marqué car parfaitement révélateur : j'entendais un jour à la radio un journaliste qui interrogeait un entrepreneur français qui avait délocalisé sa production de lingerie féminine en Tunisie. Sans jamais parler de coût (évidemment), il parlait de flexibilité du travail, du savoir-faire des travailleurs tunisiens, de la facilité de trouver les matières premières, etc...Quand le journaliste lui a demandé si éventuellement il pourrait un jour relocalisé en France, il a donné la réponse suivante :
- "Ah ben non, plus personne ne sait travailler ce genre de produit en France !"

...et là, je me souviens avoir lâché spontanément un "Mais la faute à qui c****** !?"

Pourquoi des gens iraient ce former pour un métier qui n'existe même plus dans leur pays ? Ce ne sont pas les gens qui voulaient plus travailler ou qui ne savaient plus faire, ce sont les détenteurs des biens et moyens de productions qui se sont barrés ailleurs et en transmettant en plus le savoir-faire.  Et pour rattraper ça maintenant, c'est pas gagner hein...

Oulà, je te donne juste un exemple concret de mon expérience toute récente. Il y a un paquet de monde qui souhaiterait faire fabriquer en France, mais de base quand les boites que tu démarches ne répondent même pas à tes demandes de devis, il y a tout de même un problème. Et quand je dis pas répondre, c’est même pas un mail laconique qui dit non.

A aucun moment je n'ai dit que les Chinois étaient parfaits, qu'on soit bien clair (moi aussi j'ai eu une boite d'Edenia qui puait la colle pas séchée, un Clash of Cultures avec les figurines jaunes qui pissent le solvant, etc).
Mais rien que là, quand tu veux donner du boulot, on ne te répond pas ! Donc je comprends les éditeurs qui vont au plus simple : Chine ou Pologne.