Global Overshoot Day

[Shoot]

Dans le monde du jour, pour ceux qui n'auront pas vu.

Le jour où l'humanité a épuisé le produit global de la Terre
LE MONDE | 24.09.08 | 14h08 • Mis à jour le 24.09.08 | 14h08
Mardi 23 septembre, rien n'a changé dans le quotidien des Terriens. Pas de pénurie dans les magasins d'alimentation, pas de coupure d'eau ou d'électricité inhabituelle. Pourtant, selon l'organisation non gouvernementale canadienne Global Footprint Network, le 23 septembre, un événement important a eu lieu. C'était le "Global Overshoot Day", littéralement "le jour du dépassement global". Il signifie que, entre le 1er janvier et le 23 septembre, l'humanité a consommé les ressources que la nature peut produire en un an. A partir du 24 septembre, et jusqu'à la fin de l'année, l'humanité vit en quelque sorte au-dessus de ses moyens. Pour continuer à boire, à manger, à se chauffer, à se déplacer, elle surexploite le milieu naturel et compromet sa capacité de régénération. Elle entame donc son capital.
Le "jour du dépassement", image destinée à frapper les esprits, a été inventé par les créateurs du concept d'empreinte écologique. Dans la foulée du Sommet de la Terre de Rio, en 1992, les universitaires William Rees et Mathis Wackernagel ont mis au point une méthode permettant de mesurer l'impact des activités humaines sur les écosystèmes. Il s'agit de quantifier les surfaces biologiquement productives nécessaires pour construire villes et infrastructures, pour fournir les ressources agricoles, aquatiques et forestières que nous consommons et pour absorber les déchets que nous produisons, y compris le CO2 issu de la combustion des énergies fossiles. L'unité de mesure utilisée pour calculer l'empreinte écologique d'un individu, d'une ville, ou d'un pays est l'"hectare global", dont les capacités de production et d'absorption de déchets correspondent à la moyenne mondiale.
Selon les calculs de Global Footprint Network, les besoins de l'humanité ont commencé à excéder les capacités productives de la Terre en 1986. Depuis, sous l'effet de l'augmentation de la population mondiale, la date à laquelle l'humanité a épuisé les ressources théoriquement produites en un an n'a cessé d'avancer. En 1996, notre consommation dépassait de 15 % la capacité de production du milieu naturel, et le "jour du dépassement" tombait en novembre. En 2007, c'était le 6 octobre.
DISPARITÉS
L'outil utilisé par le Global Footprint Network permet de quantifier l'évolution de la consommation de ressources dans le temps et de sensibiliser aux conséquences de leur surexploitation. Il autorise aussi des comparaisons entre régions du monde. Les habitants des Emirats arabes unis ont l'empreinte écologique la plus élevée : chaque habitant consomme chaque année l'équivalent de 12 hectares globaux. Les Américains les suivent de près, avec 9,5 ha. La France se situe au 12e rang mondial, avec un peu moins de 6 ha. Les habitants du Bangladesh, de la Somalie et de l'Afghanistan sont les plus petits consommateurs de ressources au monde, avec moins d'un demi-hectare.
Gaëlle Dupont
Article paru dans l'édition du 25.09.08

putain ça fout les boules :cry:

Mais non. tout va bien. ceci ne sont que des élucubration de gauchistes.

Nous allons forer dans le wildlife reserve en alaska pour solutionner ce problème.


ceci est un message du communicant de presse de S.P.

Selon les calculs de Global Footprint Network, les besoins de l'humanité ont commencé à excéder les capacités productives de la Terre en 1986.


et en 20 ans, qu'est-ce qu'on a fait pour changer nos habitudes ?
et pour les 20 ans qui viennent qu'est-ce qu'on a prévu de faire ?
c'est surtout ça, qui fout les boules...l'impression d'être dans un train lancé à grande vitesse contre un mur.

De mémoire (qui est mauvaise) je crois que le globe a entre 11 et 12 milliards d'hectares. Donc en moyenne on aurait un peu moins de 2 ha par personne. Donc grosso modo, on vit en France quatre fois au-dessus de nos moyens.








En plus avec Borloo qui continue à avaler des couleuvres, ça diminue la richesse biologique.

El comandante dit:De mémoire (qui est mauvaise) je crois que le globe a entre 11 et 12 milliards d'hectares. Donc en moyenne on aurait un peu moins de 2 ha par personne. Donc grosso modo, on vit en France quatre fois au-dessus de nos moyens.


Si l'on arrive 6ème, il n'en faut pas beaucoup pour voir qu'on est au dessus de nos moyens. Par contre, ça va être dur de délaisser notre confort contre des solutions plus viables.

Kouynemum dit:et en 20 ans, qu'est-ce qu'on a fait pour changer nos habitudes ?

On a amélioré l'efficacité énergétique de pleins de trucs.
Mais on consomme plus.
Ca s'appelle l'effet rebond.
Kouynemum dit:et pour les 20 ans qui viennent qu'est-ce qu'on a prévu de faire ?

ben y'a le Grenelle de l'Enterrement, non ? Ou du lanternement ?
il y a des élections bientôt. Donc j'imagine que Hulot va encore endormir tout le monde avec un accord consensuel à la mords-moi-le-noeud.

El comandante dit:
Kouynemum dit:et en 20 ans, qu'est-ce qu'on a fait pour changer nos habitudes ?

On a amélioré l'efficacité énergétique de pleins de trucs.
Mais on consomme plus.
Ca s'appelle l'effet rebond.


c'est vrai.
en matière de construction de logement, on a fait de gros progrès pour améliorer les techniques et les matériaux, pour diversifier les modes de chauffage, de récupération etc...
mais en parallèle on continue à promouvoir un urbanisme qui va exactement à contre courant des enjeux futurs.
on éloigne les pôles résidentiels, on déstructure les tissus existants.
bref, je ne sais pas si c'est du rebond mais c'est un pas en avant deux pas en arrière.
c'est pareil pour pleins de domaines :
les transports, par exemple. on a sûrement fait beaucoup de progrès en industrie automobile dans le sens de l'économie mais on oriente les politiques de consommation vers toujours plus de transport individuel, on délaisse le ferroutage etc. etc...
la démultiplication des compagnies low cost, toujours plus de destinations pour toujours plus de kérosène.
la pêche industrielle envoyée de plus en plus loin et de manière de moins en moins différenciée au détriment de fermes d'élevage qui permettraient à l'écosystème sous marin de se régénérer et aux artisans-pêcheurs de se reconvertir au lieu de crever à petit feu.
bref.

et au lieu d'apprendre à transmettre un autre mode de vie, plus réfléchi, juste un peu plus modeste et (pourquoi pas, soyons fous !)même un peu plus juste, on en rajoute sur le travailler plus pour gagner plus. et gagner plus pourquoi ? ben pour dépenser plus...nos emplettes sont nos emplois et gnagnagna et gnagnagni... :evil: :evil: :evil:

Scoubi dit:Par contre, ça va être dur de délaisser notre confort contre des solutions plus viables.

pas tant que ça je pense, le problème n'est pas la prise de conscience mais le courage politique pour enclencher la mécanique nécessaire.
Il s'agit de repenser l'appareil de production des entreprises, de changer nos habitudes de consommation et d'investir massivement dans des méthodes dont on est sûr des avantages écologiques (pas comme le bordel avec les biocarburants...).
Par exemple, le tri sélectif, même si c'est insuffisant c'est devenu courant, il en ira de même si on met les gens devant le fait accompli.

le poney dit:
Scoubi dit:Par contre, ça va être dur de délaisser notre confort contre des solutions plus viables.

pas tant que ça je pense, le problème n'est pas la prise de conscience mais le courage politique pour enclencher la mécanique nécessaire.


ben si ça va être dur parce que même en commençant là tout de suite, on a 50 ans de retard.
et à court terme, c'est même pas un problème de confort : en France, c'est 20 millions de travailleurs pauvres qui vont subir les premiers les effets sociaux et financiers.
parce que quand on gagne pas grand chose : tout part en bouffe, en logement, en transport.

C'est "marrant" mais c'est pile-poil une des deux idées qui me trottent dans la tête pour faire un jeu... comme quoi, c'est de saison.

fabericus dit:C'est "marrant" mais c'est pile-poil une des deux idées qui me trottent dans la tête pour faire un jeu... comme quoi, c'est de saison.

je l'ai fait en juin mais je cherche des testeurs. :D

Y'a un test sur le site de greenpeace ou un truc du style, qui te dit combien de Planètes Terre il faudrait si tout le monde avait ton niveau de vie...

Je vis seul, je vais au boulot tout seul dans une voiture de kéké.. Il faudrait un peu plus de 4 Terre si tout le monde faisait comme moi.

Triz' - Sinon, ça avance la colonisation de Mars ?

El comandante dit:
fabericus dit:C'est "marrant" mais c'est pile-poil une des deux idées qui me trottent dans la tête pour faire un jeu... comme quoi, c'est de saison.

je l'ai fait en juin

Pinaise, françois m'a déjà scoopé sur le marché extérieur... me dis pas que tu as intégré mes deux dernières trouvailles.
El comandante dit:mais je cherche des testeurs. :D


Tu fais quoi demain soir ?

le poney dit:
Scoubi dit:Par contre, ça va être dur de délaisser notre confort contre des solutions plus viables.

pas tant que ça je pense, le problème n'est pas la prise de conscience mais le courage politique pour enclencher la mécanique nécessaire.

pourquoi attendre les politiques ? pourquoi toujours reporter le problème ? pourquoi ne pas déjà commencer par soi ?

ivy dit:pourquoi attendre les politiques ? pourquoi toujours reporter le problème ? pourquoi ne pas déjà commencer par soi ?


Pour une personne qui se fait violence, combien suivent la masse et attendent qu'on les oblige à faire un pas en avant? Et quand bien même on les obligerait, ils râleraient sur une privation de liberté.

ivy dit:
le poney dit:
Scoubi dit:Par contre, ça va être dur de délaisser notre confort contre des solutions plus viables.

pas tant que ça je pense, le problème n'est pas la prise de conscience mais le courage politique pour enclencher la mécanique nécessaire.

pourquoi attendre les politiques ? pourquoi toujours reporter le problème ? pourquoi ne pas déjà commencer par soi ?

Tu as raison, mais il ne faut pas oublier qu'une grosse partie de la pollution est créée par le système économique, les modes de production, le commerce international, etc. Il faut (surtout en France) une pression réglementaire du haut pour que ça bouge.

ivy dit:
le poney dit:
Scoubi dit:Par contre, ça va être dur de délaisser notre confort contre des solutions plus viables.

pas tant que ça je pense, le problème n'est pas la prise de conscience mais le courage politique pour enclencher la mécanique nécessaire.

pourquoi attendre les politiques ? pourquoi toujours reporter le problème ? pourquoi ne pas déjà commencer par soi ?


Cette article aussi m'avait tapé dans l'œil ce matin... Oui il y a des comportements qui peuvent aider, mais cela ne suffira pas.
Il y a aussi le fait que tout simplement faire écolo pour réduire son empreinte le plus souvent c'est un luxe : alors que des produits "plus polluants " sont moins chers...
légumes bio/ et en général alimentation bio
énergie solaire/ chauffe-eau solaire
pompe à chaleur
isolation double voir triple vitrage
voiture hybride
etc...

En fait Il faudrait inverser la donne (produit écologique moins chers que les autres et non l'inverse) en matière de consommation, mais c'est plus facile à dire qu'à faire. L'idée du bonus malus était pour moi une très bonne idée, sabrée par notre omniprésident sic...

Et puis, il y a les fausses bonnes idées, hein, comme le biocarburant (déjà cité) ou l'électricité solaire (qui est un peu le contraire de l'écologie, en fait, une quintessence de ce qu'il ne faut pas faire). Ou les éoliennes, aussi, à un degré bien moindre.

Bref, avant de faire dans l'écolo, faudrait arrêter d'étiqueter comme écolo tout ce qui ne consomme pas de pétrole de manière visible.

Ensuite, on pourra en recauser.

Keiyan, mars ? Je prend.

Kouynemum dit:
et en 20 ans, qu'est-ce qu'on a fait pour changer nos habitudes ?

Réponse mi figue mi raisin : des gosses.
Parce que bien sûr, ce n'est qu'un probleme de mode de consommation, en aucun cas de surpopulation !