Games also have authors

[Botswana]

http://www.spieleautorenzunft.de/game-designers-in-the-spotlight.html

Mail que j'ai reçu de leur part :


Hi!
I write you as the new 1st chairman of the executive board of Spieleautorenzunft (SAZ), the German based association of game board authors / designers.
As you might know, under the slogan "GAMES ALSO HAVE AUTHORS", we have started a campaign to improve the public view on the work of game designers. The goal is advertising that game designers are mentioned in all publications and promotional contexts related to their games and seen more clearly in the public.
To this day, game designers are not awarded the significance to which they are actually entitled and that is taken for granted with respect to authors in the fields of literature, theater or music. We want to achieve this with positive examples. The game publishing houses have a crucial significance in this context. They are the ones that publish and market games. But also wholesaler, onlineshops, dealers and journalists are in the focus of this campaign.
On our website you will find more information on the topic : http://www.spieleautorenzunft.de/game-d ... light.html
We are currently looking on how to promote that campaign also in other countries. You probably have a different and better view on the board game scene in your country and maybe will come up with a fitting idea in that matter.
Let us know !

Greetings,
Harald Mücke
1. Vorsitzender
Mühlenstr. 159
D-41236 Mönchengladbach
Fon ++49-02166-621226
Fax ++49-02166-621227

Bruno Faidutti en parle sur son blog.
(je n'ai pas trouvé d'autre sujet y faisant référence, désolé si je me plante).

http://faidutti.com/blog/?p=1960

Les éditeurs concernés seraient Asmodee, Amigo, ASS, Clementoni, Goliath, Habermaaß, Hans im Glück, Hasbro (MB, Parker), Hutter Trade (Huch &friends), Jumbo, Kosmos, Mattel, Noris, Piatnik, Ravensburger, Schmidt-Spiele, Selecta, Winning Moves, Zoch.

http://www.spieleautorenzunft.de/newsre ... spiel.html

Un consortium d’éditeurs de jeux, parmi lesquels d’ailleurs des éditeurs français et américains, y a en effet décidé de refuser par principe le statut d’auteur aux créateurs de jeu. Si le statut d’auteur devait un jour être dénié aux créateurs de jeux français, un fonctionnaire comme moi n’aurait même tout simplement plus le droit de créer, ou en tout cas de publier, des jeux !


Ce serait quelle conséquence?? Que se passerait il , en clair?

patlek dit:
Un consortium d’éditeurs de jeux, parmi lesquels d’ailleurs des éditeurs français et américains, y a en effet décidé de refuser par principe le statut d’auteur aux créateurs de jeu. Si le statut d’auteur devait un jour être dénié aux créateurs de jeux français, un fonctionnaire comme moi n’aurait même tout simplement plus le droit de créer, ou en tout cas de publier, des jeux !

Ce serait quelle conséquence?? Que se passerait il , en clair?
Tu devrais peut-être poser la question directement sur son blog si tu attends une réponse.

Le statut d'auteur ça apporte quand même pas mal de choses, par exemple :
- droit moral, en gros tu possèdes ton idée et on ne peut pas en faire n'importe quoi (même si ce n'est pas précisé par le contrat)
- activité compatible avec la fonction publique (exemple donné par Bruno Faidutti)
- présence du nom sur la boîte (mine de rien, ça paraît rien mais ça me semble assez primordial)

Sans compter que dans le cas présent, je me permets de supposer que c'est avant tout une histoire d'économies pour probablement contourner une réglementation...

De toute façon, les éditeurs français, qui appliquent la législation française(notamment donc sur le territoire français), ne pourraient pas se soustraire, même s'ils le souhaitaient, à voir s'appliquer le droit de la propriété intellectuelle à la création ludique et donc l'auteur de jeu bénéficier des droits attachés à tout auteur d'une œuvre de l'esprit.

Il en va bien sûr autrement dans les pays anglo-saxons où s'applique le droit du copyright bien moins protecteurs des intérêts des auteurs de jeux.

Par contre, les auteurs français qui signent avec des éditeurs étrangers sont concernés par cette histoire...

En fait, je ne vois pas du tout l'intérêt de faire ça... :?

C'est idiot de ne pas être reconnu pour le travail que l'on à fait.

Et puis, c'est assez décourageant pour un auteur qui, du coup, peut être démotivé dans son prossessus de création.

Bref, c'est étrange...

BDPHILOU dit:En fait, je ne vois pas du tout l'intérêt de faire ça... :?
C'est idiot de ne pas être reconnu pour le travail que l'on à fait.
Et puis, c'est assez décourageant pour un auteur qui, du coup, peut être démotivé dans son prossessus de création.
Bref, c'est étrange...

On s'en fout. De toute façon, des auteurs, y en a des tonnes : pas besoin de bien les traîter, ceux qui sont pas contents ils dégagent ça fait de la place pour les autres :mrgreen:

Ce n'est pas si idiot que ça, les développeurs d'un jeu vidéo ne sont pas forcément reconnus auteur, c'est le studio ou l'éditeur qui a les droit, pas forcément les gens qui apportent les idées derrière. Faut toujours être vigilant, une dérive de ce genre peut très vite survenir dans d'autres domaines éditoriaux.

nalaf dit:Ce n'est pas si idiot que ça, les développeurs d'un jeu vidéo ne sont pas forcément reconnus auteur, c'est le studio ou l'éditeur qui a les droit, pas forcément les gens qui apportent les idées derrière. Faut toujours être vigilant, une dérive de ce genre peut très vite survenir dans d'autres domaines éditoriaux.


C'est une remarque très pertinante !

Sinon il y a aussi la pétition :

http://www.change.org/petitions/accept- ... ng-partner

nalaf dit:Ce n'est pas si idiot que ça, les développeurs d'un jeu vidéo ne sont pas forcément reconnus auteur, c'est le studio ou l'éditeur qui a les droit, pas forcément les gens qui apportent les idées derrière. Faut toujours être vigilant, une dérive de ce genre peut très vite survenir dans d'autres domaines éditoriaux.


Ce n'est pas exactement la même problématique. Si les développeurs du jeu sont salariés du studio ou de l'éditeur, c'est même tout à fait normal. Le salarié conçoit l’œuvre de l'esprit dans le cadre de son travail. Le titulaire des droits moraux et patrimoniaux sur l’œuvre est alors l'employeur, personne morale qui en est l'auteur au sens juridique et non le développeur qui a pourtant mis les mains dans le cambouis.

C'est exactement la même chose avec Croc et Asmodée. Croc est salarié d'Asmodée et en tant que tel, tout ce qu'il réalise pour la société comme œuvre de l'esprit ne lui ouvre aucun droit d'auteur dessus. Juridiquement, Asmodée n'a donc aucune obligation de créditer Croc sur les œuvres (jeux de société ou jeux de rôles) qu'il produit. Bien évidemment, pour des raisons marketing, Asmodée le crédite quand même.

je ne suis pas absolument d'accord avec le comparatif sur les jeux vidéos.

Il est vrai que les noms des auteurs n'apparaissent pratiquement jamais sur la boite (Hormis pour Sid Meyer qui arrive à apposer son nom sur chaque épisode de Civilization).

Par contre, les vrais amateurs de jeux vidéo connaisseent parfaitement les grands auteurs que sont Michel Ancel (M. Rayman), Shigueri Miyamoto (M. Mario et Zelda) ou d'autres auteurs largement reconnus (Les auteurs de Mokey Island ou Metal Gears Solid).

Les joueurs achètent d'ailleurs leur jeux par rapport à leur nom!

Il n'y a qu'a voir le succès de certains jeux vidéo sur Kickstarter basé presque exclusivement sur le nom de son auteur!

Mais bon, dans l'ensemble, c'est vrai que les auteur de jeux vidéo sont peux reconnus en tant que tel. :bonnetpouic:

BDPHILOU dit:je ne suis pas absolument d'accord avec le comparatif sur les jeux vidéos.
Il est vrai que les noms des auteurs n'apparaissent pratiquement jamais sur la boite (Hormis pour Sid Meyer qui arrive à apposer son nom sur chaque épisode de Civilization).
Par contre, les vrais amateurs de jeux vidéo connaisseent parfaitement les grands auteurs que sont Michel Ancel (M. Rayman), Shigueri Miyamoto (M. Mario et Zelda) ou d'autres auteurs largement reconnus (Les auteurs de Mokey Island ou Metal Gears Solid).
Les joueurs achètent d'ailleurs leur jeux par rapport à leur nom!
Il n'y a qu'a voir le succès de certains jeux vidéo sur Kickstarter basé presque exclusivement sur le nom de son auteur!
Mais bon, dans l'ensemble, c'est vrai que les auteur de jeux vidéo sont peux reconnus en tant que tel. :bonnetpouic:


Dans les jeux vidéos, les auteurs connus sont ceux que tu cites (dont la plupart arrivent effectivement à apposer leur nom sur les jeux), et depuis quelques années, les auteurs de la scène indépendante (où là aussi, le nom joue un grand rôle de reconnaissance).

bdphilou dit:Par contre, les vrais amateurs de jeux vidéo connaisseent parfaitement les grands auteurs que sont Michel Ancel (M. Rayman), Shigueri Miyamoto (M. Mario et Zelda) ou d'autres auteurs largement reconnus (Les auteurs de Mokey Island ou Metal Gears Solid).


la preuve du contraire , tu ne peux pas citer les auteurs de monkey island ou MGS :D

Ca évolue dans le jeu vidéo, mais peu. Le fait d'être salarié n'enlève rien dans le domaine de la création artistique. Pour la propriété industrielle et commerciale, ok, l'entreprise a les droits, pas en art. Et le jeu de plateau doit être considéré comme un art puisqu'il s'agit d'un processus éditorial.

Le parallèle est à mon sens important, car en niant le statut d'auteur, en le citant pas sur la boite, l'éditeur peut s'arroger de facto des droits supérieurs. Il faut que l'auteur soit évident, vraiment visible, pas calé dans un coin de la boite en petits caractères. Pas pour la gloriole, mais pour ses droits moraux.

Le jeu vidéo différe aussi dans l'exclusivité et l'obsolescence du support qui fait que des droits type copyright et que des contrats d'édition, voire le salariat, sont viables dans ce milieu.

Maintenant, le jeu de société repose sur un support péreine qui permet à un jeu comme Destin (le jeu de la vie) de continuer à être édité près de 120 ans après sa création. Un jeu comme Catane a presque 20 ans et son édition en France est passée par divers éditeurs. Le marché n'est donc pas le même et les droits d'auteurs demandent un traitement différent AMHA.

Pour moi, le travail d'auteur de jeu se rapproche plus du travail d'auteur "de livre". Il devrait avoir des droits et une reconnaissance similaire. En France nous avons cette chance, mais à l'étranger, pas vraiment. Je comprends les démarches pour que ça change.

Même en France, une évolution serait bienvenue. Au moins pour que la protection contre le plagiat des oeuvres ludiques soit possible.

TS Léodagan dit:En France nous avons cette chance, mais à l'étranger, pas vraiment. Je comprends les démarches pour que ça change.
Même en France, une évolution serait bienvenue. Au moins pour que la protection contre le plagiat des oeuvres ludiques soit possible.


C'est clair que même en France il reste du boulot ne serait-ce qu'auprès de l'Agessa et autres services fiscaux, parce que notre statut ... comment dire :pouicnul: