Fait-il bon travailler en SSII aujourd'hui ?

Les sociétés de services ont depuis 20 ans des cycles cours de 3 ou 4 ans : les années de pleines emploies (le consultant fait ce qu'il veut), et les années difficiles (les esclaves sont alors mieux traités).
En année difficile, 92 -96, 2001 -2004, 2008-2009
En année pleine : 97-2000, 2005-2007,

2010, semble être une année intermédiaire. Meilleur que 2008 et 2009 en tout cas. Après, selon les secteurs et les régions, il y a des variations. La crise est en général plus courte (elle commence après et termine avant) à Paris qu'à Sophia Antipolis par exemple.

Les années pleines sont des années ou les clients (les gros comptes :banques, assurances, équipementier et opérateurs télécoms, industrie automobile ...) sont des années avec de gros investissements; et les SSII ont plus d'offre de missions que de candidats.

J'suis tombé là dessus ce matin, j'me suis dit que cela vous interesserait.

Merci!

Je vais finir par y croire.

Je remarque cependant qu'il y a toujours des tenants de l'optimisme malgrès tout (voir les commentaires)

Et puis, dénoncer, c'est bien, mais ça ne va pas assez loin selon moi: que faire?

Ce n'est pas de l'obtimisme béat non plus.
Dans ce bouquin ils parlent de qui? Cap, Atos... on connaît.
A côté y'a quand même des boîtes correctes. Tout dépend aussi de ce qu'on attend de son boulot.
A partir du moment où:
j'ai le statut cadre (avec cotisation qui va avec)
Je suis bien rémunéré (je vous laisse donner vos salaires, je pense que vous touchez bien plus que le salaire d'un français moyen)
on ne m'emmerde pas trop sur le boulot ou les horaires (après sur paris c'est peut être différent)
J'avoue que je vois peu de raison de faire la révolution...

Perso, j'ai été presta pendant plus de 10 ans dans plusieurs SSII. La remarque que je ferai c'est que l'ambiance d'une boîte est complètement déterminée par votre responsable direct (et son responsable à lui). Ce qui fait que, petite structure ou grosse structure, tout dépend des gens que vous cotoyez. Pour une même société, une agence peut être très bien et l'autre pourrie...

En ayant marre de l'instabilité du poste, que ce soit sur le plan géographique (quand un projet se termine, on ne sait pas trop où on risque d'atterrir) ou sur le plan de l'intérêt du projet (un jour chef de projet, le lendemain grouillot de base), j'ai décidé il y a à peu près 2 ans de changer... Mais que faire: en fixe, pas de postes. Du coup, je suis passée de l'autre côté de la barrière : commerciale. Ca me permettait d'utiliser encore un peu mes compétences techniques et de faire autre chose avec plus de management. Par contre, je ne voulais pas faire ça chez n'importe quel boucher et je pense que la boîte qui m'a donné ma chance est une boîte plus humaine que les autres. Mais le métier n'est pas toujours simple avec parfois des moments de pression intense (genre on a embauché quelqu'un qui se retrouve pendant longtemps en intercontrat alors qu'il est en période d'essai... même si ma boîte est plutôt réglo de ce côté là, on sait que le risque existe...). Il y a aussi quelques bons côtés mais je ne me rappelle plus la dernière fois que j'ai pu aller chercher mon gosse à la garderie (18h30).

Au final, après 2 ans de commerce, je me rend compte que le vrai problème, c'est les clients !!! Certes, on nous demande des marges qui sont ce qu'elles sont mais les clients demandent des tarifs super super bas... Ils préfèrent acheter des débutants à pas cher plutôt que des gars expérimentés qui seront forcément plus chers. Etant donné que, côté SSII, il vaut toujours mieux quelqu'un en clientèle même mal vendu plutôt qu'un intercontrat, les clients trouvent toujours un presta pas cher...

Et qui est vendu pas cher, peut difficilement être augmenté...

En tous cas, pour avoir vu les deux côtés du miroir, je continue à me dire qu'en effet la condition de presta est injuste eût égard à la formation de la plupart des gens... mais je me dis aussi que le boulot de commercial est loin d'être aussi simple qu'on le croit quand on est presta et au final, ce n'est pas le commercial le "chef", c'est le client...

Ce n'est pas de l'obtimisme béat non plus.
Dans ce bouquin ils parlent de qui? Cap, Atos... on connaît.
A côté y'a quand même des boîtes correctes. Tout dépend aussi de ce qu'on attend de son boulot.
A partir du moment où:
j'ai le statut cadre (avec cotisation qui va avec)
Je suis bien rémunéré (je vous laisse donner vos salaires, je pense que vous touchez bien plus que le salaire d'un français moyen)
on ne m'emmerde pas trop sur le boulot ou les horaires (après sur paris c'est peut être différent)
J'avoue que je vois peu de raison de faire la révolution...


C'est ça qui est interressant a mon avis: l'attente de chacun, et peut-être de façon plus générale, l'attente d'un bac+5 par rapport au marché du travail et à sa satisfaction de son travail.

- La rémunération: du dépensier à l'économe, le "mnimum confortable" varie beaucoup.
- "pas emmerdé pour le boulot ou les horaires": pression acceptable du rendement et de la quantité de travail.

- J'y rajouterais (et ça compte pour beaucoup): "reconnaissance de son travail". Du fait que 'lon fasse du bon boulot, et que celui-ci a un intérêt/une valeur ajoutée.

On peut dire que ces 3 points sont en très grande partie subjectifs. Cependant, on peut y trouver quelques "reperes" davantage objectifs:

- les horaires sont encadrés légalement: certains ne comptent pas leurs heures, avec bonheur (cas ou la personne se voir récompensée financièrement et reconnue) ou malheur (cas du mélange pression + abscence totale de reconnaissance)

- La rémunération peut être < ou > à la moyenne de son domaine.

- La pression au travail peut être > ou < a ce que la personne est capable d'encaisser/produire: c'est probablement le plus difficile à juger.


Horaires/rémunération/pression/intérêt/reconnaissance. Ce sont ces 5 "axes" ou critères qui me semblent, là, tout de suite, pertinents dans le cas qui nous occupe. :D :) :? :( :cry:

Ressenti perso (cadre, ssii, 3 ans. note: sur le départ d'une grosse SSII pour une petite spécialisée, donc opinion grosse SSII )

Horaires: :)
Rémunération: :?
Pression: :D
Intérêt: :?
Reconnaissance: :?

Bon bah au final ça n'est pas si mal que ça Batteran! :)

Moi des axes j'en connaissai que trois:
ambiance au boulot (ce qu'on appelle le "cadre de travail"), et ça varie d'un client à l'autre.
rémunération (grosso modo on est tous dans la même fourchette)
intérêt du boulot (dépend des missions, mais vu que pour le commercial l'important c'est que tu sois placé, ça n'est pas la priorité number one).

Pour les autres que tu as ajouté, il est clair que si ce qu'on cherche c'est la reconnaissance et des missions avec une émulation incroyable et sans cesse renouvelée... la SSII n'est pas particulièrement indiquée...

En fait pour faire simple, on peut dire que la SSII n'est pas fait pour les gens qui cherchent à se réaliser par leur travail.
C'est du job alimentaire.

Maldoror dit:En fait pour faire simple, on peut dire que la SSII n'est pas fait pour les gens qui cherchent à se réaliser par leur travail.
C'est du job alimentaire.

Je ne pense pas qu'on puisse généraliser, mais en ce qui me concerne je suis d'accord. En tout cas c'est comme ça que je vois les choses.

Maldoror dit:En fait pour faire simple, on peut dire que la SSII n'est pas fait pour les gens qui cherchent à se réaliser par leur travail.
C'est du job alimentaire.
C'est même du job de mercenaire. Le seul intérêt de la SSII, c'est le pognon, et faut qu'il grimpe rapidement. Bref, un +20% tous les deux ans, en changeant de boite (parce que les augmentations, une fois entré, hein, c'est la crise, n'oublions pas).

Keiyan, pratiquant.

Keiyan dit:
Maldoror dit:En fait pour faire simple, on peut dire que la SSII n'est pas fait pour les gens qui cherchent à se réaliser par leur travail.
C'est du job alimentaire.
C'est même du job de mercenaire. Le seul intérêt de la SSII, c'est le pognon, et faut qu'il grimpe rapidement. Bref, un +20% tous les deux ans, en changeant de boite (parce que les augmentations, une fois entré, hein, c'est la crise, n'oublions pas).
Keiyan, pratiquant.


Ca c'est des reflexions de mecs qui n'ont pas 40 ans... Parce que quand tu auras 40 ans, aucune expertise et un salaire démesuré donc invendable, tu ne t'étonneras pas que ta SSII utilise tous les moyens, même les plus dégueulasses, pour te mettre dehors... Tu abuses, ils abusent...

Et puis c'est faisable sur le marché parisien. En province, quand le choix se limite à 4 ou 5 SSII potables, tu as vite fait le tour...

C'est sûr qu'il faut toujours éviter de généraliser...
Il y a pourtant quelques constantes dans les SSII :
- malgré les cycles, les perspectives d'avenir dans le développement informatique ne manquent pas
- le turn-over est important avec une population globalement assez jeune
- les salariés se déplacent beaucoup et sur des périodes assez longues

Pourquoi dans ces conditions investir du temps (et donc de l'argent) sur de l'humain ?
C'est vrai, pourquoi créer du liant dans une entreprise où il suffit souvent de hausser le ton pour que tout roule "tranquille" ?

Vous discutez souvent salaire avec vos collègues ?
Vous trouvez que les syndicats sont très présents en SSII (et que les salariés s'y intéressent ?) ?
Le fléau (pour les salariés) en SSII, c'est l'isolement !
Le traitement au cas par cas n'a rien de mauvais quand c'est au vu et au su de tout le monde : untel gagne plus que moi parce que ci ou parce que ça. Le problème c'est qu'en général l'information ne circule pas beaucoup.

La pseudo-transparence interne (on est tous dans le même bateau, on se serre les coudes) affichée par la quasi totalité des SSII n'est qu'une couche marketing à destination des futurs embauchés. Venez chez nous, c'est intéressant, dynamique, valorisant, humain (sic).
Une fois qu'on le sait (parce que non, les jeunes qui débarquent ne le savent pas forcément), c'est déjà moins difficile de faire face quand ça se complique.

Quelques exemples vécus :
- primes de vacances non payées pendant des années (c'est pourtant obligatoire) puis à l'occasion des 35h un avenant au contrat avec une petite ligne planquée ("le salaire se comprend toutes primes incluses" !!! Marrant, quand je négocie un salaire c'est en brut, pas avec des primes...) qui leur a permis d'éviter des pépins juridiques tout en enflant 90% des salariés. Ceux qui n'ont pas signé l'avenant (dont je fais partie car j'étais bien renseigné à l'époque) ont pu récupérer rétroactivement une partie des primes de vacances
- en période de creux après l'an 2000, nous aurions pu avoir des licenciements économiques sauf que tout a été fait de façon plus subtile. Certains ont pratiquement disparu de la circulation du jour au lendemain. Le cas d'une fille assez discrète, bosseuse et timide : à la fin d'une mission on lui a proposé 3 mois de salaire si elle partait tout de suite mais elle ne devait en parler à personne. 3 mois de salaires, comme si on lui faisait une fleur... ça correspondait pile à ce qui lui était dû de toute façon ! Tellement dégoûtée elle est partie... Quand je l'ai vue bouleversée, je lui ai dit qu'il fallait absolument qu'elle se fasse aider par un représentant du personnel mais le mal était déjà fait, ils avaient bien réussi leur coup !
- un gars compétent et qui apportait des avantages non négligeables rien que par sa présence au travers de certifications de haut vol était limite exploité (toujours en déplacement, sous-payé, devant parfois gérer lui-même ses réservations...) passe son entretien annuel et son responsable considère qu'il ne mérite pas d'augmentation à hauteur de ce qu'il demandait. Estimant avoir plus que fait ses preuves, il va voir ailleurs et une société lui propose un poste de responsable europe d'une branche informatique. Il pose sa démission et là son responsable lui propose un entretien où, sûr de lui, lui propose une "belle" augmentation. Il était persuadé que le gars bluffait et qu'il démissionnait pour obtenir plus :shock: . Je ne suis d'ailleurs toujours pas certain qu'il ait vraiment compris...
- pour une mission qui dépendait d'une autre agence que la mienne, qui de plus était en sous-traitant d'une autre SSII, le directeur d'agence me contacte et me vante (vend) la mission. Jusque-là, pas de problème, le déplacement fait partie du boulot.
L'assistante de mon agence que je connais bien me demande si je suis au courant des conditions de déplacement (elle se doutait bien que non). Elle avait pour consigne de me réserver un billet de train pour le dimanche soir, réserver le même hotel que les gars de l'autre SSII. Pour le reste je devais me démerder avec les gens là-bas pour qu'ils me véhiculent toute la semaine ! :shock: Trop fort :mrgreen: Pour le coup, le DA (directeur d'agence) n'était plus joignable et j'ai dû finalement mettre noir sur blanc avec copies qui vont bien et preuves/calculs à l'appui le fait que j'étais même prêt à payer de ma poche les "surplus" de frais pour avoir une voiture de loc sur la semaine. Mon propore DA m'a couvert pour le coup car l'autre en question m'a carrément descendu par mail auprès de la direction en disant que j'étais un fouteur de merde... Mon DA m'a fait suivre le mail en question et quand j'ai pu avoir l'autre au téléphone (il ne savait pas que je savais), il a joué celui qui avait oublié et qui avait vraiment beaucoup d'autres trucs à traiter... genre je ne vois pas du tout de quoi tu parles.
J'ai obtenu gain de cause.
- des entretiens annuels avec des trucs à remplir sur 4 pages A4. De la pure forme... je crois que rien de ce que j'ai pu demander ne s'est réalisé. Forcément, quand on gère le business au jour le jour, impossible de s'engager :) Du coup je remplis ça en 5mn en faisant bien comprendre que ça ne sert à rien.

Ce sont là quelques exemples, je pourrais en raconter bien d'autres.
C'est juste que la vigilance et l'information permettent d'éviter les coups foireux. Tout est plus ou moins rapport de force en SSII.
De plus je rejoins tout à fait Cookie sur le fait que tout dépend de son responsable (cf exemple plus haut). Et là, difficile de savoir à l'avance où on va tomber...

PS : quand je raconte ça aux nouveaux, je leur dis aussi que l'herbe n'est pas forcément plus verte ailleurs et qu'il y a aussi des côtés positifs qu'il faut mettre en avant. Le tout est de savoir ce qu'on cherche, et surtout de s'informer.

PPS : 14 ans de SSII (3 sur Paris et le reste à Nantes)

Bah, rien de tout ça ne vaut le refus d'augmentation pour cause d'excès de professionnalisme parce que tu comprends, tu n'as pas à annuler tes congés pour le bien de l'agence, des missions et des clients. Je me demande toujours combien j'aurais eu si j'avais envoyé chier les commerciaux en disant que non, je gardais mes vacances telles quelles :mrgreen:

Cookie dit:Ca c'est des reflexions de mecs qui n'ont pas 40 ans... Parce que quand tu auras 40 ans, aucune expertise et un salaire démesuré donc invendable, tu ne t'étonneras pas que ta SSII utilise tous les moyens, même les plus dégueulasses, pour te mettre dehors... Tu abuses, ils abusent...
Et puis c'est faisable sur le marché parisien. En province, quand le choix se limite à 4 ou 5 SSII potables, tu as vite fait le tour...
De 1/ En province, z'ont même pas l'électricité, alors des ordis....
De 2/ à 40 ans, t'es plus en SSII, ou alors tu aimes la sodomie à sec avec graviers et verre pilé.

--- pouf pouf ---

Franchement, voir dans une SSII autre chose qu'un boucher qui vend de la viande (même pas au kilo), c'est être un peu beaucoup naïf. Suffit de lire le code du travail, ça donne une bonne idée.

Par ailleurs, de mon expérience (perso et par discussion), sauf à poser sa dem, tu n'as pas d'augmentation* (soyons honnêtes, ça m'est arrivé une fois). Donc si tu ne veux pas à 40 piges te retrouver avec le salaire d'un débutant, il faut changer de boite, ou au moins menacer de le faire.

* ou un truc ridicule, genre 1%

et je ne parle pas de l'intercontrat, ou il faut aller glander au siège sans pc toute la journée (sauf à leur dire "virez moi pour abandon de poste !", ce qui marche pas mal en fait, vu qu'ils vont se foirer et que derrière tu vas aux prud'hommes)

Ce qui me fait rire, c'est le "tu abuses, ils abusent". Faudrait voir à pas inverser la charge, hein. Les règles du jeu, ce n'est pas l'employé qui les fixe (ni l'état, faut pas rêver, encore une fois, le respect du code du travail et les SSII, ça fait 42*). Donc soit tu acceptes de te faire pigeonner, soit tu joues avec les règles.

* ou 1337 * pi%, c'est pareil.

Keiyan, dans le bain.

L'augmentation par la démission, ça fonctionne bien si tu es indispensable (techniquement ou sur une mission en particulier) sinon c'est risqué.

Tant que tu es en position de force et que tu n'hésites pas à l'ouvrir de toute façon, tu peux obtenir satisfaction (tant que ça reste raisonnable).

Sinon c'est clair que tu n'es pas augmenté, ceux qui gèrent les négociations salariales ont en général des formations internes pour savoir comment bien conduire une négo.
Rapport de force, tout est là.

Keiyan dit:De 2/ à 40 ans, t'es plus en SSII, ou alors tu aimes la sodomie à sec avec graviers et verre pilé.

Ben quand tu es dans une région où les embauches en fixe n'existent pas... La SSII, c'est toujours mieux que le chômage...
Bon, je noircis, il semblerait qu'en ce moment les embauches reprennent dans la région...
Keiyan dit:Ce qui me fait rire, c'est le "tu abuses, ils abusent". Faudrait voir à pas inverser la charge, hein. Les règles du jeu, ce n'est pas l'employé qui les fixe (ni l'état, faut pas rêver, encore une fois, le respect du code du travail et les SSII, ça fait 42**). Donc soit tu acceptes de te faire pigeonner, soit tu joues avec les règles.


Bon ok, j'ai un peu volontairement grossi le trait mais en étant de l'autre côté de la barrière, tu te demandes des fois pourquoi tu te fais des noeuds au cerveau pour arranger des gars qui de toutes façons te cracheront dessus... Je suis d'accord avec toi pour dire que les SSII payent aujourd'hui les pratiques abusives qu'elles ont fait hier... et aujourd'hui, on dirait que consultants et commercaiux ne font pas partie de la même boîte !!!

Cookie dit:Je suis d'accord avec toi pour dire que les SSII payent aujourd'hui les pratiques abusives qu'elles ont fait hier...
Ha bon ? J'ai dû rater un truc alors... Elles en ont pris pour leur grade les SSII ?
Par essence elles s'adaptent en permanence aux contraintes quotidiennes.
Et puis si des tas de salariés exaspérés se barrent, il y a de toute façon plein de stagiaires et de jeunes diplômés qui attendent sagement leur tour.
Il y a quelques années une grosse SSII française avait une réputation à faire frémir côté RH, pourtant elle est toujours là, bien portante financièrement.
Ils ne sortent le maquillage et se mettent sur leur 31 que lorsqu'il y a pénurie de ressources. Mais comme ça ne dure qu'un temps, pas la peine d'inscrire dans le marbre des pratiques RH qui seraient vraiment à l'avantage des salariés, cela coûterait trop d'argent.

et aujourd'hui, on dirait que consultants et commercaiux ne font pas partie de la même boîte !!!


Consultants, commerciaux et managers. 3 "métiers" aujourd'hui tellement différents qu'ils ne se mélangent pas. Le passage de l'un à l'autre semble d'ailleurs ardu (de ce que j'ai pu en voir), quelle a été ton expérience?

Ha oui au fait, attention au cocktail explosif des DA/managers qui sont également des commerciaux :)
En général le côté humain ne pèse pas lourd face au profit qui rentre directement dans la poche, c'est vrai quoi, qui aime se tirer une balle dans le pied ? :pouicgun:

Dans les grosses SSII à priori c'est assez (trop ?) bien cloisonné mais dans les SSII de taille moyenne ça arrive...

Cookie dit:et aujourd'hui, on dirait que consultants et commercaiux ne font pas partie de la même boîte !!!


Disons que c'est comme un éleveur et ses animaux. Ils travaillent ensemble dans la même ferme, mais ils ne font clairement pas partie du même monde. :twisted:

« à 40 ans, t'es plus en SSII, ou alors tu aimes la sodomie à sec avec graviers et verre pilé. »

Je suis loin d’avoir 40 ans, mais vu l’ambiance, les horaires et les salaires en interne, je préfère être mieux payé et rester en SSII.

« Franchement, voir dans une SSII autre chose qu'un boucher qui vend de la viande (même pas au kilo), c'est être un peu beaucoup naïf. »

Moi ça ne me dérange pas d’être pris pour un morceau de viande, tant qu’on aligne les biftons. Pour faire simple, un travail c’est un contrat passé avec un gars qui effectue un boulot en échange d’une rémunération. Le reste n’est que littérature.
Comme on le disait, si c’est de la reconnaissance que tu cherches, la SSII n’est peut être pas ce qu’il y a de plus indiqué.

J’irai même plus loin : pourquoi cherchez-vous dans votre travail une source d’accomplissement personnel ? Ca n’est pas fait pour ça le travail à la base…

« Par ailleurs, de mon expérience (perso et par discussion), sauf à poser sa dem, tu n'as pas d'augmentation* »

C’est bien de préciser « de ton expérience », car moi ce que j’en conclus, vu « mon » expérience, c’est que soit tu négocies très mal, soit tu bosses très mal, soit t’as mal choisi ta (tes) boîte(s)., car de « mon » expérience perso, j’ai toujours pu négocier, même pendant la crise.

« et je ne parle pas de l'intercontrat, ou il faut aller glander au siège sans pc toute la journée (sauf à leur dire "virez moi pour abandon de poste !", ce qui marche pas mal en fait, vu qu'ils vont se foirer et que derrière tu vas aux prud'hommes) »

Deux choses :
Etre payer pour ne rien faire, c’est un luxe que beaucoup t’envieraient.
Ensuite tu as des boîtes où l’interco, tu peux le faire chez toi.

« Donc soit tu acceptes de te faire pigeonner, soit tu joues avec les règles. »

A partir du moment où tu connais les règles, tu fais tes choix en toute liberté et en toute connaissance de cause.
Si ton parcours à merdé, inutile de jouer les aigris et de te défouler sur tout le système. Moi aussi j’ai fait pas mal de boîte, j’ai travaillé dans des secteurs radicalement différents. Ce que tu dis es un mélange d’approximations et d’exemples subjectifs. Note bien que moi aussi je fais dans le subjectif, mais je ne prétends pas que mon expérience fait loi.

Maldo