évolution possible du monde du jeu et du monde de la BD

Du parallèle entre l'évolution possible du monde du jeu et l'évolution du monde de la BD...

Messieurs Rody et Guyomar, dans cette brève (lien), ont lancé une discussion pas mal intéressante:

Guyomar dit:
C'est ce genre d'évènements qui me fait penser qu'avec un peu de chance le jeu aura le même parcours que la BD. Peut-être que je rêve un peu...mais bon, croisont les doigts et peut-être que dans vingt ans le festival de Cannes sera aussi médiatisé et reconnu que le festival d'Angoulême !


Rody dit:
Guyomar dit:
C'est ce genre d'évènements qui me fait penser qu'avec un peu de chance le jeu aura le même parcours que la BD.

A part pour la loi Lang visant à protéger les petits libraires, je crois qu'il ne faut surtout pas prendre pour exemple celui de la BD : surproduction à tout va, éditeurs qui se cassent la gueule ou se font racheter (il n'y a plus beaucoup d'indépendants), secteur toujours archi inconnu du grand public, etc.

Guyomar dit:
Je trouve pas ! Suffit de comparer la situation de la BD il y une quizaine d'années et celle d'aujourd'hui. Que la situation actuelle ne soit pas toute rose, soite (quel secteur culturel peut se targuer d'être en position confortable d'ailleurs ?), mais quel chemin parcouru pour l'univers de la BD depuis le temps ou n'existait que Tintin et Asterix...

Pour les auteurs de jds je suis plutôt d'accord avec l'analogie à la BD, c'est-à-dire qu'on est dans une situation où ils se démocratisent et que certains auteurs commencent à être connus, mais certainement pas du grand public, comme pour la BD donc.
Mais ceci seulement au niveau de la reconnaissance des créateurs.

Pour le phénomène en lui-même du jds, je verrais plutôt quelquechose comme les jeux vidéos. Il y a ne serait-ce que 5 ans quand vous jouyez aux jeux vidéos régulièrement en ayant plus de 15 ans on vous prenez un peu pour un éternel ado, et puis finalement la masse s'est mise dans le crâne que c'était devenu coutumier, certains ayant même retenu que ce secteur avait dépassé celui des films, et maintenant les jeux vidéos sont même reconnus par ceux qui ne les pratiquent pas. Pour les jds ça prend le même chemin, des clubs de jeux se créent de plus en plus, tout le monde a maintenant un ami qui participe à des soirées de jds, etc...

Dailleurs, si un secteur peut bien se targuer d'être tout rose en ce moment c'est bien les jeux vidéos :pouicok:

foxforce dit:Dailleurs, si un secteur peut bien se targuer d'être tout rose en ce moment c'est bien les jeux vidéos :pouicok:

Je peux transpettre à des copains qui bossent dans le milieu ?
Ca égaiera leurs journées :lol:

Le jeu vidéo a oublié l'artisanat. Les budgets explosent, ça devient n'importe quoi en fait. Les auteurs sont de moins en moins connus/reconnus. C'est une industrie, point barre. Derrière, il y a certes l'activité shareware/freeware (sur PC quasi exclusivement, un peu sur DS, ou alors consoles mortes), mais ça ne rivalise pas vraiment avec l'officiel.

Dans la BD, certes, il y a des blockbusters qui sont apparus depuis 15 ans et reconnus maintenant (XIII, Largo Winch, Lanfeust...) et du coup certains auteurs deviennent des vedettes. Derrière, il y a des trucs moins grand publics, suivi par un noyau de fans de BD. Avec quelquefois de beaux succés.

Le JdS ressemble plus à la 2° situation. Quelques nouveaux jeux qui sortent du cercle restreint (Jungle Speed, LGDT, Citadelles, LADR, ...). Et des jeux visant un public plus restreint ou 3000 ventes en France, c'est bien. Avec quelquefois un succès qui dépasse ce milieu (par exemple Caylus).

Franchement, s'il y a un truc à suivre, je préfèrerait encore que ce soit la BD plutôt que le jeu vidéo. Malgré toutes les difficultés rencontrées par la BD (cf le post de Rody).

euh...

la bd ce n'est pas passé d'astérix et tintin à la situation actuelle...
en france, tintin était dans une lignée populaire de "petits mickey" pour les n'enfants (surtout) type vaillant.

astérix et surtout pilote lui ont ouvert la "voie adulte", avec un nombre d'expérimentation, d'audace, de nouveauté assez folle...
avec des trucs populaires au possible (blueberry, valérian, gotlib etc etc) et pas con... mélangeant tout les styles à foison, chacun y trouvait de quoi faire sans qu'il n'y ai trop (y'en avait) de notion de "d'école"...

par la suite, après les scissions dans pilote et l'émergence de revue plus "typée" ce fut encore plus de découverte et d'esprit libertaire...
y'a qu'a voir la production de solé et autre tardi, pratt, bilal et j'en passe (l'underground existait déjà bien évidemment).
ce fut encore bon, bien et populaire avec "à suivre..." (entre autre)

puis ce fut la fin de cette période bénie... due à pas mal de facteur, à trop de spécialisation sans doute...
lire pilote c'est à dire astérix et des trucs psyché réunissait des publics vraiment varié, qui après pouvait choisir selon leur préférence, et donc les ventes pouvait se cristalliser autour de quelques titres.

bref... je la fais courte (et pas super précise, désolé pour les connaisseurs).

après, ce fut le renouveau des maisons d'éditions, qui créerent des empires, des sous sociétés etc etc.
le but est à la fois de renouer avec un esprit populaire... mais aussi de satisfaire à toutes les envies, voir à les créer.
ainsi chaque type de lecteur est désormais satisfait, l'adulte, le fan de manga, l'amateur d'heroic fantasy, d'humour, de propos adultes etc etc
et effectivement les ventes explosent et la bd est de plus en plus "reconnue" (tiens la preuve ! tout à l'heure à un jeu tv le lot de consolation pour le perdant était une collection lanfeust des étoiles complète).

bien évidemment, malgré des éditions ou des collections fortes en gueule.
il y a une perte de l'esprit d'édition... du fait de situation économique complexe pour les "petits" mais simple au niveau des grands "faire du chiffre".
il y a ainsi une forme de "simplification" du réseau de production et de distribution, visant vraiment à satisfaire le lecteur, à ne pas lui laisser le temps de souffler ou de respirer... il faut le contenter.
ainsi, très vite le lecteur va avoir des préférences... et tout les mois, il va devoir acheter le nouveau album d'un auteur qu'il aime, d'une collection (2 ou 3 ou plus) qu'il affectionne, sans compter les séries...
ce qui lui trou le porte monnaie très rapidement (vraiment rapidement).
sans lui laisser le temps de prendre du recul, de poser son avis ou même de relire son album...

il y a là un glissement bien connu dans le monde de l'édition (mais aussi par tout type de maison de prod)... du plaisir à la satisfaction rapide de ce dernier.

bien évidemment, je ne cherche pas à dire que les auteurs font des albums dans ce sens... surement 1 ou 2 qui trainent, mais la majorité que j'ai rencontré, agissent avec leur album comme avec un mome... ce qui est bien logique.

et tous sont unanimes pour dire que pour apprécier leur album, le découvrir, en devenir "propriétaire" il faut du temps...
mais bon, y'a une réflexion "télévisuel" de la part des éditeurs.
ils proposent un produit, s'il ne fait pas d'audience on le retire de l'antenne et on le remplace. (je ne vous par le pas de close de certains contrat d'éditeurs).

du coup, le marché de la bd devient surchargé, les sorties se comptent par dizaine de nouveauté chaque mois.
et du coup, forcément la qualité massive de tout cela est en baisse... le temps du lecteur est pris par un nombre croissant de lecture (et donc peu de temps de recul ou de "critique").
les auteurs, sont eux aussi souvent pris dans un engrenage promotionnel assez instense...
la loi "tête de gondole" règne en maîtresse.
et les prix pratiquait (parfois à raison, parfois à tord) ne permettent pas vraiment d'acquérir ce qu'on souhaiterait.

le réalisme économique, enfin le cynisme, fait ajouter à tout ça, la méthode "bonus".... issue du dvd.
pour apater le lecteur lambda... ça marche pas mal.
mais aussi les nombreux collectionneurs d'albums et d'éditions originale, qui déjà sont attiré uniquement par les dites éditions, mais qui en plus risquent de craquer pour un album dont ils auraient pu se foutre, s'il n'y avait la mention "première édition, comporte un cahier spéciale de 3 pages de croquis inédit. en encart. un cd. un pin's. une fille nue. une mygale morte".
sans qu'à aucun moment le réel plaisir de la surprise de pif gadget ne soit au rendez vous.

ces techniques viennent directement du cd et encore plus du dvd... et fonctionnent à merveille du fait du fort potentiel visuel et de l'imaginaire de la bd... très vite liée au figurine ou autre... ça marche bien.

ainsi, il y a une perte progressive de la valeur "artistique" ou émotionnelle du contenu au profit d'une surévaluation de la valeur de l'emballage.
bien évidemment à ce stade, il est normal de me répondre, que tout les lecteurs ne sont pas comme ça, qu'ils en existent qui font le tri, qu'il faut être intelligent, qu'on est pas tous pris dans la toîle de la méditatisation et le pub etc etc.

yep, bien sur...
sauf qu'insidieusement la bd est passé d'un art populaire accessible à tous, mais très gamin (ou érotique au début)... (enfin si on va plus loin sur l'historique de la bd en tant que concept on peut remonter loin )...
lorsque des adultes s'en sont emparé ils ont réussi à en faire un art populaire, porteur, riches, complexes... permettant à un grand nombre de gens d'avoir une ouverture d'esprit assez grande.

or, là c'est devenu (comme beaucoup d'autres choses)... un panel de goût le plus large possible pour satisfaire chacun... et pour se forger des identités, des goûts, des certitudes, une "culture" et ne pas en bouger (ou peu) pour bien consommer gentiment...
ce qui est triste et assez loin de la notion de partage qui à exister.

je ne suis pas réac' au point de dire "c'était forcément mieux avant".
mais je dis qu'il est possible d'avoir une passion, un art, une activité, qui soit à la fois populaire et intelligente à la fois, qui plaise aux gens, que chacun y trouve son compte tout en étant curieux de ce que fait le voisin...

et qu'il faut se méfier d'une surabondance de produit, d'une surmédiatisation, qu'il faut profiter d'avoir des auteurs accessibles pour créer des liens direct avec eux et donc refuser un dictat de l'émotion facile .

le jeu de plateau... possède encore cette possibilité d'échange et de mélange... bien sur aussi ses geek, ses inconditionnels de tel ou tel mécanisme... mais on est pas encore dans une récupération économique systématique.

et contrairement à bon nombre de forum de bd, TT possède une communauté qui reste chaotiquement bon enfant et sympathique, de cela naissent des choses constructive ce qui est plutôt une bonne chose.

voili voilou.
...

ahhh voilà un sujet qu'il m'interesse !

et donc je vais y mettre aussi ma touche perso de ludothécaire...

keskon voit donc par chez nous les ludothèques ?

qu'il y a depuis quelques années, grace notamment à l'engouement de certains clubs de jeux, d'irréductibles joueurs du vendredi et du samedi soir..

qui ..amenés par les choses de l'amour et de la vie à faire des enfants...

se prennent aux plaisirs de "l'éveil culturel" aux jeux...et aux jouets


Qui forcément vont dans certaines boutiques en disant qu'ils ont joué à un truc super, et qu'en plus dans ces mêmes boutiques y'a des gens qualifiés et compétents !!
(si si ça arrive même que ce soit des ludothèques qui ont fait pression pour que ces boutiques s'ouvrent à plus large public)
Et qu'en plus les créateurs sont plutôt bons..

En ce moment c'est clair qu'au niveau de l'ALF ça grogne souvent et ça revient de façon récurente
Je pense que va y avoir scission dans les années à venir

ce qui créera encore de nouvelles choses au niveau du jeu

Lorsque je regarde les mondes de la BD et du JDS, je vois effectivement des parallèles, bien qu'ils soient différés dans le temps.

De mon avsi, je me passionne pour les JDS de manière semblable à ce que mon père s'est passionné (et aime toujours) pour les BD lorsqu'il avait la trentaine. Il est né dans les années 50 et j'ai l'impression que lorsqu'il disait qu'il avait beaucoup de BD, les gens le voyaient aussi comme un enfant attardé. Maintenant, pour moi, les passionnés de BD ne sont plus vu comme des éternels ados et le grand public respecte cette "culture".

Je pense que les jeux de société, puisqu'ils ont de plus en plus des visées vers un public adulte, suivront cette même évolution.

D'autre part, là où les BD qui ne sont pas grand public ne restent accessibles que dans des magasins spécialisés, je vois aussi le futur des jeux de société de niche rester dans des magasins spécialisés. Ce sera donc surtout l'attitude de la société face au phénomène "jeu de société" pour adulte qui restera.

Ce qui est marrant c'est de comparer les deux activités avec le marché allemand : là-bas le choix BD est ridicule comparativement à la France (d'ailleurs, ceux qui sont allés à Essen dans les halls BD ont pu voir qu'il y avait énormément de trad. françaises) alors qu'en JdS ils avaient beucoup d'avance sur nous (mais l'écart se réduit).
Tout cela va-t-il s'uniformiser dans ces pays à fort loisirs ?

Superbe analyse Kryshna !

Franchement je ne souhaite au JdS ni le destin de la bd, ni (encore moins) celui du jeu video !

christian dit:Superbe analyse Kryshna !
Franchement je ne souhaite au JdS ni le destin de la bd, ni (encore moins) celui du jeu video !


Ca résume parfaitement ma pensée ;)

Globalment, je suis aussi d'accord avec toi...

Certes la BD est peut etre plus résente, mais atrtistiquement elle s'est lissé... a part quelques mecs qui sortent la tete de l'eau avec courage le reste c'est kif kif pareil...
Pour moi, pour l'instant l'age d'or de la bd est derriere... car dans les années 80, rien qu'en magazine nous avions Pilote, A suivre, Metal hurlant, etc... mainteant il n'y en un plus qu'un en kiosque.
Et d'ailleurs au risque d'en faire bondir certain, moi ce qui m'ephare c'est quand je vois le nombre de bd "med-fan" qui parlent finallement tous de la meme chose... un peu comme les jeux de gestions à l'allemande...

Lotus_Ardent dit:Et d'ailleurs au risque d'en faire bondir certain, moi ce qui m'ephare c'est quand je vois le nombre de bd "med-fan" qui parlent finallement tous de la meme chose...

Pour moi, c'est typiquement le défaut majeur du médfan et/ou de l'heroic fantasy : quand tu as vu/lu une oeuvre, tu les as presques toutes vues/lues. Que ce soit en BD, en roman, en film, rares sont les oeuvres qui sortent vraiment du lot, et ça me saoule aussi.
Lanfeust, adulé par beaucoup (de jeunes) en est l'un des exemples les plus pourris, selon moi. On est très très loin de références comme La Quête de l'oiseau du temps, Légendes des contrées oubliées, ou Le grand pouvoir du Chninkel, toutes vieilles de près ou plus de 20 ans. Exactement comme Le Seigneur des Anneaux et toutes ses copies, ou de vaillants éditeurs comme Bragelone (pour ne parler que d'un pas rtop vieux) qui nous sortent des histoires qui brillent de tout ce qu'on veut, sauf d'originalité.
Mais ça plait aux jeunes, alors on en fait à toutes les sauces, et tout se ressemble.
un peu comme les jeux de gestions à l'allemande...


Il y a deux ou trois ans, j'aurais été outré par cette remarque, mais j'avoue à y adhérer de plus en plus depuis plus d'un an.

Rody dit:On est très très loin de références comme La Quête de l'oiseau du temps, Légendes des contrées oubliées, ou Le grand pouvoir du Chninkel, toutes vieilles de près ou plus de 20 ans.

Que voilà de belles et bonnes références !
Peut-être qu'on vieillit, tout simplement...

christian dit:
Rody dit:On est très très loin de références comme La Quête de l'oiseau du temps, Légendes des contrées oubliées, ou Le grand pouvoir du Chninkel, toutes vieilles de près ou plus de 20 ans.

Que voilà de belles et bonnes références !
Peut-être qu'on vieillit, tout simplement...


Certes, mais je ne trouve pas du tout que les autres domaines (policier, historique, humour, "roman graphique", SF, ou que sais-je) souffrent du même problème.

hello,

je ne pense pas "qu'on" vieillit...

il y a une forme de perte, qui (pour moi) se situe en terme de défrichage... la quête de l'oiseau du temps et autre, creuser un imaginaire de manière original, mais aussi assez limité.

désormais ces imaginaire sont connus, on en change la donne mais ils restent globalement identifiables aisément et on les use.

bien évidemment on peut dire la même chose de thorgal ou de valérian... seulement, il n'y avait pas temps de produit dérivé, de "culture" attenantes...

étrangement, je reste passionné de bd et baba d'admiration devant des projets comme "donjon"...
mais de manière générale, la prolifération me bloque, et me bride l'imaginaire dans une certaine mesure... pourtant je ne boude pas les nouveautés.

pour en revenir au jds... je sis assez d'accord avec le parallèle sur les jeux allemands... une forme d'uniformisation dans la diversité se fait pas mal sentir de se côté là (n'empêchant nullement les bonnes surprises).

un truc qui serait sympa, il me semble...
c'est un mag'...
bon je sais ça existe, ça à existait etc etc et avec le net difficile... mais je ne parlais pas forcément d'un truc papier.
je pense que si TT sort la tête du sac qualitativement c'est pour cet esprit "bon mag".

pour reprendre l'exemple de la bd, les mags étaient soient variées, soient ciblés mais donner de la place à pas mal d'inventivité, de même des mag plus "critique" comme feu phoenix et quelques autres étaient géniaux sans être trop intello non plus.

désormais il y a les purs produits de maisons d'édition , lanfeust mag et compagnie... qui servent la soupe.
les pseudo mags d'investigations, aux interviews bof, aux "critiques" qui sont des résumés avec deux lignes d'avis pas terribles, certains ont même tentés le pari "gala" "voici" pendant un temps... c'est informatif mais pas intéressant (en terme de fond j'entends, après pour faire son calendrier des sorties c'est utile... et je ne tape pas sur les journalistes se sont des pigistes mal payés).
ou sinon, des mags confidentiels un peu, beaucoup intello et prise de choux, un peu imbuvable et élitiste.
entre les deux quelques fanzine ayant de survivre.

je trouve que TT échappe à tout ces clichés tout en permettant à l'info de circuler, aux avis d'exister, à la pertinence de surnager et à une communauté de vivre...
c'est sur cet aspect qu'il faudrait peut être creuser et voir à développer pour aller dans le "bon sens" pour le jds... du moins il me semble.

bises
...