économie : recherche de lecture...

tout est dans le titre, je me suis mis à lire qques bouquins d'éco il y a un an, j'ai envie d'approfondir, après on va faire comme pour les jeux ; je cherche un bouquin d'économie...
- difficulté de lecture moyenne : je suis un bon lecteur d'essais, mais en éco je manque de culture, je suis plus philo/littérature, j'ai des lacunes
- je cherche un auteur évidemment qui pense, pas un type qui va reproduire les poncifs sur la main invisible de fer qui s'autorégule dans son gant de velours
- je pensais spontanément à des contemporains, mais pourquoi pas des classiques ? (risk, cluedo, keynes, etc...)

"Le Capital" de Karl Marx.

alors il y en a pas mal :

la main invisible du marché c'est Adam Smith économiste anglais... Tu peux toujours lire la richesse des nations... et ses gouroux Milton friedman notamment (beurk...)

Schumpeter : capitalisme, socialisme et démocratie

Keynes théorie générale de l'emploi de l'intérêt et de la monnaie

karl marx bien sur le capital


après de la culture gé très orienté :-)

serge latouche : le pari de la décroissance, Survivre au développement : De la décolonisation de l'imaginaire économique à la construction d'une société alternative

stiglitz la grande désilusion/ un autre monde contre le fanatisme du marché

[edit] cela me revient : la mondialisation n'est pas coupable krugman

et celui la vitale : Mythes et paradoxes de l'histoire économique (Broché)
de Paul Bairoch

ah bien sur j'oubliais : blog indispensable celui de paul jorion pour comprendre l'économie "moderne" et ses bouquins : l'argent mode d'emploi par exemple... Et tu peux rajouter les articles du site de contre info..

Pas cher et agréable : Frédéric Lordon - Jusqu'à quand ? chez Raisons d'Agir

greuh

merci pour vos réponses :pouicok:

Il y a aussi un petit essai de vulgarisation de 1916 d'un certain Lénine :
"L'Impérialisme, stade suprême du capitalisme".

Tu peux essayer les "Antimanuels d'économie" de Bernard Maris (chez Bréal).

Cher, exigeant, épais, pas facile à trouver mais que si tu le trouves et tu le lis, tu me pretes voire me le revends ou mieux me fais une fiche de lecture :mrgreen:



Le capitalisme prospère ; la société se dégrade. La croissance du profit s'accompagne de celle de l'exclusion. La véritable crise n'est pas celle du capitalisme, mais celle de la critique du capitalisme. Trop souvent attachée à d'anciens schémas d'analyse, la critique conduit nombre de protestataires à se replier sur des modalités de défense efficaces dans le passé mais désormais largement inadaptées aux nouvelles formes du capitalisme redéployé. Cette crise, Eve Chiapello et Luc Boltanski, sociologues, l'analysent ... Lire la suite à la racine. Ils tracent les contours du nouvel esprit du capitalisme à partir d'une analyse inédite des textes de management qui ont nourri la pensée du patronat, irrigué les nouveaux modes d'organisation des entreprises : dès le milieu des années 70, le capitalisme renonce au principe fordiste de l'organisation hiérarchique du travail pour développer une nouvelle organisation en réseau, fondée sur l'initiative des acteurs et l'autonomie relative de leur travail, mais au prix de leur sécurité matérielle et psychologique. Ce nouvel esprit du capitalisme a triomphé grâce à la formidable récupération de la "critique artiste" - celle qui, après Mai 68, n'avait eu de cesse de dénoncer l'aliénation de la vie quotidienne par l'alliance du Capital et de la bureaucratie. Une récupération qui a tué la "critique artiste". Comme, dans le même temps, la "critique sociale" manquant le tournant du néocapitalisme et demeurait rivée aux vieux schémas de la production hiérarchisée, on la trouva fort démunie lorsque l'hiver de la crise fut venu. C'est à une relance des deux critiques complémentaires du capitalisme qu'invite cet ouvrage sans équivalent.

greuh dit:Pas cher et agréable : Frédéric Lordon - Jusqu'à quand ? chez Raisons d'Agir
greuh


oui l'excellent frédéric lordon : il a d'ailleurs enregistré une série d'émissions chez daniel mermet pour expliquer la crise financière, à écouter sur leur site internet...

Un billet malhabile mais qui a le mérite d'exister : http://lectureslibres.blogspot.com/2008 ... quand.html

A noter qu'il est auteur d'un intéressant article sur le Monde Diplo de février 2010.
greuh

Freakonomics (Levitt & Dubner)

http://www.amazon.fr/Freakonomics-Steve ... 288&sr=1-1

http://www.marianne2.fr/Frederic-Lordon ... 89692.html :)

greuh

Une idée comme cela.... écouter B-FM, au vu de tes interventions, tu risques de trouver cela assez désagréable :-) , j'y vois quand même un intérêt beaucoup de mots clés et de concept que tu peux capter à la volée ce qui peut de permettre de voir le fonctionnement d'une petite partie du business (la bourse et ses à-cotés)... Tu n'auras pas une analyse technique et fondamentale (quoique sur certaines interviews (plutôt le matin) mais tu risques de mieux capter certains fonctionnements (analyses techniques, positions intra-day l'après midi) )

Et puis si cela ne te plait pas, cout d'achat raisonnable... :-)

Je suis à la recherche d'une radio, mais je cherche un truc assez précis (je voudrais une radio FM/OC/OM/OL des années 80-90, au look Selena/Grundig).

greuh

alighieri dit:tout est dans le titre, je me suis mis à lire qques bouquins d'éco il y a un an, j'ai envie d'approfondir, après on va faire comme pour les jeux ; je cherche un bouquin d'économie...
- difficulté de lecture moyenne : je suis un bon lecteur d'essais, mais en éco je manque de culture, je suis plus philo/littérature, j'ai des lacunes
- je cherche un auteur évidemment qui pense, pas un type qui va reproduire les poncifs sur la main invisible de fer qui s'autorégule dans son gant de velours
- je pensais spontanément à des contemporains, mais pourquoi pas des classiques ? (risk, cluedo, keynes, etc...)


Tu lis l'anglais, ou seulement le français?

Bon, vu que pas mal d'internautateurs pronent la vision alternative, je prends la bannière du classique et du néo-classique. On est pas forcément obliger de militer pour les idées qui y sont, mais ne pas les connaître est une faute...

Les gros classiques
Wealth of Nations, d'Adam Smith. La Base sans quoi rien ne se pense.
Principles of Political Economy and Taxation, de Ricardo. Moins chiant que le précédent, super intéressant sur plein de sujets. Permet de comprendre les principes qui régissent la pensée du libre-échange.
Une fois que tu as lu ces deux ouvrages, tu sais si tu peux encaisser les autres classiques ou si tu jettes l'éponge... :wink:

Les Rigolos
Freakonomics, de Levitt et Dubner. The Armchair Economist de Landsburg. More Sex is Safer Sex de Landsburg. Ou comment démontrer des trucs totalement inapplicables, loufoques ou étonnants grâce aux sciences économiques. L'intérêt ? C'est démontré, pas affirmé. Et très facile à lire.

Daniel Cohen est un monsieur très intelligent qui mène la pensée française en termes d'économie. Il a produit quelques ouvrages faciles d'accès. En particulier :
Trois leçons sur la société post-industrielle. Décrit la transition actuelle de la société industrielle vers la société post-industrielle. Eclairant.
Richesse du monde, Pauvreté des Nations. Combat l'idée que la mondialisation est la source maléfique de toutes les crises actuelles. Clair, brillant. D'autres sur le sujet (Nos temps modernes, la mondialisation et ses ennemis).

Ailleurs
The Elusive Quest for Growth de Easterly. Ou pourquoi les politiques de soutien aux pays pauvres ont échoué depuis cinquante ans. Déprimant, mais nécessaire.
Power and Plenty de Findlay et O'Rourke. Le commerce et la guerre, dans le monde entier, de l'an mil à l'an 2000. Une gigantesque et exceptionnelle vision d'ensemble. Nécessite de solides bases en histoire quand même.
Et bien sûr, à l'extrême limite du spectre de l'éco, il y a toujours l'indispensable Gun, Germs and Steel de Diamond, sur les raisons fondamentales qui ont permis à l'Europe de prendre une avance significative sur le reste du monde de la Renaissance au 20ème siècle.

MrSel dit:Bon, vu que pas mal d'internautateurs pronent la vision alternative, je prends la bannière du classique et du néo-classique. On est pas forcément obliger de militer pour les idées qui y sont, mais ne pas les connaître est une faute...
Les gros classiques
Wealth of Nations, d'Adam Smith. La Base sans quoi rien ne se pense.


En ayant établi qui était le prophète, laisses-tu encore place à la pensée ? Pour moi, c'est comme les citations de Marx à tout va...

Je ne réagis pas tant à la présence du livre dans la liste qu'à l'apologie que tu en fais, qui semble manquer de détachement...
greuh

MrSel dit:
Freakonomics, de Levitt et Dubner.


Tiens, je viens juste de terminer Super Freakonomics, la suite de Freakonomics.

Il traite de :

- La prostitution
- De la générosité... ou pas
- Du terrorisme
- Du refroidissement climatique


Si vous avez aimé le premier, vous aimerez le deuxième :pouicok:

En ayant établi qui était le prophète, laisses-tu encore place à la pensée ?


Oui. Je reconnais toutefois que ma formule à l'emporte-pièce a bien mérité une critique outrancière. :pouicok:

On doit passer par Euclide et Pythagore avant de s'attaquer à Bolzano-Weierstrass, c'est comme ça. On commence avec Jeux interdits avant de tenter des morceaux de Slash. Ca n'empêche pas d'aller plus loin, c'est juste qu'il y a les fondateurs et que pour les admirer, les combattre ou les dépasser, j'affirme qu'il est nécessaire de les connaître.

Et ce que je pense, c'est que pour accepter ou combattre les idées de Smith, il faut l'avoir lu. Et que pour aller plus loin que la conversation de bistrot, lire les classiques est une étape importante.

Bon, après, je soutiens la liberté d'expression. Si quelqu'un veut prétendre que Smith n'a postulé que des inepties sans l'avoir lu, qu'il le fasse. Pas le genre de truc qui m'empêche de dormir.

Bon, sinon, pour sortir du théorique, je vais apporter un exemple de ce que Smith peut apporter à la compréhension des phénomènes économiques. Il y a quelques années, un candidat à la présidentielle a affirmé qu'il fallait "travailler plus pour gagner plus" et qu'il "était impossible de croire qu'en travaillant moins on peut gagner plus". Ben, Smith démontre le contraire. Il suffit, par exemple, de se spécialiser dans son travail. Ou de bénéficier d'un progrès technologique. Ou d'augmenter le capital consacré à la création de valeur. En plus, c'est dans le premier chapitre, même une feignasse comme moi peut accéder à cette réflexion :wink:

Comme je le disais, je m'opposais juste à la petite phrase, pas à la présence du livre dans la liste, et j'adhère à ton propos.

Par contre, la littérature XVIII (et XIX), ce que c'est pesant...
greuh, feignant ;)