Je vous conseille vivement de lire ce livre qui vient de sortir tout frais aujourd’hui…je l’avais pré-commandé !
Et dire que je n’ai toujours pas vu la série ! (mais j’ai lu le roman de Walter Tevis)
Remarquable d’anecdotes et de superbes photos !
Les chapitres traités : Jusqu’où va la vraisemblance dans cette série ? Quelle était la place des femmes dans les clubs d’échecs à l’époque ? Quels joueurs, quelles joueuses, ont inspiré les personnages ? Quelle était l’ambiance dans les tournois ? Faut- il être surdoué pour jouer aux échecs ? Faut-il se droguer pour visualiser mentalement une partie d’échecs ?
Moi j’ai vu la série, y’a déjà pas mal de temps, et j’ai adoré ! après, j’ai pas le niveau pour trier le vrai du faux de ce qui est dit par rapport aux échecs mais c’est ça qu’est génial ; pas besoin de savoir !
Après Elisabeth et Johnny, c’est au tour de Beth de se faire disséquer.
Avec ses copains, il aurait pu avoir l’idée d’en faire un escape game, il a déjà commis la chose
Bon, contentons nous de vérifier si les vérifications ont bien été faites
Sérieusement :
Faut- il être surdoué pour jouer aux échecs ? Faut-il se droguer pour visualiser mentalement une partie d’échecs ?
Est-ce digne de journalistes… de ceux qui opèrent dans le Monde ou le Courrier Internationnal ?
Maxime, à quoi carbures-tu ?
Je veux bien, moi, qu’on fasse dans la vulgarisation de ce jeu trop cantonné par le passé aux classes bourgeoises de la société. Mais quelle peut être la réaction de la ménagère de moins de 50 ans, si l’un ou l’une de ses enfants lui réclame un jeu pour Noël ?
Il existe des choses intéressantes sur le sujet à regarder, par exemple :
Par rapport à la pratique des tournois, ce qui m’a le plus gêné dans la série, c’est la quasi absence des parties nulles. Or le partage du point, surtout au niveau où évolue Beth Harmon, c’est très fréquent. Dans le série, on a l’impression que toutes les parties se terminent par une victoire…
Après Elisabeth et Johnny, c'est au tour de Beth de se faire disséquer.
Avec ses copains, il aurait pu avoir l'idée d'en faire un escape game, il a déjà commis la chose ;)
Bon, contentons nous de vérifier si les vérifications ont bien été faites ;)
Bonjour Gabriel Ombre,
As-tu lu ce livre ?
Pour en parler c'est mieux, non ? Si tu l'as lu je veux bien qu'on en parle. Si tu ne l'as pas lu...ben faut le lire...pour en parler.
Je le trouve très bien conçu. Les informations (anecdotes, hommage aux femmes joueuses, histoire des échecs, etc.) + de magnifiques photos rendent ce livre très instructif.
Les intitulés des chapitres ne font que reprendre les questionnements, les préjugés, les images d'Epinal liés à la fameuse série, au monde des échecs.
Je ne suis pas un lecteur du Monde, ni du Courrier International (avec un seul N !) (côté presse suis plutôt Charlie Hebdo), donc je n'ai rien de particulier à reprocher à ces auteurs, rien de particulier non plus à encenser ces auteurs.
Impossible de faire l’impasse sur l’école soviétique d’échecs.
Botvinnik (voir à la lettre B de l’abécédaire) est considéré comme le patriarche de cette école (Kasparov sera son élève).
Le championnat d’échecs d’URSS était considéré comme le plus difficile au monde. L’État soviétique a formé et pensionné de nombreux champions.
En 1924, Nikolaï Krylenko, ministre-commissaire du peuple de la justice, a diffusé parmi les joueurs d’échecs un document intitulé « Les principes du développement ultérieur de l’art échiquéen en Union Soviétique » avec comme slogan: « Le jeu d’échecs est une arme puissante de la culture intellectuelle ».
En 1972, la guerre froide se joue sur l’échiquier entre Fischer (voir à la lettre F) et Spassky. Un américain, seul, contre toute l’armada de conseillers soviétiques qui vont épauler Spassky (analyse des parties pendant les ajournements).
Si Fischer s’avère très pénible dans ses exigences, l’URSS et son fidèle et terrible KGB n’est pas en reste. Inspection de la salle, accusation de tricherie à l’encontre de Fischer, etc.
Le jeu d’échecs comme arme politique…Apportons les échecs aux travailleurs !
Déclamer un slogan ne suffit pas pour gagner. Le mauvais garçon de Brooklin en fait la démonstration en gagnant contre l’empire, l’emprise soviétique !
Oui, j’avoue, je n’ai pas parlé du livre. Celui là, je ne l’ai pas lu. Et je pense que maintenant, après ton message, je n’en ai vraiment pas envie car il restera à chaque fois le souvenir de tes mots que j’ai trouvés blessants.
Alors, je tentais maladroitement un brin d’humour au ton potache et sans doute pas vraiment fin.
J’en ai lu, des pages de Joffrey Ricome. Je me souviens plus particulièrement des témoignages qu’il avait recueilli des guitaristes de Johnny. Un livre très bien écrit, très touchant.
Avec Corentin Lamy et un autre journaliste dont le nom m’échappe, ils analysent certaines séries télévisées à succès comme The Crown. Je crois bien me rappeler que ça s’appelle le Vrai du Faux. Donc, a priori, ils remettent ça avec The Queen’s Gambit.
Pourquoi pas.
Mais là où je m’interroge surtout, ce sont les fameux intitulés. C’est quand même assez provocateur, non ?
Donc, comme tu les mets sans filtre avertisseur, c’est un tout petit peu normal que je réagisse, non ?
Je fais comment pour deviner que ce sont juste des stéréotypes qui vont être corrigés dans le texte ?
Bon, je suis plutôt amateur de mauvaise foi et je me disais bien que ça allait beaucoup trop loin pour qu’il n’y ait pas une petite anguille sous roche. Mais comment en être sûr ?
Ceci dit, oui, je suis lecteur du monde et même abonné ainsi que du Courrier International. Mais ce n’est pas vraiment grave.
A propos, merci d’avoir fait remarquer cette admirable faute… Pourquoi l’as-tu fait ? Pour me rabaisser ? Alors, je n’avais qu’à me relire et l’affaire n’existerait pas. Mais ce classique d’attaquer quelqu’un sur son orthographe me montre seulement un côté révélateur de ta personnalité, avec 2 n mais sans haine.
Maintenant, je n’interviendrais plus dans ce fil comme ça tu seras tranquille pour poursuivre ton abécédaire. Je ne contrarierai pas tes choix.
Gabriel Ombre dit :Oui, j'avoue, je n'ai pas parlé du livre. ameux intitulés. C'est quand même assez provocateur, non ?
Maintenant, je n'interviendrais plus dans ce fil comme ça tu seras tranquille pour poursuivre ton abécédaire. Je ne contrarierai pas tes choix.
Bonjour Gabriel Ombre et désolé si je t'ai vexé.
Ce n'était pas mon intention.
J'avoue, je m'emporte contre ceux qui critiquent un livre sans l'avoir lu. On voit ça un peu partout aujourd'hui : affirmer sans connaitre, juger sans arguments.
Tu dis :"Alors, je tentais maladroitement un brin d'humour au ton potache et sans doute pas vraiment fin." Suis parti au quart de tour et j'ai mal interprété. C'est le risque de ce forum où, souvent, on écrit plus vite que son ombre !
Bref, je n'avais pas besoin de te répondre de cette façon, un peu maladroite. Ma remarque sur l'orthographe était inutile, je le concède.
Je l'avais précisé en préambule de ce sujet : je le veux convivial, divertissant, ouvert à tous, sans prétention.
Juste discuter autour de l'échiquier.
Je comprends ta réaction et ton dernier retour intéressant.
Je suis, sur ce forum comme autour de moi plutôt respectueux. Donc je souhaite que tu reviennes intervenir-contredire sur ce post.
Je maintiens que ce livre est vraiment très intéressant.
Concernant l’image avec les rois inactifs, je rappelle qu’ils “prennent vie” quand la fin de partie s’annonce !
OverWhirl dit: C’est Marrant, à l’image du contexte, Fischer et Spassky ne se sont pas beaucoup mélangé
Pareil, je trouve ça finalement intrigant et “titillant”. Pour Fisher et Spassky, je crois que c’est ce que certains qualifieraient d’un jeu positionnel, peut-être une partie fermée.
Né en Allemagne, Emanuel Lasker va battre les grands maîtres de l’époque. Steinitz, Marshall, Tarrash, Bird, Blackburne, Pillsbury, etc.
En 1933, Lasker, juif, voit ses biens confisqués par les allemands. Chassé il s’installe aux USA.
Il est l’auteur de nombreux ouvrages théoriques sur les échecs.
Philosophe, mathématicien, « Lasker savait sourire de ses propres erreurs sur l’échiquier, conscient que la perfection n’est pas de ce monde. » (Reuben Fine)
A propos de Pillsbury, Lasker n’a pas eu à l’affronter titre en jeu dans un match mais je me souviens avoir lu qu’en fait, il y tenait pas trop. Rappelons aussi que Lasker a eu chaud dans son match face à K. Schlechter : la rencontre s’est terminée par une égalité de point alors que le challenger menait avant la dernière partie… partie qu’il a failli gagné en plus.
En effet Lasker craignait la rencontre contre Pillsbury.
Pillsbury
Mais prématurément emporté par la maladie (Syphilis) Pillsbury n’a pas eu l’occasion de défier Lasker pour un titre de champion du monde. Kaparov a donné Pillsbury favori…
Pour gagner sa vie Pillsbury se dissimulait pour faire jouer l’automate Ajeeb.
Un article très intéressant sur les automates-échecs ICI.
A noter ce bon roman : Quatrième de couverture : C’est un étrange spectacle qui se déroule en ce jour de mars 1770 dans une salle du château de Schönbrunn, en présence de l’impératrice d’Autriche Marie-Thérèse et de la fine fleur de l’aristocratie européenne. Face à face, un homme assis devant une table et un grand automate en costume turc. Entre eux, un jeu d’échecs… Et sous les yeux ébahis de l’assemblée, la machine vainc l’homme : échec et mat ! Les ovations sans fin montent vers le génial et séduisant inventeur Wolfgang von Kempelen. Nul ne devine que, dans les entrailles de l’automate intelligent, se cache un joueur prodige : Tibor le nain, génie des échecs, inconnu et misérable… Des geôles de Venise aux salons de Vienne, Kempelen le baron libre-penseur et Tibor le candide se découvrent et se déchirent, réunis malgré eux par un secret qui peu à peu les conduira l’un à la dépravation et au crime, l’autre à l’amour.
Jeune prodige américain, anti-esclavagiste en pleine guerre de Sécession, il est le spécialiste des parties à l’aveugle. Il vient jouer à Paris dans le célèbre Café de la Régence.
Il finira sa vie souffrant de délires de persécution…comme Fischer ! (voir à la lettre F)
Sa célèbre partie dite de l’Opéra est entrée dans la légende échiquéenne.
Morphy à gauche
Vous pouvez la rejouer : Paul Morphy – Duc de Brunswick et Comte Isouard
Paris, 1858, défense Philidor : 1. e4 e5 2. Cf3 d6 3. d4 Fg4 4. dxe5! Fxf3 5. Dxf3 dxe5 6. Fc4 6. … Cf6? 7. Db3! De7 8. Cc3! 8. …c6 9. Fg5 9. … b5 10. Cxb5! cxb5 11. Fxb5+ Cbd7 12. 0-0-0! Td8 13. Txd7! 13. … Txd7 14. Td1 De6 15. Fxd7+! Cxd7 16. Db8+! (Morphy sacrifie sa dame pour forcer le mat) Cxb8 (Forcé. Le mat arrive, mais les Noirs ne peuvent rien faire d’autre) 17. Td8 mat
Abécédaire anecdotique des joueurs d’échecs
Najdorf (1910-1997)
C’est en participant à la 8ème Olympiade, en Argentine, pour l’équipe de la Pologne qu’il apprend l’invasion de son pays par les nazis en 1939. Juif polonais il comprend le drame qui attend son pays et décide de rester en Argentine. Il est l’élève de Dawid Przepiórka, champion de Pologne, qui sera arrêté et tué par les nazis. (à propos de Przepiórka, lire les pages très émouvantes dans le roman “La diagonale Alekhine” de Arthur Larrue, Gallimard 2021) Il obtient la nationalité argentine en 1944. Sa famille est exterminée en Pologne. En 1950, il devient Grand Maïtre International.
La variante Najdorf de la défense sicilienne sera beaucoup jouée par Fischer (voir à la lettre F), Kasparov, Anand ou le français Vachier-Lagrave.
1. e4 c5 2. Cf3 d6 3. d4 cxd4 4. Cxd4 Cf6 5. Cc3 a6 C’est une variante agressive et assez compliquée à jouer.
« Quand Boris Spassky vous offre une pièce, vous feriez bien d’abandonner sur le champ. Mais quand Mikhail Tal offre une pièce, il vaut mieux continuer à jouer, car il pourrait vous en offrir encore une, puis une autre, et qui sait ? » (Najdorf)
Il me semble que Morphy est le joueur qui avait la plus grande différence de niveau avec les joueurs de son époque. Il écrasait des joueurs que Steinitz battra difficilement quelques années plus tard.
Oui j’allais le dire. Je ne sais pas si tu t’inspires d’un livre ou s’il s’agit d’un travail de synthèse (je penche pour la 2ème proposition) en tout cas c’est parfait. Intéressant, documenté et concis
kibitzerCripure dit :La variante Najdorf de la défense sicilienne sera beaucoup jouée par Fischer (voir à la lettre F), Kasparov, Anand ou le français Vachier-Lagrave.
1. e4 c5 2. Cf3 d6 3. d4 cxd4 4. Cxd4 Cf6 5. Cc3 a6 C’est une variante agressive et assez compliquée à jouer.
Hello,
Je me suis remis à jouer récemment après de longues années d'abstinence. J'espérais pouvoir jouer avec Anya Taylor-Joy mais pas de chance, elle n'a pas l'air souvent dispo. Bref, histoire de me remettre dans le bain, j'ai investi dans des bouquins sur les ouvertures. A mon niveau, essayer d'utiliser la plupart des ouvertures populaires chez les maîtres serait contre productif. Mais pour la culture, qu'est-ce que c'est passionnant de les étudier pour comprendre l'évolution de la théorie, et notamment ce coup a6 qui paraît sorti de nulle part ! Le niveau de ces grands joueurs est stratosphérique...
Quatrième de couverture : 
