[Déplacement à partir du sujet sur La Horde du Contrevent] L'écriture et ses inclusions (intestinales)



Il est si nul que ça ce  projet de jeu ?! C’est dommage … ça semblait intéressant au départ …

Delavegue dit :
oeil dans la bouche dit :
Uphir dit :
oeil dans la bouche dit :Cherchez pas de logique dans les paniques morales de la droite réactionnaire, vous allez vous faire des noeuds au cerveau. "Mépris des minorité" c'est à peu près le seul angle d'analyse qui donne un vague sens à leur élucubrations ...

A vouloir tant caricaturer, alors faut-il parler de la "gauche bien-pensante" en opposition ?

Il faut se mettre à jour, on dit "wokisme" maintenant quand on essaye de brasser du vent.

Sérieusement, une évolution du langage qui vise à permettre à des individus de se sentir moins mis à l'écart ça pose de problème à qui ? À des vieux réacs qui aimerait invisibiliser les individus en question.

Perso je m'en tape de l'écriture inclusive, je l'utilise pas mais j'arrive à la lire sans aucun soucis. Mais je sais bien ce qui se cache derrière les critiques, il faut pas se voiler la face là dessus.


Ben moi ça me gêne ! Je trouve très désagréable la lecture d'articles en écriture inclusive car ça alourdit toutes les phrases, en plus d'être complètement inutile car on comprend le propos de même façon, même sans son utilisation. Il faut avoir un sérieux problème pour se sentir exclu quand on dit "les joueurs jouent" plutôt que "les joueur.se.s jouent" ou encore "les joueuses et les joueurs jouent".

Maintenant on l'utilise même à l'oral "le jeton première joueuse", "joueuses et joueurs" avec joueuses en premier. Autant dire uniquement "joueuses" et mettre le féminin ""dominant"" par rapport au masculin non? Comme ça, on sera débarrassé de tous ces débats stériles sur la langue française.

cette idée est interessante mais certains l'excluent catégoriquement...

d'ailleurs quelqu'un a dit...

"Il faut avoir un sérieux problème pour se sentir exclu quand on dit "les joueuses jouent" plutôt que "les joueurs jouent""

comme quoi surprise
 

sgtgorilla dit :

Il est si nul que ça ce  projet de jeu ?! C'est dommage ... ça semblait intéressant au départ ...

Il est excellent. C'est juste que les règles sont mal écrites !

Bonjour,

Voici ma réflexion sur ce sujet.

Lorsque je lis un texte, je l’entends comme si je le lisais à voix haute bien que ce soit dans ma tête.
Donc, lorsque je lis : “les joueur.se.s jouent”, “j’entends” : “les joueurs jouent”.

Comment pourrais-je “l’entendre” autrement ?
On voit bien d’abord “joueur”; il me semble impossible de voir “joueuse”.
Où alors, je lis “joueur” “se” “s” “jouent” et là, et bien c’est illisible.

Ceci dit, j’ai toujours considéré l’emploi du mot Joueur pour le jeu comme étant générique.
De la même façon que l’on dit “l’Homme” pour désigné l’humanité.

hop !

Pas de mal de gens ont maintenant pris part au “débat” sur ces fameuses règles rédigées à l’inclusive.

On ne voit naturellement pas le genre de la personne derrière. Mais ce serait intéressant de savoir qui pense quoi et qui est le plus impliqué dans la lutte pour cette cause, les hommes ou les femmes?

Réponses possibles: homme, femme, ne sait pas, pour, contre, je m’en fous mais je veux que ce soit en inclusif, je m’en fous mais je ne veux pas. Et pour ne pas oublier le sujet initial: le jeu a l’air top,  je veux en savoir plus, je m’en fous je suis là pour troller.
Je me lance: homme - contre - je veux en savoir plus

homme - ni pour ni contre bien au contraire

Moi aussi, j’ai hâte d’en savoir plus sur le jeu, j’avais adoré l’œuvre, j’espère qu’on retrouvera des sensations similaires

Bonjour,

Le souci surtout, c’est que c’est insoluble.

Le postulat de départ, si j’ai bien compris, étant l’égalité.
Mais quid des LGBTQIA+ etc.

Je lis : “Être agenre, ou neutrois, signifie qu’on ne s’identifie à aucun genre.”
On ne peut, dans ce cas, ni dire joueur (masculin), ni dire joueuse (féminin).

Back to square one.

Hop !

Homme. Je m’en fous mais je ne veux pas (parce que j’écris beaucoup et que j’ai la flemme de changer mes pratiques). Le jeu ne m’intéresse pas spécialement, mais vous m’avez donné envie de lire l’auteur qui l’a inspiré.

ThierryLefranc dit :Bonjour,

(...)

Ceci dit, j'ai toujours considéré l'emploi du mot Joueur pour le jeu comme étant générique.
De la même façon que l'on dit "l'Homme" pour désigné l'humanité.

hop !

a quoi sert le terme humain alors ? homme n'est pas générique c'est le mâle de l'espèce humaine...ce n'est pas anodin si des hommes ont choisi de parler d'Homme pour les humains.

en plus, le mot existe cheeky(pas besoin de créer iel)

avec la règle "le masculin domine" en grammaire (pardon, comprenez on utilise les mots masculins mais cela veut dire les deux...pourquoi ne pas avoir choisi le terme féminin du coup...surprise) "joueur" parait neutre a tout le monde...c'est logique car perpétré depuis très longtemps. 

en soi cela ne changera pas grand chose mais comme souvent pleins de petite choses insignifiantes qui s'accumulent provoquent de grandes choses...

pour la forme

ne sait pas, je m'en fous, le jeu a l'air intéressant...

ThierryLefranc dit :
Ceci dit, j'ai toujours considéré l'emploi du mot Joueur pour le jeu comme étant générique.
De la même façon que l'on dit "l'Homme" pour désigné l'humanité.

 

C'est le cas de la majorité des gens, sauf de quelques uns, qui, plutôt que de se battre efficacement contre les inégalités, s'attaquent à la langue, parce que ça ne coûte pas grand chose. Même si ça ne sert à rien. Parce que, si les mentalités ne changent pas, ce ne sont pas ces élucubrations linguistiques qui changeront la donne.
En Allemagne, le féminin "l'emporte" sur le masculin et pourtant, les Allemandes n'ont rien à envier aux Françaises.

Acathla dit :


avec la règle "le masculin domine" en grammaire (pardon, comprenez on utilise les mots masculins mais cela veut dire les deux...pourquoi ne pas avoir choisi le terme féminin du coup...surprise)

Ce n'est pas le cas dans toutes les langues. Et pourtant, même dans ces pays, la situation des femmes est globalement la même. Donc, bon, a priori, modifier la grammaire ne changera pas la donne (mais ça, on le savait déjà en fait). surprise

les lois n’empêchent pas de voler, Alors ça ne sert à rien d’en faire…

confussuce 3eme siècle avant notre air

surprise

changer la manière d’écrire un texte, ne change pas grand chose pour la lecture…alors autant le faire…

confussuce 2eme siècle avant notre air


quelques uns ne s’attaquent qu’à un problème a la fois et hiérarchisent les problèmes…pour au final s’attaquer à quoi ?

pas un expert mais en allemand, le pluriel ressemble au féminin, pas sur qu’il domine…en plus il y a trois groupes avec le neutre, les pouvoirs sont mieux repartis cheeky

Acathla dit :pas un expert mais en allemand, le pluriel ressemble au féminin, pas sur qu'il domine...

Ton estimation est proche de mes constatations, effectivement, donc ce n‘est pas vraiment comparable avec l‘ortographe et la grammaire françaises.
 

Acathla dit :
en plus il y a trois groupes avec le neutre, les pouvoirs sont mieux repartis 

Ça ne tient pas debout, le neutre „allemand“ n‘a rien à voir avec ce que tu veux y interpréter. Quant à la répartition des pouvoirs, je suppose que tu voulais plutôt évoquer les genres.
Docky dit :
Acathla dit :pas un expert mais en allemand, le pluriel ressemble au féminin, pas sur qu'il domine...

Ton estimation est proche de mes constatations, effectivement, donc ce n‘est pas vraiment comparable avec l‘ortographe et la grammaire françaises.
 

Acathla dit :
en plus il y a trois groupes avec le neutre, les pouvoirs sont mieux repartis 

Ça ne tient pas debout, le neutre „allemand“ n‘a rien à voir avec ce que tu veux y interpréter. Quant à la répartition des pouvoirs, je suppose que tu voulais plutôt évoquer les genres.

tu me prêtes des interprétations en fonction de ta grille de lecture...

le neutre(das) s'appelle ainsi en français (en allemand tu me le diras surement, peut être d'ailleurs que le terme est mal choisi/traduit en français...)

il y a bien 3 groupes non ? der, die et das (pour ne pas "genrer" puisque cela vous gêne tant...) pour le singulier

quand on est 3 le pouvoir est mieux reparti que quand on est 2 non ?

en plus en français c'est pas vraiment 50-50 , oui là c'est à interpréter...surprise

 

Acathla dit :
pas un expert mais en allemand, le pluriel ressemble au féminin, pas sur qu'il domine.

C'est-à-dire. Il "domine" comme le "masculin" domine en français. Evidemment avec des spécificités de la langue. Mais quand tu croises 3 mecs dans la rue, en allemand, on dit "Elles". Le pronom pluriel est toujours le même (quel que soit ce que tu désignes) et il est identique au pronom féminin (à l'écrit, il prend une majuscule, mais sinon, c'est le même mot, la même prononciation).
En français non plus, le masculin ne domine pas. Il y a un usage qui ne pose aucun problème si on l'utilise correctement.
Tu peux vouloir utiliser de nouveaux mots comme "joueureuse", mais, pour beaucoup de personnes, femmes et hommes, c'est inutile et difficile à lire. Tout simplement parce que, contrairement à ce qu'on essaye de nous faire, quand on lit le mot "joueurs", la plupart des gens savent qu'on parle de personnes (dont on en connait ni le genre, ni la couleur de peau, ni l'âge,...). Et qu'il n'y a donc besoin de rien d'autre.

C'est comme autrice, qui se répand en ce moment. Ce mot me fait frémir. Parce qu'il met plus en avant la condition de femme que la condition d'auteur. Et, de mon point de vue, ça ne fait qu'augmenter la discrimination. Oui, je peux me tromper, mais je vois mal comment une différenciation de mots pourrait amener à un traitement égalitaire. Et donc, je continue à utiliser le mot "auteur" quand je parle d'une femme qui exerce cette profession, parce que je pense que vouloir utiliser 2 mots différents pour la même chose, ça ne peut amener que de la discrimination.

je m’en remets à Docky pour l’allemand…“Ton estimation est proche de mes constatations, effectivement, donc ce n‘est pas vraiment comparable avec l‘ortographe et la grammaire françaises.”

en français le masculin domine, c’est inculqué comme cela…c’est dur de changer, je le comprends.

sauf que cette phrase sous entend quelque chose qui n’est pas le cas en allemand (le féminin domine, ce n’est pas le cas (peut être j’en sais rien…mais j’ai un doute quand même) dans la société), tu l’as dit toi même.

dans l’absolu il faudrait un terme neutre pour une activité (jouer/écrire) qui n’incluerait pas un genre (parce que là c’est le cas…) mais quand on voit ce que peut amener un petit changement (quelques points…)…j’imagine même pas comment cela pourrait être possible.

il n’y a qu’a voir humain et Homme…le terme existe pourtant…

Acathla dit :
en français le masculin domine, c'est inculqué comme cela...c'est dur de changer, je le comprends.

sauf que cette phrase sous entend quelque chose qui n'est pas le cas en allemand (le féminin domine, ce n'est pas le cas (peut être j'en sais rien...mais j'ai un doute quand même) dans la société), tu l'as dit toi même.
Quand on m'a appris l'allemand, on m'a dit que le pluriel allemand, c'était le contraire du français, c'est le féminin qui "dominait". Entre guillemets, parce que, même il y a 30 ans, l'expression était déjà obsolète en français. Il n'y a pas de "domination" au sens sous entendu ici. Et, surtout, la domination qui est observée dans les sociétés occidentales, ne vient pas vraiment de la langue, mais des représentations que l'on fait. En allemand, le féminin est plus présent dans la langue, avec ce pluriel féminin, avec une capacité à féminiser les noms de métiers qui est beaucoup plus facile qu'en français, la présence d'un neutre dans la langue. En fait, ce que certains essayent de faire avec la langue française aujourd'hui, ça existe déjà dans d'autres langues. Et pourtant, ça ne change RIEN. Donc, espérer changer les comportements de société avec des modifications de la langue, c'est utopique. En tout cas, sur la question du genre, je ne vois rien qui va dans ce sens et j'ai déjà expliqué pourquoi je pense que ça peut même aboutir à l'effet inverse, ce qui serait un comble.
 

dans l'absolu il faudrait un terme neutre pour une activité (jouer/écrire) qui n'incluerait pas un genre (parce que là c'est le cas...)
Problème d'éducation, pas de langue. Si quand on dit "joueurs", penser à une fille t'est impossible, c'est que tu as un problème. Le terme est générique. Vouloir le genrer n'a pas de sens, sinon à vouloir créer une "guerre des sexes" stérile.
 
mais quand on voit ce que peut amener un petit changement (quelques points...)....j'imagine même pas comment cela pourrait être possible.
Mais qu'est-ce que ça change ? Toi, tu vois des femmes parce qu'on met un point, on t'explique juste que, sans point, on peut déjà voir des femmes. Le problème, c'est ton éducation, pas le mot employé.
 
il n'y a qu'a voir humain et Homme...le terme existe pourtant....

Aujourd'hui, le terme Humanité est très employée. Mais là encore, c'est un problème d'éducation.
Mais bon, on parle d'histoire de l'Humanité, pas de l'Homme, de catastrophes humanitaires,............
Même Histoire de l'Homme, ça ne se dit pas, on dit histoire de l'Humanité.
Et l'usage de Homme, mais aussi souvent en lumière un problème de patriarcat (Homme blanc par exemple, montre bien le problème de patriarcat quand il est usité).

Bon, je pense que je vais arrêter cette digression. Tu penses que mettre des points au milieu de phrase peut changer la vision que certains hommes ont de la femme, je pense que c'est un problème d'éducation et que tous les points du monde ne changeront rien si l'Education ne suit pas. Et je pense que genrer à outrance des noms de métier ne peut qu'amener de la discrimination (un peu comme si le nom d'un métier changeait en fonction de la couleur de peau ou de la religion de celui qui l'exerce, pour moi, c'est aussi ridicule de vouloir le changer en fonction du genre de la personne qui l'exerce).

Acathla dit :tu me prêtes des interprétations en fonction de ta grille de lecture...

Non.

Acathla dit :
le neutre(das) s'appelle ainsi en français (en allemand tu me le diras surement, peut être d'ailleurs que le terme est mal choisi/traduit en français...)

Dans l'absolu, c'est bien traduit, mais ça n'a pas la portée ni la définition qu'on se fait du mot "neutre" en général, et encore moins sur ce topic. C'est juste un troisième genre, je ne sais pas comment l'exprimer, il n'y a pas l'idée que c'est un truc entre féminin et masculin, ou encore un truc qui nie le masculin et le féminin.

Acathla dit :
il y a bien 3 groupes non ? der, die et das (pour ne pas "genrer" puisque cela vous gêne tant...) pour le singulier

Je vais essayer de faire vite pour ne pas gonfler à la lecture. Effectivement, l'article défini pluriel (pour neutre, féminin, masculin et tout le reste) est "die" qui correspond ou ressemble à l'article défini singulier féminin "die". Mais les adjectifs ne s'accordant pas comme en français, au nom commun qu'ils concernent, c'est bien moins prononcé / connoté en allemand. C'est un peu, je simplifie à l'extrême, comme si on n'avait que des adjectifs comme marron ou olive en allemand : une jupe marron, des pantalons marron. Donc, je trouve un peu inapproprié de parler de "(pré)dominance" du fémnin au pluriel en allemand.

Acathla dit :
quand on est 3 le pouvoir est mieux reparti que quand on est 2 non ?en plus en français c'est pas vraiment 50-50 , oui là c'est à interpréter...

C'est le mot "pouvoir" qui m'a fait tiquer.

Acathla dit :en français le masculin domine, c'est inculqué comme cela...c'est dur de changer, je le comprends.

Même à mon époque, cela n'était pas enseigné comme ça. Il n'a jamais été question de domination, et encore moins que ce qui n'est qu'une règle d'accord pour codifier un minimum l'usage de la langue (et s'assurer ainsi qu'un minimum de gens puissent se comprendre) ne soit une manière d'instaurer une échelle de valeur dans notre société. Lorsque je dis à ma famille "c'est un jeu pour quatre joueurs", ni ma femme, ni ma fille, ne se sentent exclues ou invisibles !

Puisqu'il m'est donné de côtoyer des violeurs, des agresseurs, et des auteurs de violences conjugales dans un cadre professionnel, je n'ai pas le souvenir qu'un seul d'entre eux, pour expliquer son passage à l'acte, m'ait déclaré : "ouais, mais en français, le masculin l'emporte sur le féminin, donc j'ai le droit !"

Bref, quand le combat pour l'égalité entre les hommes et les femmes ne consistera plus qu'à changer une règle d'accord de français, on aura, je crois, fait un sacré bond en avant.

loïc dit :

C'est comme autrice, qui se répand en ce moment. Ce mot me fait frémir. Parce qu'il met plus en avant la condition de femme que la condition d'auteur.

Cela ne me gêne pas. Je parle bien d'une avocate, d'une charcutière, sans avoir l'impression que je ne ramène cette personne qu'à son genre. Je me contente de la définir (sur le plan professionnel) tout en respectant et évoquant son sexe / genre, donc sans vouloir inutilement (et peut-être contre son gré) masculiniser sa dénomination.

Uphir dit :
Bref, quand le combat pour l'égalité entre les hommes et les femmes ne consistera plus qu'à changer une règle d'accord de français, on aura, je crois, fait un sacré bond en avant.

Exactement !