de vos lectures...

sylfraor dit:
6*M*A*S*H dit:Merci pour vos retours. Petite question complémentaire: y'a t'il des cycles, qui permettent de couper au bout de quelques tomes (comme dans l'assassin royal par ex), ou es-ce qu'on s'embarque pour l'intégrale quand on démarre?

Non. Le dénouement, c'est à la fin. Point.
Par contre, chaque tome anglais est un roman, donc avec une situation initiale, des perturbations, un dénouement épique...
Personnellement, j'ai calé mais je ne regrette pas les premiers tomes.

Pas mieux :)
Je partais pour 3 tomes (en Vf), puis j'apprends qu'il y en a 3 autres...j'ai du arrêter au 5 je pense :)

Ok merci, je vais passer mon tour je pense :)
Je plussoie très fortement Jaworski, c'est fou comme ce mec fait l'unanimité quand j'en discute avec des amateurs de littérature de genre.

Il faut que je trouve le courage d'en reprendre la lecture, alors.

6*M*A*S*H dit:Ok merci, je vais passer mon tour je pense :)
Je plussoie très fortement Jaworski, c'est fou comme ce mec fait l'unanimité quand j'en discute avec des amateurs de littérature de genre.

D’ailleurs, il passerait probablement auprès de lecteurs de littérature « classique », surtout pour son « même pas mort » qui n’est pas fortement genré (on n’est même pas sûr d’avoir des éléments fantastiques, peut-être n’est-ce que le reflet des superstitions chez les héros de l’histoire).

Tiens je vous conseille (j'aurais du le faire il y a bien longtemps d'ailleurs) "Dehors les chiens, les infidèles" de Maïa Mazaurette qui est son premier et pour le moment seul roman de fantasy qu'elle a sorti mais c'est du tout bon.
Et du même auteur mais en SF "Rien ne nous survivra - Le pire est avenir".
Dommage qu'elle n'écrive pas plus de romans.

Relecture d'une œuvre majeure de Philip K. Dick : Glissement de temps sur Mars (1964).
2004, sur une Mars fantasmée, vivent tant bien que mal des colons à la recherche d'une nouvelle vie, loin d'une Terre polluée et surpeuplée. Arnie Kott, sur Terre un plombier, sur Mars le chef tyrannique d'une compagnie de fourniture d'eau, règne sur la colonie. Quand il apprend que Manfred, un enfant autiste, pourrait avoir des visions du futur, il y voit une nouvelle source de profit. Il fait appel à Jack Bohlen, réparateur de son état, et lui-même ex-schizophrène, l'homme idéal pour « réparer » Manfred et le transformer en une machine à lire l'avenir.
L'histoire évoque étrangement une colonie américaine des années 60 dans l'Afrique des années 20, transposée sur Mars au début du XXIè siècle. Il ne faut pas s'en étonner quand on sait qu'en 1964, malgré son prix Hugo tout récent, Dick ne parvient à vendre aucun de ses romans de littérature générale.
Mais travestir la réalité n'est pas un problème pour un auteur comme Dick, si bien que la littérature de SF devient pour lui un moyen de gagner sa vie en publiant une série d'œuvres atypiques d'une originalité et d'une qualité littéraire inhabituelle pour le genre et qui finalement assoiront sa réputation.
De prime abord, Glissement de temps sur Mars délire beaucoup moins que les œuvres par lesquelles Dick est connu comme Ubik. On y retrouve la qualité littéraire du Maître du Haut-Château mais avec des personnages plus réussis et une histoire plus intéressante. Le roman contient bien quelques idées étranges, mais on est très loin des délires qui domineront jusqu'à la fin de la vie de Dick. C'est donc un roman plutôt soft, proche de la littérature générale, et où transpirent surtout l'immense amour de Dick pour ses personnages. C'est ce qui selon moi lui donne tout sa qualité.
Avec le recul, Glissement de temps sur Mars apparait comme l'une des cinq œuvres majeures de Dick avec Ubik, Substance Mort, Blade Runner, et Le Dieu venu du Centaure.

Je viens de terminer Servir froid de Joe Abercrombie.
A mon gout, c'est trop:
- trop systématique, tant dans le fond (situations qui se répètent sans grand changement... ils se battent quoi...) que dans la forme (on sent que l'auteur aime bien certaines expressions...)
- trop "gros" pour ce qui est de l'intrigue, et des descriptions de combats. Bref, trop "américain" pour moi (Jaworski est grand! :wink: )
- trop vulgaire
- trop sanglant (j'avais arrêté Premier sang du même auteur pour cette raison)
Je n'ai rien contre la vulgarité ou le sanguinolent si cela se justifie. Mais Abercrombie est à mon sens comme Grangé dans le domaine du thriller: ils se complaisent à décrire des trucs dégoutants. Cela n'apporte rien à l'intrigue, ralentit sa progression au contraire, et me déplait de ce fait.

eimef dit:(Jaworski est grand! :wink: )

T'as lu le bâtard de Kosigan , de Fabien Cerutti ? Il est à mon sens sur la marche juste en dessous de Jaworski mais du coup tellement haut par rapport à bien d'autres.

Mauvais Karma dit:T'as lu le bâtard de Kosigan , de Fabien Cerutti ? Il est à mon sens sur la marche juste en dessous de Jaworski mais du coup tellement haut par rapport à bien d'autres.

Non, je ne connais pas. Merci du conseil, je vais chercher ça! :)

Mauvais Karma dit:
eimef dit:(Jaworski est grand! :wink: )

T'as lu le bâtard de Kosigan , de Fabien Cerutti ? Il est à mon sens sur la marche juste en dessous de Jaworski mais du coup tellement haut par rapport à bien d'autres.

Ça ne plaira jamais aux Américains. Ça ne fait pas 700 pages !

pyjam dit:
Mauvais Karma dit:
eimef dit:(Jaworski est grand! :wink: )

T'as lu le bâtard de Kosigan , de Fabien Cerutti ? Il est à mon sens sur la marche juste en dessous de Jaworski mais du coup tellement haut par rapport à bien d'autres.

Ça ne plaira jamais aux Américains. Ça ne fait pas 700 pages !

Non, mais il y aura pas mal de volumes, ça compense. ;)
Par contre, chacun se lit indépendamment des précédents même si une trame commune avance.
p.s- je vais râler : j’ai cité Fabien dans ma liste quelques messages au dessus et on ne m’écoute pas !

pyjam dit:Carbone modifié de Richard Morgan qui est d'un tout autre calibre. C'est un excellent roman qui respecte les codes du polar noir avec des hommes (et des femmes) puissants, des femmes fatales, un héros ambigu qui se fait manipuler et casser la gueule, des secrets sordides, et même des voitures volantes. Mais l'auteur explore aussi à merveille son sujet : celle d'une Humanité où la mort est quasiment abolie grâce aux sauvegardes de la mémoire, sa duplication, son transfert, sa réinjection dans un nouveau corps. Toutes les possibilités offertes par cette technologie et ses conséquences sur la société sont explorées. Un grand roman. 9/10.

Je confirme, c'est d'une très bonne tenue, original, avec de très bonnes idées développées de façon très cohérente. Du bon cyberpunk, mais un peu avec les défauts du genre : quand on a une faible culture scientifique/informatique (comme moi), c'est parfois un peu dur à suivre (même si, comme souvent dans la fiction, on est pas obligé de tout comprendre pour prendre du plaisir). Le concept du réenveloppement est très bien vu, mais un peu déroutant par moments. Mais je suis d'accord, c'est bien écrit, bien cynique, cru et acide, en recyclant habilement les clichés du roman noir, avec une dimension philosophique et de critique sociale, et on passe un bon moment.
D'ailleurs, dans la même idée, mais dans un genre et une époque totalement différents, je conseille vivement la (longue) série policière des Harry Bosch de Connelly. Au-delà des intrigues bien ficelées, ça vaut le détour pour la galerie de personnages récurrents, qui se croisent d'un roman à l'autre, et l'atmosphère de LA, sa faune et ses bas-fonds, loin des illusions hollywoodiennes. Difficile de ne pas les enchaîner tous.
Sinon, je suis actuellement dans la faille de Raymond Feist, et alors là, je dois dire que je suis assez déçu. Je m'attendais certes à du D&D bien cliché, du pur divertissement sans grande profondeur, mais au final, c'est même franchement pas terrible. Intrigue linéaire et cousue de fil blanc, voire carrément improbable (le héros qui tombe par hasard sur un des derniers dragons vivants au détour d'une galerie dans une mine de nains, duquel il hérite une épée +10, une armure et un bouclier enchantés...), dialogues d'exposition très maladroits qui prennent le lecteur par la main pour tout lui expliquer, personnages à la complexité psychologique quasi nulle, etc. Du mauvais jeu de rôle novelisé, quoi. Dire que l'auteur en a vendu des brouettes... Bref, pour l'instant, je ne pense clairement pas aller au-delà du tome 1. A moins que ça ne s'améliore par la suite (ça date de 1982, quand même), pour celles ou ceux qui ont lu les différents cycles ?

Je note Harry Bosch qui débute avec Les Égouts de Los Angeles. Mais ce ne sera pas pour tout de suite. J'ai maintenant une pile de lecture pour une année entière. :)


Si toi aimer Carbone Modifié, toi aimer aussi La Cité du Gouffre (Chasm City) d'Alastair Reynolds.
Ce roman ce situe dans le même cadre que sa trilogie qui débute avec L'Espace de la révélation (dont j'ai dit du bien précédemment), mais conte une histoire indépendante. Il fonctionne très bien comme prologue à cette trilogie en fournissant de nombreuses explications sur son cadre : au XXVIè siècle, l'Humanité a colonisé quelques étoiles situées à moins de 10 parsecs du Soleil. Ici pas de voyage à des vitesses supra luminiques. Les vaisseaux approchent la vitesse de la lumière mais ne la dépassent pas et les passagers arrivent à destination quand 20 ou 30 ans ont passé dans le système de départ (et d'arrivé aussi d'ailleurs).
La Cité du Gouffre est une roman que je recommande chaudement. Si vous aimez la SF, il fait l'effet d'une visite dans un parc d'attraction sur un gamin. Il y a la matière pour trois ou quatre romans dans ce pavé de 960 pages, mais tout se combine à la perfection. On a droit à des voyages interstellaires durant des dizaines, voire centaines d'années, des visites sur d'autres planètes, un ascenseur spatial, une ville contaminée et défigurée par un virus technologique, une jungle extra-terrestre, un gouffre sans fond, une explosion nucléaire, des créatures aliens (dont certaines intelligentes), des humains modifiés, des immortels, des transferts de souvenirs, plusieurs chasses à l'homme, un clown virtuel, une bonne sœur, et un dauphin psychopathe... et je ne vous dit rien de la seconde moitié du roman... :)
Ça faisait un moment que je ne m'étais pas autant diverti avec un roman d'un telle richesse d'un auteur qui a visiblement une imagination débordante. Mais ne craignez rien, tout est cohérent et décrit avec un luxe de détails qui permettront même aux plus lents de ne pas se sentir perdus.
Bref, Alastair Reynolds s'inscrit d'office sur la liste de mes auteurs préférés et sa nombreuse production vient engorger le sommet de ma pile de livres à lire. Merci Alastair !
Vite, une série télé !

J'en suis à 22% (≈215 pages) de Gagner la guerre de Jaworski.

Ça commence quand ?

pyjam dit:J'en suis à 22% (≈215 pages) de Gagner la guerre de Jaworski.
Ça commence quand ?

Si tu n'as pas été pris à la gorge par le premier chapitre maritime (je l'ai été) ... peut-être que la suite ne va jamais te convaincre.

Le premier chapitre était bien, mais après que le faquin se fut fait fendre la face pendant cent pages, mon intérêt a décliné.

On peut voir effectivement un creux après l’introduction en mer. Ou bien, c’est plus lent que ce que tu aimes. Je te conseilles de persévérer, l’histoire est vraiment riche et prenante.

Vous avez beau dire : j'ai lu 316 pages (le tiers donc) et même si j'ai été agréablement surpris par la qualité et le dénouement du premier chapitre, la suite est beaucoup plus plan-plan. On croirait lire Salammbô, c'est dire !
Ce n'est pas inintéressant et j'irai jusqu'au bout (contrairement à Salammbô) mais ce n'est pas du niveau (pour l'instant) de Janua Véra (surtout de la nouvelle 'Mauvaise donne').

Moi j'ai beaucoup aimé Gagner la guerre, même s'il n'y a pas de l'action à chaque page. L'intrigue s'appuie sur les enjeux politiques et cela nécessite, à mon sens, une présentation des forces en présence (notamment pour les lecteurs comme moi qui ne goutent guère la politique d'une manière générale)