de vos lectures...

Budnic dit:Je retiens également le dernier Jean Echenoz, 14. Un peu léger mais bon, c'est Echenoz et j'aime beaucoup sa plume.

J'en ai fait mon auteur français préféré depuis "L'Equipée malaise", et je ne me lasse pas de son écriture synthétique qui lui permet d'en dire beaucoup avec peu. Il faut quand même reconnaître que ses intrigues et ses héros ne sont pas transcendants.
Ceci dit, je n'ai pas encore lu 14.

On a beaucoup parlé de Jaworski ici et je suis étonné de n'avoir vu personne parler de son dernier livre Même pas mort qui est le premier tome d'une trilogie racontant l'histoire de Bellovèse , héros gaulois.
Et c'est juste wahou, une écriture que je trouve toujours incroyable avec un souffle épique digne des meilleurs.
Pour moi LE livre de 2013 (bon j'en ai pas lu énormément non plus cette année mais Jaworski est au sommet des auteurs dont j'attends les prochains livre)
Et pour ceux qui veulent voir une petite vidéo de Jaworski parlant de son travail je vous invite à cliquer ici ,vidéo réalisée à l'occasion d'une rencontre dans la librairie l'esprit livre à Lyon(je fais un peu de pub pour des libraires qui font un excellent boulot de conseils dans tous les genres de la littérature, demandez julien pour tout ce qui est polar/SF/Fantasy ) :D

Pour Jaworski, j'avais tenté son recueil de nouvelles via les conseils du forum, sympa mais sans plus, donc je n'ai pas poussé le reste (meme si j'ai vu le bouquin dont tu causes en gondole).
Pour Echenoz, je suis client depuis le début, mais je trouve qu'il tourne en rond depuis quelques années, Dubois, Bailly et surtout l'énorme Rolin, sont plus interessants je trouve.
Et pour Dncan, les couv des bouquins que tu donnes, les 3 premières, font flipper :)


Wastburg de Cedric Ferrand.
De la fantasy, mais pas vraiment, l'histoire d'une ville médiévale bien crasseuse surtout, racontée avec beaucoup d'humour.
Wastburg est une cité indépendante coincée entre deux royaumes, autrefois gouverné par des sortes de mages, mais ça c'était avant, avant la Déglingue. Depuis c'est un beau bordel.
C'est un peu dans le genre de Jarowsky, avec une narration basée sur plein de points de vue différent, la trame principale étant en filigrane.
Original et très bon, j'ai beaucoup aimé.

loic dit:Perso, je viens de finir Guerre et Paix, souvent cité ici, et ce fur un peu "too much". Trop de perso, trop d'histoires qui s'entrecroisent, un coté reportages passant d'un personnage à un autre comme un "Envoyé spécial", trop d'analyses historiques. C'est intéressant, mais l'auteur aurait du faire un choix, car, là 1100 pages, c'est long. On aurait aimé mieux suivre mes personnages, avoir une vraie fin, ou alors beaucoup moins de persos et une analyse plus fine. Là, j'ai l'impression que l'auteur a voulu rajouter de l'essai à son roman, mais dans un bouquin de cette taille, ça ne pardonne pas.

Hé ouais, c'est comme ça le roman russe du XIXe : c'est long, c'est dense, c'est plus qu'une simple histoire.
Je l'ai lu il y a plus de 15 ans, Guerre et Paix. J'avais trouvé ça fabuleux.
Ca s'est perdu, cette manière d'écrire.

Idem, même si je suis plus Dostoiveski que Tolstoi

Lapinesco dit:Et pour Dncan, les couv des bouquins que tu donnes, les 3 premières, font flipper :)

Ah bon ? :mrgreen::P
Blood (sang) est le terme qui désigne les êtres doués de pouvoir (qu'on appelle craft et non pas magic). A l'opposé les humains sans pouvoir sont les landen.
La force du pouvoir de quelqu'un se mesure à la couleur des joyaux qu'il possède, du plus faible/clair (blanc) au plus puissant/foncé (noir). Cette force se révèle dès la naissance, et lors du passage à la puberté, chaque personne accomplit une cérémonie : "offering to the darkness" où il va atteindre sa pleine capacité, qui peut être jusqu'à 3 niveaux au-dessus de sa puissance de naissance. Ces joyaux non seulement permettent d'annoncer la force de quelqu'un, mais ils servent aussi de réservoir de puissance.
Les ténèbres en question (darkness) sont la source de cette puissance, mais elles ne sont pas maléfiques pour autant. En effet il existe un code d'honneur très strict qui régit les droits et devoirs de ces personnes, au travers de protocoles précis. Ils sont à la fois les dirigeants et les protecteurs. Certaines femmes parmi eux seront des Queens, qui ont un lien particulier avec la terre. Elles dirigent des provinces ou des territoires, équilibrent les forces de la terre qui permettront les récoltes, et gèrent les populations de leurs villages. Parmi les hommes, certains seront des Warlords, et une partie même des "Warlord Princes", des personnages redoutables dont le rôle premier est de servir et de protéger les Queens.
L'univers où tout ceci se déroule est composé grosso-modo de trois "dimensions" communicantes, chacune avec sa propre géographie. Deux d'entre elles sont habitées par les vivants, la troisième, le "Shadow realm" est le domaine des demon dead. Des êtres décédés qui n'ont pas encore terminé ce qu'ils avaient à faire et restent en "vie", jusqu'à ce que leur énergie disparaisse et qu'ils ne soient plus qu'un "whisper in the darkness" (un murmure dans les ténèbres). Ils font penser aux vampires bien que ce terme n'apparaisse jamais, car ils ont besoin de sang pour se maintenir en vie, et la lumière du soleil les fatigue particulièrement, cependant ils forment une réelle communauté et ne sont pas (tous) des prédateurs. Leur dirigeant est un Guardian, le High Lord of Hell : Saetan SaDiablo (un des deux seuls hommes dans l'histoire de ce monde à porter des joyaux noirs, l'autre étant... son fils Daemon SaDiablo).
Quand l'histoire commence, deux Queens ont cherché à utiliser leur puissance afin d'augmenter leur pouvoir personnel, au détriment des peuples qu'elles ont asservi depuis plusieurs siècles. En face d'elles, les garants de ce code d'honneur qu'elles ont bafoué sont justement Saetan et... Jaenelle. Une petite fille de 7 ans (au début) qui est l'incarnation physique du rêve de liberté de tous les êtres pensants croyant encore à l'honneur. Un être d'une puissance infinie, mais également d'une extrême fragilité...
Malgré quelques passages très violents, voire gores, l'humour omniprésent et le charisme des personnages fait que le ton de ces histoires est plus léger que le sérieux des titres pourrait laisser penser. C'est de la dark fantasy en cela que la magie y est plus discrète dans ses manifestations pourtant omniprésentes et qu'on y traite de personnages plus ou moins torturés (dans tous les sens du terme) que d'épopées héroïques (et pourtant...), mais ce n'est pas non plus de l'horreur.
J'ai pour le moment réussi à le faire lire à 5 personnes, toutes ont accroché dès les premières pages. En fait c'est simple : si vous connaissez David Eddings et appréciez les relations entre ses personnages dans la Belgariade, vous ne pourrez pas ne pas vous attacher à ceux d'Anne Bishop. :D

Lapinesco dit:Pour Jaworski, j'avais tenté son recueil de nouvelles via les conseils du forum, sympa mais sans plus, donc je n'ai pas poussé le reste (meme si j'ai vu le bouquin dont tu causes en gondole).

Sur les conseils qui m'avaient été donnés sur un autre topic, j'ai aussi lu Janua vera, le recueil de nouvelles, et j'ai adoré. J'ai trouvé ça foutrement bien écrit. Je viens de commencer gagner la guerre,du même auteur, une histoire qui reprend un des personnages de ce recueil, quelques temps après la fin de son aventure. Je n'en suis qu'au début (30 ème page) mais je suis complètement déjà dans l'histoire, ce qui est rare. En général, il me faut bien 80-100 pages pour être dans l'ambiance. J'ai qu'une hâte, me replonger dans le livre et enchaîner les pages.

Excellent « Page turner », sombre, violent et non dénué d'humour, lu en deux jours. Cette histoire de vengeance mérite largement les éloges qui ont accompagné sa sortie.

Ces derniers temps ce que j'ai vraiment apprécié:
- China Mieville: Perdido Street Station et Les Scarifiés
- Neil Gaiman: Neverwhere et Amirican Gods.
- J'ai aussi commencé Le Trône de Fer Tome 1 et 2
- Christopher Moore: L'Agneau
- Matt Ruff: Bad Monkeys

Govin dit:
Budnic dit:Je retiens également le dernier Jean Echenoz, 14. Un peu léger mais bon, c'est Echenoz et j'aime beaucoup sa plume.

J'en ai fait mon auteur français préféré depuis "L'Equipée malaise", et je ne me lasse pas de son écriture synthétique qui lui permet d'en dire beaucoup avec peu. Il faut quand même reconnaître que ses intrigues et ses héros ne sont pas transcendants.
Ceci dit, je n'ai pas encore lu 14.

C'est justement cela qui me plait, cette façon de raconter les choses, parfois des événements historiques par le petit bout de la lorgnette, toujours vu de Sirius. Des héros improbables, des événements importants vécus par la bande. Après quelques romans qui parodiaient le genre de la biographie comme il avait auparavant parodier les genres policier, espionnage, aventure, etc., il tente le récit de guerre, de la première guerre mondiale. Mais toujours sans avoir l'air d'y toucher, par petites notes ténues, comme si cela n'avait pas d'importance. Moi qui préfère le style et l'ambiance à l'intrigue et au récit, je suis servi !

Je viens de finir Seul le silence de RJ Ellory (y'a pas de faute de frappes, c'est pas Ellroy). Grand livre. Une sorte d'autobiographie fictive, racontant la vie de Joseph Vaughan et comment elle fut hantée par la mort d'une dizaine de fillettes à coté de chez lui. Un roman noir (très noir) à ne pas lire en période de déprime. C'est bien écrit, plutôt bien ficelé, même si le suspense n'est pas la qualité première du livre. La vie de cet enfant puis de cet homme se lit très bien. Un roman à lire malgré son extrême noirceur.

Sinon, si je regarde un peu en arrière pour voir ce que j'ai lu cette année, je retiendrais :
Seul dans Berlin : livre très dur sur la Résistance allemande au régime nazi. Le livre m'a marqué, même si je ne suis pas un fan du genre.
La vague : lu en 2 jours, très court, très dense. On ne présente plus ce roman assez flippant mais recoupant pas mal ce que j'avais déjà lu dans "Psychologie des foules." Je reste assez fasciné par ses mécanismes terribles et dangereux, malheureusement toujours utilisé aujourd'hui.
Le théorème du perroquet : pas vraiment un roman, plus une histoire des sciences, raconté de manière romancée, pour mieux comprendre l'évolution des mathématiques, dans un langage tout à fait accessible.
Le jeu de l'ange : 2° roman de Zafon que je lis, l'ambiance y est toujours très bien rendu, ça se lit très bien, je lirais sûrement le prisonnier du ciel un jour, l'atmosphère de ses livres étant assez uniques.
Plus quelques autres livres assez sympa (Le fauteuil hanté, les montagnes hallucinées, les 1° aventures de Sherlock Holmes, Bilbo, les liaisons dangereuses) font de cette année écoulée une très belle année de lecture.

loic dit:Je viens de finir Seul le silence de RJ Ellory (y'a pas de faute de frappes, c'est pas Ellroy). Grand livre. Une sorte d'autobiographie fictive, racontant la vie de Joseph Vaughan et comment elle fut hantée par la mort d'une dizaine de fillettes à coté de chez lui. Un roman noir (très noir) à ne pas lire en période de déprime. C'est bien écrit, plutôt bien ficelé, même si le suspense n'est pas la qualité première du livre. La vie de cet enfant puis de cet homme se lit très bien. Un roman à lire malgré son extrême noirceur.

Ellory, tout est bien (parce que c'est bien écrit). Mais seul le silence est son meilleur.
ReiXou, gros fan.

Tout comme ReiXou, R.J Ellory c'est très très bien. Seul le silence, Vendetta, Les Anonymes, toujours agréable à lire.

J'ai lu quelques années "Seul le silence", j'avais trouvé ça pas mal mais pas au point d'avoir envie de lire d'autres bouquins de lui (du moins pas encore).

J'ai trouvé le livre plutôt bon (très bon), mais pas exceptionnel. J'ai déjà Anonymes dans ma PAL mais il parait que Vendetta est vraiment très bien. Après, ces deux là, je verrais ce que je fais (mais bon, vu la hauteur de ma PAL, c'est pas pour demain).

Alors mes lectures de ce début d'année :
- Le grand cahier d'Agota Kristof, l'histoire de 2 jumeaux envoyé pendant la guerre à la campagne chez leur grand-mère ayant tous les défauts du monde.
Un style très particulier mais l'histoire est prenante et le livre est lu très rapidement. C'est le premier livre d'une trilogie. J'hésite un peu à lire la suite, si quelqu'un connait je veux bien son avis.
- SILO d'Hugh Howey, une belle claque, voici la denière de couverture :
Dans un futur postapocalyptique indéterminé, quelques milliers de survivants ont établi une société dans un silo souterrain de 144 étages. Les règles de vie sont strictes. Pour avoir le droit de faire un enfant, les couples doivent s’inscrire à une loterie. Mais les tickets de naissance des uns ne sont redistribués qu’en fonction de la mort des autres.
Les citoyens qui enfreignent la loi sont envoyés en dehors du silo pour y trouver la mort au contact d’un air toxique. Ces condamnés doivent, avant de mourir, nettoyer à l’aide d’un chiffon de laine les capteurs qui retransmettent des images de mauvaise qualité du monde extérieur sur un grand écran, à l’intérieur du silo.
Ces images rappellent aux survivants que ce monde est assassin.
Mais certains commencent à penser que les dirigeants de cette société enfouie mentent sur ce qui se passe réellement dehors et doutent des raisons qui ont conduit ce monde à la ruine.

Sur la table de chevet il reste :
- La nuit du Jabberwock de Fredrik BROWN, je vais l'ouvrir ce soir
- Janua Vera de Jean-Philippe Jaworski, ayant déjà lu Gagner la guerre j'ai peur d'être déçu.
En tout cas je suis bien content que ce fil existe sur le forum car cela m'a valu de bien belles lectures.

lonis dit:Alors mes lectures de ce début d'année :
- Le grand cahier d'Agota Kristof, l'histoire de 2 jumeaux envoyé pendant la guerre à la campagne chez leur grand-mère ayant tous les défauts du monde.
Un style très particulier mais l'histoire est prenante et le livre est lu très rapidement. C'est le premier livre d'une trilogie. J'hésite un peu à lire la suite, si quelqu'un connait je veux bien son avis.

Si tu veux connaître le dénouement, il te faut absolument lire le tome 3, ce qui a pour corollaire la lecture du tome 2.
Le premier reste quand même au-dessus du lot, selon moi.

Govin dit:
Si tu veux connaître le dénouement, il te faut absolument lire le tome 3, ce qui a pour corollaire la lecture du tome 2.
Le premier reste quand même au-dessus du lot, selon moi.

Pas forcement, je trouve que l'histoire se suffit bien à elle même, même si c'est vrai que la suite m'intrigue aux vues de la fin du premier tome.
Je ne vais donc pas faire une priorité de la suite.
J'ai commencé hier soir la nuit du Jabberwock comme prévu et ça m'a l'air bien barré comme histoire. :pouicboulet: