Comment j'ai pourri le web

Non car dans ce cas je l'annonce explicitement. Voire on peut même leur donner quelques adresses à partir desquelles travailler (en précisant qu'il y a des incohérences à lever dedans).

Enfin je pense que c'est vraiment de plus en plus délicat d'être enseignant en collège lycée... L'idéal reste ahma d'être en tout petit comité avec quelques élèves (meilleurs suivi, impossible de tirer au flanc) pendant un temps plus court. peut être aussi qu'un jour les serious games permettront aussi de faire passer les choses plus efficacement (quoiqu'il ne faille pas trop se leurrer: apprendre est souvent difficile).

Aaaaah le plagia sans scrupule...

C'est marrant, je retrouve le même problème dans le milieu de la publication scientifique, sauf que c'est plus culturel qu'autre chose.

J'ai l'habitude de voir dans certaines publication d'origine chinoise, indienne, pakistanaise et autres, une habitude hallucinante de recopier des paragraphes entiers de publications Européenne ou Américaine, sans même citer le travail original. Cette pratique est très mal vue dans les universités occidentale et entretiens une opinion négative de la science en général venant des scientifiques de ces pays.

Pour refaire le parallèle avec l’école, l'apprentissage et l’élévation, le scientifique se doit de comprendre les travaux de ses pairs pour resituer sa propre étude dans un contexte général, et donc lire et citer de manière approprier la littérature scientifique adéquate. Si tu copies des paragraphe entier, ca implique que tu n'as pas su les reformuler avec tes mots, et que donc tu n'as pas compris les concepts du travail que tu es en train de piller. C'est moche et c'est mal vu.

Je disais donc culturel, car les étudiant chinois et indiens qu'on a au labo arrive avec cette culture, du "c'est OK de copier" vu que c'est la "bonne réponse", vu que l'ultra-competitivité dans leurs ecole ne leur laisse pas vraiment la place a ce genre d'activité cerebrale, mais plutot à du régurgiter au mot pret pour avoir la meilleur note possible et donc un avenir plus chatoyant (je generalise, mais j'ai des témoins). Ce qui montre que ces étudiants n'ont pas été éduqué sur l'importance de penser par soi même et à avoir l'esprit critique. Après tout, la science ne progresse que si on écrit quelque chose de nouveau. Recopier montre que, en tant que scientifique, tu n'apporte rien a la société (qui te paye).

Veux t-on que l’école républicaine française produise ce genre d’élève?
je doute.

Dans le monde scientifique occidental, faut bien admettre aussi une tendance à double, triple, quadruple publier le même travail (de l'auto plagiat quoi)

Bonjour,

Certes les élèves utilisent mal Internet, mais comme vous l'avez dit, ils utilisent mal les résumés de bouquins.

Cependant quand cet enseignant rigole parce qu'une de ses élèves lui dit qu'elle n'aura pas Internet et ne pourra donc pas faire le travail demandé, je pense que ce prof à quelques problèmes à se rendre compte que malgré ce qu'il en dit Internet peut être utilisé comme un outil de travail.

Après, si les élèves utilisent cet outil de travail plutôt qu'un autre, c'est sans doute que les autres outils à leur disposition ne sont pas très adaptés, enfin si les élèves en arrivent à copier plutôt qu'à fournir un travail personnel c'est sans doute que le travail qu'on leur demande n'est pas non plus très adapté.

Je pense que tout le monde se contrefout des poèmes baroques du XVII°, d'autant plus quand ce tout le monde à entre 15 et 18 ans. Et si cet enseignant souhaitait réellement que les élèves fournissent un travail personnel, pourquoi ne pas les faire travailler à l'oral ou autre.

Enfin, si Oboulo et Oodoc ont mis le texte en vente et que des élèves l'ont effectivement acheté, alors qu'en est-il des "royalties" touchées par cet enseignant? Ne devrait-il pas être poursuivi pour escroquerie? Bon ok je troll mais quand même.

Jeremie dit:Dans le monde scientifique occidental, faut bien admettre aussi une tendance à double, triple, quadruple publier le même travail (de l'auto plagiat quoi)


:|

On vit dans le meme monde?

Je suis plutôt en Statistiques / Informatique. Et malheureusement même en math les processus de review ne sont pas toujours parfaits (sans compter que double publier un résultat mais en rendant certaines parties de la publication plus accessible peut être considéré comme un vrai travail utile)

Personnelement, je pense que l'exercice qui consiste à être seul face à un texte et à en comprendre par soi même la substantifique moelle est un excecice fondamental.
Comprendre le point de vue de l'auteur, sa pensée, être capable d'exercer son esprit critique par rapport à ce point de vue.
C'est ça "savoir lire".

Si on s'appuie sur des reformulation toutes faites, qu'elles viennent du net ou d'ailleurs, l'effort de compréhension n'est pas fait.

Que l'on vive dans un monde avec internet ou pas, c'est un exercice fondamental. Simplement parce qu'il faut le faire même quelque soit la source d'un texte et surtout si cette source est le net !

lien mort.... dommage...

VU HAI dit:http://www.laviemoderne.net/lames-de-fond/009-comment-j-ai-pourri-le-web.html
Comment un prof a chopé ses élèves à copier internet :mrgreen: :twisted:

Un commentaire de texte :shock:

On fait encore subir ça aux élèves aujourd'hui???
Ce truc me rappelle les pires moments de ma vie scolaire.
Quoique que non, le pire c'était les commentaires des bouquins affreux qu'on m'a fait lire :lol:

Un vrai traumatisme, ces trucs m'ont dégouté de la lecture à jamais. :pouicvomi:

jmguiche dit:Personnelement, je pense que l'exercice qui consiste à être seul face à un texte et à en comprendre par soi même la substantifique moelle est un excecice fondamental.
Comprendre le point de vue de l'auteur, sa pensée, être capable d'exercer son esprit critique par rapport à ce point de vue.
C'est ça "savoir lire".
Si on s'appuie sur des reformulation toutes faites, qu'elles viennent du net ou d'ailleurs, l'effort de compréhension n'est pas fait.
Que l'on vive dans un monde avec internet ou pas, c'est un exercice fondamental. Simplement parce qu'il faut le faire même quelque soit la source d'un texte et surtout si cette source est le net !


Moi analyser des textes j'aimais bien, mais dés qu'il s'agissait d'expliquer que l'auteur avait utiliser un zeugma en rime masculine avec un litote en contrepied pour renforcer son propos...
En science au lycée, le formalisme est finalement moins exigeant, ou en tout cas moins abscons à mon sens.

Du coup le plagiat ne m'étonne pas, car par analogie si on regarde les principales difficultés des élève en première et term en science ; c'est surtout lié à la nouvelle technicité du langage mathématique et les concepts derrière.
De mes souvenir de lycées, j'avais beau être un gros lecteurs, j'étais incapable de faire l'étude de texte, simplement parce que plus sensible au fond qu'à la forme. Le poème donné dans le lien je l'ai compris, mais je serais incapable de l'expliquer avec le vocabulaire consacré.

Mais comme en France c'est très mal vu de mal maîtriser sa langue (cf, l’orthographe, la grammaire etc) et que la science est perçu comme une sorte de truc mystique on hésite pas à être plus technique et exigeant.

Marrant, je n'ai presque aucun souvenir de travaux de stylistique.
On travaillait surtout le fond.

Mais bon... Ça date.

Je pense en effet que la grammaire à plus à voire avec le formalisme mathématique (qui est un langage en effet) que la stylistique.

Dans mon souvenir, par contre, il ne m'a jamais été montré que les maths étaient un langage, avec une écriture et une grammaire.
C'est pourtant pas le plus dur et, amha, ca aide.
On ne faisait qu'empiler concepts théorèmes et démonstrations, techniques de démonstration... Bref on enfilait des perles sans regarder le collier.
Dommage.

Pour en revenir au débat, l'internet ne peut être qu'une source de savoir.
Le savoir, c'est amha la moitié de ce qui doit passer par l'enseignement. Mais le savoir faire et aussi important, si ce n'est plus, que le savoir.

La grammaire c'est quand même bourré de cas particuliers, ca aussi je trouvais que c'était bullshit (en plus les règles évoluent).

Et puis un jour, sur la voie du Jedi, on découvre les langages formels et la "vraie" grammaire... plus d'ambiguïtés, plus d'exceptions, merci Chomsky :)

Jeremie dit:La grammaire c'est quand même bourré de cas particuliers, ca aussi je trouvais que c'était bullshit (en plus les règles évoluent).
Et puis un jour, sur la voie du Jedi, on découvre les langages formels et la "vraie" grammaire... plus d'ambiguïtés, plus d'exceptions, merci Chomsky :)

Comme disait mon prof de latin, il n'y a qu'une règle de grammaire, usus, l'usage. D'où les exceptions. La grammaire permet quand même de comprendre qu'un langage est structuré et que, sans cette structure, il n'est pas compréhensible. Il est vrai,que les exceptions, pour un esprit mathématique, c'est énervant et ça met l'edifice à mal.
Je ne comprend pas quand tu dis que les règles évoluent. Tu parle de l'évolution des langues ?

Chomsky, c'est quand même avant tout un linguiste qui travaillais sur les langages naturels.

Mouais, tout ce que le gars à prouvé, c'est que s'il y a une erreur dans l'encyclopedia universalis, elle va être reprise par tous en coeur.

Car Wikipedia bénéficie aujourd'hui de la même aura que l'EU en son temps.

Pis, franchement, il m'est arrivé de vendre des devoirs de français, parce que je n'étais pas mauvais. Donc la différence, hein...

Le gars est tout fier d'avoir trompé ses élèves, OK, cool. Maintenant, comme il le dit lui-même, son poeme, y'a personne qu'en parle, nulle part. Comment l'élève peut-il alors faire le boulot ? De la réflexion personnelle ? Ben voyons, suis-je le seul à trouver ça très con de torturer un texte qui a probablement été écrit soit sur commande, soit comme ça, sans raison, pour lui faire dire tout et n'importe quoi ? (la preuve en est faite avec le "corrigé" fourni par le prof, tissu d'ânerie, mais qui aurait valu un 18 ou 19/20 à l'élève qui l'aurait pondu de lui-même)

Si ce monsieur pense que la mission de l'école est d'apprendre la démagogie aux elèves, alors OK. Dans les autres cas, c'est un gros naze.

Keiyan, avec des pincettes, comme d'hab.

jmguiche dit:
Comme disait mon prof de latin, il n'y a qu'une règle de grammaire, usus, l'usage. D'où les exceptions. La grammaire permet quand même de comprendre qu'un langage est structuré et que, sans cette structure, il n'est pas compréhensible. Il est vrai,que les exceptions, pour un esprit mathématique, c'est énervant et ça met l'edifice à mal.

Toutafé :mrgreen:

Je ne comprend pas quand tu dis que les règles évoluent. Tu parle de l'évolution des langues ?

Oui, les règles de la langue changent selon les usages les plus répandus, ce qui est très déstabilisant pour un matheux.

Chomsky, c'est quand même avant tout un linguiste qui travaillais sur les langages naturels.


Pour moi malgré sa "mauvaise" formation initiale de linguiste, il a essayé de mettre les choses au carré. Et sa hiérarchie ainsi que les les travaux associés sont très liés aux bases des compilateurs.

Jeremie dit:
jmguiche dit:
Comme disait mon prof de latin, il n'y a qu'une règle de grammaire, usus, l'usage. D'où les exceptions. La grammaire permet quand même de comprendre qu'un langage est structuré et que, sans cette structure, il n'est pas compréhensible. Il est vrai,que les exceptions, pour un esprit mathématique, c'est énervant et ça met l'edifice à mal.

Toutafé :mrgreen:

Je ne comprend pas quand tu dis que les règles évoluent. Tu parle de l'évolution des langues ?

Oui, les règles de la langue changent selon les usages les plus répandus, ce qui est très déstabilisant pour un matheux.

Chomsky, c'est quand même avant tout un linguiste qui travaillais sur les langages naturels.

Pour moi malgré sa "mauvaise" formation initiale de linguiste, il a essayé de mettre les choses au carré. Et sa hiérarchie ainsi que les les travaux associés sont très liés aux bases des compilateurs.


Ben ouai...

J'ai aussi plus étudié Chomsky pour la base qu'il a apporté à l'informatique que pour ses travaux sur les langues naturelles.

Saussure aussi m'a fait découvrir des choses quand j'étais jeune.

Mais je n'ai pas de mauvais souvenir de la grammaire (du peu que j'ai fait), que je maltraite beaucoup aujourd'hui.
Je prenais ça pas mal comme un jeu.De plus, je n'ai jamais étudié que la grammaire "valide au moment ou je l'étudiais".

Alors que l'orthographe, elle m'a toujours profondément ennuyé. Et c'est surtout en orthographe que j'ai rencontré ces foutus exceptions. (c'est du au petit niveau de mes études grammaticales).

le fameux professeur dit:Je crois que j'ai fait mon travail et que la conclusion s'impose d'elle-même les élèves au lycée n'ont pas la maturité nécessaire pour tirer un quelconque profit du numérique en lettres. Leur servitude à l'égard d'internet va même à l'encontre de l'autonomie de pensée et de la culture personnelle que l'école est supposée leur donner. En voulant faire entrer le numérique à l'école, on oublie qu'il y est déjà entré depuis longtemps et que, sous sa forme sauvage, il creuse la tombe de l'école républicaine.



Y a que moi que ce passage du "professeur" choque ?

Ca se résume en :
"Les élèves ne savent pas utiliser internet mais moi je vais sûrement pas leur montrer comment l'utiliser. Je suis au-dessus de ça. Je vais juste leur montrer que ce n'est pas bien."

Content de ne pas l'avoir comme collègue dans mon établissement.

Tiens je vais citer un autre professeur sur cette affaire :
non en fait j'édite car je ne suis pas sûr qu'il ait déjà publié sur le net....

chrischneider dit:
le fameux professeur dit:Je crois que j'ai fait mon travail et que la conclusion s'impose d'elle-même les élèves au lycée n'ont pas la maturité nécessaire pour tirer un quelconque profit du numérique en lettres. Leur servitude à l'égard d'internet va même à l'encontre de l'autonomie de pensée et de la culture personnelle que l'école est supposée leur donner. En voulant faire entrer le numérique à l'école, on oublie qu'il y est déjà entré depuis longtemps et que, sous sa forme sauvage, il creuse la tombe de l'école républicaine.


Y a que moi que ce passage du "professeur" choque ?
Ca se résume en :
"Les élèves ne savent pas utiliser internet mais moi je vais sûrement pas leur montrer comment l'utiliser. Je suis au-dessus de ça. Je vais juste leur montrer que ce n'est pas bien."
Content de ne pas l'avoir comme collègue dans mon établissement.
Tiens je vais citer un autre professeur sur cette affaire :
non en fait j'édite car je ne suis pas sûr qu'il ait déjà publié sur le net....


Si savoir utiliser le net est question de maturité, ce qui ne me semble pas faux, cela ne s'enseigne pas.

Il leur a enseigné qu'on y trouve tout et n'importe quoi et qu'on peut s'y faire piéger, c'est déjà plus que la moyenne non ?
Parce que le reste, les gamins de quinze ans, ils le savent mieux qu'un enseignant de 30 ou plus.

à vrai dire, pour graviter dans un milieu assez dense en profs, sans l'être moi même, je suis atterré des "instructions" qui font entrer le numérique à l'école. TNI, postes de travail numériques individualisés par élève, etc. Au final ça coûte un max de blé, ça aurait plutôt tendance à réduire le nombre d'heures d'enseignement (il y a toujours un truc qui plante - ben oui, nos impôts financent windows :) ) la numérisation tend à simplifier l'expression et le contrôle des connaissances (un qcm, c'est programmable, une dissert', c'est encore trop difficile pour un pc) et à installer les élèves un peu plus de temps devant des écrans qui les monopolisent partout par ailleurs - et on sait que la capacité de concentration face aux écrans est moindre et passive. Alors certes le multimédia c'est tout beau mais bon, ta carte de l'Europe, que tu l'aies sur papier ou sur écran, c'est pareil. La structuration de la compréhension et de l'expression et l'acquisition du sens critique ne sont en rien améliorées par la numérisation de l'enseignement. Tout cela c'est pipo, une mode, et l'effet d'un lobby d'industriels qui vendent plein de matos - merci la stratégie de Bologne de l'UE pour la privatisation de la sphère de l'enseignement.

Je serais complotiste qu'en plus je dirais que c'est pour abrutir les masses un peu plus que les parents le font déjà avec leur progéniture. :mrgreen: :lol:

El comandante dit:à vrai dire, pour graviter dans un milieu assez dense en profs, sans l'être moins même, je suis atterré des "instructions" qui font entrer le numérique à l'école. TNI, postes de travail numériques individualisés par élève, etc. Au final ça coûte un max de blé, ça aurait plutôt tendance à réduire le nombre d'heures d'enseignement (il y a toujours un truc qui plante - ben oui, nos impôts financent windows :) ) la numérisation tend à simplifier l'expression et le contrôle des connaissances (un qcm, c'est programmable, une dissert', c'est encore trop difficile pour un pc) et à installer les élèves un peu plus de temps devant des écrans qui les monopolisent partout par ailleurs - et on sait que la capacité de concentration face aux écrans est moindre et passive. Alors certes le multimédia c'est tout beau mais bon, ta carte de l'Europe, que tu l'aies sur papier ou sur écran, c'est pareil. La structuration de la compréhension et de l'expression et l'acquisition du sens critique ne sont en rien améliorées par la numérisation de l'enseignement. Tout cela c'est pipo, une mode, et l'effet d'un lobby d'industriels qui vendent plein de matos - merci la stratégie de Bologne de l'UE pour la privatisation de la sphère de l'enseignement.


:pouicbravo:
El Co a un super-pouvoir : il lit dans les pensées, et notamment dans la mienne :wink: .
+1, donc.

David, prof en collège.