Boutique et rentabilité

Faudrait que le patron poste ici.
Mais d'après ce que disait un un patron parisien de café jeu, il a été plus ou moins obligé de se mettre à la vente ne serait ce que pour pouvoir avoir des jeux à un tarif intéressant pour son café.

( Après je suppose que t'as un super plan marketing et com et pleins de relations comme au dernier bar, c'est plus facile d'avoir des éditeurs qui te filent des jeux )

KiwiToast dit:Ca nécessite un énorme investissement : En plus des quelques stocks habituels, il faut des jeux ouverts. Plus 40 minutes en moyenne par jeu. Plus les 3m2 de la table.
C'est un gros risque pour celui qui se lancera.
Je pense que faire une boutique avec écrit "Bar" à coté n'est pas une solution. Par contre, un bar qui vendrait aussi des jeux est à mon avis une piste à explorer.


Par chez moi, une boutique fait ça : location de jeux --> si le jeu de plait et que tu l'achètes, ils te déduisent le prix de la location.

magicfou13 dit:Quel sujet passionnant !
De mon coté je viens de créer mon entreprise sur Arles dont l'activité est la vente itinérante de jeux de société, et la vente d'animations.
Je vais vendre des boites de jeux à domicile, lors de soirées jeux (ciblant le grand public), et marchés de noels.
Bien sur pour chacune des cibles j'ai une gamme dédiée.
J'ai ajouté une corde à mon arc en proposant également des animations ludiques, en parallèle.
Wait and see...


Wow ça m'intéresse à mort ça! A un moment donné un certain Shanti qui était de Montpellier m'avait parlé d'à peu près la même chose. Si ça se trouve c'est toi. :mrgreen:

Septa dit:Faudrait que le patron poste ici.
Mais d'après ce que disait un un patron parisien de café jeu, il a été plus ou moins obligé de se mettre à la vente ne serait ce que pour pouvoir avoir des jeux à un tarif intéressant pour son café.
( Après je suppose que t'as un super plan marketing et com et pleins de relations comme au dernier bar, c'est plus facile d'avoir des éditeurs qui te filent des jeux )


:roll:

biskuit dit:Souvent, en allant dans mes boutiques préférées, je me pose la même question " Mais comment font ils ? "... Je me dis qu'ils doivent vendre leurs jeux le jour et monnayer leurs corps la nuit...
Et pis je les regarde, ils me regardent, je les regarde, ils me regardent encore ...
Et pis non, ça doit être autre chose !... ;-)

:lol: :lol: :lol:

Sinon, ne surtout pas négliger le nombre de gus qui se lancent avec des alloc chômage après un licenciement.

Ils ne gagnent rien, s'ils se démerdent correctement ne perdent rien ( le benef paye les charges) et, à la fin des droits retournent à l'usine.

Fencig dit: :lol: :lol: :lol:

:wink:

A moins d'être blindé et de travailler pour la passion du jeu, même si la passion et l'envie vous pousse, LAISSEZ TOMBER

Il y a un dicton : c'est facile de faire un million dans le jeu de société, il suffit de commencer avec deux millions.

(doublon)

Merci pour toutes ces réponses qui m'ont permis d'y voir plus clair :)

Je tiens aussi particulièrement à remercier un commerçant avec qui j'ai eu une longue discussion à ce sujet et qui se reconnaitra ;)

A+ et merci :)

ehanuise dit:Il y a un dicton : c'est facile de faire un million dans le jeu de société, il suffit de commencer avec deux millions.
:pouiclove:

Je rebondis sur ce sujet très intéressant, me trouvant moi-même potentiellement concerné prochainement.

J'ai une situation intéressante en entreprise (CDI, bon salaire) mais la situation de ma boite leur fait offrir en ce moment de gros chèques pour quiconque est prêt à partir, en particulier pour une création d'entreprise. Quand je dis gros chèque, pour la création d'entreprise, c'est supérieur à 100k€, plus probablement 150k€ dans mon cas.

Forcément, ça fait réfléchir, et pour un passionné de jeux comme moi, c'est peut être l'occasion de prendre le virage. Je voulais partager mes quelques idées/réflexions ici.

1- Si je pars dans cette voie, pour moi, c'est jeu de société uniquement. J'ai compris que se diversifier, c'est la seule bouée possible pour ne pas couler, mais j'ai du mal avec les univers connexes (cartes à collectionner, JDR...). Mon idée serait plutot d'élargir la base de clientèle en attirant M. et Mme Tout-le-monde. Pour cela l'implantation de la boutique est critique, et sans doute même il faut viser une gallerie commerciale quelconque, ce qui est très difficile. Mais pourquoi pas...

2- Dans cette idée, je pousse plus loin la réflexion. Je suis convaincu que "l'entertainment" comme disent nos cousins d'Amérique, ou le loisir si vous préférez, est une valeur d'avenir. On se dégage de plus en plus de temps pour ça, et on en a de plus en plus besoin, pour résumer. L'idée est donc peut-être une sorte de supermarché du loisir non sportif et plutot grand public : grande surface, rayonnages anonymes avec organisation purement commerciale, pubs...

3- Le point précédent étant utopique pour démarrer (trop gros, trop lourd), j'ai donc pensé à une boutique respectant certaines hypothèses de départ :
- Un mix de jeux de sociétés et d'autres choses. La première idée qui me vient est la BD, en raison de la diversité de public, des passerelles potentielles, etc. Mais on pourrait imaginer un autre croisement : jeux vidéo par exemple. Il doit nécessairement y avoir un lien entre les univers qui se croisent, sinon c'est voué à l'échec (pas de massification de la clientèle)
- Un emplacement fort, si possible en galerie commerciale, pour attirer une clientèle la plus large possible. La fréquentation est une clé majeure.
- Un nombre de références faible mais un stock important pour être agressif sur les prix et minimiser le risque face à une clientèle qui ne sera que très rarement "geek".

D'autres idées émergent en ce moment chez moi autour de l'univers du jeu, mais il manque beaucoup d'informations de base pour en valider la faisabilité, à commencer simplement par le nombre de joueurs en France et leur budget moyen par an. Pas facile de construire à l'aveuglette...

Pas vraiment de question dans mon message ; juste l'envie de partager quelques idées ici.

Ben là comme ça, ton projet me fait quand même penser, en gros, aux grandes enseignes spécialisées comme JouéClub, Pic Wic, la Grande Récré ou Toys 'R us… Sauf que le JDS dans ces magasins est presque aussi mal représenté que dans les grandes surfaces, et ceux qui ont essayé semblent être revenus dessus, ne réussissant probablement pas à les vendre…

Je rentre souvent dans ces magasins quand je passe devant (pour le coup, ils sont souvent bien situés), et à chaque fois je suis déçu : offre très limitée (je ne demande pas de l'import, mais quand même, au moins un Ystari ça serait cool), prix plafond (souvent supérieur aux petites boutiques spécialisées !), absence totale de conseil et de démonstration, et l'anonymat de ces magasins me coupe toute envie de demander à commander un jeu qui m'intéresserait (je suis presque sûr qu'on me rétorquerait que le jeu n'est pas au catalogue, qu'il faut passer par une centrale d'achat qui limite les références, etc.)

Une grande surface de jeux de société entrerait en concurrence avec la VPC : Quitte à ne pas être conseillé, autant acheter sur internet. A moins d'être dans les mêmes prix, ou plus précisément même prix que la moins cher des boutiques pour chaque jeu.

Autant dire que je ne crois pas trop en ce projet. :P

Un bon truc à savoir quand on ouvre une boutique ... c'est qu'on peut avoir des salariés. :P Les JDRs te font chi**, engage un rôliste ! Enfin, en fait non, vu les ventes de JDR, embauche une maman et vend des jeux pour enfants. :) Plus de ventes, meilleurs marges ...

KiwiToast dit:Enfin, en fait non, vu les ventes de JDR, embauche une maman et vend des jeux pour enfants. :) Plus de ventes, meilleurs marges ...


Chaque fois que je rentre chez mon crémier habituel ou dans une boutique spécialisée, j'ai l'impression que les jeux pour enfants doivent représenter une grande partie du chiffre réalisé. Il y a beaucoup de références présentées.

Combien pèse cette "famille" des jeux pour enfants, par rapport aux jeux de société (au sens large)?

Aucune idée, et de toutes façons c'est très compliqué. Ca dépend beaucoup d'une boutique à une autre, et je ne suis même pas sur que le chiffre global existe (et soit pertinent dans le cadre de cette discussion).

Je sais juste que dans ma boutique ça marchait trop bien, et qu'on a du arrêter parce que ça mettait en danger notre spécialité qui fait vivre le magasin et qui est incompatible avec les poussettes et hurlements. :D

Malgré le fait qu'on ne propose quasiment que des jeux "pour adultes", on vend très souvent des jeux pour enfants entre 4 et 8 ans.

Désolé pour le HS, c'était juste une question en passant :wink: .

Ta remarque sur les clients "antagonistes" est très intéressante. Pas facile de trouver un équilibre dans le cadre d'une boutique. Ne pas négliger un type de clients (qui rapportent du CA), sans se couper de la communauté des gamers (le coeur de métier).
Un juste milieu à trouver pour faire vivre au mieux sa boutique.

à Louvain-la-Neuve, il y a un très bon compromis de ce point de vue:

on a deux boutiques de jeux, l'une plutôt orientée gros joueurs, qui suit les nouveautés, organise des soirées, a un grand espace pour démontrer/jouer, et l'autre qui fait boutique pour enfants, avec un grand nombre de jeux adaptés (+ des peluches et qq jouets), avec sur le côté un rayon de grands classiques du jeu de société moderne (entendez par là aventuriers du Rail, 7 Wonders, Takenoko, etc.)

ça marche plutôt bien et les boutiques ne se marchent pas dessus niveau clientèle

Pour préciser un peu mon idée (je n'étais pas très clair, désolé) :
- Pas de ressemblance avec les grandes enseignes du jouet puisque l'idée n'est pas de vendre du jouet.
- Panacher les jeux de société, c'est avec du loisir plus adulte (éventuellement ado ou familial). L'idée est d'amener en boutique une clientèle qui initialement ne venait pas chercher du jeu de société (cross-selling). L'idée est aussi de sortir du monde des spécialistes et de toucher une population plus large, avec un coeur de cible 25-35 ans. La localisation est critique pour créer du passage et une clientèle d'opportunité ; c'est une stratégie de prospection de nouveaux clients en somme.
- Sortir du jeu de role n'est pas un dogme, mais une logique pour s'adresser aux non initiés des jeux. Il faut les attirer et ne pas les effrayer avec ce type de clientèle. Par ailleurs, pour concentrer ses moyens et être efficace, il faut savoir abandonner d'autres segments. Pour moi c'est incompatible de toute façon avec ma cible marché principale
- Rester spécialiste du jeu de société (entres autres) garantit de toujours fournir du conseil et du service dans ce domaine. C'est quand même important pour moi :mrgreen:

Mettons, pour prendre un exemple une boutique de 100m², vendant jeux de société + BD (ou jeux vidéo par exemple), ciblant surtout des jeux assez familiaux récents et aussi de complexité relative (type Puerto Rico par exemple), et optant pour moins de références (une cinquantaine ?) que dans les boutiques traditionnelles pour privilégier du volume et donc du prix. Pas de jeux pour geeks ou collectionneurs, pas de jouets, pas de jeux traditionnels (dames, échecs...). Et le tout dans un emplacement de zone commerciale plutot que de centre ville (encore que ça peut se discuter).
Au delà, pour autant que ça n'effraye pas trop, on peut virer vers le jeu de figurines ou les cartes, pour cibler les ados.

Il y avait exactement ce genre de boutique à Euralille (galerie commerciale très bien située à Lille) pendant quelques années (BD + quelques jeux non geek, des cartes, des objets de décoration autour de ces univers).

Bin maintenant c'est une boutique de fringues...