[1960: Kennedy contre Nixon] Incontrôlable ?

Le Zeptien dit:Ben oui, comme dans la plupart des card-driven et des jeux de cartes en générale. ça n'en fait pas un jeu incontrôlable pour autant, ça en fait un jeu où il faut savoir optimiser les cartes que l'on reçoit en début de tour...c'est un problème très banal ludiquement parlant. :mrgreen:


Oui et non. Je peux aisément optimiser ma main à RftG car je ne dois pas jouer toutes mes cartes: je peux me défausser de certaines d'entre elles pour financer l'utilisation des autres.

Ici, c'est différent: tu reçois six cartes, et elles te servent toutes: cinq pour les événements / points de campagne, et la sixième pour les débats. Ton choix ne réside que dans l'ordre dans lequel tu vas les jouer et l'utilisation éventuelle de ta carte de candidat...

Difficile d'optimiser quoique ce soit sur base de ces prémices.

Sherinford dit:
Le Zeptien dit:Ben oui, comme dans la plupart des card-driven et des jeux de cartes en générale. ça n'en fait pas un jeu incontrôlable pour autant, ça en fait un jeu où il faut savoir optimiser les cartes que l'on reçoit en début de tour...c'est un problème très banal ludiquement parlant. :mrgreen:

Oui et non. Je peux aisément optimiser ma main à RftG car je ne dois pas jouer toutes mes cartes: je peux me défausser de certaines d'entre elles pour financer l'utilisation des autres.
Ici, c'est différent: tu reçois six cartes, et elles te servent toutes: cinq pour les événements / points de campagne, et la sixième pour les débats. Ton choix ne réside que dans l'ordre dans lequel tu vas les jouer et l'utilisation éventuelle de ta carte de candidat...
Difficile d'optimiser quoique ce soit sur base de ces prémices.


Je vous assure cher ami de Belgoland que c'est faisable. N'oubliez pas que vous allez recevoir 44 cartes pendant la partie...de plus, "optimiser sa main", c'est justement bien réfléchir sur l'ordre dans lequel tu vas jouer tes cartes, agresser à certains moment, serrer les dents à d'autres, et être prêt à changer cet ordre en fonction de ce que joue ton adversaire, etc...les mains pourries du début à la fin, ça n'existe pas.
Je me trompe peut-être, mais je pense quand même que celui qui joue au mieux les cartes qu'il reçoit doit remporter la partie. De plus, le jeu offre des "orientations" assez interessantes pour renouveller les parties...

Sherinford dit:
Difficile d'optimiser quoique ce soit sur base de ces prémices.


Justement j'aurais dit au contraire qu'il s'agissait d'optimiser au mieux sa main, bien gérer les "bonnes cartes" et les "mauvaises".
Par curiosité combien de parties as-tu faites stp?

Sherinford dit:Ton choix ne réside que dans l'ordre dans lequel tu vas les jouer et l'utilisation éventuelle de ta carte de candidat...
Difficile d'optimiser quoique ce soit sur base de ces prémices.

Il faut aussi choisir si tu veux faire l'évènement ou les PC, si tu veux bloquer l'évènement pour l'adversasire ou pas, si tu mets tes PC dans les états, les médias ou les enjeux... Il n'y a pas que l'ordre à choisir.

Dire que les évènements sont souvent plus intéressants que les PC est à mon avis une erreur. Entre 5 cubes placés avec des contraintes et 4 cubes placés comme tu le désires, le choix est loin d'être évident. Avec l'expérience, j'aurais tendance à me méfier de plus en plus des évènements.

bertrand dit:
lepatoune dit:
Sherinford dit:
Il y a une question que je me posais: quand on gagne / fait perdre de l'influence grâce aux événements, doit-on aussi faire des vérifications de soutien? J'aurais dit que non, mais la règle ne me semble pas très claire sur ce point.

A priori les vérifications de soutien ne s'effectuent que lorsqu'on fait campagne, jamais quand on gagne des soutiens grace aux évènements...

A priori est de trop.

Il y a aussi des événements qui permettent de faire campagne, donc attention à ne pas les confondre avec les événements qui permettent de placer directement des soutiens.

jusqu'à 8 cubes à NY et 6 en pennsylvanie


C'est étrange, l'une des personnes sur le stand filosofia m'avait dit qu'a 4 cubes sur un état (car 4 étant la limite max) tu retournes le jeton état et si ton adversaire veut te les enlever il doit piocher dans le sac (sauf s'il a des cubes sur les médias dans cette région qui lui permettront de prendre direct devant lui sans hasard).

Donc je ne comprend pas trop comment tu peux en mettre 6 ou 8

wildwillo007 dit:
jusqu'à 8 cubes à NY et 6 en pennsylvanie

C'est étrange, l'une des personnes sur le stand filosofia m'avait dit qu'a 4 cubes sur un état (car 4 étant la limite max) tu retournes le jeton état et si ton adversaire veut te les enlever il doit piocher dans le sac (sauf s'il a des cubes sur les médias dans cette région qui lui permettront de prendre direct devant lui sans hasard).
Donc je ne comprend pas trop comment tu peux en mettre 6 ou 8

Je me suis rendu compte (mais un peu tard) qu'un des animateurs faisait effectivement cette erreur de règle sur le stand. Je ne crois pas qu'il y ait de limite max de cube par état.
En même temps, je ne suis pas certain que blinder un état soit une très bonne stratégie.

Pas de limite de cubes par état, en effet. Et dès qu'il y a 4 cubes il faut une vérification de soutien pour que l'adversaire puisse y faire campagne.

Par contre, pas de vérification de soutien pour les événements qui permettent de placer des cubes, comme dit précédemment.

wildwillo007 dit:Donc je ne comprend pas trop comment tu peux en mettre 6 ou 8


Il n'y a pas de limite au nombre de cubes qu'on peut placer sur un Etat.

Sherinford dit:Oui et non. Je peux aisément optimiser ma main à RftG car je ne dois pas jouer toutes mes cartes: je peux me défausser de certaines d'entre elles pour financer l'utilisation des autres.
Ici, c'est différent: tu reçois six cartes, et elles te servent toutes: cinq pour les événements / points de campagne, et la sixième pour les débats. Ton choix ne réside que dans l'ordre dans lequel tu vas les jouer et l'utilisation éventuelle de ta carte de candidat...
Difficile d'optimiser quoique ce soit sur base de ces prémices.


Il y a des dizaines de façon de jouer une main, certaines plus efficaces que d'autres. Il y a vraiment de quoi se creuser la tête. Tout le jeu réside justement dans la façon dont tu vas te servir de tes cartes. Si ça ce n'est pas de l'optimisation de main...

Sherinford dit:Par ailleurs, quand on fait campagne, j'ai l'impression qu'on a tout intérêt à se concentrer sur les gros états, quitte à ne jamais visiter les petits, où l'on peut gagner de l'influence en masse grâce à certains événements.


C'est loin d'être vrai. Tu le verras avec l'expérience.

celldevil dit:
Sherinford dit:
Difficile d'optimiser quoique ce soit sur base de ces prémices.

Justement j'aurais dit au contraire qu'il s'agissait d'optimiser au mieux sa main, bien gérer les "bonnes cartes" et les "mauvaises".

Admettons.
Disons que tu joues Nixon et que tu as quatre cartes favorables à Kennedy dans ta main. On ne peut même pas parler d'un mauvais tirage, là: ça reste raisonnable.
Kennedy a deux jetons de Momentum, donc tu sais qu'il va pouvoir activer deux événements de ta main, en plus des siens...
Bien sûr, tu peux sacrifier une des cartes favorables à Kennedy pour les débats, t'assurant du même coup la défaite sur une des trois thématiques (sauf si ton adversaire fait pareil, mais bon).
Il t'en reste tout de même trois que tu devras jouer tôt ou tard.
Même en considérant que certains événements ne peuvent s'activer qu'à certaines conditions, ça fait trois opportunités que ton adversaire va pouvoir prendre pendant ton tour, vu que tu n'as a priori pas d'autre choix que de jouer ces foutues cartes pour avoir les points de campagne qui vont avec.
De plus, si l'événement de la carte peut être utilisé par les deux joueurs, (gaffe, notamment, mais il y en a d'autres), tu es à peu près obligé de l'utiliser si l'autre a du momentum. La jouer juste pour les points de campagne, c'est donner l'opportunité à l'autre d'activer l'événement (bon tu peux aussi faire du "contrôle des dommages" en positionnant préalablement ton candidat sur un état acquis à l'adversaire, dans le cas de "gaffe" - mais vous m'avez compris).
Alors, bien sûr, tu peux choisir quelle carte tu joues en premier, mais j'ai tout de même l'impression qu'il y a des choix tellement foireux que tu n'as plus qu'une illusion de contrôle, lors de certains tours. Tu te retrouves parfois à peu près forcé à effectuer des actions dans un ordre précis, vu ta main. J'appelle pas ça du contrôle: si c'est ta main qui décide pour toi, quel est ton rôle, en tant que joueur?
Par curiosité combien de parties as-tu faites stp?


Pour l'instant une seule. Je vais sans doute en refaire une deuxième cette semaine, en essayant de tirer les leçons de la première. J'ai quelques petites idées que je veux tester. Si je ne me trompe pas, il y a des actions quasi-obligatoires à chaque tour pour garder un semblant de maîtrise du jeu.

Sherinford dit:
celldevil dit:
Par curiosité combien de parties as-tu faites stp?

Pour l'instant une seule. Je vais sans doute en refaire une deuxième cette semaine, en essayant de tirer les leçons de la première. J'ai quelques petites idées que je veux tester. Si je ne me trompe pas, il y a des actions quasi-obligatoires à chaque tour pour garder un semblant de maîtrise du jeu.


Tiens nous au courant, ton avis m'intéresse fortement.
Pour conclure il est évident qu'en comparaison avec d'autres jeux le contrôle est plus limité à 1960. Mais pour reprendre une expression à un pote qui a récemment découvert le jeu, celui-ci se mérite.

Sherinford dit:Alors, bien sûr, tu peux choisir quelle carte tu joues en premier, mais j'ai tout de même l'impression qu'il y a des choix tellement foireux que tu n'as plus qu'une illusion de contrôle, lors de certains tours. Tu te retrouves parfois à peu près forcé à effectuer des actions dans un ordre précis, vu ta main. J'appelle pas ça du contrôle: si c'est ta main qui décide pour toi, quel est ton rôle, en tant que joueur?


Déjà, tu peux bluffer, ce qui n'est pas rien. Il faut quand même garder en tête que ton adversaire n'a aucune idée de ta main. Il peut juste la deviner grâce à la façon dont tu joues.

Le schéma classique est celui-ci : tu commences par jouer les cartes les moins néfastes en espérant que ton adversaire utilise ses momentums et n'en ait plus quand tu joueras les cartes les plus néfastes vers la fin du tour. C'est la tactique de base, celle que tout le monde applique au début. Mais ton adversaire sait que tu risques de procéder ainsi. Il va donc commencer à peser le pour et le contre à chaque carte et se dire que le fait que tu joues une carte qui lui est favorable tôt dans le tour cache le fait qu'il y en a d'autres, plus puissantes, à venir d'ici la fin du tour. Mais, toi, évidemment, tu sais qu'il va raisonner ainsi. Tu seras donc tenté de faire passer des cartes relativement puissantes en début de tour. Et ton adversaire sait qu'il court le risque de se faire avoir ainsi.

Pas la peine que je développe plus. Il est évident que 1960 met en jeu une dimension psychologique. Lors des tours critiques (et donc sur l'ensemble de la partie), cette dimension est centrale. Elle doit être étroitement associée à notre capacité à lire le jeu et à évaluer l'impact des cartes.

Chers amis d'un autre continent (on dirait le début d'un discours politique, tiens...).
Je lis avec beaucoup d'intérêt ce topic parce qu'après 3 parties de 1960,
je fus tout près de le mettre en vente sur eBay.
J'aime ce jeu... ou bien je veux l'aimer... ou bien j'aime vouloir l'aimer...
M'enfin.
Ma partie d'aujourd'hui, je croyais la perdre par une grande marge.
J'ai eu 2 tours (2 et 3) avec une main de cartes plutôt moyenne, et le
tour 4 fut désastreux parqu'en conjonction avec une main à 80% contre
moi, ce satané Kennedy possédait 4 pions momentum. Il s'est donc
payé presqu'un double tour à son avantage.
J'étais en rage; ça s'est replacé juste avant les élections avec une main
plutôt favorable.
Je perdis donc la partie 300 à 237, ce qui peut sembler beaucoup alors
que c'est faux : si j'avais mené en Californie (où il n'y avait que 2 petits
cubes bleu) je gagnais par 1 point. C'est pour dire...

Admettons donc que mains bonnes et moins bonnes se balancent
éventuellement, voici ce qui me tarabuste:

Lors des 3 parties (pas toutes contre le même adv.), il y eut une guerre
sans merci pour la possession des états de New York et de Pennsylvanie
(étant deux des plus payants en votes électoraux). Plusieurs
aller-retours de cartes ne furent que : je t'enlève tes 3 cubes de
New York; tu enlèves mes deux New York et en mets un; je te r'enlève
ton New York et un en Penns.; tu me re-r'enlèves... vous voyez le
tableau ? Alors que le reste de l'Amérique était laissé pour contre, oublié
dans cette lutte frontalière.

Cette répétition m'a vraiment déplu; je me demandais si dans la plupart
de vos parties c'est une chose qui se produit régulièrement.

Merci et bons jeux !

bREw

J'ai joué je crois 5 parties toujours contre le même adversaire. Nous jouons sur la VO, donc je ne connais pas les termes employés dans la vf...
Nous nous battons jusque là toujours beaucoup en début de partie (2 ou 3 premiers tours) sur les programmes (pour récupérer momentums et autres endorsements). Parallèlement, une petite lutte s'engage sur les états, pas forcément les 2 plus gros, ça dépend de notre jeu... (il y a beaucoup d'états "moyens" qui cumulés rapportent beaucoup, je trouve).
Par la suite, en fonction de ce début et des résultats obtenus, nos parties ont toutes été différentes. Nous n'avont pas mis en place de stratégie "bulldozer" qu'on utiliserait à chaque fois.

Comme le disait M'sieur Moz un peu plus haut, les cartes et leur gestion sont pour moi le coeur du jeu. Je joue beaucoup avec ma main de cartes, cela oriente beaucoup mes choix, et c'est là qu'est pour moi le sel du jeu, un peu comme pourrait l'être un poker (si je jouais au poker!).

Sur la seule partie que j'ai mené à bout, j'ai abandonné l'Etat de N.Y. à mon adversaire (qui l'a blindé), pour me concentrer sur 2 ou 3 autres rapportant au final plus. J'ai gagné (certes avec un finish Visites éclaires + la carte sur l'église qui soutien kennedy - je jouais kennedy).