YouTube Tric Trac : l'intelligence des joueurs !

Oui, j’aime bien faire le Youtubeur. Du coup je ne m’en prive pas. Donc je vous propose un nouveau « Point de vue ». Un truc sur l’intelligence et les jeux. Un format court. Pour déclencher une réflexion. Pour se poser des questions ou trouver des réponses. Le mieux est de regarder la chose.

Et puis, pensez à vous abonner, à liker et à partager. Oui, partagez en masse si on veut que l’algorithme de YouTube propose la chose à un maximum de monde afin de démontrer à quel point le jeu est un truc cool.

► La chaine YouTube de Tric Trac, c'est par ici !

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Bonjour,

Complètement d’accord avec vos propos sur l’Education Nationale (d’ailleurs, cette dernière n’est pas là pour éduquer, mais pour instruire…mais bon, c’est un autre débat). Lorsque cette dernière acceptera l’idée que le jeu est vecteur d’apprentissage (et ce à tous les niveaux) extrêmement puissant, peut-être même le plus puissant de tous, on aura fait un grand pas…

Un môme qui joue apprend. Sans même s’en rendre compte…et avec beaucoup moins de difficultés…alors oui, les règles donnent un cadre, donc une contrainte. Mais le gosse ne la prendra pas comme telle. Pourquoi ? Parce qu’il JOUE. Pas compliqué à comprendre ça…

Bonjour,
sujet vaste et pour ma part passionnant.
“Il faudrait que l’Education Nationale s’en empare…” lol, ce n’est pas le chemin que cela prend. Cela ressemble plus à la fable de la grenouille…

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Sujet très intéressant : l’intelligence a tellement de formes multiples ; et en effet les jeux permettent de la développer sous plusieurs aspects.

Concernant l’éducation nationale il existe des enseignants (souvent ludistes aussi ^^) qui s’emparent du jeu en tant que vecteur de notions et compétences, et cela fonctionne extrêmement bien. Cependant il existe certaines difficultés pour la mise en place de telles pratiques : le nombre d’élèves par classe (28-30 de la maternelle à la 3ème et plus au-delà), à partir de 13/14ans l’appétence pour le jeu décroît fortement (il y a une raison scientifique à cela… l’adolescence ! baisse d’intérêt qui est encore plus marqué si l’ado n’a pas grandi dans la culture ludique depuis tout petit), et le manque cruel de formation initiale sur le sujet.
Pourtant ! Pourtant ! Qu’il est agréable d’enseigner avec le jeu !

Personnellement je suis partisane de l’apprentissage familial à cette culture ludique, le clamer ici est inutile j’en conviens hein, mais le constat est tel que peu d’enfants jouent à des jeux avec leurs parents et encore moins à des jeux de société.

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j’ai été pendant 17 ans réparateur électronique donc j’ai été confronté tout ce temps à des problèmes, je ne me sens pas plus intelligent pour autant! j’ai toujours été archi nul à l’école et je joué aux jeux vidéos, on me disait que ça m’abrutissait. ça ma beaucoup apporté quand même quand mon pc ne fonctionnait plus je cherchais à le réparé…

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Antoinette,

Oui, nous pouvons enseigner par le jeu. Oui, c’est agréable. Si l’apprentissage par le jeu est possible dans le cadre familial, il n’y a pas de raison que cela ne fonctionne pas dans le cadre de l’Education Nationale…ma petite qui a 10 ans, a regardé avec moi Mashup. Elle a écouté, Questionné. Et je l’ai initié au jeu de rôle. Grâce à Phal en parti.

Et puis un matin, très tôt, elle m’a demandé des dés avant que l’accompagne à l’école…D10, D20…

  • Tu veux en faire quoi des dés ?
  • Pour jouer avec mes copines ! au, jeu des rôles ! il faut que tu me construise des feuilles de personnages, et un écran avec des tableaux ! J’ai déjà l’histoire !!!

Alors je lui ai bricolé des règles très simples, des fiches, un écran…ma petite a emmené ça à l’école…elle a joué avec ses copines Antoinette…sa maîtresse a observé, sans rien leur interdire,…résultat : une séance de jeu de rôle une fois par semaine en classe. Elle a compris. Tout. Et du coup, les mômes lisent, comptent, écrivent, et, le plus important sans doute, vivent leur rêves Antoinette…

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Bon ben… pour moi, ce s’raaaa un monaco! :stuck_out_tongue:

Je suis dubitatif sur les jeux vidéos. On y joue souvent en mode automatique à moitié hypnotique et je doute de la qualité de l’apprentissage. De plus, on est plus dans l’essai erreur que dans la réflexion bien souvent.
Par ailleurs, la modification du circuit de récompense que peuvent entraîner ces jeux peuvent créer de véritables phénomènes d’addiction.
Il y a, dans les jeux vidéos, à prendre et à se méfier.

Pour la majorité jeux de sociétés, je suis d’accord. Il y a plusieurs phénomènes qui concourent à faire travailler nos neurones. Cela commence par l’apprentissage des règles et se poursuit par la créativité dont on doit faire preuve en utilisant ces regles, en jouant.
Il y a parfois en plus des apprentissages de savoir induits par le jeu, comme la géographie (simpliste) de l’europe pour un joueur de Diplomacy… Personnelement, j’ai bien amélioré mon anglais en lisant des règles de wargames…

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Cela rejoint mon commentaire :wink:
Oui cela se fait et fonctionne très bien, jusqu’à certaines limites (déjà mentionnées plus haut).
Personnellement j’emploie des techniques et réemploie certains mécanismes de jeu pour enseigner ma matière au collège. Lorsque je peux le mettre en place cela fonctionne à merveilles mais malheureusement le quotidien et la réalité d’une classe ne permettent de le mettre en application que de manière sporadique.

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Je plaide pour ce que vous expliquez là depuis bien longtemps, mais sans l’audience cela a moins d’effet…
Les questions soulevées chez moi par votre réflexion est pourquoi un “adulte” pense-t-il que le jeu n’est pas intelligent ? Pourquoi est ce que c’est enfantin ? Pourquoi ce qui serait enfantin ne serait pas intelligent ? A ces adultes qui refusent le jeu : Pourquoi ? Quelles sont ces enjeux tellement énormes qui font que vous refusez de jouer ou déconsidérez ceux qui s’y adonnes ?

Antoinette,

Qu’enseignez-vous comme matière Antoinette ? Si c’est les maths, on va pas être copain, si c’est la littérature, on va s’aimer !!! :wink:

Ne croyez-vous pas Antoinette, que le problème vient de nos gouvernants ? Ne serait-il pas plus simple de laisser les profs enseigner leur matière comme ils le souhaitent ? j’ai appris les théorèmes de Thalès et de Pythagore en jouant au foot avec mon prof de maths…

Je crois finalement que c’est une question de bonne volonté Antoinette…et que les “pensants” vous foutent la paix !!! merde !!! les mômes avant tout !!

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Parce que les jeux de société ne modifie pas le système de récompense peut être ?
Question innocemment posée aux addicts des salades de PV anonymes.

Concernant le mode d’utilisation du jeu vidéo, je me contenterait de vous suggérer : soit de changer votre approche du jeu, soit de changé de style de jeu*, soit d’augmenter la difficulté**.

*Peut être qu’il vous faut un jeu propice à l’optimisation (arbre de capacité avec multitude de branches) ou bien un jeu riche au niveau du background avec de véritable bibliothèque de texte (voir une combinaison des deux).

**(Avis aux pousseurs de cube en bois : la gestion des munitions et de l’arsenal dans un jeu Halo en mode légendaire, ça c’est de l’expertise comptable qui mériterait d’être nominée au diamant d’or).

Bref, je comprend pas comment on peut jouer à certaine perle vidéoludique sans en ressortir enrichis.

Alors que c’est bien connu, les jeux de société on lance son dé on pioche sa carte et on applique l’effet… en somme on y joue souvent en mode automatique à moitié hypnotique et je doute de la qualité de l’apprentissage. :stuck_out_tongue:

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Kane,

J’enseigne l’anglais.

L’enseignement des langues à l´avantage d’être maléable avec le ludique donc on fait beaucoup de saynètes, de prises de parole et écritures de texte via des cartes images du style Dixit ou Mysterium, des prises de paroles rapides avec la bombe de Tic Tac bombe… Et de manière plus sporadique on peut mettre en place des jeux de plateau, j’ai en tête des projets de Snakes and Ladder ou une partie de Cluedo en anglais très utile pour apprendre le passif.
Là je tente de créer une séquence d’enquête où des elèves joueront le rôle de suspects pendant que les autres les interrogeront et m’inspirer du jeu Watson & Holmes pour mener une enquête en compréhension écrite.

Certainement qu’il s’agit là d’une question de bonne volonté, d’envie et surtout de temps à consacrer à la création. Mais une fois qu’on y goûte on ne peut revenir en arrière !
Les nouveaux inspecteurs reconnaissent et encouragent ces pratiques, mais la disparition de l’avancée au mérite peut freiner la motivation.

Quant aux gouvernements ils nous laissent tout de même une assez grande liberté pédagogique pour un peu que l’on sache la saisir et lâcher ces foutus manuels.

Il existe un autre frein : l’évaluation. Au collège et lycée Les notes ont encore trop d’importance aux yeux des élèves et parents, alors par mois on consacre en classe environ 4h de cours aux évaluations notées (réalisation + correction). Je préfèrerais utiliser ces heures pour mettre en place de plus gros projets ludiques et ce plus régulièrement.
Petite avancée tout de même, depuis 5/6 ans on évalue désormais des compétences, ce qui est réellement un outil que l´on peut utiliser pour évaluer des activités ludiques.
Aucun texte ne nous oblige à utiliser les notes mais enlevez-les dans les collèges et lycées et vous aurez une réaction étrange d’un nombre non négligeable de parents : changer d’établissement. Et là peu de directeurs, de principaux, de proviseurs ont le courage d’assumer ce choix sur la longueur, et de ceux dont on sait qu’ils ont franchi le pas on sait également qu’ils en sont revenus.

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Je viens de penser à un projet que j’ai avec mes 3ème euro. Ils sont ado donc pour un certain nombre d’entre eux rien que l’annonce de les faire jouer leur fait hausser les sourcils alors j’ai pris le truc à contre pied…
On travaille sur des thèmes culturels basiques (football américain, Nelson Mandela, nourriture…). Les élèves ont un objectif final qui est de transmettre leurs nouvelles connaissances aux CM2. Eh ben vous savez quel vecteur ils utilisent d’eux-mêmes ? Le jeu ! Et voilà que l’on voit sortir du Devine-Tête, du chamboule tout avec questions, du mémo, du quiz etc… et devinez quoi ?! Ça marche du tonnerre !

N’ayant pas le bac… je partage un peu ta vie, ton avis. Le sentiment de revanche permanente, d’avoir des choses à prouver… mmmmh ? Je connais ça :slight_smile:

Merci pour cette vidéo qui éclaire d’une belle lumière l’univers ludique. Oui, jouer c’est devenir chaque fois un peu plus intelligent.
Ras-le-cul de ceux qui pensent qu’ils sont trop vieux pour jouer…

En ce qui concerne les jeux vidéos, je ne sais pas. Il y a un côté hypnotique dû à l’écran qui n’est peut-être pas toujours fameux.

Antoinette,

Ah l’anglais…toujours eu du mal…bon, je le comprends, mais tenir une conversation…à l’inverse, le grec ancien ne m’a jamais posé de problèmes. J’ai toujours trouvé cette langue accessible, facile et amusante à manier…une vraie pâte à modeler ! à l’inverse, la grammaire anglaise m’ a toujours paru complexe et…curieuse…

Ma prof de littérature (et de grec) en première et terminale souhaitait que je poursuive mes études en fac…que je n’aurais pas de difficultés…et puis pas envie…toujours ces histoires de contraintes…tenez, je me souviens d’une prof de français qui nous avait lire La princesse de Clèves en seconde…non de Zeus ! j’ai lu 10 pages et le bouquin m’est tombé des mains ! vous m’avouerez quand même qu’il y plus rock’n’roll (et je reste poli Antoinette) pour des gamins de 16 piges !

Bref, globalement d’accord avec votre dernier commentaire…le secteur ludique est tellement vaste aujourd’hui que les possibilités éducatives sont très évidemment à la même échelle. Des gosses ont du mal avec la prise de parole ? hop, jeu de rôle ! des difficultés à synthétiser ? hop, jeux de gestion ! etc.

Et oui, je pense que pour des responsables, assumer coûte que coûte des options éducatives originales, ne doit pas être simple…

C’est dingue tout ses joueurs de société qui en ont marre des adultes qui catégorise les joueurs… mais qui de leur côté sont emplie d’apriori négatifs sur les jeux vidéo. Et n’hésitent pas à exprimer de bon vieux stéréotypes rétrogrades.

Bref l’humain est programmé pour voir midi à sa porte. Une chose est sûr : les jeux ne rendent pas + ouvert d’esprit, c’est très décevant.

Bonjour,

J’étais un mauvais élève et je suis maintenant professeur (d’éducation musicale) en collège.

Du coup j’ai les deux points de vue.

Le sujet est intéressant (normal on est sur TT), je suis complètement d’accord que le jeu est un excellent vecteur pédagogique. Par contre c’est tellement facile de critiquer l’Éducation Nationale et de dire qu’ils ne s’y sont pas mis.

D’abord c’est faux, j’étais en formation en 2012 et on nous disait d’avoir une pédagogie ludique.

Oui, certains profs ont rejeté des gamins mais non, l’Éducation Nationale n’est pas un service pourri qui stagne et persiste. Ça avance, doucement mais ça avance. Les jeunes profs ne sont pas du tout formés comme avant et certains “anciens” utilisent le jeu dans les apprentissages.

Je ne parle même pas de l’école primaire, toutes mes connaissances professeurs des écoles utilisent le jeu…

Aujourd’hui, un des gros problème que rencontre les enseignants c’est de regagner la confiance des parents qui haïssent le système éducatif français. Du coup, au lieu de travailler conjointement avec les professeurs, ces parents nous mettent des bâtons dans les roues… et dans celles de leurs enfants !

À bon entendeur…

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Sans émerveillement difficile d’apprendre, c’est le rôle du pédagogue de savoir le succiter. C’est aussi à l’éleve de savoir se conditionner pour le reveiller (notamment dans l’enseignement supérieur). Le jeu est source de plaisir et d’étonnement et c’est en effet un merveilleux vecteur pour acquérir des connaissances. Mais il est possible de voir les choses différemment. Je m’explique : vous avez appris en jouant et j’ai joué à apprendre, voilà ce qui explique peut être ma réussite scolaire (classes prépa, grande école, doctorat). Par exemple voir le surlignage comme un jeu, un réel exercice digne des roll and write (trouver un visuel efficace et direct peut être très ludique) ou bien les maths comme une succession d’énigmes à résoudre permet à l’élève d’être en permanence enthousiaste.

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C’est à moi que tu parles, pour “le côté hypnotique dû à l’écran” ?
Je bosse 8h par jour devant un écran, depuis… bien trop longtemps, tu penses pas que mater la vraie vie pendant 8h chaque jour n’aurait pas été plus bénéfique pour ma rétine, depuis le temps ?