versus : Palais royal vs istanbul

Être marchand dans les souks d’Istanbul ou négocier avec la cour du Roi Soleil tel sera votre terrible choix avec ces deux jeux. Éminents représentants des jeux à l’allemande, Istanbul et Palais Royal mettent à l’honneur la gestion des déplacements sur des tuiles qui déclenchent des actions. Tout va se jouer sur ce parterre de tuiles où votre destin sera scellé. Prêt à découvrir ces deux jeux ? Mais avant tout je voudrais remercier Ludocortex, sans qui se versus n’aura pas eu lieu, m’ayant fourni l’un des jeux manquants, en l’occurrence Istanbul. Merci.

Point de comparaison : mécanique de déplacements

Istanbul ne doit pas vous êtes inconnu, car celui-ci a reçu le Kennerspiel des Jahres cette année. Il s’agit d’un jeu de Rüdiger Dorn, édité par Matagot en France. Palais Royal a moins fait parler de lui : il s’agit d’un jeu de Xavier Georges, édité par Filosofia, et qui avait été primé à Boulogne Billancourt. La première fois que j’ai vu Istanbul, ça a fait comme un flash, j’ai tout de suite eu en tête Palais Royal, avec qui je voulais le comparer. Je suis donc content aujourd’hui d’avoir une bonne raison de vous parler de Palais Royal, un jeu que j’avais bien apprécié lors de mes différentes parties, ainsi qu’Istanbul qui m’a aussi beaucoup plu. Mais sans plus attendre, que le versus commence !

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Que ce soit dans Istanbul ou Palais Royal, la mécanique principale reste le déplacement de vos pions, qui vont ensuite vous permettre de réaliser une action. Si Istanbul ne se joue que sur plusieurs tuiles représentant des lieux, Palais Royal, lui, intègre un plateau sur lequel on va retrouver les nobles et où l’on va poser ses serviteurs afin de récolter le maximum de points. Et c’est justement ce point qui différencie vraiment les deux jeux, car dans Istanbul votre but sera de récolter en premier 5 ou 6 rubis, tandis que dans Palais Royal il y aura un décompte final, ce qui modifie beaucoup la façon de jouer. Si Palais Royal est le premier des deux a être sorti, Istanbul a su simplifier les mécaniques et les rendre plus fluides : moins d’attente entre les tours et moins d’éléments à prendre en compte. Rien que pour cela je pense qu’Istanbul mérite le point.

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Il est clair que les deux jeux ne seront pas adaptés pour des casuals, et qu’il faudra vous investir un minimum pour profiter pleinement de ces titres. Il y a beaucoup de paramètres à prendre en compte dans Palais Royal : les majorités, le plateau, les cartes. Istanbul simplifie les choses en vous proposant de ne jouer qu’une action par tour, qui pourra être un peu modifiée en cas d’utilisation de cartes ou de bonus. Les deux jeux sont très proches dans leurs mécaniques et approches, mais lors de mes différentes parties ou présentations j’ai trouvé Istanbul plus accessible : une fois les actions de chaque tuile acquises le reste est simple. Je lui accorde donc ce point, car à mes yeux il est plus simple d’accès, même si les deux jeux intègrent des aides de jeu.

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Que ce soit sur Istanbul ou Palais Royal, on ne peut vraiment pas dire que les boîtes ne sont pas allègrement garnies. Tuiles, pions, petits plateaux, des éléments récurrents de ce type de jeu. Graphiquement ils sont assez classiques, lorgnant du côté du réalisme et mettant en avant la lisibilité avant tout, pour autant ils sont loin d’être moches, bien au contraire. Les deux thèmes sont donc bien représentés. Les deux jeux possèdent la même qualité à mes yeux, il est donc normal de conclure à une égalité.

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Je vais simplifier cette partie en précisant simplement qu’à Istanbul on peut jouer jusqu’à 5 contre 4 à Palais Royal, pour le reste c’est environ 50 minutes de jeu à partir de 10 ans. Les deux jeux sont tout aussi bien pensés pour jouer à 2, qu’à 3 ou à 4, même 5. Bien entendu le jeu sera différent selon la configuration, et quelques aménagements devront être faits sur Istanbul contrairement à Palais Royal. Mais cela ne suffit pas à les départager, car tous les deux tournent aussi bien, quel que soit le nombre de joueurs. On est donc sur une égalité.

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Sur ce point, j’ai bien peur que mes goûts personnels influencent le verdict. Car pour vraiment les départager, il faut savoir lequel j’ai préféré, et donc qui a le plus de chance de sortir. Les deux jeux sont différents et proposent des challenges tout aussi intéressants, même si à mes yeux les interactions sont moins nombreuses, voire inexistantes pour Palais Royal. Et c’est d’ailleurs, peut être pour cela que j’ai préféré d’une courte tête Istanbul, à qui je décide alors de décerner le point.

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L’ambiance est studieuse pour les deux titres, vous ne serez pas pliés en deux de rire en y jouant. Ici c’est donc sur le thème qu’il sera possible de les juger. L’un vous propose d’endosser le rôle d’un marchand et de ses assistants dans les méandres de la ville d’Istanbul, tandis que Palais Royal vous plonge en pleine cour du Roi Soleil, devant plaire aux nobles et ainsi espérer récolter les faveurs du roi. Autant dire que les deux jeux ne possèdent pas du tout le même thème. Celui de Palais Royal est plutôt bien rendu, on arrive facilement à s’imaginer déambulant dans le palais, où au dehors les nobles se promènent dans le parc. Mais Istanbul n’est pas en reste, et on s’imagine tout aussi bien en train de faire ses emplettes dans la grande ville. Les deux jeux sont tout aussi immersifs, je vous propose donc une égalité sur ce point.

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Il m’est impossible de dire si le créateur d’Istanbul a joué à Palais Royal et si celui-ci l’a influencé, donc il est compliqué de dire qui est plus original des deux. Istanbul propose un thème assez courant, j’ai envie de dire, tandis que celui de Palais Royal semble moins usité. Entre ceci et le fait qu’il soit sorti le premier, je pense qu’il est légitime d’accorder le point à Palais Royal.

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Même style de matériel et même prix, aux alentours des 40€, impossible ici de les départager. Les éditions sont tout aussi correctes des deux côtés, aussi bien dans la qualité du matériel que le style graphique. Rien ne peut vraiment les départager, donc égalité.

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Bien qu’étant assez proches dans leur approche, Istanbul et Palais Royal restent différents dans leur expérience de jeu. Istanbul proposera plus d’interaction entre les joueurs, ainsi que des tours moins longs et un but final plus simple où le score n’a aucune importance. Palais Royal est plus cérébral, beaucoup de choses seront à prendre en compte lors de votre tour, et ici le score prend tout son sens étant donné l’importance des nobles. L’un n’est pas meilleur que l’autre, c’est juste qu’il faudra penser avant toute chose au public avec lequel vous allez jouer au jeu, et ce que vous recherchez en terme de plaisir : l’interaction et la spontanéité ou bien la réflexion et le score. À partir de là vous devriez être en mesure de faire votre propre choix, en ayant maintenant quelques pistes pour appréhender les deux jeux.

Points forts/Points faibles :

Istanbul

+ Mécanique bien huilée

+ Plusieurs manières de jouer

+ Un joli matériel

- Pas de score

- Un thème assez simple

- Un peu long à démarrer

Palais Royal

+ thème original
+ joli matériel
+ le système de score

- Beaucoup de paramètres à retenir et à prendre en compte

- Jeu un peu long

- Pas d’interaction directe

Merci à Quilicus pour sa correction.

3 « J'aime »

intéressant...

Vinhos Vs Madeira serait intéressant aussi.

article fort interessant !

il me fait connaitre ces 2 jeux .. merci beaucoup

continue surtout !

Merci à tous pour vos commentaires. :)
Malheureusement je ne possèdes aucun des deux :/ mais je note.
Pas d'inquiétudes j'ai bien l'intention de continuer, j'ai d'ailleurs quelques versus dans mes cartons et les suivants sont déjà programmés.