Chers Modernes, chers Romantiques,
Voici un court billet sur le fond de notre jeu. Nous le rédigeons d'autant plus avec plaisir que nous avons désormais de nombreux retours de joueurs (associations, bas à jeux etc.) que nous remercions pour leur encouragements concernant notre auto-édition.
Avant et durant la sortie de "Paris 1800" nous ne savions pas sur quels points il fallait communiquer et nous ne savions guère communiquer tout court. Il apparaît que nous avons réalisé un jeu qui présente des particularités stratégiques qui méritent quelques conseils. D'autant plus que certains points de nos règles peuvent oubliés (nous avions rédigé d'une manière assez concise). Nous avions d'ailleurs écrit cette news pour balayer quelques doutes : https://www.trictrac.net/actus/paris-1800-les-questions-frequemment-posees
Mais il s'agit ici de la mécanique de fond et ce que nous avions constaté durant les centaines de parties prototypiques se sont vérifiées après : les début de parties, c'est-à-dire grosso modo de 1790 à 1825, sont vitaux pour assurer une partie qui ira jusqu'à son terme (1910). Nous avons délibérément proposé une barre des scores limitée à 2 points d'écart entre les deux camps car la victoire par KO est tout à fait légitime en cas de mauvais départ. Nous ne voulions pas assurer une partie tranquille avec un encaissement de points de victoire systématique. Nous constatons avec plaisir que le scénario le plus fréquent est celui de la lutte tendue jusqu'aux derniers tours mais nous ne boudons pas non plus les victoires par KO puisque celles-ci sont réellement équilibrée entre les deux camps !
D'où ces quelques conseils pour le début de partie. Modernes, vous avez tout intérêt à protéger vos banques et de transformer un quartier de Faubourg lors du premier tiers de la partie. Il est important de rester patient lors de cette phase, notamment si les Romantiques sont très agressifs. La montée en puissance est ensuite exponentielle. Lorsque les partisans de la Révolution sont un peu plus hésitants, il est possible d'opter pour une stratégie de la répression totale : payer avec les préfets pour enlever les Révoltes) mais c'est un risque à prendre car il s'agit souvent de 4 Millions de francs au minimum et de beaucoup de temps.
Pour les Romantiques, le piège est clairement celui du trop de confiance en cherchant à débusquer Haussmann pour ses trois points de victoire et de se retrouver au Fort. La prise de risque est plus judicieuses avant les Révolutions (un libération gratuite). Mais l'essentiel est d'effectuer un grand nombre de soulèvements (arriver à 3 révoltes au plus vite). En effet, ces soulèvement découragent souvent le Moderne, assurent des ressources pendant le reste de la partie et permettent même réaliser certaines Révolutions (qui, au passage, ne sont pas obligatoires, ne l'oubliez pas !). Cette logique va de pair avec la volonté de limiter les revenus du Moderne en mécontentant les banques et les quartiers transformés.
Il y aurait encore un bon nombre de conseils et de choses à écrire mais arrêtons-nous là et retournons travailler sur les nouveaux projets de notre petite maison (ou appartement hausmannien ?) d'édition.