Orichalque : Petit, mais il a tout d'un grand !

Orichalque : Petit, mais il a tout d'un grand !

La fin de l’Atlantide est arrivée, mais pour vous c’est l’occasion de briller comme fondateur d’une nouvelle colonie qui accueillera bientôt les réfugiés de la maison mère ! Préparez bien le terrain, et vous pourrez devenir le nouveau dirigeant d’une brillante civilisation.

Orichalque est un jeu de stratégie qui s’inspire des plus gros eurogames dans un format simple et court. Chaque joueur développe son île, plaçant d’abord des tuiles pour l’eXplorer et y bâtir des temples pour attirer des titans. Il profitera au mieux de son eXpansion, construira des bâtiments pour mieux en eXploiter les ressources. Il ne faudra bien sûr pas oublier d’eXterminer les monstres qui ont fait l’erreur d’habiter l’île.

Atlantino Vespucci

Chaque joueur possède son propre plateau individuel, sur lequel il pose sa tuile de départ. Chaque plateau est légèrement différent et chacun dispose de trois départs possibles, ce qui permet une petite variété stratégique dès le début de partie.

À son tour, un joueur choisit l’une des cartes du plateau central. Elles ont une double fonction majeure, elles donnent accès à une nouvelle tuile terrain pour agrandir son île, et elles déterminent le type d’action qui sera effectué plus tard dans le tour.

Ces tuiles viennent en trois tailles et comportent différents types de terrains. Elles doivent être placées à côté de tuiles déjà présentes sur le plateau, on va ainsi peu à peu dresser la « carte » de son royaume. Au passage, on essaie de coller les terrains similaires entre eux, ce qui permettra d’obtenir une puissante faveur de la part d’un titan. Il est aussi intéressant d’essayer de varier les terrains disponibles, ce qui donnera plus d’options au moment de construire un bâtiment. À ce titre, les volcans sont très intéressants, puisqu’ils peuvent accueillir n’importe quel type de bâtiment. Petit bémol cependant : Les volcans, ça n’attire pas de titans, mais ça vient avec un monstre !

Rencontre avec les autochtones

Après avoir posé sa tuile, on effectue l’action que permet la carte. L’action la plus notable, c’est la construction. Quatre bâtiments sont disponibles sur le plateau central, chacun associé à un type de terrain sur lequel il faut le poser. Les bâtiments ont des effets très sympas qui permettent de faire de grands pas vers la victoire, dont les académies et les mines. Lors d’une action de recrutement, on prendra un Hoplite par académie, et un Orichalque par mine lors des actions de production.

Les Hoplites serviront à devenir premier joueur et à combattre les monstres, alors que les Orichalques seront transformés en médaille pour obtenir un point de victoire.

La dernière action possible permet de combattre les monstres que l’on trouve sur les volcans. Les combats se résolvent à l’aide de dés. Plus on dépense d’Hoplites, et plus la réussite sera facile, mais les joueurs disposent toujours d’au moins 1 chance sur 6 de réussir un combat. Une fois le monstre tué, on empoche son trésor, et on garde le trophée de côté.

La Nouvelle Atlantide

Il est possible, à la fin de son tour, de bénéficier d’une seconde phase d’actions au choix à condition de dépenser quelques Hoplites ou un peu d’Orichalque. Néanmoins, ces deux ressources étant précieuses, on préférera si possible la troisième option, qui est de dépenser quelques cadavres de monstres fraîchement exécutés !

La partie s’arrête dès qu’un joueur a son plateau vide de monstres et obtient son cinquième point de victoire. Il existe trois manières d’en obtenir, en construisant une médaille d’Orichalque, en construisant un temple sur un gros carré de terrain libre, ou en obtenant la présence d’un titan. Cette dernière méthode est la moins fiable, car aussitôt qu’un autre joueur parvient à agrandir un terrain apprécié du titan, celui-ci ira voir votre adversaire.

Petite civilisation, mais civilisation quand même

Orichalque est un jeu très agréable à jouer, qui se construit autour d’un système de draft simple et de pas mal de mécaniques qui en dérivent et interagissent entre elles. Il est vrai qu’au-delà du draft et de la lutte pour le contrôle pour les titans, il n’y a pas énormément d’interactions entre les joueurs, mais c’est assez inhérent à ce type de jeux. Malgré les bénéfices permanents que donnent les bâtiments, on est très loin des arbres d’évolution que proposent les jeux de « grande stratégie » dont s’inspire Orichalque, mais pour un format court, le jeu propose une très bonne expérience, fluide et qui laisse rêver à de grands empires !

Editeur Catch Up Games
Auteur Bruno Cathala, Johannes Goupy
Illustrateur Paul Mafayon
Joueurs 2 à 4
Durée 45'
Âge 12+

11 « J'aime »

Draft ? Je ne vois pas trop où il y a du draft dans le jeu.

C’est bô ! Et puis un nouveau jeu de Cathala, au minimum ça se test sans réchigner.

2 « J'aime »

Le titre n’est pas très “vendeur”, alors que le jeu est très bien, ce que semble également signifier la conclusion.
Les temples ne permettent pas d’attirer les Titans : les uns comme les autres sont pourvoyeurs de points et avec une course aux 5 points, mieux vaut ne pas négliger l’un de ces axes.
Quant à l’interaction, elle n’est pas toujours frontale, mais quand on se fait voler 1 Titan qui donne le cinquième point et donc la victoire directe, elle peut s’avérer assez brutale.
Chez nous, on aime beaucoup. Et l’ensemble est très réussi. Merci aux auteurs, illustrateur et éditeur pour ces parties bien prenantes.

3 « J'aime »

J’avoue que j’avais préparé mon argumentaire pour défendre le jeu à la lecture du titre, jusqu’à lecture de l’article complet.

Le titre n’est effectivement pas franchement vendeur, alors que l’article en lui même défend plutôt très bien le jeu.

En effet, il faut bien comprendre que pour moi, le fait qu’un jeu soit “petit” n’est absolument pas un défaut, loin de la. Ne pas avoir à passer 4h autours d’une table mais malgré tout avoir les sensations d’un jeu de civilisation, c’est au contraire une promesse qui me parle bien.
Donc en effet, je m’excuse si ça a été perçu comme péjoratif, ce n’était clairement pas l’intention, et j’ai en effet bien apprécié le jeu. :slight_smile:

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Du coup, j’ai modifié le titre :slight_smile:

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