Mayfly, Hey, I'm talkin't'you, MayFly, you Irish bug!

[Mayfly]

Oui ne pas confondre Mayfly et McFly… Aujourd’hui je vous parle d’éphémère. Vous savez ce petit insecte délicat qui vient tourner autour d’un lampadaire et qui fini avec ses congénères en un tapis de neige de petites ailes balayées par la brise ?

En anglais, éphémère est mayfly ou manne au Québec ou encore Ephemeroptera chez les scientifiques. Éphémère parce que sa vie d’imago (forme adulte) est de courte durée. Sous cette forme volante, dénué d’orifice buccal et d’estomac, le délicat paléoptère ne cherche que l’accouplement avec un ou une semblable.

Mais éphémère c’est un peu court ! Ce plancton aérien est apparu au carbonifère. Par ailleurs, il disparaitra peut-être prochainement comme beaucoup d’autres insectes. De quoi nous renvoyer à notre propre éphémérité.

Tric Trac

Mayfly est le nom d’un jeu de cartes japonais que vous ne trouverez pas à Essen 18 car il est en rupture de stock. Éphémère donc… Néanmoins ce n’est pas une raison pour ne pas vous le présenter.

Dans Mayfly, nous incarnons des divinités de l’eau puis de l’air qui président à la vie et la fin d’un éphémère. C’est donc un jeu purement coopératif qui va se dérouler en deux moments distincts : Naïade et Imago. Comprenez par là : larve et stade adulte.

La naïade de l’éphémère nait dans l’eau et y vivra pendant près de trois ans. Notre objectif est donc de faire en sorte qu’elle se nourrisse correctement (de plancton d’eau douce) pour grossir et devenir un imago costaud.

Pour commencer nous jouons avec le dos de la boîte de jeu qui représente notre naïade et sur laquelle nous disposons 6 points de nourriture. Au sortir de l’oeuf la larve a encore son bidon bien rempli… Chaque joueur reçoit 4 cartes Algues. Sur ces cartes, des séries de petits points qui sont de la nourriture (et des petits coeurs mais l’amour c’est pour plus tard). Le premier joueur choisi une de ses cartes Algue, la pose face cachée devant la larve, le deuxième fait de même et … le troisième va d’abord retourner la première carte posée pour en prendre connaissance.

On regarde le nombre de points nourriture et l’on voit si cela rentre dans l’estomac de notre naïade. En début de partie, elle ne peut donc manger que des cartes à 1 ou 2 points car c’est la seule place qui reste dans son estomac.

Si elle peut manger alors on glisse la carte dans une fente de la boîte. Miam ! La carte est mangée. Si c’est trop gros pour elle alors la carte est défaussée…

On pose sur la boîte autant de jetons que de nourriture mangée.

Une fois mangée ou défaussé, le joueur pose une nouvelle carte Algue face cachée à la queue des autres. Puis on retire l’énergie dépensée. La première naïade dépense 1 point par tour. On retire donc 1 points du dessus de la boîte.

Et ainsi de suite.

Parfois, certaines Algues (cartes) permettent à la naïade de muter. On recouvre alors la boîte avec la forme de naïade suivante. Il existe 3 stade de naïade. Si l’estomac ne grossit pas plus la naïade est grosse plus elle dépense d’énergie : -2 puis -3.

Elle peut donc manger de plus grosses Algues. Et cela va être très important pour la suite…

Cette phase prend fin quand la pioche d’Algues est terminée.

Nous avons alors un tas d’algues dans la boîte (mangées) et un autre dehors (défaussées).

Notre éphémère est désormais un imago !

Les cartes Algues que nous avons mangés deviennent désormais des cartes Énergie et cette fois on va se servir des petits coeurs. Seules elles nous permettrons de rejoindre notre moitié…

Saisissons la pioche de cartes Dangers et alignons-en 4 faces cachées devant notre champion. À l’autre bout posons les cartes Partenaires.

Une fois les cartes que nous avons réussis à sauver de la première phase distribuées entre les joueurs, nous pouvons retourner la première carte Danger. Ouille ! Outch ! Que ce soit des concurrents, une grenouille, une chauve-souris, … la vie d’éphémère n’est pas fastoche.

Chaque Danger est défini par un nombre de Coeurs. Nous allons alors jouer nos cartes une par une pour égaler ce score et remporter l’épreuve.

Facile ? Oui si l’on avait tout son temps (et plus de cartes) ! Nous commençons cette phase avec 8 points de vie. Chaque carte jouée nous en retire 1.

Imaginez donc une Épreuve à 8 points, on pourrait très bien jouer 8 cartes de 1 sauf qu’on remporterait l’épreuve pour immédiatement mourir d’épuisement…

Il est tout à fait possible de changer de route quand un Danger est visiblement insurmontable. Les joueurs décident ensemble s’ils restent ou s’ils s’enfuient. Cela permet d’éviter un danger mais cela coûte 1 point de vie. Et puis cela ne fait que reculer l’échéance car pour se reproduire, il faut avoir surmonté 4 dangers.

Quand nous rencontrons un concurrent qui veut féconder à notre place, sa force s’additionne à un carte Détritus. C’est quoi les cartes Détritus ? Souvenez-vous des cartes Algues/Nourriture qui n’avaient pas pu être mangées. Non seulement nous ne pouvons pas nous en servir à l’âge adulte mais elles ont servies à engraisser des concurrents ! Un Éphémère ennemi cumule donc sa force à celle d’une carte Détritus… Ça peut faire mal…

Si nous réussissons à surmonter 4 dangers alors nous nous reproduisons. Et nous l’avons bien mérité. En fonction du nombre de cartes Algues et Détritus joués pour cette victoire l’auteur nous offre quatre fins différentes. Ne lisant pas le japonais, je ne vous en dirais pas plus.

Je ne vous cacherais pas que nous avons terminé dans l’estomac d’un crapaud à notre première partie. Pourtant nous avions bien échappé à la terrible chauve-souris.

C’est drôlement mignon non ? Et poétique ! Et darwinien aussi ! Ici nous avons aimé.

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M’a l’air tordu à souhait ce jeu :slight_smile:
Vivement qu’il soit en stock dans le shop !