La Course à L'Oseille

Il pousse plus de choses dans un jardin que l’on en a semé.

(proverbe croate).

Et c’est on ne peut plus vrai dans La Course à l’Oseille.

Ce petit nouveau dans la sphère ludique a attiré notre attention il y a quelques jours, au détour d’un post sur Instagram. Interloqué et faible, votre serviteur a cliqué sur le lien et bien m’en a pris.

Je me suis retrouvé sur la page de financement Ulule du jeu.

J’ai parcouru la page, regardé les vidéos et je me suis dit « voilà un jeu qui mérite qu’on en parle ».

Aujourd’hui je vous propose donc de découvrir La Course à l’Oseille ensemble et peut-être vous donner envie de monter dans la brouette et de vous lancer dans le plantage de Topinambour et autres astéracées.

Autant vous dire aussi franchement les choses, je ne suis absolument pas affilié au projet ni rémunéré, je n’ai même pas de boîte de démonstration. Mais j’ai eu l’opportunité de discuter longuement en visio avec Stéphane Charmoillaux, coauteur de La Course à l’Oseille, qui m’a gentiment expliqué les règles, ce qui m’a donné envie de les aider en parlant de leur projet.

Ce jeu est porté par une équipe de cinq joyeux jardiniers, chacun dans leur domaine. Trois coauteurs, Abigail Cherrier, Stéphane Charmoillaux et Julien Delaunay, une illustratrice/graphiste/artiste, Claire Drapier et un webmaster, Julien Santos. Pourquoi un webmaster ? Hehe, surprise, on en parle plus loin.

Qu’est-ce que c’est que c’est donc

Dans La Course à l’Oseille de deux à six joueurs vont planter leur potager, tranquilou. Enfin tranquilou… sauf si un de vos voisins décide de vous envoyer une invasion de punaises, de vous voler des légumes ou autres amabilités de bon ton entre voisins jardiniers. Vous l’aurez compris, non content d’essayer d’engranger de bons, et bio légumes et donc de l’oseille, vous vous assurerez aussi que vos voisins eux ne s’en tireront pas à si bon compte.

Le jeu est un jeu de cartes assez simple, mais aux retournements de situations cocasses. Vous pourrez adapter la durée de vos parties en fonction du niveau de difficulté choisi.

Je cite ici la page de financement qui résume ça très bien :

Une partie de la Course à l'Oseille commence toujours dans la bonne humeur. Les joueurs choisissent un objectif de partie (mode de jeu, temps, vitesse de jeu) puis celui ou celle qui obtient le plus de soleils aux dés commence.

Le jeu se déroule théoriquement dans le sens des aiguilles d’une montre. Durant le 1er tour et les tours suivants, chaque jardinier effectue différentes actions à tour de rôle. En voici quelques-unes :

• Poser des CARTES PLANTATION pour agrandir son potager.

• Utiliser des CARTES MAIN VERTE pour protéger ses plantations.

• Jouer des CARTES DON DU CIEL pour profiter de bonus.

• Semer le trouble dans les potagers avec des CARTES CATASTROPHE et FLÉAU.

• Chambouler le jeu avec des CARTES SPECIALES

• Se défausser d’une ou plusieurs cartes.

Le joueur ou la joueuse lance ensuite les DÉS pour collecter des ressources nécessaires à la croissance de ses plantations (eau, soleil, sablier) et pioche autant de cartes que nécessaire pour revenir à 5 cartes dans sa main. Les autres joueurs suivent la même logique.

À la fin d'un tour complet, tous les joueurs collectent un sablier pour chaque plantation et élevage qui le nécessitent dans leur potager. Quand toutes les ressources d’une plantation ou d’un élevage ont été collectées, alors la carte est récoltée.

Et qui gagne alors ?

Ça se décide en début de partie, en fonction du mode de jeu. Le ou la gagnante sera le jardinier ou la jardinière qui aura récolté en premier la plus grande quantité de légumes ou bien celui ou celle qui aura ramassé le plus d’Oseilles fraîches au marché d’Oseilleville.

Fin de citation. J’ai fait mon gros fainéant, mais la synthèse est suffisante pour comprendre de quoi on parle.

Je vous laisse le soin de lire la page du financement participatif, elle vous donnera bien plus d’informations que je ne saurais le faire.

Je reviens sur la question du webmaster. Ils vont mettre en place un outil en ligne pour changer les règles de score selon les saisons et les conditions climatiques, dingue ! Mais surtout facultatif. C’est-à-dire que les règles de « scoring » sont incluses dans le jeu, mais vous pourrez gagner en réalisme grâce à cet outil numérique. Libre à vous de l’utiliser ou non.

Tric Trac

Pourquoi je vous en parle

Ce projet me touche à plusieurs niveaux. Déjà il est beau. Les choix graphiques sont très intéressants, collent parfaitement au thème. Mais vous connaissez mes articles, je ne parle que de jeux que j’aime visuellement.

Ce jeu trouve à mon avis sa valeur ailleurs que dans son design et le gameplay. Ils sont bons c certes, mais il y a plus.

Le jeu est français et zéro plastique. Il sera assemblé en Corrèze, a été dessiné en Normandie, et cartes et dés sont fabriqués localement. J’aime ça. Et vous ? Quand on voit les difficultés et problématiques que génèrent la production et l’expédition depuis le bout du monde, c’est toujours agréable de voir des projets émerger proche de nous.

On n’attendra pas des mois et des mois comme pour tous les jeux qui foisonnent sur Kickstarter, non là vous aurez votre jeu pour Noël ! Tiens, en voilà une bonne idée de cadeau !

Mais le fin du fin, « the cherry on the cake », la truffe sur le pâté, c’est que grâce à ce jeu vous pourrez en apprendre plus sur la gestion de votre jardin. Vrai de vrai ! Parole de jardinier. Chaque fléau, chaque idée dans le jeu, chaque choix de contraintes de plantation est inspiré par la réalité. Voilà un exemple : sur les cartes plantations est indiquée une contrainte de « voisinage ». C’est-à-dire que certaines espèces préfèrent pousser à côté d’autres et refusent de produire en quantité si elles sont plantées à côté d’un indésirable voisin. Mais oui, comme dans la vraie vie.

Tric Trac

Et puis certaines espèces ont besoin de plus d’eau que d’autres, ou de moins de soleil, ou de plus de temps, etc. Là aussi comme en vrai.

Et pour reparler de l’outil en ligne, c’est quand même très sympa je trouve de jouer en se disant qu’en ce moment il vaut mieux planter des asperges que des aubergines. Pourquoi ? Et bien simplement parce que ce n’est plus la saison de l’un, mais bien celle de l’autre.

Alors moi, un jeu qui m’en apprend davantage pour réussir mon potager, je dis un grand OUI !

C’est pourquoi je vous invite à aller regarder leur page Ulule, et d’apporter votre grain de sel dans cette aventure. Faisons pousser ce jeu tous ensemble.

Bon courage à l’équipe de La Course à l’Oseille !

Tric Trac

La page de financement.

Le lien vers la vidéo Youtube des règles

La vidéo d’une partie à deux joueurs

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