L'Auberge Sanglante : tu tueras... point !

[L’auberge sanglante]

Il était une fois une auberge tenu par des braves gens… enfin… par des gens ! Dans ce coin de l’Ardèche, et en cette période des années 1830, les réputations se font et se défont à la vitesse d’un cheval de fer lancé à pleine puissance. Pour ces tenanciers, cela leur sera fatal sur la base seule d’un hypothétique lien avec un corps retrouvé dans une rivière ! Si vous ne connaissez pas l’histoire vrai de l’auberge de Peyrebeille, bienvenue dans l’ambiance toute particulière de ce véritable fait divers.

Pensez-vous pouvoir faire mieux et battre leur soi-disant record de 50 voyageurs détroussés, tués et enterrés sous l'auberge et ses dépendances ? D'ailleurs, il vous revient de construire des dépendances, les plus intéressantes possibles... peut-être pour ce qu'elles vous apporteront comme capacités, mais tout autant pour la place qu'elles vous offrent pour y cacher des corps en dessous ! Bienvenue dans l'univers tout particulier de l'Auberge Sanglante, une future petite bombe chez Pearl Games de Nicolas Robert, illustré par le talentueux Weberson Santiago !

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Mon Poney Fringant, je le gare où ?

Bien sûr, tuer tranquillement dans une auberge, c'est plus facile la nuit ! Mais il faut tout-de-même leur donner le temps d'arriver. C'est le but de la phase 1. En soirée et en fonction du choix du premier joueur, chaque chambre de l'auberge (le plateau centrale) accueillera un voyageur, tiré au hasard un par un. À lui donc de placer au mieux les futurs détroussés dans les chambres "privées" (au couleur d'un joueur) et celles, disponibles à tous, marquées par des jetons Clef blancs.

Sur ces clients, 5 informations : L'argent qu'il possède dans ses poches, son rang (de 0 à 3) et le pictogramme d'action, s'il y est, en lien avec la couleur de la carte (sa "famille : Les commerçants (bleu) ; Les artisans (rouge) ; Les forces de l'ordre (gris) ; Les religieux (violet) ; Les nobles (vert) ; les paysans (jaune)). La dernière possibilité laissée par cette carte est la dépendance, bâtiment supplémentaire, que ce personnage peut construire pour vous.

Ce brave Bouilleur de cru à la coquette somme de 18 Francs dans les poches. C'est un artisan qui vous permet de réaliser l'action de "Construire" (l'icône Truelle). Il est de rang deux et peut vous construire une distillerie qui a deux places sous le plancher pour y enterrer du monde et vous permet de remplacer le salaire d'un comparse par quelques bonnes bouteilles.

Le Tortichier est mort !

La phase 2 est la phase de la nuit, la phase centrale du jeu, celle où vous allez réaliser en sens horaire une première action, puis une deuxième. Chaque action permet de cibler une carte Client (de sa main ou dans l'auberge) puis "payer" par autant de cartes que le rang de la carte ciblée. Parmi les cartes payées, celles qui indique l'icône de l'action reviennent dans votre main, les autres sont défaussées. Enfin l'action est réalisée.

Corrompre un client vous permet de récupérer un client de l'auberge dans votre main, devenant ainsi un comparse. Les paysans qui viennent au bar après la journée aux champs sont facile à corrompre (rang 0 donc pas besoin de cartes) et se récupère par deux par corruption.

Construire une dépendance vous permet de poser une de vos cartes qui devient une dépendance, avec sa capacité spéciale et ses places pour y mettre des cadavres en-dessous.

Tuer un client de l'auberge permet de retourner sa carte face Pierre Tombale. Attention, on ne vole les sous que lorsqu'on enterre ce dernier. Il n'y a pas de limite aux cadavres devant soit mais attention aux gens d'armes !

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Enterrer un cadavre peut se faire sous la Grange/aide de jeu du début de partie, sous une de ses propres dépendances ou sous l'une de celles des autres joueurs. Le faire chez les autres demandera de partager le magot.

Blanchir de l'argent : Oui, vous ne pourrez pas avoir plus de 40 F en liquide à l'auberge (à moins que vous ne vouliez vous faire dépouiller. Du coup, vous pouvez transformer du liquide en chèques de 10 F (ou vice versa si vous êtes un peu à court pour payer vos comparses)

Admettons que nous souhaitions tuer le major, présent à l'auberge. Il nous faut jouer trois cartes de notre main (rang 3). Dans ces trois cartes, celles comportant l'icône du pistolet remontent dans ma main (les spécialistes de la chose), les autres sont défaussées. Je retourne le major côté Pierre tombale et si j'arrive à l'enterrer sous une de mes dépendances, il me rapportera 26 F... en espérant que je n'ai pas trop de liquidités à ce moment-là !

Et vous voilà, tout fatigué, au petit matin, pour la phase de fin de tour. S'il y a encore des forces de l'ordre à l'auberge, chaque joueur avec au moins un cadavre doit faire appel au fossoyeur pour enterrer les pauvres victimes d'un accident pendant la nuit. Soit 10 F par cadavre et ces derniers sont perdus, défaussés.

Les voyageurs restant payent leur nuit (1F par carte dans une de ses chambres) avant de partir (l'auberge est vidée)

Les comparses de votre main réclament chacun 1 F en salaire (chèque non accepté) sinon ils vous quittent et on change de premier joueur.

Et voilà, lorsque la pile des voyageurs est vidées pour la deuxième fois (durée de partie modulable suivant le nombre de voyageurs conservé dans ce paquet), le jeu s'arrête et, entre les chèques et la monnaie restante, le plus riche l'emporte alors.

Vous êtes à l'auberge et... vous êtes mort !

L'ambiance très particulière qui se dégage autour de L'Auberge Sanglante est un point particulièrement notable, autour des illustrations de M. Santiago où le parti pris soutient et rehausse encore celle-ci, autour d'une mécanique de gestion de cartes à plusieurs niveaux. Où l'on ressent le fait d'être une crapule ludique, décomplexé parce qu'il s'agit d'un jeu, avec des phrases comme "j'enterre le prêtre sous le potager avec mon compère le moine qui lui fait les poches. Où la mécanique se centre autour de plusieurs moments à lier ensemble : Regarder et placer les clients pour ne pas ouvrir trop d'opportunités aux adversaires, se constituer une main de comparses spécialisés, ou diversifiés, ou les faire tourner pour ne pas les payer trop longtemps. Se retrouver avec des cadavres sur les bras sans "être obligé" de les enterrer chez les adversaires pour ne gagner que quelques sous sans avoir à faire appel au fossoyeur... bref, autant de décisions à prendre, de choix à poser en gardant le bon tempo pour ne pas se laisser distancer.

Nicolas Robert nous propose un jeu où tout se soupèse et arrache un peu le coeur (bon, ce doit être encore pire pour les clients de l'auberge). La gestion de son "cash" est également à maîtriser afin de ne pas se retrouver à perdre de l'argent parce que les caisses sous le matelas sont pleines. En même temps, ne pas perdre d'actions pour changer dans un sens puis dans l'autre, c'est mieux !...

Allez, Sébastien de Pearl Games est venu nous expliquer ça et faire une partie dans une ambiance... ma foi, nous ne spoilerons pas mais vous verrez, cette auberge-là a tout pour devenir votre lieu de villégiature ludique du moment ! Rendez-vous à Essen pour s'y retrouver.

► L'explication des règles par l'inquiétant M. Dujardin

► La partie pour se rendre compte de tout ce que l'Auberge Sanglante à sous les parquets

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L'auberge Sanglante
Un jeu deNicolas Robert
Illustré parWeberson Santiago
Publié parPearl Games
1 à 4 joueurs
A partir de 14 ans
Langue de la règle: Française
Durée:60 minutes
Prix:Non renseigné


6 « J'aime »

J'espère pouvoir obtenir mon exemplaire des mains de M. Sebduj à Essen, ferz t il des précommandes cette année ?

Les illustrations sont magnifiques et participent pleinement à l'ambiance.

J'aime aussi beaucoup les illustrations.

1 « J'aime »

J'ai eu l'occasion d'y jouer à PEL ..Très très sympa.

Illustrations qui ne vont pas plaire à tout le monde mais moi je suis fan..

Presse de recevoir mon exemplaire...

Ayant fait venir de très, TRES loin un exemplaire de la version de Coup illustrée par Monsieur Santiago, je suis très, TRES heureux de retrouver ses oeuvres dans un jeu plus à mon goût (même si Coup est un très bon jeu dans son genre !), et que je pourrai acheter dans ma boutique préférée.

1 « J'aime »

A l'instar de bon nombre des niouzes de Super Salade, c'est toujours un bonheur de voir un jeu présenté par Sebduj', un des "personnages" du monde ludique actuel : malgré son ton décalé, la clarté de ses explications est toujours assez bluffante... et c'est encore le cas sur ce jeu que j'espère voir et découvrir à "Orléans joue" (on y croit ! ).

Car L'Auberge sanglante donne franchement envie : entre un thème délicieusement subversif aux doux relents d'amande, une patte graphique très marquée suintant bon... l'vermeil, on pourrait vite passée sur la mécanique qui pourtant semble faire... merveille et donne la part belle à l'anticipation du jeu adverse, la gestion de son portefeuille-matelas, l'optimisation de sa main par rapport au rythme de chaque tour et, bien entendu, la possibilité (et, si l'on est dans le thème, presque l'obligation a-morale) de planter un ptit coup d'surin bien senti dans l'ventre de l'abbé rougeaud d'passage avant que de l'enterrer sous la grange de son cousin et d'aller le balancer à la marée-chaussée... rougeaude elle-aussi.

Il va donc sans dire que j'ai hâte de passer les portes de cette obscure cambuse.

"Hey, Père Martin, ramène-nous donc un verre de ta meilleure piquette!"

2 « J'aime »

Ouaip. Dans ma ludothèque aussi.

J'avais apprécié l'ambiance et la mécanique lors de la TTTV