Kuan, pourkua tant de N ?

[Kuan][Pente]

C’est bientôt l’automne et les feuilles qui jaunissent nous rapprochent irrémédiablement du festival allemand d’Essen et son lot de nouveautés. Alors comme d’habitude je vais essayer de vous présenter les jeux venus du Japon en espérant y découvrir quelques belles surprises.

Nous commencerons pas Kuan car la boîte en tube, pas facile à ranger, se retrouve en général en haut de la pile…

À l’ouverture, il est évident que nous sommes en présence d’un jeu abstrait : Un tapis de feutre jaune sera notre tablier avec son damier de 5 sur 5 cases. Le jeu se jouant à deux, nous y trouverons dans un joli petit sac en tissu des jetons en pâte de verre : bleu pour l’un et rouge pour l’autre ? Non ! C’est là une des astuces du jeu, les couleurs ne représentent pas un joueur, chacun commence avec 5 pierres rouges et 5 pierres bleues.

La règle est bien sûr en Japonais mais vous trouverez sur le salon ou ici même sur la fiche du jeu, une traduction française.

Tout commence par la pose d’une pierre (pion) du premier joueur. il joue où il veut avec la couleur qu’il veut. Puis c’est au tour de l’autre qui fait de même.

Le but est d’arriver à une des deux conditions de fin de partie :

1- Un joueur a créé une ligne de 5 pierres de même couleur : il remporte la victoire

2- Un joueur n’a plus de pierre à poser : il remporte la défaite 😉


Kuan est un jeu de mot qui vient de Kua le nom de l’éditeur tandis que Kuan avec un N est un mot chinois qui signifie « amplitude ».

Cette deuxième configuration peut arriver car il existe un système de prise. Pour effectuer une prise il faut bloquer les deux extrémités d’une ligne d’une couleur par l’autre couleur.

Quand cela advient, l’attaquant prend les pierres capturées et l’autre joueur les remplace par des pierres de la couleur utilisée pour la prise. Ce qui créé une ligne menaçante. Mais à qui profitera t’elle ?

Kuan

La pierre rouge vient d'être capturée

Les règles tenant sur deux pages très illustrées nous ont un peu surpris de prime abord. Bien que comprenant rapidement que nous étions devant une variante du sublime Pente (non cité dans les règles), il était difficile d’en évaluer la pertinence.

Néanmoins c’est en relisant les règles que j’ai compris que les joueurs allaient jouer avec les deux couleurs, contrairement à ce qu’on à l’habitude de voir dans ce type de jeu abstrait. La curiosité était née !

Kuan

On débute où on le souhaite


Certains d’entre-vous ont même pu suivre nos parties de découverte en direct sur le fessebouc. La chose est donc astucieuse seulement très vite nous avons vu que la surface de jeu étant limitée, les prises sont essentielles et, assez vite, on se dirige vers un jeu défensif. Chaque joueur évitant tant que ce peut de laisser une prise à son adversaire (prise qui fait perdre une pierre au minimum). Et donc chacun remplit le plateau jusqu’à ce qu’il ne reste plus de place et la première prise désignera immanquablement le vainqueur. C’est ballot.

Après… Il est toujours probable que nous soyons complètement passé à côté d’une tactique trop subtile pour nos neurones pressés. Si ! Si ! Ça peut arriver !

Alors astucieux mais vain ou trop astucieux pour nous ? Si vous croisez le Kuan lors de vos promenades ludiques venez nous le dire.

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C’est chouette de te voir de retour Herr Doktor

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Bienvenue Docteur Mops !

Et en forme avec cet article et celui sur la non transitivité des dés ! :slight_smile:

J’ai peut-être loupé un truc mais qui est-ce qui gagne dans le cas où l’on prendrait trois pions d’un coup : l’adversaire qui a rempli la ligne de cinq ou l’attaquant qui a provoqué le bouzin ?

C’est quoi ce Kuan de Kua ? Ne restez pas coi, dites nous qui sait quand qu’on saura quoi qu’il faut faire à la fin ?
Bonjour Docteur.

Il semblerait logique que ce soit le joueur actif donc l’attaquant. Les règles ne précisent pas tellement les détails hein ? ^^

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Merci

Et Bise à Reix