J'aime beaucoup ce que vous dites ... le nouveau jeu des autres couillons - Cannes 2017

[Cards Against Humanity][J’aime beaucoup ce que vous dites …]

Puisque l’indépendance et la transparence des journalistes ludiques semblent parfois être des problématiques le disputant avec la faim dans le monde ou la dernière crise gouvernementale, je sens désormais peser sur moi le poids du regard de l’épée de la justice. C’est donc avec une totale dépendance que je vais vous parler d’un jeu de deux potes (couillons donc) auquel je n’ai jamais joué : J’aime beaucoup ce que vous dites… J’aurais surement trouvé que c’était le meilleur du monde s’ils m’en avait filé un ou payé un coup. Non pas que je veux faire le gars qui réclame… Enfin qu’il y a pire qu’un journaliste vendu c’est le journaliste même pas acheté. Je ne peux même plus me targuer d’honnêteté. Je n’en ai même pas eu l’occasion.

e898fef88a8d20ba8897f8c11e2faef188ee.png

Heureusement, leur éditeur est un type un minimum talentueux, et s’est dit que comme il serait présenté au prochain festival de Cannes, ce serait pas idiot d’en parler un peu avant.

Je trouve que le raisonnement se tient.

Ce qui n’explique donc toujours pas pourquoi il s’échine à publier systématiquement les jeux de Yves Hirschfeld et Fabien Bleuze. En même temps c’est vrai qu’on peut y voir un genre de voie lactée créatrice, un faisceau d’intentions, un jaillissement avec une vraie cohérence dans la crétinerie.

Et là je dis attention !

Quand on parle de crétinerie c’est très souvent par dessus la jambe. Et globalement au-dessous la ceinture mais pour une autre raison. La crétinerie, bien qu’hautement transmissible, n’implique en aucune façon qu’elle doit être traitée elle-même de manière crétine.

Seuls les philistins sont incapables de distinguer entre une régression emprunte d’une licence poétique absconse et un simple réflexe zygomatique directement issu du cerveau reptilien. Même si au final cela nous donne toujours un air idiot toutes dents dehors accompagné de tressaillements.

Fort de ces considérations giro-potiques, le dos de boîte nous indique qu’un joueur pose une question avec une carte Question et que les autres répondent avec une carte image. Image que l’on peut regarder soi-même et commenter ou montrer sans la regarder et donc ne rien dire.

S’en suit un genre de vote avec des petits coeurs que l’on empile dans un Love-Tube que s’il déborde, on a gagné. (Attention vannes glissantes probables !)

Mais le truc le plus important c’est que les festivaliers du Cannes 2017 pourront le découvrir sur place et donc en savoir beaucoup plus. Globalement on devrait se trouver pas loin de l’ambiance de Cards Against Humanity mais peut-être en moins pipi/caca.

3 « J'aime »

J’aime beaucoup ce que vous faites…

1 « J'aime »

Cher docteur,

Je crois que nous avons notre slogan 2017 :

“Il y a pire qu’un journaliste vendu c’est le journaliste même pas acheté.”

6 « J'aime »

Tiens, mais vous lisez donc ce qu’écrit le Mops ? :wink: :stuck_out_tongue:

Merci pour ce tube de rires qui débordent !

3 « J'aime »

Chère madame prunelle,

Je suis venu lire le commentaire, j’ai jeté un œil à l’intro de l’article et j’ai été jusqu’à cette phrase :slight_smile: mais je ne sais pas de quoi parle le jeu :slight_smile:

1 « J'aime »

C’est une news habile, agile et très agréable à lire. Et là je vois “dr Mops”, et je me dis, bon sang, mais c’est bien sûr, je reconnais là toute la qualité de l’écriture. J’aimerai pouvoir être capable de faire aussi rapide, fluide et séduisant.
Par contre, je ne comprend absolument pas l’ironie du début de l’article. Vous faites référence à la carte publiée par Le monde diplomatique sur "Qui possède qui dans la presse française " et la concentration des pouvoirs ? Sur les articles de Alain Deneault sur la médiocratie ? A Serge Halimi et les nouveaux chiens de garde ? Les mécanismes subtils de l’influence et de la censure qui sont un peu moins évidents qu’une malette de billet ou que la police politique ? Le pourquoi des grands patrons ont autant d’intérêt à mettre de l’argent dans les médias, quitte à le faire à perte ? Aux anciens de itélé qui ont fondé une nouvelle agence de presse qui passe par les réseaux sociaux et met en avant son indépendance ? Ou c’est des histoires qui m’ont échappé, une private joke interne au monde ludique ? Quelqu’un est venu vous embêter là dessus dernièrement ? Il y a un sujet quelque part dans le forum ou un article de fond ? Parce que je ne suis plus trop.
Peu importe, après tout. Le fond de mon propos n’est pas là. Le fond de l’article non plus.
En tout cas, à la lecture de cette news, dont je me demande soudainement quel est le chemin qui m’y a mené, je me faisais la réflexion qu’ en ce moment d’un croisement dans les jeux d’ambiance: d’un coté il y a des trucs plutôt fins, voire de plus en plus fin, qui sortent : Agent Trouble, Codenames, Imagine, Mafia de Cuba, etc. Dans le raffinement donc. Et de l’autre, des trucs qui semblent très régressifs sur le plan du thème (Blanc manger coco) et, plus embêtant, sur le plan de la mécanique. Je ne dirais pas que je saurais immédiatement où situer ce jeu, mais que l’article me fait penser à ça, qu’il y a peut-être à creuser dans ce sens. C’est quand même marrant cette histoire éditoriale de Card games against… et tous les clones qui se vendent comme des petits pains.

1 « J'aime »

Je veux pas vous pourrir votre sujet, mais effectivement la question de l’indépendance et de l’influence est vraiment très importante. J’ai tendance à penser que le ludique n’est pas une bulle coupée du monde, donc pourquoi ces questions seraient pas pertinentes ?

Exemple récent:

http://facs.formindep.org/

Indépendant ou dépendant, c’est un faux débat. A mon avis, c’est aussi la défense de la critique et de la complexité vs une présentation neutre et le “on va pas se prendre la tête pour si peu” .

Bon, allez je retourne voir Federer

1 « J'aime »

De toute façon, un journaliste indépendant ne joue jamais à un jeu avant de le critiquer : il risquerai d’être influencé.
(Je paraphrase quelqu’un que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître…)

1 « J'aime »

Cher andda, je n’ai jamais dit que la question de l’indépendance n’est pas pertinente. Je dis que suivant le sujet les conséquences seront plus ou moins graves.
Si l’on vous fait croire qu’un jeu est bon et qu’il ne l’est pas vous serez déçu, dans le cas d’un médicament vous pouvez mourir. Cela n’excuse en rien l’immoralité en matière de sujet sans dangerosité excessive.
Je le dis dans cet article de manière humoristique.

Même si de manière plus sérieuse cette fois, je critique souvent les journalistes ou blogueurs qui trouvent là une manière bien pratique et peu couteuse de s’acheter une dignité. Posez-vous par exemple cette question : Que dire d’un blogueur ou d’un journaliste qui revendique ne pas recevoir un jeu d’un éditeur et en conclu à son honnêteté et son indépendance ? Cela signifierait qu’il existe des personne capables de vendre leur indépendance et leur honnêteté pour 35€ ??? Il faut être très immature pour penser qu’un office de presse est un cadeau. Il faut être très naïf pour penser que d’avoir un office de presse va influencer une opinion dans le bon sens. On ne parle pas de journalisme dans ce cas mais de l’immaturité. Papa m’a fait cadeau : papa est gentil. Même les enfants ne sont pas aussi naïfs.

D’autre part, je considère personnellement insultants des collègues qui se revendiquent honnêtes et indépendants. Normalement cela devrait aller de soi (d’autant que nous sommes une poignée). Alors s’il devient nécessaire de le préciser, cela veut dire qu’il existe des malhonnêtes et/ou dépendant. C’est à dire la pire chose qui puisse arriver à une petite communauté de professionnels qui doivent donc pour préserver leur considération et leur éthique en faisant alors le ménage. Ça ne doit pas être très compliqué vu le petit nombre de personnes concernées !

À moins bien sûr… que ce ne soit juste pour s’acheter une posture et une image à peu de frais et dire qu’ici c’est mieux qu’ailleurs. Être indépendant et honnête, il ne suffit pas de le dire pour l’être, et le serait-on vraiment, cela ne suffit pas non plus à s’en prévaloir comme d’un slogan de bonne conduite.

4 « J'aime »

De tous les côtés, il en est des “qui voient le mal partout”.
Des complotistes à tout va, qui voient Monsieur P. soumis au grands gourous de la secte A.
Mais il est connu qu’un docteur est au dessus de tout soupçon, alors quand en plus il s’auto-culpe…

Je pense qu’il y a moins de complotistes que de caricaturistes.

C’est un point de vue que j’entend, mais que je ne partage pas vraiment, et qui mériterait un long dévellopement. Pas trop le temps en ce moment. J’esayerai de faire un article un jour.