Gods Love Dinosaurs : la critique ludique

GODS LOVE DINOSAURS

Tabletop Gaming News

Gods Love Dinosaurs est un jeu de Kasper Lap, illustré par Gica Tam, pour 2 à 5 joueurs, à partir de 10 ans, pour des parties de 45 min environ.

Gods Love Dinosaurs (GLD) est un jeu édité par Pandasaurus Games en 2020, localisé par Catch’Up Games et distribué par Blackrock Games.

Ce jeu a été offert par l’éditeur.

Le pitch ?

En tant que divinité, vous avez hérité de la lourde tâche de créer de toutes pièces un écosystème avec une chaîne alimentaire animale équilibrée entre proies et prédateurs. Le problème, c’est que vous aimez tellement les dinosaures que vous allez juste vouloir en créer le plus possible ! À chaque tour, vous ajoutez une tuile à votre écosystème, pour obtenir de nouveaux animaux et leur offrir l’espace nécessaire pour se multiplier. De temps à autre, vos dinosaures seront lâchés dans votre écosystème, dévorant tous les animaux. Plus ils mangent, plus ils pondent d’œufs – et plus vous marquez de points ! Mais faites bien attention à ne pas manger trop d’animaux, ou vous n’en aurez plus assez pour maintenir vos dinosaures en vie la prochaine fois.

Une question de rythme !

GLD est un jeu de placement de tuiles et de gestion de ressources doté d’un rythme particulier et d’une gestion de timing particulière.

Nous avons affaire à un jeu un peu déroutant qui nécessite de garder une sorte d’équilibre dans une chaine alimentaire et dans la construction de votre écosystème.

Le matériel

Le jeu est vraiment bien fourni en termes de matériel avec des meeples originaux en veux-tu en voilà. Alors, oui, ils sont plutôt de petite taille, à part les dinos, et comme c’est un jeu où les manipulations sont monnaie courante, il va falloir faire avec. Tous les dieux jouant en même temps, cela est aussi compliqué de pallier une erreur de jeu, mais ça permet aussi de réduire le temps de jeu de façon radicale quel que soit le nombre de joueur, les parties se feront en moins d’une heure. Et quand on joue à 5, c’est appréciable !

Il n’y a pas que des meeple bien sûr, il y a aussi des tuiles hexagonales, pour construire votre monde. Elles sont divisées en 4 tas (A, B, C et D), qui rythment le temps de la partie. En effet, dès lors où on ne peut plus remplir le plateau animaux, la partie se termine.

Le thermoformage...sniff

Oui il est vrai qu'entre les thermos et moi, ça n'a jamais été le grand amour !

Ici encore une fois les tuiles ne tiennent pas correctement, même avec le plateau dessus, donc cela vous force à ranger le jeu de manière verticale. Rien de grave, mais il faut le savoir, idem pour le transport du jeu.

Sinon faites comme moi, bye bye le thermo !

Enfin, il y a des petits œufs …de dinos.

Les règles

12 pages de règles en format carré, agrémentées de visuels, de gros visuels !

Les règles sont très bien traduites, bien agencées, tout est là où il faut que cela soit, il y a même un endroit pour les « règles fréquemment oubliées », et ça c’est vraiment chouette !

Perfect !

Inutile de s’attarder plus là-dessus, à part le format que je n’aime pas trop, mais c’est très personnel, sinon les règles sont un modèle du genre.

Le gameplay

Alors, GLD, est un jeu qui n’est pas compliqué à comprendre, mais qu’il faut apprivoiser délicatement.

Be aware ! (JCVD)

Alors clairement , le jeu va vous demandez de la concentration, et pour un jeu aux règles simples ce n'est pas chose courante.

Vous allez devoir faire attention à votre placement de tuiles, la base, mais aussi (accrochez vous, c'est parti !) le tirage des tuiles, la prolifération de vos proies, le nombre et l'emplacement de vos prédateurs, le nombre de vos oeufs et le choix de créer ou non des dinosaures, l'ordre du tour, l'emplacement du dinosaure sur le plateau central, le plateau de vos voisins (tous vos voisins), la température de votre café (ou votre tisane !), le niveau de batterie de votre smartphone, STOP ! Désolé je m'emballe !

Bref voilà un jeu qui est un exercice d’équilibriste qui vous prouve en moins d’une heure qu’il est difficile d’être un Dieu de nos jours. Enfin, de nos jours, on est un peu dans une dystopie qui va faire se rencontrer des lapins, des grenouilles, des rats, des tigres, des aigles et des dinosaures !

Alors, clairement ce type, de jeu n’est pas fait pour moi.

Pourquoi ?

Ben en fait, je ne suis pas bon à ce genre de jeu, même si je lui trouve des qualités, pour moi il n’est pas exempt de défauts.

Un petit souci qui ne compte pas vraiment mais qui peut vous embêter : le tirage des tuiles et l’ordre du tour. En effet, parfois vous avez besoin de quelque chose de précis, et il y a du choix mais ça ne vient pas et se retrouver bloqué dans sa stratégie par une tuile manquante est trop frustrant pour moi. Surtout que dans ce jeu, il faut suivre le rythme, et souvent un petit accroc peut avoir de grandes conséquences.

Cela fait d’ailleurs parti du jeu, un peu comme « la loi du plus fort ». Comme GLD est un jeu où l’on va gérer, plus ou moins, le timing des actions, il se peut que vous sortiez du cercle vertueux pour rejoindre le cercle vicieux, et là c’est le drame.

Le jeu ne se joue pas à beaucoup de points finalement, et donc passer à coté d’un ou deux points peut s’avérer fatal, pas trop le droit à l’erreur.

Il arrive même qu’à quelques tours de la fin, on connaisse déjà les joueurs hors course, ça aussi cela a tendance de me fâcher avec le jeu.

Le jeu vous met la pression !

On parle de ses qualités ?

Le jeu vous met en tension, car chaque choix de tuile peut s’avérer délicat, et surtout comme tout est visible, gâcher le plaisir d’un adversaire tout en satisfaisant le vôtre est un sentiment que j’adore !

Le jeu est aussi une succession d’actions secondaires (l’activation des proies, des prédateurs et des dinosaures), qui sont déclenchées par le choix des joueurs, et parfois le bluff sera de mise afin d’orienter les choix des autres joueurs, et ça aussi je trouve cette seconde couche très maligne.

Même si la mécanique d’équilibre m’échappe souvent, le jeu permet de s’améliorer rapidement pendant la partie (on apprend rapidement de ses erreurs ou de celles des autres), et aussi d’une partie à l’autre. C’est un avantage pour moi, car les parties peuvent s’enchainer, et même si elles se ressemblent un peu dans le fond, elles seront bien différentes dans la forme, et selon le type de joueurs autour de la table. Cela promet une bonne dizaine de parties à m’améliorer constamment, après quand on commence à tenir la gymnastique, le jeu perd un peu en intérêt. Mais de nos jours, 10 parties d’un même jeu c’est déjà pas mal non ?

Mon avis à moi perso de moi même !

Gods Love Dinosaurs est pour moi une jolie découverte qui m’a tenu quelques mois à me tordre la tête pour acquérir la bonne gymnastique et apprivoiser la mécanique.

C’est toujours une bonne découverte à faire à des joueurs un peu habitués et qui peut s’avérer un poil frustrant vers la fin. Effectivement, c’est toujours maladroit de jouer pendant une heure, de construire, de faire évoluer, son petit bout de terre, pour une dizaine de points à compter à la fin du jeu.

Ce jeu ne serait pas resté dans ma ludothèque perso après une dizaine de parties, car maintenant une routine s’est installée et je ne ressens plus le challenge, mais, croyez-moi, il reste surprenant à mes yeux, et même si je n’ai plus envie de faire reproduire mes grenouilles sous les yeux intéressés des tigres et autres rapaces aux aguets, je prends toujours plaisir à le faire jouer et à expliquer les règles.

Matériel

Règles

Gameplay

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