Publié en toute discrétion chez Edge qui en assure la version hispano-française, ce petit jeu de cartes mérite toute notre attention. D’abord parce que c’est un jeu de monsieur Friedemann Friese qui est un auteur talentueux et parce que Fuji Flush est encore un jeu avec des cartes avec des chiffres qui arrive à nous surprendre.
En plus c’est très agréable à manipuler avec des graphismes d’un Harald Lieske qui s’en sort vraiment bien dans le minimalisme graphique coloré.
Le principe est simplissimesque (si ! ce mot existe non ?) : Nous avons une main de cartes. Le but est d’être le premier à ne plus avoir de cartes. Un jeu de défausse donc.
Quand je pose une carte, je la pose devant moi.
Je vérifie les cartes posées précédemment par les autres joueurs (et qui sont donc posées devant eux) et toutes celles qui ont un score plus petit que le mien sont virées (défaussées) et leur proprio en repioche une. Ce qui les fait râler puisque le but du jeu est justement de plus avoir de cartes…
T'es trop petit mec !
Si d’aventure, quand revient mon tour, j’ai toujours une carte devant moi cela veut dire qu’elle a résisté à tout le monde (on dit « imposer » dans le vocabulaire de ce jeu). Du coup nous pouvons défausser notre petite chérie et comme nous avons été fort nous ne piochons pas de nouvelle carte pour la remplacer comme les autres loosers.
Ouais ! Mais on est plein !
Super simple et super efficace ! Mais ce n’est pas tout.
Quand deux joueurs ou plus jouent des cartes de mêmes valeurs, celles-ci s’additionnent ! Nous venons de joueur un minuscule petit 2, si le joueur suivant joue également un 2 nous avons alors chacun un 4 ! Et si un troisième fait de même nous aurons un 2+2+2 = 6. Comme une partie de Fuji Flush peut se jouer jusqu’à huit joueurs, vous imaginez les alliances !
D’autant plus que la répartition des valeurs n’est pas équiprobable dans le paquet de 90 cartes : si nous y trouvons seize 2; il n’y a que qu’un seul 16 et un seul 20 qui est donc la carte qui bat toute les autres (sauf si elles se coalisent). Il faudra donc obligatoirement coopérer et ça c’est c’est drôle.
Ne pas oublier (je dis ça parce que je l’ai fait à ma première partie ^^) que quand un joueur gagne avec une carte qui a su « s’imposer », tous ses partenaires associés gagnent aussi : c’est à dire qu’il défausse leur carte en même temps et n’en repioche pas d’autre à la place.
Vous voyez que le jeu se prend en main en quelques instants, les parties sont rapides et s’enchaînent. Avec juste deux mécanismes, Friedemann Friese nous offre un jeu de défausse avec une saveur nouvelle. Et comme c’est simple, bon et malin c’est TricTrac Approved immédiatement. Zou !
On refera une partie correcte même si le jeu n’en est plus altéré que ça.
