Festival international des jeux de Cannes

Festival international des jeux de CannesLe festival international des jeux de société de Cannes vient de fermer ses portes, laissant visiteurs et exposants avec un sourire illuminé qui en dit long sur le plaisir que chacun a pris cette année.
Cette vingtième édition était un cru exceptionnel ! Et ça tombait bien, c’était le vingtième anniversaire. 20 ans ! L’âge où tous les rêves sont permis. Et son rêve, Cannes parvient à le réaliser, petit à petit, à la force du poignet, grâce à une volonté politique forte et un étourdissant travail de l’équipe organisatrice. Son festival du jeu est devenu l’un des évènements ludiques majeur en France, si ce n’est le (enfin l’, avec l’apostrophe quoi donc d’en fait). Imaginez la plus grande concentration de joueurs de tous types, se répartissant en autant de disciplines. Un habile cocktail prenant un peu plus de saveurs chaque année. Et si les années précédentes, vous aviez pu déceler, dans les comptes rendus sur Tric Trac, une pointe de regret lorsque nous évoquions le peu de présence de joueurs tels que ceux surfant sur Tric Trac, et bien cette fois, je peux vous dire qu’avec le “off” et la présence, par exemple, de Oya (le distributeur de ces jeux allemands non francisés si apprécié sur la toile du web ludique), point de pointe cette année.
Bon, il y avait beaucoup de choses partout, 20e anniversaire oblige, alors nous ne parlerons quasi que du salon, du “off” et l’As d’or / Jeu de l’année avec sa soirée spéciale…
De le salon.
Il faut savoir que le salon s’adresse au public le plus large possible, donc, forcément on trouve tous les styles et tous les âges, parfois même assis à la même table pour découvrir ce qui amuse l’autre. Et ça c’est formidable de presque unique. Vous pouvez passer du stand Hasbro avec ses jeux qui font du bruit à cause du DVD à l’auteur auto-édité qui vous expliquera avec amour le comment du pourquoi de son jeu. Au milieu, vous avez les éditeurs que l’on connaît bien puisqu’ils occupent le créneau qui nous interesse sur Tric Trac, comme Tilsit, Asmodée, Days of Wonder, Gigamic, Ferti, Lui-Même… qui proposent des tables avec leurs succès. Pour l’habitué de Tric Trac, cette année, il y avait aussi Oya et ses jeux importés, genre “Celtica” ou “Kreta”! Et ça c’est notable, car c’était leur première fois et on dirait bien qu’ils ont aimé être là. Ça veut peut-être dire que l’on va les voir l’année prochaine et qu’ils pourront satisfaire les “geek” que nous sommes. De plus, il y avait quelques nouveautés toute fraiches à découvrir, ce qui n’est pas très facile pour un salon placé juste après Nuremberg puisque tout le monde va là-bas et donc évite de se fatiguer en enchainant sur Cannes. Bon, pour la plupart des gens, “Du Balai” ou “Red Hot Sily Dragon” sont des nouveautés, mais là, il y avait, par exemple, “Polygone” de Fabien Vandenbussche chez Facabo et “Amazones” de Lili-Phèdre la Pippesse chez Lui-Même qui étaient tout frais de même pas en boutique. Et encore, ce n’est rien par rapport à tous les projets encore en état de maquette qu’on pouvait essayer…
De l’As d’Or.
Le festival est aussi l’occasion de célébrer l’As d’or / jeu de l’année en cours. Pour les membres du jury c’est le moment de faire le tour des jeux qu’ils n’auraient pas encore essayé et de se réunir dans de bonnes conditions (l’organisation est au petit soin) pour tester, encore et encore, discuter avec des éditeurs, des auteurs, en vu du prix de l’année suivante. Depuis 2 ans est maintenant organisée une soirée, avec des morceaux d’invités vedettes, dans le grand auditorium, celui qui sert à l’ouverture du festival du film, avec une mise en avant des nominés et des gagnants ! Là, cette année, “Time’s Up” était adapté pour être animé par Patrice Laffont, avec Plastic Bertrand en guest. Même si elle n’est pas réglé comme une horloge, cette soirée a le mérite de donner de belle image. La projection sur l’écran devant 1500 personnes, joueurs de scrabble, d’échecs ou de Bridge, de la boîte de Puerto Rico, par exemple, ça le fait bien. Une mise en avant des jeux dit “moderne” qu’on n’aurait pas imaginé il y a 5 ans ! Tout comme sur le stand As d’or, dans le salon, où j’ai pu voir des ados jouer à “Puerto Rico”. M’approchant pour savoir comment ils s’en sortaient, j’ai eu le sentiment qu’ils étaient conquis.
De le “Off”.
C’est comme ça que l’on appelle les soirées jeux qui ont lieu une fois que le salon a fermé ses portes. Tous les joueurs de jeux de société comme on en cause ici, plus les exposants (auteurs, éditeurs) se retrouvent dans une grande salle pour passer une bonne soirée autour de prototypes ou de nouveautés. Bon, cette année, le Poker a été très présent, c’est sûr. Je me demande s’il y a une bonne rencontre ludique sans Poker maintenant… Quand on pense à ce qu’était le “Off” il y a 3 ans et quand on voit ce qu’il était cette année ! Pfiouuu. Imaginez, au début, c’était Christophe Boelinger avec 3 ou 4 camarades qui squattaient la salle de tarot. Et cette année, nous étions pas loin de 100 pour la soirée de samedi ! Avec même un pot offert par Repos Prod pour fêter l’As d’or ! Si on veut de l’avance sur ce qui va sortir, faut être là. Des tas de prototypes, plus ou moins aboutis, avec des éditeurs qui tournent pour essayer de trouver la perle… Une ambiance bonne enfant, conviviale, qui permet aux exposants de se rencontrer hors du stress du salon. Une occasion de discuter, de faire connaissance. Le off, c’est la cerise sur le gâteau !
De la petit conclusion.
Ce festival devient de plus en plus important, voire incontournable. D’autant que pas mal de salons parisiens ont stoppé leur activité ou n’intéressent plus trop les éditeurs. Par exemple, le salon de la maquette n’accueillera plus de jeux ! Avec ses tournois dans toutes les discipline son salon, son prix, son off, son organisation impeccable, ses milliers de visiteurs, sa volonté d’oeuvrer pour le jeu (le député-maire a reçu des auteurs pour discuter de leur statut par exemple), m’est d’avis qu’il devient une base solide pour servir le ludique en France ! Ce festival, c’est des dizaines d’anecdotes, mais il faudrait des pages et des pages…Alors le mieux est maintenant d’aller voir quelques photos. Bon, mon l’appareil a eu le hoquet, une série a eu un léger problème, il manque donc une journée de clichés. Ce sont des choses qui arrivent. Certains internautes m’en ont envoyé quelques une… Il y en a suffisament pour se rendre compte…

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Pour Tric Trac,
Monsieur Phal, Reporter.
Crédits photos : Monsieur Phal
, leplanoie