Suite de ce compte rendu cannois avec quelques jeux qui ont su retenir notre attention, au gré des stands, des espaces pro ou même de quelques bureaux soigneusement cachés du grand public.
1001 îles, de Antoine Bauza et Bruno Cathala, illustré par Marie Cardouat est la réédition rethématisée 9 ans après sa sortie de Le Petit Prince : fabrique moi une planète. A sortir ce printemps chez Ludonaute. Création à quatre mains pour À la manière d'Arcimboldo, jeu de communication créative à l'aide de fruits, légumes et autres fleurs magnétiques que l'on va poser sur un tableau pour essayer d'interpréter au mieux le thème imposé. On y retrouve Marie et Wilfried Fort, et Nathalie et Remi Saunier à la création, ainsi que Maud Chalmels aux pinceaux. Sortie prévue au mois de mars chez Bankiiiz éditions. Les tables d'Aetherya étaient toujours pleines, et le jeu en rupture dès le vendredi. Pas mal pour le premier jeu de François Bachelart et Nostromo, sa nouvelle maison d'édition. D'aucuns trouveront le thème ou les illustrations de Lucie Mercier et Emma Rakotomalala un peu classiques, mais le jeu et ses multiples possibilités de modes de jeu ont fait mouche. Vous devriez le trouver chez votre ludicaire avant fin mars.
Revenu avec une boite de Aetherya dans ma valise, nous n'avons pas tardé à enchainer les parties à l'officine.
Une excellente surprise que ce Akropolis, de Jules Messaud illustré par Pauline Detraz. Et hâte de le voir arriver au printemps dans ma boutique favorite. Tout à la joie de mes retrouvailles avec Alain Mihranyan de chez Gigamic (heureux éditeur du jeu), je vous livre ici une photo bien pourrie et mal cadrée, qui ne rend pas du tout hommage au coté esthétique du jeu qui se développe en volume pendant la partie. Les places pour essayer Ark Nova étaient chères et convoitées. Et la patience était de mise pour y accéder. Un Diamant d'Or plus que mérité pour un jeu qui devrait accompagner les joueuses et joueurs experts tout au long de l'année, et au dela. Le premier jeu de Mathias Wigge est attendu chez Super Meeple pour fin mars ou début avril. Sur le stand de Oka Luda, on pouvait essayer la version quasi définitive d'Aurignac, que l'on doit à Loïc Lamy. Voilà un jeu à rajouter sur ma pile des "si j'avais eu du temps, je l'aurais bien essayé". Pile dans laquelle on pourrait facilement glisser l'alléchant Boonlake, un des derniers jeux d'Alexander Pfister qui arrive en français ce printemps chez Super Meeple.
Voilà un classique des jeux de plis qui n'avait pas, à ma connaissance, fait l'objet d'une version française. Erreur réparée pour ce jeu de Melissa Limes et Mandy Henning, localisé dès cet été grâce à Origames. Un bon mélange entre mémoire, bluff et déduction, dans lequel on devra faire le score le plus faible.
Palme de l'originalité pour ce coopératif à deux, ou l'on devra faire en sorte que son acolyte évite les lasers qui déclencheraient les alarmes. Chacune des joueuses (ou joueur) portera une paire de lunettes avec des filtres de couleur (bleu ou rouge) et ne verra donc pas une partie des lasers imprimes sur le plateau. A charge pour chacun (ou chacune) de donner les bonnes indications pour guider l'autre. La réussite n'est pas toujours de la partie, contrairement à la bonne humeur. Un jeu d'Arthur Anguila, Anthonin Boccara et Jules Messaud à venir cet été chez Oldchap. Critical, de Yohan Lemonnier et Kristoff Valla, illustré par Pascal Quidault, est annoncé pour mai chez Gigamic, et constitue une proposition convaincante de Jeu de Rôle d'initiation. Il reprend en 9 épisodes de 35 à 40mn le découpage nerveux des séries télé. Les démos du pilote de Critical se sont succédés pendant tout le festival, au prix sans aucun doute d'un énorme budget miel pour le meneur de jeu. Darwin Project, qui pourrait enfin sortir en français chez Blackrock aux environs d'Essen, et que l'on va finir par appeler l'arlésienne, tant il se fait désirer (comment ça, je suis impatient parce que je l'ai pledgé ?). Great Race 2 était offert aux regards envieux sur le stand de Platypus games, et sa sortie en boutique devrait intervenir après la rentrée, une fois les participants au financement participatif livrés. La carte d'Asie est immense, et de nouvelles règles ont été ajoutées. Gutenberg, un des jeux experts qui avait fait parler de lui à Essen était disponible à la vente et à la démo sur le stand Atalia, qui en assure la version française. Une course au progrès aux multiples variables, qui va se retrouver d'ici peu sur la table de l'officine. Trente trois ans !!! Il aura fallu attendre trente trois ans pour revoir cette madeleine de Proust ludique sur les étagères de votre ludicaire, et c'est Pixie qui en distribuera la version française. Le prix pique un petit peu, mais c'est le prix de la nostalgie. Attention, il s'agit d'une réédition semblable à l'original au niveau des règles, que d'aucuns trouveront un peu simple en regard des standards d'aujourd'hui. La boite parait énorme, mais cela est dû aux inserts qui permettent de ranger figurines et matériel de jeu, là où, au siècle dernier, on laissait tout en vrac dans la boite.
On pouvait également admirer sur le stand de Pixie la nouvelle édition de Twilight Struggle, à sortir dans l'année, ainsi que TTMC 2, deuxième boite du jeu de questions qui cartonne en soirées jeux.
Vous pourrez butiner bientôt les règles de Honey Buzz, le jeu de Paul Salomon illustré par Anne Heidsieck, puisque Lucky Duck nous en promet livraison pour le printemps. Attention, sous des dehors très choupi (les abeilles Meeple sont craquantes), c'est clairement un jeu initié/expert. Impérial Struggle permettra aux férus d'histoire de revivre tout le 18ème siècle à travers l'affrontement de la France et de son meilleur ennemi : l'Angleterre. Attention, c'est un jeu à deux qui vous embarquera dans au moins trois heures de jeu, mais quand on aime... Merci à Nuts qui s'occupera de la version française de ce jeu de GMT. Encore au large, Le trésor de Davy Jones devrait accoster cet été. Au menu, exploration d'un bateau pirate, recherche de trésor, gestion de dés, baston contre squelettes... Un cocktail qui donne envie, mais que l'on ne pouvait pas goûter sur place.
Pour suivre la troisième (et dernière) partie de nos promenades azuréennes, rendez vous ici dès demain. On parlera même à la fin de l'article de deux ou trois jeux dont les visuels ne sont pas encore validés.
