Festival de Cannes : La vie est un jeu? Alors je suis mort... Suite et fin

Vendredi, l’adolescent Seul contre tous

Ma première journée d’animation, dans la section famille où le public arrivera rapidement, et notamment un nombre impressionnant de vendeuses Oika oika.

Sans vouloir faire du corporatisme éhonté les jeux Haba ont tous eu du succès Boum Karuba, Iquazu, Meduris, Roi et compagnie, Conex…

Il est toujours agréable d’avoir à animer des jeux apportant un réel plaisir aaux joueurs plutôt qu’une gêne à les voir finir péniblement leur partie ce qui ne m’est pas arrivé souvent heureusement en festival.





L'après midi me permettra du fait de 2 interviews reportés d'aller discuter avec différents professionnels

Natacha, éditrice d'Ilinx éditions et dont j'ai publié l'entretien il y a peu souhaitait m'offrir l'Artbook de Piero.

Un bel ouvrage, qui se lit avec grand plaisir, Piero nous raconte sa vie professionnelle à travers ses jeux, ses réussites et ses échecs. Très critique envers lui-même, Piero l'ouvrage offre un joli moment de tendresse.

J'en viens à rencontrer au hasard d'une allée, les 2 compères du Coffre à jouer, Antoine et Hugo, à moitié dijonnais eux aussi, ils se déplacent toujours avec le sourire malgré de gros problèmes de logistique sur leur dernier box dû à une entreprise tiers.

Antoine et Hugo du Coffre à jouer

En allant chercher mon badge Presse, je rencontre Nadine Seul, femme au visage sévère et déterminé mais qui transparaît une bienveillance dès que l'on discute avec elle.

Celle-ci ayant accepté un entretien Jeux Viens à Vous durant le temps du festival, il lui faudra malheureusement le reporter par manque de temps, mais la grande dame du FIJ m'a promis de le réaliser par téléphone. La date est déjà fixée.
En tout cas, le travail qu'elle effectue pour son avant-dernier festival est impressionnant, une mécanique parfaitement huilée orchestrée d'une main de maître.
Bravo à vous Madame.


Je termine ma journée à l'espace pro, l'endroit qui permet de boire un café à 2 euros mais dans un silence quasi complet.
J'y retrouve Nicolas Soubies, le tenancier de la Muse café à Bordeaux en pleine discussion avec l'homme que vous connaissez sous le nom de Monsieur Phal.
Les deux hommes échangent passionnément sur leur sport fétiche, l'un le marathon, l'autre le cyclisme.

Phal me fait sourire quand je l'écoute parler joyeusement de sa passion, et malgré qu'il refuse un entretien Jeux Viens à Vous, il m'inspire la sympathie, non pas pour le personnage de méchant qu'il aime jouer pour se protéger mais pour l'âme que je ressens à la fois belle mais torturée et qui se cache derrière cette façade de colosse.
Je prends toujours plaisir à revoir Nicolas, rencontré l'année l'année dernière juste après la cérémonie. Il m'avait passionné en me parlant de ses multiples projets avec son beau sourire.
Cette année encore, il me prendra 2 heures de mon temps, nous discuterons de politique, de jeux comme Blanc manger coco, mais aussi de tout et de rien en compagnie de Jean-François un de ses amis bordelais.
Merci à François Décamp, lui aussi membre de la mafia bordelaise pour le café qu'il m'offrira.

Nicolas Soubies lors de notre rencontre en 2017 (Je n'ai pas pensé à le photographier cette année...)

Je pourrais vous parler du très bon Méduris et de son Régime sans celtes ou bien de belles soirées en compagnie de Leffe et de sympathiques ludothécaires de la Creuse, du propriétaire du Boxer perdu, mais il nous faut passer à notre âge de maturité : Le Samedi

Samedi, L'âge de raison avec Marcus et Watine

Après avoir organisé dans la matinée un tournoi de Roi et compagnie lors de mon animation Haba, un jeu familial et fort sympathique, je me précipitai au stand de Marcus où celui-ci terminait une séance de dédicace.

Tentant de nous isoler afin d'enregistrer notre entretien, nous nous perdons à l'orée d'une salle immense pleine de seniors concentrés dans un tournoi de scrabble duplicate.
Un silence incroyable règne alors dans ce lieu. Une autre manière de vivre le festival de Cannes.
Nous rebroussons alors chemin et nous installons dans un couloir perdu du Palais où de jeunes ados passerons une vingtaine de fois en criant « C'est Marcus ? »
Celui-ci malgré son planning chargé prendra le temps de répondre durant une large heure et demi à toutes mes questions sans en éviter aucune.

J'enchaînerai avec Catherine Watine, malade, mais qui me permettra de réaliser un bel entretien, mais surtout d'avoir avec elle une très belle discussion en compagnie d'une femme gentille, et cultivée.
Elle répondra avec intelligence et parfois malice. Ses yeux pétillants quand mes questions exigent de répondre avec diplomatie et message caché à propos de personnalité du monde ludique.

Elle m'avouera bientôt abandonner, en compagnie de Monsieur Phal, sa place de membre du jury du festival de Cannes, afin pour sa part de partir en même temps que Nadine Seul.
Une page se tournera bientôt...

Il ne me restera qu'à me faire inviter par la maison Haba dans un excellent restaurant italien à quelques mètres du Palais , le Ciro.
Des portions énormes, des serveuses à l'accent italien belles comme le jour et merveilleusement sympathiques, tout cela accompagné d'un excellent risotto !
Que diable, ne loupez pas ce restaurant !

La soirée se terminera dans un vrai pub à l'accent anglais où un concert bercera notre avant dernière soirée cannoise.
Cannes, certains y vont pour jouer, moi j'y vais pour vivre... financièrement et humainement.



Marcus en séance dédicace

L'ensemble de la Team Haba au Ciro, restaurant italien que je vous recommande

Dimanche, la fin de vie approche et les souvenirs reviennent...

Je profite de cette dernière journée afin de prospecter les éditeurs pour Jeux Viens à Vous et discuter une dernière fois avec ceux que j'aime croiser.

Tony Rochon m'offrira une belle dédicace de Poc, un jeu édité par Florent Toscano le bel éditeur du surprenant mais non moins excellent Apocalypse au zoo de Carlson city, un jeu certes d'un esthétisme surprenant au premier abord mais simple et malin et qui donne envie de rejouer une partie immédiatement.

Tony Rochon me réalise une belle dédicace



Le stand Djeco me permettra de rencontrer 2 personnes :

Alain Brobecker, le sympathique auteur de Pokerdice ou Jungle Logic notamment

Lia Sabine, une femme élégante et souriante, qui sous ses airs d'hôtesse de l'air m'amuse par son caractère à la fois bien trempé mais diplomate lorsqu'il s'agit d'être interviewé. Elle me permettra de ramener de jolis jeux de Cannes dont Niwa un jeu de Marie et Wilfried Fort, à la fois simple et élégant mais profond et qui pourrait tout à fait être dans une gamme adulte.

Alain Brobecker fait jouer Pokerdice

N'oublions pas deux hommes au caractère bien trempé :

Croc, l'homme par qui le scandale est venu l'année dernière, des bruits de couloirs m'avaient laissé entendre que mon entretien avec lui avait fait couler beaucoup d'encre depuis entre les Space cowboys et l'éditeur jaune, il me confirmera avec malice qu'effectivement ce fût le cas.

J'ai tenté de rencontrer deux des protagonistes de cette polémique.
Cédric Barbé patron de Iello qui malgré le fait qu'il m'ait refusé poliment un entretien m'avait proposé éventuellement de se rencontrer au détour d'une allée. Il n'est finalement pas venu au festival.

J'ai tenté également de retrouver Damien André, l'homme qui se veut journaliste chez Plato, le Zemmour ludique dont on ne retrouve la verve acerbe que sur internet mais en tout cas pas en face à face à Cannes...

Le second homme au tempérament houleux c'est Matthieu d'Epenoux.
Celui qui aime détester Cannes et le monde ludique.
Malgré le fait que je n'arrive pas à sonder l'entièreté du personnage, j'aime le voir grommeler sur le jury, mes demandes d'interviews ou mes fautes d'orthographe, le regard constamment fuyant, il m'inspire une forte sympathie.

Ma journée se terminera par une partie de Majesty, un jeu fort agréable et la formidable découverte The mind, un jeu incroyablement déstabilisant et qui est pour l'instant ma perle 2018 !

Lundi matin, Un autre monde

7H50, gare de Cannes, j'aperçois Matthieu d'Epenoux montant dans un train, moi prenant le même que Christophe Raimbault, auteur de Colt express.
La fatigue m'envahit ainsi qu'une mélancolie post festival.
Dans quelques heures j'embrasserai femme et enfants puis je repartirai immédiatement en animation dans une école emmenant avec moi les jeux que l'on m'a offert.

J'anime mais au fond de moi, je repense à tous ceux que j'ai rencontré, je repense à ce gentil couple rencontré au OFF l'année dernière et que j'ai revu cette année sur le stand Haba.
Je repense à cette petite debout sur une chaise pour mieux jouer à Boom, les yeux pétillants de bonheur.
Je repense aux soirées avec l'ensemble de la team Haba, aux jeux de mots bien pourris de Florent l'un de mes colocataires éphémères et qui m'a fait rire durant toute la semaine.

Je repense à lui, à elle, à vous, à eux, je repense à ces instants magiques, et à cette vie passée si vite....

La vie est un jeu ?
Alors je suis mort.

François Hotton, responsable événementiel d'Haba

Boum attire les spectateurs

La charmante Valentine de chez Piatnik

Le gentil couple rencontré l'année au OFF et que j'ai recroisé cette année

Votre serviteur expliquant Iquazu

Les bains canins, un magasin de luxe dédié à nos amis canins... So Cannes!

Des joueurs taquins qui m'ont bien compliqué les explications de Meduris!

Carton géant pour renvoyer le matériel Haba

Quelques cadeaux de mes éditeurs partenaires

Ne pouvant intégrer tous les rencontres dans ce compte rendu, ne m'en tenez pas rigueur.

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…pour mieux ressusciter l’année prochaine ou au prochain festival ! Merci pour l’article. Très très sympa toute l’équipe de chez Haba :wink:

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