Festival de Cannes : La vie est un jeu? Alors je suis mort... 1 ère partie

La vie est un jeu ? Alors je suis mort…

Le Festival International des Jeux de Cannes est terminé et je débute ce récit dans le train qui me ramène chez moi pour l'anniversaire de mon fils.
La fatigue se mélange avec douceur à la mélancolie de ces 5 jours dédiés à l'activité ludique.
Je n'aime pas ce terme. Vulgarisé depuis quelques années et qui se veut j'ai l'impression élitiste.

Je ne fais que jouer pour ma part.
Jouer...
Ce terme me ramène à la pureté de l'enfance et du plaisir de jouer pour jouer, non pour la performance, la beauté du matériel ou l'impératif instinct d'exposer sa Kallax dégoulinant de produits à peine ouverts ne connaissant que la solitude des années passant...

J'aime voir les sourires des enfants, de ses grands-mères me demandant de leur expliquer un jeu qui me semble bien compliqué pour elles, et ….qu'elles me surprennent !
Le jeu n'a pas d'âge, pas de classe sociale, ni performance esthétique, intellectuelle, ou matérialiste...
Le jeu n'est là que pour se jouer.
Scythe ne remplacera jamais Pierre feuille ciseau
Azul ne remplacera jamais le jeu du chat dans les cours d'école
Time Stories ne remplacera jamais un ballon de foot tapé par des gamins sur un terrain vague

La vie est un jeu?
Je vais donc vous conter ma vie durant ces quelques jours au Festival International de Cannes.



Mercredi, Ma Naissance au sein de la famille Haba

François Hotton, responsable événementiel rencontré au FLIP de Parthenay m'avait invité à rejoindre son équipe pour ces quelques jours.
Je passais donc d'un Cannes 2016 avec la petite équipe des Ludonaute au Géant Jaune, d'une efficacité redoutable dans sa logistique mais gardant un esprit familial et bon enfant.

A mon arrivée en gare, j'aperçois très rapidement les premières têtes connues, Ian Parovel et d'autres, tous les professionnels sont bien évidemment présents pour l'événement majeur du jeu de société en France et même à l'étranger. L'équipe du scorpion masque et de Es-tu Game, apporte son terrible accent québécois, des belges, suisses, italiens se feront rapidement entendre dans la ville aux mille palmes.

Très rapidement l'équipe s'organise afin de monter le stand mais également pour réaliser des courses afin de survivre aux dures nuits cannoises (Pâtes, burgers maison, bières, pâtes...)


Nous sommes dix dans un petit appartement, le confort est plutôt spartiate mais l'équipe de Tours habituée à suivre François m'adopte rapidement et nous passerons d'excellents moments tous ensemble autour de jeux, de bières et de jeux de mots bien pourris.

A la première soirée du OFF (et ma dernière malheureusement) accompagné de Stéphane, l'un des animateurs d'Haba, je teste l'un des prototypes d'Eric Jumel, un auteur très sympathique et que j'ai toujours plaisir de croiser.
Jean Baptiste (Ramassamy) et Didier (Lenain) m'invitent à leur tour à essayer un prototype de Didier et Jonathan Favre-Godal qui sera bientôt publié chez Ravensburger, sous ses airs de jeu à boire, ce jeu est fort amusant et va permettre de bien s'amuser pour un prix raisonnable.

J'irais me coucher vers 1h afin d'être frais pour la vraie première journée de ce festival.

Test d'un prototype d'Eric Jumel, en compagnie de Stéphane et de Bruno Chevalier des Ludonaute

Jeudi ou mon enfance avec la Belle et la bête

La nouvelle journée consacrée uniquement aux professionnels nous permis tout d'abord dans la matinée de nous former aux jeux que nous allions animer.
Nous comprenons très rapidement que 2 jeux principalement vont nous apporter une fatigue certaine.
Boum, nommé pour l'As d'or enfant, est un jeu qui attire nombre de spectateurs par son graphisme sympa, son matériel original, mais surtout sa mécanique explosive et les rires qu'il provoque auprès de petits et grands.


L'autre jeu, Iquazu, un jeu surprenant pour la gamme Haba, fait preuve d'une extrême fluidité et d'une grande profondeur pour un jeu familial, tout cela accompagné d'un bel esthétisme. Une belle surprise qui sera prisé des joueurs durant l'ensemble du festival.
Je vous le conseille vivement.


Boum

Iquazu


Mon après midi sera consacré aux entretiens Jeux Viens à Vous
Gaetan Beaujannot tout d'abord. Auréolé d'une réputation sulfureuse auprès de nombre de professionnels, il a accepté de répondre sans démagogie à mes questions parfois dérangeantes.
L'homme est au demeurant sympathique et je n'ai absolument pas eu à me plaindre de son fort caractère.
J'appris plus tard que mes interviews faisaient parler les professionnels entre eux au petit-déjeuner ce que j'ai trouvé fort amusant.

Mon après-midi s'enchaîna avec la belle et talentueuse Marie Cardouat.
Je dis belle car nombre de joueurs en parle ainsi, talentueuse car j'aime ses dessins. Ce qui n'est pas le cas de tous, et nous avons pu en discuter ensemble.

Marie, avec qui j'ai commencé mon entretien il y a plus d'un an avant l'accouchement de son second enfant, et avec qui je parle plus de couches et biberons que de jeux depuis.
Nous avions l'occasion enfin de nous rencontrer et de terminer cet entretien.
Marie me renvoie quelque chose de sympathique, touchant, certes parce que nous vivons actuellement les mêmes choses au même âge mais également car j'ai l'impression une vision commune sur certains points du monde ludique.
Je la remercie de m'avoir confié certaines choses qui resteront entre nous et d'avoir terminé cet entretien qui fait partie de ceux m'ayant le plus touché.

Je quitte Marie à 19h40, juste le temps de trouver une place dans la salle de cérémonie pour l'As d'or, salle mythique puisque c'est ici qu'Alain Chabat et Gérard Darmon ont dansé la Carioca en 1993.

Gaetan Beaujannot

Marie Cardouat

Le destin veut que je me retrouve cette année encore juste à côté de Roberto et Florence (Fraga).
Roberto et Florence sont éminemment sympathiques.
C'est un réel plaisir de les voir tous les 2, la folie de Roberto et l'organisation de Florence jouant à sa secrétaire, ils forment un couple modèle pour moi.

Que dire de la cérémonie ?
Malgré l'enchaînement de blagues de Marcus et Monsieur Phal, je trouve que la cérémonie devrait être un peu raccourcie car cela devient lassant de continuer d'applaudir au bout d'1h30.

Les vainqueurs sont heureux, certains « perdants » moins...
Je n'ai pas de commentaire sur les décisions prises, c'est l'avis du jury et cela doit être absolument respecté.

Pas de polémique cette année comme nous avions pu en connaître précédemment.

Un moment drôle quand Régis Bonnessée fera monter l'ensemble de son équipe sur scène afin de les remercier, Monsieur Phal tentera vainement de les faire sortir rapidement afin de continuer la cérémonie, il devra s'y reprendre à 4 fois.
Régis comme Timothée Leroy font partie de ces personnes qui vous accueillent toujours avec le sourire.
Une différence avec certains invités de Jeux Viens à Vous très amicaux durant l'interview et qui vous ignore par la suite...
Régis et Timothée restent simples malgré un très grand professionnalisme et c'est pour cela que je les apprécie.


Je retrouve l'équipe Haba à l'appartement afin de dîner tous ensemble, la partie se terminera avec des bières et du caca grâce à Kikafé , un jeu drôle et bien débile.
Je n'ai pas joué mais j'ai beaucoup rit en voyant les autres crier « C'est pas le chat, c'est le hamster», « C'est pas le hamster, c'est le poisson rouge! »

Un mystérieux Boxer fera également son apparition dans la salle de bain a ucours de cette soirée, tout l'équipe cherchera vainement son propriétaire pendant plusieurs jours jusqu'à la fin du festival...mais ceci est une autre histoire que je vous conterai dans la seconde partie de mon vie à Cannes

Roi et compagnie

Karuba

Meduris

Roi et compagnie

Boom

La quête du dragon, un livre dont vous êtes le héros qui sortira bientôt chez Game flow

Fabien Bleuze, celui à qui on aime dire Taggle

Yves Hirschfeld, celui qui aime dire dire Taggle à Fabien Bleuze

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Hâte de lire la suite et heureux d’avoir pu mettre un visage sur ton nom. J’espère qu’on aura un peu plus de temps pour discuter la prochaine fois !

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Encore un que je n’ai pas eu le temps de croiser… C’est la loi de Cannes.
Merci pour ce ressenti.

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