[Adel Verpflichtet][Der Palast von Eschnapur][Stupide Vautour]
Je sais que tu sais où je vais construire
Last but not the least. Nous arrivons au terme des nouveautés Amigo pour ce début d’année et nous avons gardé ce qui la plus grosse boîte de cette série, “Der Palast von Eschnapur”, un jeu signé Inka et Markus Brand qui ont la particularité de toujours créer des jeux en couple.
“Der Palast von Eschnapur” propose aux joueurs de construire le palais du Maharajah grâce à une mécanique inspirée de “Stupide vautour”. Pour réaliser différentes actions, les joueurs misent secrètement une carte. Au moment de retourner les dites cartes, si la valeur la plus haute parmi les cartes jouées apparaît plusieurs fois, c’est le suivant qui remporte la mise. Autour de ce mécanisme très simple -et éprouvé-, ils ont construit un jeu riche en possibilités de blocage, de coups fourrés et donc de couinage de l’adversaire.
Au début d’une phase de jeu, tous les joueurs choisissent secrètement les endroits où ils souhaitent construire. Ensuite, ils misent, dans le même secret, cinq cartes Or pour autant d’actions. Ces actions sont ensuite réalisées dans l’ordre et les cartes misées révélées au fur et à mesure. Les deux premières permettent d’embêter salement ses adversaires en bloquant une carte Or puis en interdisant une partie du palais à la construction. Il va de soi que seul celui qui remporte l’enchère réalise cette action. Ce qui n’est pas le cas de la troisième enchère qui consiste à acquérir des pierres, indispensables à la construction. Là, sous certaines contraintes proches de la règle “Stupide vautour”, tout le monde est servi. L’enchère suivante sert à déterminer l’ordre du tour, déterminante pour poser des pierres et toucher des revenus.
Après que les joueurs ont amené leurs pierres à l’édifice, il y a la dernière enchère à résoudre qui permet de taquiner encore ses petits camarades en permettant de déplacer une pierre d’une partie du palais à une autre.
Toutes les cartes Or sont ensuite défaussées et remises à la banque. Même celles qui, finalement, n’ont servi à rien. Les réserves d’or diminuent donc très rapidement. Il y a tout de même une règle destinée à rééquilibrer les malheureux. L’or perdu est tout de même compté, transformé en points privilège et , à tout moment (enfin pendant la partie s’entend…), il est possible de les échanger contre des cartes à pouvoir spécial. Pour récupérer de l’or de la banque, il faut attendre qu’une partie du palais soit terminée pour que ceux qui ont participé à l’érection de la dite partie touchent des revenus. Ils sont versés par la banque sous forme de cartes, celles défaussées auparavant. Il peut donc en manquer et dans ce cas, premier servi, premier servi… D’où l’importance de l’ordre du tour.
La victoire revient, lorsque suffisamment de parties du palais ont été érigées, à celui qui a accumulé le plus de points de victoire. Ceux-ci sont attribués à chaque fois qu’une partie est achevée. Plus les pierres ont été placées tard, plus cela rapporte.
Les fans de “double guessing”, qui en ont assez de collectionner les pots de chambre et les pipes de “Adel Verpflichtet”, parmi de nombreux autres, devraient apprécier ce renouvellement du genre.
Le jeu est en vente, dans sa boîte allemande mais avec une jolie traduction signée Ludigaume qu’il est aussi possible de consulter en ligne.
> Eschnapur sur le site de Gigamic
> Les règles du jeu en français
“Der Palast von Eschnapur”
un jeu de Inka Brand et Markus Brand
pour 2 à 4 joueurs
édité par Amigo
distribué par Gigamic
disponible en boutique