Critique d’Isidore School of magic

[ISIDORE School of Magic]


Les petits magiciens n’en finissent pas de remplir nos étals de jeux, je ne vous parlerais pas du garçon à lunette à la cicatrice en forme d’éclair qui est à l’origine de ce phénomène, non, je préfère me concentrer sur Isidore, le jeu de cette critique qui nous propose une fois n’est pas coutume d’incarner des sorciers !


Qui dit magie, dit sort


Chaque joueur va incarner un magicien et prendre devant lui un plateau personnel ainsi qu’une tuile sort de son choix. Sur le plateau central, on pose les pions des joueurs, ainsi que 2 ressources sur chaque marché, 3 dans la forêt et 3 jetons argent ou or dans la mine, face cachée. À votre tour, vous lancez le dé et avancez d’autant de cases ou moins, qu’il est indiqué. Si vous vous arrêtez dans la forêt, vous pourrez cueillir un ingrédient face cachée, si c’est dans la mine vous pourrez prendre un minerai face cachée aussi, et sur les marchés vous pourrez avec l’or ou l’argent acheter un ingrédient. En revenant à l’école (le parcours est circulaire) vous pourrez, si vous avez les bons ingrédients, créer un sort et donc prendre la tuile associée. Vous ne pouvez pas avoir plus d’un exemplaire des 3 sorts proposés. Dès que vous en possédez 2, vous pourrez aller affronter les créatures magiques afin de récupérer un artefact, si et seulement parmi les 2 sorts vous avez l’élément qui correspond à la créature. Dans ce cas, un autre joueur prend les 3 tuiles noires avec les sorts pour jouer la créature, s’en suit alors un duel à la manière du pierre-feu-ciseau. Si vous remportez le duel, vous gagnez l’artefact sinon vous perdez vos ou votre sort. Dès que vous possédez les 3 artefacts, il suffit de revenir à l’école pour remporter la partie !
Il existe une variante pour joueurs expérimentés où il est possible de provoquer les autres magiciens en duel, en se servant de la même mécanique que pour les créatures. Le gagnant pouvant alors échanger un ingrédient.


Aussi beau qu’un grimoire


Le matériel est vraiment joli et donne envie ! Il est très coloré, lisible, les tuiles sont épaisses et les jetons en plastique pour les artefacts sont vraiment chouettes, c’est le point fort du jeu, et ce qui fera qu’on s’y intéresse de prime abord. Non vraiment, c’est beau. Mention spéciale aux jetons garçons/filles, vraiment bien vus, qui proposent une parfaite parité, où les plateaux personnels sont réversibles, le même magicien étant disponible en fille ou garçon. Le plateau n’est pas en reste en terme de qualité et le petit diplôme (malheureusement disponible qu’en anglais) est un petit plus amusant, mais important pour les enfants. Une excellente édition, je n’ai rien de plus à dire !


Isodore le dictateur, dans la rue … (ah non mince c’est le dessin animé ça)


Le jeu est vraiment simple, et c’est tant mieux pour les enfants à qui il s’adressent en premier lieu. Mélangeant jeu de parcours, de l’oie pour faire limité, le système de pierre-feuille-ciseau, et celui bien connu de la mémoire, que l’on retrouve dans pas mal de jeu destinés aux plus jeunes. Le tout formant un tout homogène où aucune mécanique ne surpasse une autre, le thème liant tout ceci. Car oui, le thème ressort assez bien entre les sorts et les créatures, et le souffle d’aventure aère l’expérience vécue avec Isidore. Un jeu à mettre entre les mains de tous les magiciens débutant, il est juste dommage qu’il puisse être un peu long pour les plus jeunes, surtout s’ils n’arrivent pas à remporter leurs duels. Il est certes assez classique dans le fond, mais ça marche sans être original, mais pour des enfants l’aventure est plaisante et pour des adultes ce n’est pas une gageure que de faire une partie avec ses bambins. Les duels entre magiciens apportent un peu de combat et de retournements de situation, pour peu que l’on y mette le ton, les enfants seront plongés dedans ! Jouable à partir de 6 ans, de 2 à 4 joueurs pour des parties de 30 minutes, ce qui comme je le disais pourra être un peu long pour les jeunes enfants. Il sera d’ailleurs possible de tempérer l’expérience des adultes en adaptant un peu les règles grâce aux conseils donnés dans la règle. Isidore jouit d’une durée de vie intéressante, car assez aléatoire, même si les tours se ressemblent assez dans le fond, les enfants étant pris dans l’aventure cet aspect ne les gênera pas forcément.


La grâce d’un sort


Sous ses aspects un peu rétro dans ses mécaniques, Isidore reste un très joli jeu, plaisant, mais à l’expérience pas forcément originale même si celle-ci est prenante tout de même. Parents de jeunes enfants, vous pouvez y aller sans crainte, c’est du bon, et il y a peu de chance que vous rechigniez à faire une partie de temps à autre. Un jeu de magicien plein de magie !

1 « J'aime »