Critique de Tokyo Ghoul Bloody Masquerade

[Tokyo Ghoul Bloody Masquerade (+ réédition 2022)]


Manga a succès, Tokyo Ghoul raconte l‘histoire d’un humain attaqué par une goule devenant alors un hybride, tandis qu’une guerre entre le Centre de Contrôle des Goules et les créatures fait rage. Don’t panic Games vous propose d’incarner un personnage de l’un des trois camps à travers cette adaptation. Un jeu à rôle caché où l’autre n’est pas toujours celui que l’on croit. Mais trêves de bavardages, il est de temps de voir de quoi il retourne.


Qui est qui ?


Tokyo Ghoul est un jeu à rôles cachés où vous allez soit incarner un humain, une goule ou un enquêteur. Chacun devant atteindre un but différent pour remporter la partie, résumé sur des cartes Personnage qui seront visibles de tous sur le plateau central. Tout ceci étant disposé en début de partie ainsi que les différents lieux autour, tandis que chaque joueur reçoit 3 cartes Indice. Ces cartes serviront à atteindre les objectifs puisque plusieurs objectifs seront en rapport avec les cartes que vous avez en main, par collection, ce qui en cas de réussite met fin à la partie. Vous pourrez aussi gagner par élimination en tuant un autre personnage, ce qui mettra aussi fin à la partie. Rester en vie avec les bonnes cartes pourra aussi être une condition.


A votre tour, on commence par vérifier si vous n’avez pas rempli l’une des conditions de victoire instantanée, si ce n’est pas le cas vous devez déplacer le pion Joueur d’un ou deux lieux, et ainsi révéler les lieux faces cachée en les survolant, tout en retournant le lieu de départ. Vous effectuerez ensuite les actions permises par le Lieu. Parmi celles-ci, vous pourrez Brouiller les pistes en échangeant ou en retirant les pions Soupçon (qui permettent d’attaquer les autres), vous pourrez aussi Interroger, dans ce cas le joueur visé devra vous montrer 2 cartes (s’il possède plus de 3 pions Soupçon), vous pourrez même échanger l’une de ses cartes avec l’une de votre main. Vous pourrez également attaquer un autre joueur sur les lieux rouges en respectant certaines conditions. Enfin, sur certains lieux, si les joueurs possèdent un certain nombre de cartes d’une couleur, ils prennent un jeton Soupçon.


La partie prend fin si un joueur revendique sa condition de victoire en début de tour, si un joueur élimine un autre joueur ou si tous les pions Soupçon ont été distribués. On vérifie alors le rôle de chacun et l’on voit selon les conditions de victoire qui a remporté la partie. Voici pour les règles générales.


Riche en matériel


Tokyo Ghoul est proposé dans une grande boite, et à l’intérieur le matériel ne manque pas. Vous trouverez ainsi un grand plateau, des tuiles, des cartes, des pions, des jetons et un thermo bien pensé pour ranger tout ceci. Le jeu, les lieux et les personnages sont aux couleurs du manga, enfin plutôt de son adaptation en animé, ça colle bien à l’esprit du jeu et c’est esthétique. Les icônes sont lisibles et claires, de même pour le livret de règles bien mis en page. Une belle édition qui rend hommage à l’œuvre et qui sent la passion avant tout !


Appelez vos amis et mangez-les


La première partie sera un peu chaotique, ne se mentons pas, surtout si tous les joueurs y jouent pour la première fois. Mais après ça roule plutôt bien, car les actions sont assez limitées à chaque tour. Les pions Soupçon aident à l’identification de chacun, et l’action Enquête permet de valider ou non nos hypothèses, même si au fond tout le monde se soupçonne plus ou moins. C’est un véritable jeu du chat et de la souris. Mais fort heureusement le petit plateau de joueur permet de voir la situation de chacun face aux pions Soupçon. Les parties sont assez rapides, mais elles sont tendues et intenses ! Le jeu peut se jouer de 4 à 8 joueurs, et si à 4 ça tourne, mais on devine très vite qui est qui, je ne saurais que trop vous conseiller d’y jouer avec le maximum de joueurs, vraiment, car l’ambiance est bien meilleure et le jeu montre ainsi tout son potentiel. Pour les 14 ans conseillés, c’est à mes yeux un peu plus compliqué car je comprends cette limite au vu du thème, mais en ce qui concerne la mécanique elle est largement accessibles à des joueurs plus jeunes, 12 ans me semblent correctes. Enfin une partie dure environ 20 minutes, avec une petite préparation et une installation rapide. Bien entendu Tokyo Ghoul est avant tout un jeu pour jouer avec des ados, qui l’adorent, ou entre amis, en famille ça passera moins bien (après ça dépend de votre famille).


Là, je ne vous ai parlé que des règles de base, afin de ne pas tout mélanger, mais voilà Tokyo Ghoul propose des règles avancées vraiment intéressantes. Une première, Masque, qui permet de tromper les autres joueurs lors des interrogatoires et de donner une indication sur chacun en début de partie. Ce qui permet de renouveler en douceur le jeu. Enfin la variante Soutien propose des règles plus poussées où il est possible de battre un joueur attaquant, et cela, grâce au jeton Soutien que chacun reçoit en début de partie. Ces deux variantes renouvellent bien le jeu, qui dispose d’une très bonne durée de vie et qui propose un thème bien intégré. Le travail d’auteur est vraiment là, et on sent la passion derrière, au lieu de l’adaptation feignante qui gangrène certains jeux de ce type.


Mascarade ou jeu de sang ?


J’espère sincèrement que le fait que le jeu soit adapté d’un manga ne fera pas peser sur lui une aura de méfiance ou de rejet, car ça serait vraiment passé à côté d’un jeu au potentiel assez fort et sympathique. Tokyo Ghoul est un très bon jeu à rôle cachée, simple à prendre en main, il est original et le matériel conséquent nous immerge bien dans le jeu et propose une mécanique plus poussé que les autres jeux de ce type qui se limite souvent à des cartes. Un titre à essayer sans préjuger, à beaucoup, pour passer un bon moment et découvrir un très bon titre.

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J’ai fait 8 parties à Cannes et c’est un jeu vraiment très sympa !

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