Critique de Rising 5

[Rising 5 - Runes of Asteros (Kickstarter exclusive)]

C’est reparti pour un voyage dans l’espace, cette fois-ci à bord de Rising 5, un jeu de mémoire et de déduction que l’on doit à Holly Grail et Mandoo Games. La boite annonce un grand voyage intergalactique dépaysant, il est temps de vérifier si c’est vraiment le cas.

Boite et application

Pour jouer à Rising 5 vous devrez télécharger l’application, qui n’est malheureusement qu’en anglais, même s’il est possible de s’en passer si l’un des joueurs joue les maitres du jeu. Mais franchement c’est moins fun et plus compliqué à gérer.

Votre but sera de décoder la combinaison de 4 symboles colorés avant que la pile de cartes ne soit épuisée. On met en place le jeu, au même moment où l’application est lancée et dans laquelle vous allez entrer la combinaison installée, qui va alors générer une énigme. Cette énigme est composée de symboles et de tuiles de couleur. Chaque joueur pourra à son tour de jeu jouer autant de cartes qu’il le souhaite de sa main pour ainsi effectuer des actions avec le personnage concerné. Il pourra alors le déplacer, lui faire faire des rencontres et parfois même combattre des créatures, ou bien tenter de sceller le portail, lorsque vous possédez les 4 cubes nécessaires. Dans ce cas là, l’application entre en jeu, vous n’avez alors qu’à indiquer votre choix et voir la réponse de l’application. Si celle-ci indique une simple silhouette, cela veut dire que l’état de cette rune n’est pas connu, si la silhouette est cerclée de rouge cela veut dire que la rune ne fait pas partie de l’énigme, si elle est constellée d’étoiles cela veut dire qu’elle n’est pas à la bonne place, enfin si elle scintille cela veut dire que sa position est juste. Lors de ces rencontres ou à la fin d’un tour où il faut ajouter des cartes sur les emplacements vides, il est possible de tomber sur une Lune rouge, dans ce cas le marqueur avance d’autant de cases que le nombre de Lune présents sur la totalité des cartes face visible. En fin de tour le joueur détermine le nombre de cartes qu’il souhaite piocher, sachant que la limite de cartes en main est de 5 pour 2 ou 3 joueurs, et 6 pour plus de joueurs. Les joueurs remportent la partie s’ils découvrent le code et perdent la partie si la pile de cartes personnage est vide ou si le marqueur de lune rouge arrive à son point critique. Il est possible de modifier la difficulté en ajoutant des cartes Lune Rouge dans le paquet.

Vincent est sur la boite

Je trouve que le « héros » masculin du jeu a des faux airs à Vincent Dutrait, l’illustrateur, surtout sur le côté de la boite. Cela n’a que peu d’importances, mais c’est amusant. D’ailleurs autre fait étrange, le personnage d’Orakl dispose d’un design différent entre la boite où il est plus humain et le plateau et les cartes où il possède un design plus canin. S’agit-il d’un clone, d’une chirurgie esthétique ? La question restera en suspend. La boite possède un très joli vernis sélectif qui met l’illustration en valeur, avec un toilage épais. Les cartes et le plateau sont joliment illustrés, c’est très coloré, même si certains endroits sont un peu difficiles à discerner, les zones d’exploration par exemple. Si vous aimez le travail de Vincent Dutrait vous serez heureux de le retrouver dans un univers galactique fantasmé vraiment réussi. Le reste du matériel est tout aussi sympathique et de qualité. L’application bien qu’en anglais, ce qui ne gênera pas beaucoup, propose un tuto sympa et une mise en scène dynamique de la présentation du jeu et des différentes actions, qui nous plongent vraiment dans l’aventure.

Des robots et des aliens

Au-delà de la mémoire, c’est de déduction dont vous allez devoir faire preuve. Si vous avez déjà joué à Mastermind vous ne serez pas perdu, car le principe reste assez proche. Si ce n’est que vous ajoutez de l’aventure en jouant avec des personnages à pouvoirs qui vont devoir braver divers dangers pour récolter des informations sur le code à décrypter. Un peu de combat viendra chambouler tout ceci, où ces derniers se résoudront au dé, parfois épaulé par vos compagnons de fortune où par des équipements récoltés avant. L’épuisement de la pile des cartes, qui sert de décompte et met fin à la partie, ajoutera de la tension au jeu et viendra influencer le tour des joueurs et leurs choix. On explore, on récolte des infos, on discute avec les autres puis l’on tente de percer le code, voilà comment se déroule en une phrase une partie de Rising 5.

C’est sympathique cette aventure, mais après quelques parties, un défaut viendra pointer le bout de son nez, celui de la durée de vie. Car malheureusement le jeu ne se renouvèle pas vraiment, si ce n’est dans sa combinaison à deviner, les situations resteront les mêmes, seul leur ordre de sortie pourra apporter un peu de chamboulement, ce qui reste très léger. Les 10 ans indiqués sur la boite sont justes, surtout que nous sommes en présence d’un jeu véritablement familial, sur tous les aspects. Il pourra aussi sortir entre amis, car il reste très sympathique à découvrir. Les parties peuvent parfois dépasser les 30 minutes indiquées, mais rien de bien méchant. Enfin, le thème ressort assez bien, on se sent vraiment explorer une planète et décoder un code, surtout que le jeu est magnifiquement mis en avant par des illustrations de qualité.

Rising 5 n’est pas une Enterprise

Rising 5 est un jeu sympathique, qui accapare des mécaniques connues pour nous enrober le tout dans une aventure galactique plaisante à vivre. L’édition est de qualité, l’application nous plonge dans l’aventure, mais malheureusement le jeu possède une durée de vie assez courte, car il ne se renouvèle pas assez, et c’est bien dommage. Il s’agit tout malgré d’un jeu divertissant qui je pense remplira parfaitement son rôle d’amusement ludique ludique auprès de la plupart, surtout si vous espacez les parties. A découvrir pour ne pas passer à côté d’un très joli jeu.

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