Critique de Rajas of the Ganges – The Dice Charmers

[Rajas of the Ganges : The dice charmers]



Après une version plateau qui a rencontré un certain succès, voici la version réduite, qui lorgne du côté du roll’n write de Rajas of the Ganges. De quoi ça retourne ? Est-ce bien ou fait pour vous ? Toutes les réponses sont ici.



Prospérité



On prépare le matériel et chaque joueur s’empare d’une feuille et d’un crayon. À son tour le 1er joueur lance les 8 dés et en choisit un, qu’il place sur la tuile Entrepôt, le deuxième dé de la même couleur est posé sur l’Éléphant, inaccessible aux autres. Puis il effectue l’action, les autres joueurs dans le sens du tour vont faire de même avec le dé qu’ils vont choisir. Les dés verts serviront à construire des routes, afin de relier votre résidence aux bâtiments et au marché. Les violets pour collecter des marchandises. Les bleus pour avancer sur le fleuve et gagner des récompenses. Et enfin les oranges pour réaliser une action palais, en commençant par la gauche. En passant les cases bonus, vous gagnerez des avantages comme améliorer vos bâtiments ou gagner 1 Karma.
La partie prend fin lorsque les marques d’un joueur sur les pistes de Gloire et d’Argent se croisent. On termine le tour en cours, celui qui a le plus grand écart remporte la partie. En cas d’égalité, c’est celui avec le plus de Karma. Un mode nuit est proposé afin de complexifier les parties.



Faveurs cubiques



Une boite carrée comprenant deux carnets de feuilles et un jeu de dés, accompagné par un éléphant à monter, mais qui ne tient pas dans la boite une fois monté. Graphiquement, on reste en terrain connu avec bien entendu une inspiration indienne logique et bienvenue. Pas de superflue, ça va droit au but. Mention spéciale à la règle bien écrite et mise en pages. Du très bon boulot !



Pour la gloire !



Rajas of the Ganges – Dice Charmers est un jeu accessible et les nombreuses icônes claires permettent de s’y retrouver facilement. Les tours de jeu sont rapides, car le nombre d’actions est limité, proposant une expérience fluide, pour 2 à 5 joueurs à partir de 12 ans, voir avant avec des enfants dégourdis. Quant aux parties, comptez 45 minutes avec le nombre maximal de joueurs, moins forcément avec moins de joueurs, dans le 30 minutes. D’ailleurs la configuration à 5 n’est pas forcément la meilleure. Si vous êtes fans des jeux à combo, celui-ci vous fera forcément de l’œil, car il faudra gérer au mieux sa feuille et ses actions afin de comboter au mieux pour remporter des bonus. Un jeu exigeant, mais qui vous le rend bien aussi. Bien entendu, il faudra faire avec les dés tirés, il y a donc une part de hasard, mais celui-ci n’est pas contraignant, et que le karma permet de jouer le dé placé sur l’éléphant. Il y a peu d’interactions, si ce n’est avec le choix des dés, c’est peu et c’est à mes yeux un petit défaut du jeu. Par contre on aura une belle montée en puissance lors des parties, ce qui fait plaisir. La durée de vie sera très bonne grâce justement au hasard des dés et les choix des joueurs, quant au thème, il ressort assez bien même si ce n’est pas le point fort du jeu. On a une belle courbe d’apprentissage par ailleurs avec un large choix d’actions.

Je n’ai pas joué à la version plateau du jeu, je ne pourrais donc pas vous dire si la version roll’n write est proche ou non de son ainé. Par contre dans l’offre pléthorique de jeux de ce type, Rajas of the Ganges s’avère assez costaud, et ne sera pas le premier jeu à mettre entre les mains d’un non-initié.



Petit frère



Rajas of the Ganges – Dice Charmers reprend les idées de son grand frère, en proposant une expérience réduite, mais complète et riche. Des parties rapides et fluides soutenues par un gameplay bien pensé et agréable. Si vous aimez les roll’n write, je vous conseille fortement d’ajouter celui-ci à votre collection.

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