Critique de Nimble

[Nimble]


Le topo de l’arrière de la boite nous indique que nous sommes devant un jeu turbulent ou se mêle concentration et frénésie au rythme des mains qui s’agitent au-dessus des cartes. Pas un mot sur les personnages de fiction présent sur la boite. Un voile de mystère entoure donc Nimble que je vais m’empresser de lever en vous en parlant plus en détails.


Bonnet blanc et blanc bonnet


Chaque joueur se saisit d’un paquet de carte de couleur, reconnaissable aux dos différents, et en tire une carte qu’il place au centre pour former une défausse de 3 cartes. Tous les joueurs vont alors jouer en même temps, en tirant la première carte de leur paquet pour tenter de la poser sur l’une des défausses du centre. Pour cela, la carte tirée doit avoir la couleur du cadre (l’extérieur) de la même couleur que l’un des cercles de l’une des cartes du centre. Dans ce cas, il la pose dessus et continue de piocher des cartes afin de faire de même. Il est interdit de reprendre les cartes posées, par contre vous pouvez poser plusieurs de vos cartes à la suite ! Si vous ne pouvez pas jouer, vous pouvez défausser devant vous, la carte qui pose problème. À tout moment vous pouvez reprendre ces cartes en les replaçant sur votre pile une par une sans les mélanger.


Dès qu’un joueur est parvenu à placer toutes ses cartes, la partie prend fin. On procède alors à la vérification en étalant chaque défausse, pour chaque carte mal jouée (visible grâce aux dos des cartes), le joueur prend un malus de 1. Le gagnant est alors le joueur ayant pris le moins de malus.


Où sont passées les fables ?


Il est difficile pour moi de vraiment trancher à propos de l’aspect graphique de Nimble. La boite est vraiment très belle, mais à l’intérieur les cartes sont assez basiques, même si des motifs ressortent en filigranes. Bien entendu, ce choix a été fait pour ne perturber pas l’œil du joueur déjà bien en peine, mais du coup ça fait assez vide. Donc, oui, c’est joli, mais voilà ça reste assez vide, et surtout le thème ne ressort vraiment que via la boite et plus du tout dans le jeu, ce qui du coup pèse aussi dans la balance à propos de la direction artistique. Enfin un mot sur les cartes qui sont à mes yeux trop fines pour un jeu de rapidité, elles risquent de s’abîmer assez vite.


Le cerveau cet idiot


Une partie dure vraiment 5 minutes comme le dit la boite, pour 2 à 4 joueurs, à partir de 6 ans. Et ça, c’est un vrai bon point, tout comme les règles qui sont vraiment faciles à expliquer. La mécanique de base est on ne peut plus simple, mais de prime abord, il sera difficile pour un joueur de ne pas penser à d’autres jeux de rapidité et d’observation comme Dobble, Bazar Bizarre ou Kabuki. Fort heureusement, Nimble propose sa propre idée, simple et idéale pour qui apprécie grandement ce type de jeu. Votre cerveau sera littéralement retourné en jouant au jeu alors qu’il est pourtant si simple ! Mais voilà si vous n’accrochez pas à ce type de jeu, Nimble n’arrivera pas à vous faire changer d’avis, il reste trop proche des autres jeux, et malheureusement le thème ne ressort vraiment pas, cette histoire de personnages de fictions n’apporte rien de plus (si ce n’est la belle illustration de la boite) et sera vite oublié après une première partie. Un jeu destiné aux enfants, aux adultes pour les apéros et aux amateurs de jeux d’observation avant tout. Le chaos règnera littéralement lors des parties, et la rapidité des parties amènera à en faire d’autres sans aucun mal.


Je ne comprends que Nimble


Nimble m’a un peu laissé perplexe, si je lui trouve des qualités ludiques, j’ai plus de mal à lui trouver une vraie originalité qui le fera sortir du lot. Il faut dire qu’avec ses règles très simples et son matériel limité, il avait fort à faire, surtout face à une offre vraiment très riche dans cette catégorie de jeux. Nimble n’est pas mauvais, pas du tout, mais personnellement je n’ai pas vraiment accroché et pourtant, je suis certain qu’il saura trouver son public, le tout c’est désormais de savoir si vous êtes de ceux-là ?