Critique de Dealmaker

[Dealmaker]


Vous aimez la négoc’, troquer à tout-va, mais voilà vous avez rien à échanger, qu’à cela ne tienne Dealmaker est là pour pallier à ce problème. Et cela grâce à une petite boite dont je m’en vais vous parler sans plus attendre.


Et si on dealait ?


On mélange et prend 20 tuiles que l’on étale face visible sur la table, à côté, on met les 3 cartes d’aide de jeu et le pion en bois, puis chaque joueur reçoit 3 cartes marchandises. À partir de là tout le monde va jouer en même temps en proposant des trocs, pas de limite on peut très bien échanger 1 carte contre plusieurs, ou une contre une, pas de règle précise sur ce point. Dès qu’un joueur possède les cartes nécessaires pour s’emparer d’une tuile, il prend le pion en bois et montre aux autres ses cartes avant de les défausser et de prendre la tuile concernée devant lui face cachée. Puis il pioche 3 nouvelles cartes. Si à un moment donné les joueurs se mettent d’accord sur le fait qu’ils ne peuvent rien échanger, ils peuvent piocher une nouvelle carte. De plus, n’importe quelle carte de valeur supérieure peut être utilisée en remplacement d’une carte de valeur inférieur, une carte rappelle cette échelle de valeurs. De même, que 3 cartes identiques de valeurs inférieures peuvent remplacer 1 marchandise de valeur supérieure. Lorsque la pioche est vidée, une période de « soldes » arrive dans laquelle les joueurs pourront acheter des tuiles avec une marchandise de moins. La partie prend fin si tous les deals ont été remportés ou s’il n’y a plus de cartes dans la pioche après les soldes. Chacun compte ses points, celui qui en a le plus remporte la partie.


Minimalisme


Comme souvent avec Helvetiq, le jeu est graphiquement simpliste, proposé dans une boite longue comme pour Kartel. A l’intérieur vous trouverez un pion en bois avec des autocollants des deux sexes, des petites cartes et des tuiles carrées. Une édition très simple mais suffisante pour jouer, rien à redire.


Une cacahuète contre une plante verte ça te va ?


Si vous aimez troquer, vous allez être aux anges, car tout le jeu tourne autour de cette mécanique, et les bonnes affaires (ou pas) vont fuser ! Jouable de 3 à 5 joueurs, la plus petite configuration permettra de jouer facilement, tandis qu’à 5 on aura plus l’impression d’être au marché, avec des deals qui sont criés dans tous les sens ! Ça ne manque pas d’ambiance, d’ailleurs, c’est à 4 et 5 que le jeu est le plus amusant. Par contre, il reste hyper simple et il faut accrocher à ce style, car si vous ne connaissez pas ou n’aimez pas marchander dans les jeux, ce n’est pas Dealmaker qui vous réconciliera avec cette mécanique, car il reste avant tout un jeu apéro simple, rapide, 20 à 30 minutes max pour une partie et avec une certaine ambiance. Jouable à partir de 8 ans, il pourra facilement être joué avec des enfants, surtout pour leur apprendre le principe de marchandage. La durée de vie sera proportionnelle à votre amour du jeu, même si le hasard des tuiles piochées au début l’augmentera quelque peu, sans pour autant faire des miracles. Enfin le thème étant ce qu’il est, très peu présent, on ne pourra dire ou non si celui-ci est bien intégré ou non car ça reste presque abstrait.


Demain, j’arrête


Dealmaker n’est pas un coup de cœur, c’est comme ça, cependant, il reste un jeu d’apéro simple qui plaira aux amateurs de marchandages, en plus de proposer des parties rapides et une boite facile à transporter. Un jeu à découvrir si vous aimez cette mécanique.

2 « J'aime »

l’ambiance décrite dans l’article fait envie ! pour qui connait les marchandages agités des haricots de Bonhanza, ça évoque de bons moments en perspective.
mais bon sang que le design est austère !! comment peut on lancer un jeu d’ambiance/apero avec un habillage aussi sexy qu’un carrelage de pissotiere ?
bon, c’est peut être un pousser un peu … en fait, ça me fait penser à des jeux éducatifs fait main qu’on nous fourrait dans les pattes en ecole primaire … en moins coloré.
c’est dommage
merci pour l’article :wink:

1 « J'aime »

Le design est dans la lignée des autres jeux Helvetiq (Kartel, Bandito), si avec certains ça passe, d’autres sont moins attrayants. J’aime le minimaliste, mais là je passe mon tour.
C’est vrai qu’il y a du bonhanza, j’ai pas pensé à la comparaison, mais en plus rapide et simultanée.